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  • : La Bataille continue - Le Blog-note InFOrmatif - Un blog d'actualités sociales, juridiques et syndicales pour communiquer, faire connaître et partager nos expériences au service des salariés de la grande distribution et du commerce. En général faire valoir les positions syndicales de FO sur l'actualité sociale, tant Française qu'Internationale.
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Héroïne révolutionnaire, qui a consacrée sa vie pour l’affranchissement éthique du prolétariat.

Héroïne révolutionnaire, qui a consacrée sa vie pour l’affranchissement éthique du prolétariat.

Précurseur de l’émancipation de la femme,
Précurseur de l’émancipation de la femme,

Le cent cinquantième anniversaire de la naissance de Flora Tristan n’a pas été marqué, même par la presse ouvrière, qui lui doit pourtant la gratitude et l’admiration. Mais il n’est jamais trop tard pour célébrer la mémoire de cette héroïne révolutionnaire, qui a consacrée sa vie pour l’affranchissement éthique du prolétariat.

L’histoire du mouvement ouvrier du XIXe siècle est liée également aux efforts généreux de Flora Tristan dont la forte personnalité est inséparable des luttes sociales de la classe ouvriè
re.

Précurseur de l’émancipation de la femme, elle portait dans son âme et dans sa conscience révoltées, l’amertume et l’aspiration des millions de femmes opprimées et avilies par les préjugés de la société bourgeoise.

Flora Tristan se révoltait précisément contre l’inhumanité des préventions, contre l’imbécillité des conventions, qui depuis le moyen âge, systématiquement maintenaient la femme dans un état d’infériorité inconcevable au XIXe siècle, en Europe occidentale où le développement de la civilisation avait atteint un degré plus éle
vé.

En tant que femme éclairée et cultivée, Flora Tristan s’opposa énergiquement à cette discrimination sociale absurde, que les hommes, selon le vieux principe du « sexe fort », avaient arbitrairement créé à l’égard de la femme.

II est vrai, que George Sand, à la même. époque est apparue dans la littérature romantique comme un protagoniste de la libération féminine, mais tandis que vers 1833, l’auteur d’Indiana ne concevait l’affranchissement de la femme que sur le plan de l’amour, en revanche, Flora Tristan songeait déjà à l’émancipation sociale, politique et économique de la femme, ce qui signifiait dans son esprit, une égalité civile et morale complète avec les hommes.

Flora Tristan avait une grande popularité parmi les ouvriers ; elle était aimée pour sa magnanimité, son dévouement inlassable, et son sublime désintéres
sement.

Cette femme séduisante, et enflammée pour la cause universelle du prolétariat, était, en effet, un guide pour tous les déshérités et humiliés de la société. Et c’est, probablement cette influence irrésistible que Flora Tristan exerça sur les travailleurs, par sa parole éclairée et bienveillante et par ses écrits passionnés, qui rendaient jalouse George Sand à son égard, car la « bonne dame de Nohant » ne ménageait pas Flora Tristan, de ses griffes et de ses rosseries malicieuses.

Il faut dire cependant, que le socialisme et l’humanisme de Flora Tristan étaient plus profond et n’avaient pas ce caractère spectaculaire que la théorie démocratique et républicaine de George Sand, qui après la révolution de 1848, a connu bien des vicissitudes jusqu’à un certain compromis avec la politique de Napoléon III.

Par contre, la vision philosophique et morale de Flora Tristan, imprégnée d’idées saint-simoniennes et socialistes, ne subit aucune variation. Flora, encore jeune, emporta dans sa tombe, la pureté de son idéal révolutionnaire.

Comment et pourquoi Flora Tristan était-elle venue au prolétaria
t ?

D’origine aristocratique, par surcroît fortunée et très belle, Flora était arrivée à Paris et après des déboires conjugaux, elle se lia d’amitié avec les philosophes saint-simoniens, par une vive sensibilité et par un besoin spirituel. Cependant, son élan humanitaire la conduisit de plus en plus vers les ouvriers malheureux et exploités. Elle découvrit leur souffrance.

Après un séjour, dans son pays natal péruvien, Flora Tristan revint en France et publia : Pérégrinations d’une paria, document bouleversant sur l’existence misérable des femmes asservies en Amérique du Sud. C’était un appel à la conscience du monde civilisé et ce livre poignant par son ton pathétique et par la peinture saisissante de la vérité humaine, révélait un écrivain de talent.

Puis, elle composa un roman biographique, intitulé : Méphis, ou le prolétaire, dans laquelle Flora Tristan transposa les épreuves douloureuses de sa propre existence. Mais, animée par une flamme intérieure, en pensant à la situation navrante de la classe laborieuse, elle partit en Angleterre pour étudier de près la condition de vie des travailleurs des manufactures.

Les impressions de voyage, ses constatations la persuadent « qu’il faut changer fondamentalement cet état de chose intenable, qui réduisit les travailleurs au niveau des bêtes de somme ». Dès son retour, elle fit paraître Promenades dans Londres, où elle a consigné minutieusement ses observations et ses réflexions sur la vie quotidienne pénible du prolétariat anglais. Elle s’était mise en rapport avec les socialistes : Fourrier, Cahet, Proudhon, Considérant, Blanqui et rechercha dans leurs doctrines sociologiques, ce qui était pratiquement réalisable, en rejetant toutefois les conceptions purement utopiques.

C’est ainsi, qu’elle défini dans son célèbre ouvrage : L’Union ouvrière, la ligne fondamentale de sa pensée socialiste et de son but immédiat.

Flora Tristan suggère la création d’une Association générale des corporations des travailleurs, pour défendre leurs intérêts moraux, matériels et sociaux, en ne comptant que sur leur force et leur volonté. Elle a mené une lutte ardente pour l’Association internationale des travailleurs, que ni l’intimidation policière, ni les menaces du gouvernement de Louis Philippe n’ont pu interrompre.

Comme un véritable apôtre du socialisme, Flora Tristan, l’éternelle enthousiaste, l’infatigable agitateur, parcourait les villes industrielles françaises pour enseigner et inculper l’idée de la solidarité, de l’égalité et de l’union fraternelle, dans lesquelles elle voyait le triomphe de la philosophie humaine du prolétari
at.

Le peintre Gauguin écrivit plus tard sur Flora Tristan, qui était sa grand-mère : « Proudhon disait qu’elle avait du génie. N’en sachant rien, je me fie à Proudhon. Ce que je peux assurer, cependant, qu’elle employa toute sa fortune à la cause ouvrière. » Flora Tristan avait, en effet, le génie du bien, une intelligence passionnée et clairvoyante, un extraordinaire pouvoir de persuasion et de séduction sur les masses, et enfin, l’instinct de justice, qui étaient le secret de sa vraie grandeur.

Article de Théodore Beregi paru dans Force Ouvrière n°379, le 23 avril 1953.

Flora Tristan, femme éclairée et cultivée,  encore jeune, emporta dans sa tombe, la pureté de son idéal révolutionnaire.

Flora Tristan, femme éclairée et cultivée, encore jeune, emporta dans sa tombe, la pureté de son idéal révolutionnaire.

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5 avril 1928 :  les confédérés imposent les assurances sociales

La Sécurité sociale n’est pas tombée du ciel.

Il a fallu tout le courage et la persévérance de la CGT dirigée par Léon Jouhaux pour conquérir ce qui allait devenir le droit aux soins et pour assurer sa pérennité.
À la base du système, les cotisations qui le financent
.

C’est le salaire différé, qui échappe à l’État, et dont les syndicats ouvriers ont vocation à contrôler l’usage.

La situation sociale de la France dans les années de l’entre-deux-guerres est contrastée : la France fait formellement partie des pays vainqueurs de ce qui apparaît comme la grande boucherie de 1914-1918, mais la guerre a fait des ravages énormes, économiques, sociaux et surtout démographiques. Par exemple, dans l’industrie, sur 4,7 millions d’actifs, il y eut 415 000 morts et disparus ainsi que 123 000 muti
lés.

En outre, les incertitudes politiques sont grandes : s’il n’y avait que la Révolution russe, lointaine, tout irait bien, mais les troubles en Allemagne, dans toute l’Europe centrale et surtout en France, les grèves de 1920 et l’existence d’un fort mouvement syndical que ne vient pas trop troubler la scission de 1921 (la CGTU, dirigée par le PCF, quitte la CGT) prouvent que la lutte ouvrière existe toujours.

La grande bourgeoisie française espère trouver une solution dans l’exploitation de l’immense empire colonial et dans le pillage de l’Allemagne vaincue (« l’Allemagne paiera ») et, en attendant, elle se grise. C’est l’atmosphère des “années folles”.


Comme on peut facilement l’imaginer, la situation est tout autre dans le monde ouvrier : ainsi, les salaires en 1919 sont toujours inférieurs de 15% à ceux d’avant-guerre.

La saignée démographique de la guerre avait été éprouvante. La grosse industrie, notamment automobile ou chimique, progresse dans les années 20 avec les premières concentrations importantes, comme Renault, et en utilisant une main-d’œuvre peu qualifiée.

Mais l’essentiel de la population ouvrière est encore dispersée dans de petites entreprises quasi artisanales. Le logement pour les ouvriers est rare, cher, peu confortable, surtout aux abords des grandes villes : c’est l’époque des “fortifs” autour de Paris et des premiers bidonvilles de banlieue. L’hygiène y est évidemment déplorable. Dans les entreprises, les salaires sont limités, les conditions de travail exténuantes, le droit syndical absent et la protection sociale inexistante. La médecine est plus qu’un luxe. C’est le problème de l’indispensable protection sociale qui est naturellement au cœur de l’activité syndicale, puisqu’il n’existait, au lendemain de la Grande guerre, aucune disposition d’ensemble en ce domaine.
Déjà, certaines corporations, comme les mineurs à la fin du XIXe siècle ou les cheminots dans les années 1910, avaient conquis des caisses de secours professionnelles en relation directe avec leur action militante
.

Le problème était posé dès l’avant-guerre et dans les années 1920 ; les dirigeants de la CGT, et plus particulièrement Léon Jouhaux, organisent une campagne en faveur des assurances sociales. Celle-ci aboutit en fait à deux lois, la première votée le 5 avril 1928, complétée par une seconde le 30 avril 1930, qui organisent lesdites assurances et qui, de discussion en discussion, ont modifié les premiers projets des docteurs Chauveau et Grinda de 1922.
Le contenu en est assez simple : ces lois protègent les travailleurs des secteurs industriels et commerciaux dont les salaires sont inférieurs à un certain revenu dit “plafond d’affiliation” ; L’assurance-maladie fait son apparition, avec un revenu de remplacement égal au demi-salaire moyen (après cinq jours de carence et pour une période de six mois maximum) ; les frais médicaux sont couverts à 80% ; l’assurance-maternité couvre six semaines après l’accouchement ; quant à l’assurance-vieillesse, elle prévoit des retraites pouvant aller jusqu’à 40% du salaire à 65 ans. En outre est prévue une assurance- invalidité au delà des six mois de la maladie et qui peut aller jusqu’à une rente maximale de 40%.
Ces assurances sociales ne sont pas obligatoires. C’est un acte volontaire, collectif et solidaire : l’affiliation se faisait par entreprise. Elles sont financées par un prélèvement de 5% auprès des patrons et une cotisation ouvrière équivalente ; les fonds de l’assurance-maladie étaient répartis, tandis que ceux de la vieillesse fonctionnaient par capitalisati
on.

En outre, et ce n’est pas le moindre détail, le système est organisé en caisses départementales ou régionales dont la plus importante est la CIAS (Caisse interdépartementale des assurances sociales) de la région parisienne. Il s’agit d’un bouleversement incontestable pour des millions de familles ouvrières que la maladie ou la maternité condamnait à la misère.

À peu près à la même époque (1932), les premières lois organisant les Allocations familiales sont mises en place.
Ces lois représentent, malgré des insuffisances notoires comme l’absence de toute assurance-chômage, une certaine faiblesse des prestations ou l’extrême morcellement des caisses primaires, un acquis considérable du mouvement ouvrier. Plus généralement, le syndicaliste révolutionnaire Victor Griffuelhes écrivait en 1909 : « Les bourgeois ne la voteront pas. » C’est pourtant ce qui se passa en 1928-1930.
Mais l’obtention de ces lois ne fut pas une simple formalité. Si la résistance patronale fut vive, s’il fallut surmonter les restrictions gouvernementales et négocier l’ensemble des projets, la résistance du PCF ne fut pas moins intense : la politique du parti communiste français dans les années 1928-1932 est de rejeter totalement les assurances sociales : une affiche de la CGTU proclame : « La bourgeoisie, malgré le soutien des social-fascistes et des briseurs de grève de la CGT, a été dans l’obligation, devant l’élargissement de la lutte des ouvriers pour l’augmentation des salaires, d’abandonner la date du 5 février pour l’application de la loi inique des assurances dites sociales. Mais l’action prolétarienne doit se poursuivre avec vigueur pour mettre en échec le plan gouvernemental-réformiste. »
Le contreprojet de loi de la CGTU affirme :« Pas de cotisation, ni patronale ni ouvrière (...) ressources par (entre autres) la réduction des budgets de la guerre et de la marine. » Ce qui revient à donner à l’État la gestion pleine et entière de ce nouveau droit, acquis par les ouvriers et payé par eux au travers de leur salaire différé. Car c’est bien de cette époque que date la notion, si ce n’est l’expression, de salaire différé : que la cotisation soit dite “ouvrière” ou qu’elle soit dite “patronale”, elle fait bien partie de la masse salariale de l’entreprise, de ce que le patron paie en contrepartie du travail de ses employés.
L’important dirigeant du PCF et de la CGTU, Henry Raynaud, écrit le 2 février 1930 dans la Vie Ouvrière : « Plus la peine, travailleurs, de vous occuper de la gestion des caisses. Il n’y aura plus de gestion ouvrière. À bas la loi fasciste des assurances sociales. » La responsabilité des Thorez-Frachon-Reynaud est grande : il était possible d’améliorer cette loi et d’arracher d’autres
acquis.

Dans le Nord, des grèves importantes sont menées en août et aboutissent à ce que le patronat local du textile verse une “prime de fidélité” visant à compenser le prélèvement de la cotisation ouvrière. Las, les militants de la CGTU, qui avaient participé avec leurs camarades de la CGT à cette bataille, sont dénoncés et exclus, tout comme les responsables des syndicats des dockers de Dunkerque.
Mais l’essentiel est que ces lois constituent un jalon important dans la préparation de la Sécurité sociale à la Libération
.

Le dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français (le “Maitron”) peut écrire, dans la notice qu’il consacre à Léon Jouhaux : « En 1928 et 1930, le vote de la législation sur les assurances sociales couronna une action persévérante de la CGT et de Jouhaux. »

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Frankel fait une enquête approfondie sur la situation économique des ouvriers.
Frankel fait une enquête approfondie sur la situation économique des ouvriers.

29 mars 1896 : Mort de Léo Frankel


Défenseur courageux et opiniâtre de la classe ouvrière, Léo Frankel fut membre de la Commission du Travail d’abord, puis délégué au ministère du Travail et à l’Echange pendant la Commune de Paris. On peut le considérer comme un des premiers législateurs des revendications et des droits ouvriers. Il préconisa la collaboration étroite entre la Commune et les corporatives ouvrières.

Jugés aujourd’hui, ses projets de lois, restés sans application à cause de la défaite de la Commune et ses décrets, signés par lui et promulgués en faveur des ouvriers, ont été des intentions généreuses et des actes révolutionnaires, quand on songe dans quelles circonstances matérielles et sociales inhumaines vivait jusqu’alors le prolétariat français. Frankel fait une enquête approfondie sur la situation économique des ouvriers.

Puis il ouvre dans les mairies des vingt arrondissements de Paris des bureaux d’embauche. Par un décret, il ordonne que les ateliers abandonnés par les patrons seront dirigés par les coopératives ouvrières et que les propriétaires anciens seront indemnisés.

Vient ensuite un autre décret qui interdit les amendes et les retenues sur les appointements et salaires dans les administrations publiques et privées et restitue celles qui avaient été perçues depuis le 18 mars. Frankel promulgue encore deux décrets importants sur l’interdiction du travail de nuit dans les boulangeries et sur la liquidation du Mont-de-Piété qu’il propose de remplacer par « une organisation sociale qui donnerait aux travailleurs des garanties réelles de secours et d’appui en cas de chômage et de maladie ».

C’est Frankel qui, en application de ses principes syndicalistes, a déterminé le salaire minimum et la durée du travail des ouvriers des Ateliers du Louvre.

Notons, dans cet ordre d’idée, une innovation théorique et vraiment audacieuse de Frankel qui avait proposé pour eux la journée de 8 heures ! mais c’est la journée de 10 heures qui fut adoptée.

Disons enfin que Léo Frankel était le promoteur de l’éducation ouvrière.

Son rôle créateur est indéniable et marque un pas décisif dans l’évolution de la condition sociale et économique des travailleurs français.

Son rôle créateur est indéniable et marque un pas décisif dans l’évolution de la condition sociale et économique des travailleurs français.
Son rôle créateur est indéniable et marque un pas décisif dans l’évolution de la condition sociale et économique des travailleurs français.

Son rôle créateur est indéniable et marque un pas décisif dans l’évolution de la condition sociale et économique des travailleurs français.

C’est Frankel qui, en application de ses principes syndicalistes, a déterminé le salaire minimum et la durée du travail des ouvriers des Ateliers du Louvre.

C’est Frankel qui, en application de ses principes syndicalistes, a déterminé le salaire minimum et la durée du travail des ouvriers des Ateliers du Louvre.

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1884 - LES SYNDICATS DEVIENNENT LÉGAUX Dans la foulée des grandes lois démocratiques sur l'école laïque et sur la liberté de la presse, la République se rend à l'évidence et renonce à mettre hors la loi un mouvement qui, de toute façon, s'exprimera. Après le traumatisme engendré par les massacres de mai 1871, le mouvement ouvrier reprend progressivement de l'ampleur.
1884 - LES SYNDICATS DEVIENNENT LÉGAUX Dans la foulée des grandes lois démocratiques sur l'école laïque et sur la liberté de la presse, la République se rend à l'évidence et renonce à mettre hors la loi un mouvement qui, de toute façon, s'exprimera. Après le traumatisme engendré par les massacres de mai 1871, le mouvement ouvrier reprend progressivement de l'ampleur.

Le mouvement ouvrier s'organise !
Dans la foulée des grandes lois démocratiques sur l’école laïque et sur la liberté de la presse, la République se rend à l’évidence et renonce à mettre hors la loi un mouvement qui, de toute façon, s’exprimera.

Après le traumatisme engendré par les massacres de mai 1871, le mouvement ouvrier reprend progressivement de l’ampleur.

En 1872, le gouvernement dissout le Cercle de l’Union ouvrière de Paris qui réunit quinze chambres syndicales. Pour faire face à la multiplication des grèves, le pouvoir accepte enfin l’abrogation de la loi Le Chapelier et des articles du Code pénal napoléonien contre les coalitions, qui interdisaient depuis 1791 le principe même des associations de défense des « prétendus intérêts communs » des ouvriers.

Jules Ferry est l’initiateur, dès 1880, d’un projet de texte législatif, autorisant les syndicats (ouvriers et patronaux). Mais, confronté aux multiples tentatives d’enlisement menées par les députés les plus conservateurs, ce n’est qu’à l’issue de quatre ans de bataille parlementaire que Waldeck-Rousseau, alors ministre de l’Intérieur du second gouvernement Ferry, pourra, enfin, faire voter la loi du 21 mars 1884. Elle soumet le fonctionnement des
syndicats à des règles strictes.

Elle marque cependant le point de départ pour de nouvelles étapes : l’organisation des salariés peut désormais se développer au grand jour, mais à l’extérieur des ateliers et usines, les syndicats restant interdits sur les lieux de travail. Il n’est également pas question d’autoriser les syndicats dans la fonction publique.

« Les syndicats ou associations professionnelles, même de plus de vingt personnes, exerçant la même profession, des métiers similaires ou des professions connexes concourant à l’établissement de produits déterminés, pourront se constituer librement sans l’autorisation du gouvernement » affirme cette loi, qui accorde également à ces syndicats professionnels « le droit d’ester en justice », de disposer du produit de leurs cotisations, d’acquérir les immeubles nécessaires à leur activité, de constituer des caisses de secours mutuels ou de
retraites.

Ces syndicats professionnels peuvent, certes, former des unions de syndicats, mais ces unions ne peuvent, elles, ni posséder d’immeubles, ni entamer des actions en justice. Enfin, obligation est faite à ces syndicats de déposer leurs statuts et d’indiquer les noms de leurs dirigeants, qui devront impérativement être français et jouir de leurs droits civils.

Ces nombreuses contraintes ont pesé lourd. La généralisation des syndicats professionnels espérée par Jules Ferry et Waldeck-Rousseau a été beaucoup plus lente que prévu. Essor bien évidemment freiné par le patronat qui multiplie les menaces sur les ouvriers pour retarder l’application de la loi.

Face à cette offensive en règle, les dirigeants ouvriers sont divisés, avec d’un côté, les défenseurs d’un syndicalisme indépendant, et de l’autre, les"guesdistes", pour qui la lutte a une finalité essentiellement politique. Ces derniers ne veulent voir, du moins dans un premier temps, dans la loi de 1884 qu’une tentative de récupération et d’intégration
du mouvement ouvrier.

Une fédération nationale des Syndicats est créée à Lyon en octobre 1886 mais les rivalités en son sein entre"guesdistes"et"possibilistes"diminueront son influence. Elle sera concurrencée en 1892 par la fédération des Bourses du Travail.

Ces divisions sont mal vécues par la classe ouvrière. Cette dernière impose dès 1893 un processus de rapprochement entre les deux organisations qui aboutira deux ans plus tard à la constitution de la première centrale syndicale, la Confédération générale du Travail.

Le mouvement ouvrier s'organise
Le mouvement ouvrier s'organise
Le mouvement ouvrier s'organise

Le mouvement ouvrier s'organise

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Le 12 février 1894 Emile Henry....

Le 12 février 1894, une semaine après l'exécution de d'Auguste Vaillant , Emile Henry, désirant frapper la bourgeoisie, jette une bombe dans le café "Terminus" de la gare Saint Lazare, à Paris, qui fera un mort, une vingtaine de blessés et d'importants dégâts matériels. Après une course poursuite où Henry blessera un agent, il sera finalement arrêté, jugé et exécuté le 21 mai 1894.


LETTRE D'EMILE HENRY AU DIRECTEUR DE LA CONCIERGERIE, le 27 février 1894:
"Monsieur le Directeur,
Au cour de la visite que vous m'avez faite dans ma cellule le dimanche 18 courant, vous avez eu avec moi une discussion, d'ailleurs tout amicale, sur les idées anarchistes.
Vous avez été fort étonné, m'avez-vous dit, de connaître nos théories sous un aspect nouveau pour vous, et vous m'avez demandé de vous résumer par écrit notre conversation, afin de bien connaître ce que veulent les compagnons anarchistes.
Il vous sera facile de comprendre, Monsieur, que ce n'est pas en quelques pages que l'on peut développer une théorie qui analyse toutes les manifestations de la vie sociale actuelle, les étudie comme un docteur ausculte un corps malade, les condamne parce qu'elles sont contraire au bonheur de l'humanité et, en leurs lieu et place, échafaude une vie toute nouvelle, basée sur des principes entièrement antagoniste de ceux sur lesquels est bâtie la vieille société.
D'ailleurs, d'autres que moi ont déjà fait ce que vous me demandez de faire. Les Kropotkine, les Reclus, les Sébastien Faure [ont exposé] leurs idées, et ont poussé leur développement aussi loin que possible.
Lisez Évolution et Révolution de Reclus ; La Morale Anarchiste, Les Paroles d'un Révolté, La Conquête du Pain de Pierre Kropotkine ; Autorité et Liberté, Le Machinisme et ses conséquences de Sébastien Faure ; La Société mourante et l'Anarchie de Grave ; Entre Paysans (Fra contadini) de Malatesta ; lisez encore ces nombreuses brochures, ces innombrables manifestes qui, depuis quinze ans, ont paru tour à tour, chacune ou chacun développant des idées nouvelles, suivant que l'étude ou les circonstances les suggéraient à leurs auteurs.
Lisez tout cela, et alors vous pourrez vous former un jugement à peu près fondé sur l'Anarchie.
Et cependant, gardez-vous bien de croire que l'Anarchie est un dogme, une doctrine inattaquable, indiscutable, vénérée par ses adeptes à l'égal du Coran par les musulmans.
Non ; la liberté absolue, que nous revendiquons, développe sans cesse nos idées, les élève vers des horizons nouveaux (au gré des cerveaux des divers individus) et les rejette hors des cadres étroits de toute réglementation et de toute codification.
Nous ne sommes pas des "croyants", nous ne nous inclinons ni devant Reclus, ni devant Kropotkine, nous discutons leurs idées, nous les acceptons quand elles développent dans nos cerveaux des impressions sympathiques, mais nous les repoussons quand elles ne font rien vibrer en nous.
Nous sommes loin de posséder l'aveugle foi des collectivistes, qui croient en une chose, parce que Guesde a dit qu'il fallait y croire, et qui ont un catéchisme dont ce serait sacrilège de discuter les paragraphes.
Ceci bien établi, je vais essayer de vous développer, brièvement et rapidement, ce que j'entends, moi, par l'Anarchie, sans pour cela engager d'autres compagnons qui, par certains points, peuvent avoir des vues différentes des miennes.
Vous ne discuterez pas qu'aujourd'hui le système social est mauvais, et la preuve, c'est que chacun en souffre. Depuis le malheureux errant, sans pain et sans gîte, qui connaît la faim à l'état constant, jusqu'au milliardaire, qui craint toujours une révolte des meurt-de-faim venant troubler sa digestion, toute l'humanité éprouve des angoisses.
Eh bien ! sur quelles bases repose la société bourgeoise ? Abstraction faite des principes de famille, de patrie et de religion, qui n'en sont que des corollaires, nous pouvons affirmer que les deux pierres de voûte, les deux principes fondamentaux de l'état actuel sont l'autorité et la propriété.
Je ne veux pas m'étendre davantage sur ce sujet. Il me serait facile de démontrer que tous les maux dont nous souffrons découlent de la propriété et de l'autorité.
La misère, le vol, le crime, la prostitution, les guerres, les révolutions ne sont que des résultantes de ces deux principes.
Donc, les deux bases de la société étant mauvaises, il n'y a donc pas à hésiter. Il ne faut pas essayer d'un tas de palliatifs (voir socialisme) qui ne servent qu'à déplacer le mal ; il faut détruire les deux germes vicieux, et les extirper de la vie sociale.
C'est pourquoi, anarchistes, nous voulons remplacer la propriété individuelle par le Communisme, et l'autorité par la liberté.
Donc, plus de titres de possession ni de titres de domination : égalité absolue.
Quand nous disons égalité absolue, nous ne prétendons pas que tous les hommes auront un même cerveau, une même organisation physique ; nous savons fort bien que toujours il y aura la plus grande diversité entre les aptitudes, cérébrales et corporelles. C'est justement cette variété de capacités qui réalisera la production de tout ce qui est nécessaire à l'humanité, et sur elle aussi nous comptons pour entretenir l'émulation dans une société anarchiste.
Il y aura des ingénieurs et des terrassiers, cela est évident, mais sans que l'un ait aucune supériorité sur l'autre ; car le travail de l'ingénieur ne servirait de rien sans le concours du terrassier, et vice versa.
Chacun étant libre de choisir le métier qu'il exercera, il n'y aura plus que des êtres obéissant sans contrainte aux penchants que la nature a placés en eux (garantie de bonne production).
Ici une question se pose. Et les paresseux ? Chacun voudra-t-il travailler ?
Nous répondons : oui, chacun voudra travailler, et voici pourquoi :
Aujourd'hui, la moyenne de la journée de travail est de 10 heures*.
Beaucoup d'ouvriers sont occupés à des travaux absolument inutiles à la société, en particulier aux armements militaires de terre et de mer. Beaucoup aussi sont frappés par le chômage** . Ajoutez à cela qu'un nombre considérable d'hommes valides ne produisent rien : soldats, prêtres, policiers, magistrats, fonctionnaires, etc.
On peut donc affirmer, sans être taxé d'exagération, que sur 100 individus capables de produire un travail quelconque, 50 seulement fournissent un effort vraiment utile à la société. Ce sont ces cinquante qui produisent toute la richesse sociale.
D'où la déduction que, si tout le monde travaillait, la journée de travail, au lieu d'être de 10 heures, descendrait à 5 heures seulement.
Considérons, en outre que, dans l'état actuel, le total des produits manufacturés est quatre fois plus considérable, et le total des produits agricoles trois fois plus considérable que la somme nécessaire aux besoins de l'humanité ; c'est-à-dire qu'une humanité trois fois plus nombreuse serait vêtue, logée, chauffée, nourrie, en un mot aurait la satisfaction de tous ses besoins, si le gaspillage et d'autres multiples causes ne venait détruire cette surproduction.
(Vous trouverez cette statistique des produits dans la petite brochure : Les produits de la Terre et les produits de l'Industrie).
De ce qui précède, nous pouvons donc tirer la conclusion suivante :
Une société où chacun collaborerait au travail commun, et qui se contenterait d'une production ne dépassant pas énormément sa consommation (l'excès de la première sur la seconde devant constituer une petite réserve), n'aurait à demander à chacun de ses membres valides qu'un effort de deux à trois heures, peut-être moins.
Qui donc alors refuserait de donner une si petite quantité de travail ? Qui voudrait vivre avec cette honte d'être méprisé de tous et considéré comme un parasite?
(...) La propriété et l'autorité marchant toujours de pair, se soutenant l'une l'autre, pour tenir l'humanité esclave !
Qu'est-ce que le droit de propriété ? Est-ce un droit naturel ? Est-il légitime que l'un mange tandis que l'autre jeûne ? Non, la Nature, en nous créant, nous fit des organismes similaires, et un estomac de manoeuvre exige les mêmes satisfactions qu'un estomac de financier.
Et cependant, aujourd'hui, une classe a tout accaparé, volant à l'autre classe non seulement le pain du corps, mais encore le pain de l'esprit.
Oui, dans un siècle que l'on appelle de progrès et de science, n'est-il pas douloureux de penser que des millions d'intelligences, avides de savoir, se trouvent dans l'impossibilité de s'épanouir ? Que d'enfants du peuple, qui seraient peut-être devenus des hommes de haute valeur, utile à l'humanité, ne sauront jamais autre chose que les quelques notions indispensables que leur inculque l'école primaire !
La propriété, voilà l'ennemi du bonheur humain, car elle crée l'inégalité et, par suite, la haine, l'envie, la révolte sanglante.
L'autorité, elle, n'est que la sanction de la propriété. Elle vient mettre la force au service de la spoliation.
Eh bien ! le travail étant un besoin naturel, convenez avec moi, Monsieur, que nul ne se dérobera à la demande d'un effort aussi minimum que celui dont nous avons parlé plus haut.
(Le travail est un besoin si naturel que l'Histoire nous montre des hommes d'État s'arrachant avec bonheur aux soucis de la politique pour travailler comme de simples ouvriers. Pour n'en citer que deux exemples bien connus : Louis XVI faisait de serrurerie ; de nos jours, Gladstone, "the great old man", profite de ses vacances pour abattre lui-même quelques uns des chênes de ses forêts, comme un vulgaire bûcheron.)
Vous voyez donc bien, Monsieur, qu'il ne vous sera nécessaire de recourir à aucune loi pour éviter les paresseux.
Si, par extraordinaire, quelqu'un voulait cependant refuser son concours à ses frères, il serait toujours moins coûteux de nourrir ce malheureux, qui ne peut être qu'un malade, que d'entretenir des législateurs, des magistrats, des policiers et des gardes-chiourmes pour le mater.
Beaucoup d'autres questions se posent, mais elles sont d'un ordre secondaire ; l'important était d'établir que la suppression de la propriété, la prise au tas, n'amènerait pas un arrêt de la production par suite du développement de la paresse, et que la société anarchiste saurait se nourrir et se satisfaire en tous ses besoins.
Toutes les autres objections qu'on pourrait soulever seront facilement réfutées en s'inspirant de cette idée qu'un milieu anarchiste développera dans chacun de ses membres la solidarité et l'amour de ses semblables, car l'homme saura qu'en travaillant pour les autres il travaillera en même temps pour lui.
Une objection qui paraîtra plus fondée est celle-ci :
Si aucune autorité n'existe plus, s'il n'y a pas la peur du gendarme pour arrêter le bras des criminels, ne risquons-nous pas de voir les délits et les crimes se multiplier dans une proportion effrayante ?
La réponse est facile :
Nous pouvons classer les crimes commis aujourd'hui en deux catégories principales : les crimes d'intérêts et les crimes passionnels.
Les premiers disparaîtront d'eux-mêmes, car il n'y aura plus matière à ces délits, atteintes à la propriété, dans un milieu qui a supprimé la propriété.
Quant aux seconds, aucune législation ne peut les empêcher. Bien loin de là, la loi actuelle, qui acquitte le mari assassinant la femme adultère, ne fait que favoriser la fréquence de ces crimes.
Au contraire, un milieu anarchiste élèvera le niveau moral de l'humanité. L'homme comprendra qu'il n'a aucun droit sur une femme se donnant à un autre que lui, puisque cette femme ne fait qu'obéir à sa nature.
Par conséquent les crimes, dans la future société, deviendront de plus en plus rares, jusqu'à ce qu'ils disparaissent complètement.
Je vais vous résumer, Monsieur, mon idéal d'une société anarchiste.
Plus d'autorité, bien plus contraire au bonheur de l'humanité que les quelques excès qui pourraient se produire aux débuts d'une société libre.
Au lieu de l'organisation autoritaire actuelle, groupement des individus par sympathies et affinités, sans lois et sans chefs.
Plus de propriété individuelle ; mise en commun des produits ; travail de chacun selon ses besoins, consommation de chacun selon ses besoins, c'est-à-dire à son gré.
Plus de famille, égoïste et bourgeoise, faisant de l'homme la propriété de la femme, et de la femme la propriété de l'homme ; exigeant de deux êtres qui se sont aimés un moment d'être liés l'un à l'autre jusqu'à la fin de leurs jours.
La nature est capricieuse, elle demande toujours de nouvelles sensations. Elle veut l'amour libre. C'est pourquoi nous voulons l'union libre.
Plus de patries, plus de haines entre frères, jetant les uns contre les autres des hommes qui ne se sont même jamais vus.
Remplacement de l'attachement étroit et mesquin du chauvin à sa patrie, par l'amour large et fécond de l'humanité tout entière, sans distinctions de races ni de couleurs.
Plus de religions, forgées par des prêtres pour abâtardir les masses et leur donner l'espoir d'une vie meilleure alors qu'eux-mêmes jouiront de la vie terrestre.
Au contraire, développement continu des sciences, mises à la portée de chaque être qui se sentira attiré vers leur étude amenant peu à peu tous les hommes à la conscience du matérialisme.
Étude particulière des phénomènes hypnotiques que la science commence aujourd'hui à constater, afin de démasquer les charlatans qui présentent aux ignorants, sous un jour merveilleux et surnaturel, des faits d'ordre purement physique.
En un mot, plus d'entrave aucune au libre développement de la nature humaine.
Libre éclosion de toutes les facultés physiques, cérébrales et mentales.
Qu'une société ayant de telles bases arrive du premier jour à l'harmonie parfaite, je ne suis pas assez optimiste pour l'espérer. Mais j'ai la profonde conviction que deux ou trois générations suffiront pour arracher l'homme à l'influence de la civilisation artificielle qu'il subit aujourd'hui, et pour le ramener à l'état de nature, qui est l'état de bonté et d'amour.
Mais pour faire triompher cet idéal, pour asseoir une société anarchiste sur des bases solides, il faut commencer par le travail de destruction. Il faut jeter bas le vieil édifice vermoulu.
C'est ce que nous faisons.
La bourgeoisie prétend que nous n'arriverons jamais à notre but.
L'avenir, un avenir bien proche, le lui apprendra.
Vive l'Anarchie !"
(extrait de "Ni Dieu ni Maitre" Anthologie de l'Anarchisme- Daniel Guérin)

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HOMMAGE À LÉON JOUHAUX (1954-2014) – Extrait du JEC n°72

Lors du Conseil National des 18 et 19 novembre, un hommage a été rendu à Léon Jouhaux, président-fondateur de la CGT-FO, pour les 60 ans de sa disparition. Gérard da Silva, qui vient de publier une volumineuse biographie consacrée à Jouhaux, est intervenu dans ce contexte :

Ce livre est né d’une conversation avec Marc Blondel, en juillet 2009. Marc venait d’assister à un colloque consacré à Jouhaux à Aubervilliers et il était fort mécontent que la plupart des intervenants, en fait d’hommage, n’aient pas hésité à diffamer Jouhaux. Il fallait mettre les choses au point et c’est ainsi qu’en tant que président de l’Association des Amis de Léon Jouhaux, il m’a demandé de rédiger la présente biographie pour commémorer les 60 ans de la disparition"

Léon Jouhaux, c’est l’histoire d’un ouvrier allumettier qui devient, à 30 ans, Secrétaire général de la CGT, en 1909. Il est censé ne plus l’être dès le Congrès confédéral de Toulouse de 1910. Il va le rester jusqu’en 1947, soit durant 38 ans, faisant de lui, et de loin, le principal dirigeant d
e la CGT.

C’est aussi son constructeur, celui qui va lui donner une reconnaissance sociale incontestable. Anarchiste, il évolue politiquement sous l’influence de Jaurès, sensible dès 1912. Lors de la Première Guerre mondiale, il subit l’influence socialiste (Guesde, Thomas) et se situe dans l’Union sacrée dans ce cadre-là, passant un accord avec les anarchistes Kropotkine et Grave.

S’oppose à lui, dès septembre 1914, Adolphe Merrheim, des Métaux, qui sera suivi par Monatte. Dès 1915, Jouhaux entend proposer une alternative pour la paix, mais il le fait en reprenant une initiative de l’American Federation of Labor. Cet internationalisme syndical n’est pas celui de Zimmerwald ou de Kienthal, ce n’est pas celui du Comité pour la Reprise des Relations Internationales (CCRI) qu’anime Merrheim, à l’origine.

Jouhaux va progressivement se rapprocher de Merrheim, tandis que ce dernier, qui ne soutient pas la Révolution d’octobre, cesse d’animer le CRRI, lequel devient, avec Monatte, le Comité pour la 3e Internationale. Sur cette base, Jouhaux, qui avait été mis en minorité par Merrheim en juin 1915, renforce sa position à la tête de la CGT par accord avec son premier et principal opposant. Position qui est sans aucun rapport avec l’engagement de Georges Yvetot, numéro 2 de la CGT, révolutionnaire partisan de la grève générale pour combattre toute guerre et qui, en août 1914, décide de s’occuper d’un orphelinat de guerre à Etretat.

Pour sa démission de toute responsabilité syndicale à la CGT, il en sera démis en janvier 1916.

Jouhaux est à même d’être, après la guerre, un des fondateurs du BIT et le principal intervenant du groupe ouvrier. À ce titre, il milite pour la mise en place, au plan international, de lois sociales, à commencer par les
8 heures.

Face à lui, il y a la collusion constante du groupe patronal et des représentants des régimes fascistes. Un des faits de gloire de Jouhaux, outre son opposition constante aux représentants fascistes, c’est, dès 1933, de s’être opposé à la prétention du régime nazi de représenter les travailleurs allemands. Tandis que le représentant du Front du Travail nazi, Ley, prenait la parole au nom des travailleurs allemands, Jouhaux, de sa voix de stentor, lui coupait la parole et lui interdisait de poursuivre. En dépit des protestations de la délégation nazie, cette dernière devait quitter définitivement le BIT.

Un autre grand moment, c’est l’organisation de la manifestation du 12 juillet 1934 pour contrer la tentative de coup fasciste du 6 février 1934…

Manifestation dont le succès devait faire obstacle à la montée du fascisme (ce qui fut reconnu par Blum) et conduire à la mise en place du Front Populaire, l’année
suivante.

La signature de l’accord Matignon, et la fusion avec la CGTU communiste, laquelle se révèle être, au bout de 15 ans, un échec, l’adhésion massive à la CGT, tout ceci fait de 1936 le moment le plus important de la vie militante de Jouhaux.

Durant la guerre, il vit dans la clandestinité à Sète, et y organise la Résistance dès le 25 août. Échappant de peu à l’arrestation en septembre, il finit par être repéré, prend la fuite pour être arrêté à Marseille. Mis en résidence surveillée à Cahors, il demeure un résistant actif pour être déporté en Allemagne au moment où se négocient les accords du Perreux, réunifiant la CGT, dont la partie communiste en a été retranchée par le gouvernement Daladier, suite à l’accord Hitler-Staline d’août
1939.

Lorsqu’il revient de déportation, en mai 1945, la situation lui échappe car le non-respect des accords du Perreux par la tendance communiste (à commencer par le maintien du rapport de force d’avant-guerre dans les instances…) fait que, dès le CCN de mars 1945, les confédérés de Jouhaux n’ont pas seulement perdu la majorité, ils sont totalement minoritaires (aux alentours de 20%). Dès lors, ce n’est qu’une question de temps et le groupe Résistance Ouvrière, fondé en août 1943, qui devient Force Ouvrière, fera le choix de continuer la CGT de la Charte d’Amiens en décembre 1947. Mais Jouhaux n’est pas à l’initiative, sa dernière grande initiative étant son intervention lors du Congrès confédéral de Paris de 1946, sous le titre «Nos tâches d’avenir»… Son travail au BIT, son opposition de la première heure au nazisme, son engagement dans la Résistance et sa déportation font qu’il reçoit le prix Nobel de la Paix en 1951.

A travers lui, c’est l’action du syndicalisme libre et indépendant qui est reconnue.

S’il faut trouver des constantes exemplaires dans la vie militante de Jouhaux, c’est son respect de la Charte d’Amiens qui le conduit à refuser le poste ministériel proposé par Clemenceau en 1917, par Blum en 1936. C’est aussi d’avoir passé sa vie à dépasser le cadre revendicatif catégoriel, l’opposition à une politique réactionnaire, pour proposer une alternative sociale du point de vue de classe des travaill
eurs.

Il le fait avec le Programme de 1919, celui de 1925, celui de 1928 (qu’il fait afficher dans toute la France et fait parvenir aux groupes parlementaires pour qu’ils prennent connaissance et position). Il le fait avec le Plan de 1934 (qui se retrouve en bonne partie dans les lois sociales de 1936-1937) et avec «Nos tâches d’avenir». Le maître-mot en est celui de «nationalisation», ce qui lui permet d’opposer au plan de classe de la Confédération Générale du Patronat Français, celui de la CGT et des travailleurs.

En 2014, face au plan de classe du Medef et des actionnaires (et qui n’est que cela), on touche du doigt l’actualité de Jouhaux et combien s’impose un plan de classe des travailleurs organisés en alternative globale…

C’est le devoir du syndicalisme libre et indépendant, celui de la charte d'A
miens

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LE 25 NOVEMBRE 1949....FO lance une grève pour les conventions collectives

Grève lancée par FO en novembre 1949 pour les conventions collectives
FO avait à peine deux ans
.

Elle lançait la grève du 25 novembre 1949 pour «la libération des salaires dans le cadre des conventions collectives nationales établies par branches industrielles avec minimum garanti». Quelques mois après, le 11 février 1950, était promulguée la loi sur les conventions collectives. De l'affirmation de l'indépendance syndicale à l'action par la grève, puis à la concrétisation par la loi sur la liberté du contrat collectif, c'est presque tout un siècle de l'histoire du syndicalisme ouvrier qui s'est déroulé comme dans un mouvement accéléré.
Le film des événements, de la grève lancée par FO en novembre 1949 pour les conventions collectives à la loi de février 1950 sur la liberté de négocier.
Créées après la Première Guerre mondiale, les conventions collectives sont restées très longtemps marginales. Face à un patronat naturellement enclin à considérer que tout accord porte atteinte à la liberté du travail, la loi du 25 mars 1919 se contente de fixer un cadre très général. Les conventions collectives sont, tout au plus, un «contrat fixant les obligations réciproques des parties». On ne pouvait être moins contraignant.
Résultat: elles ont rapidement dépéri et ne couvrent que 4% des salariés en 1934. Il faut attendre le Front populaire et les accords de Matignon, en juin 1936, pour que le cadre légal se précise. Le nouveau texte législatif définit une procédure d'extension permettant au ministère du Travail de passer éventuellement outre aux possibles résistances patronales et syndicales. Les conventions étendues s'appliquent alors à tous les salariés d'une même branche d'activité, au niveau national ou local.
Les accords collectifs se multiplient: 4 500 sont signés dans les douze mois qui suivent les grèves de 1936. Le contenu de ces conventions est très varié et reflète les rapports de force. Ainsi, les salaires dans la métallurgie parisienne augmentent de 22% tandis que ceux des houillères, de 13,5% seu
lement.

Après la Seconde Guerre mondiale, les communistes sont au gouvernement et placent leurs militants aux postes clés de la CGT.

La subordination de la démarche du syndicat aux intérêts du PCF, et l'alignement de ce dernier sur ceux de Moscou, engendrent des tensions de plus en plus vives avec ceux qui, au sein de la Confédération, restent fidèles au principe de l'indépendance syndicale.

Oppositions exacerbées alors que le PCF s'engage dans la "bataille de la production" au nom de la reconstruction nationale.
Une nouvelle loi sur les conventions collectives est votée le 23 décembre 1946. Elle marque un véritable coup de barre interventionniste. Le texte subordonne obligatoirement l'entrée en vigueur de la convention à l'agrément du ministre du Travail et impose les accords de branche au niveau national (les conventions régionales ou locales n'étant plus que des "avenants"). Enfin, les salaires sont soustraits à la compétence des partenaires sociaux. L'échec est total: les négociations collectives sont au point mort entre 1947 et 1950.
L'inflation entraîne cependant une baisse dramatique du pouvoir d'achat et les difficultés de ravitaillement s'aggravent. Au sein de la CGT, Benoît Frachon et son entourage tentent de contenir un mécontentement grandissant en affirmant, au prix d'une stupéfiante contorsion dialectique que «la grève est l'arme des trusts».
Léon Jouhaux veut, pour sa part, répondre à l'explosion sociale qui se dessine en prônant une relance des négociations paritaires, patronat-syndicats, afin d'améliorer les conditions de vie. Il réaffirme ainsi le principe qu'il avait énoncé avant guerre selon lequel, les conventions collectives soustraient «la classe ouvrière à la dépendance abusive de l'arbitraire patronal». En vain.
Résultat prévisible, la grève éclate chez Renault, fin avril 1947, soutenue par des membres de la CGT qui refusent la mainmise communiste. Devant son ampleur, les communistes seront finalement contraints de prendre tardivement le train en marche. Ils seront, peu après, le 4 mai 1947, évincés du gouvernement. Il changent, dès lors, totalement de discours et estiment légitimes les grèves qui s'étendent à l'EDF, la SNCF, aux banques, dans les mines... C'est le dérapage: les manifestations violentes et les occupations de bâtiments publics se multiplient. Ce mouvement collectif de colère cesse aussi soudainement qu'il avait commencé, début décembre, sans substantielle augmentation des salaires. Tirant les conclusions qui s'imposent, Léon Jouhaux et ses amis démissionnent de la CGT pour créer la CGT-FO et rester fidèles aux principes fondateurs d'indépendance face à l'État et aux partis poli
tiques.

Pour Force Ouvrière, il faut impérativement relancer les négociations conventionnelles qui ont été vidées de leur sens par la loi de 1946. Son Secrétaire général, Robert Bothereau, n'a de cesse de dénoncer le dirigisme des salaires par l'État.

Force Ouvrière fait du rétablissement des contrats collectifs librement négociés sa priorité. Le succès de la grève interprofessionnelle du 25 novembre 1949, lancée par FO pour le rétablissement de cette liberté de négociation, sera décisif. Les pouvoirs publics cèdent.
La loi de 1950 permet enfin de se dégager du carcan étatique. L'agrément ministériel est aboli et la possibilité de négocier des clauses relatives aux salaires, qui va de pair avec le rétablissement de la liberté des prix pour les entreprises, est restaurée. Dans tous les secteurs, les négociations patronat-syndicats aboutissent rapidement à des accords
.

Cette généralisation engendre une certaine homogénéisation des conditions de travail et, grâce à l'augmentation des plus bas salaires, conduit à un certain tassement des écarts salariaux (entre les secteurs d'activité, les fonctions, mais également entre hommes et femmes).
Entre 1950 et 1971, 20 353 conventions et avenants sont signé
s.

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LE 21 NOVEMBRE 1831

 

La révolte des Canuts

Le célèbre mouvement qui, en imposant un «tarif» pour le travail fit naître, en quelque sorte, le SMIC, un salaire garanti.   

La crise économique nationale et régionale, liée à la révolution de 1830, va entraîner les ouvriers lyonnais dans un mouvement revendicatif purement social, précurseur sur de nombreux points.   

Au début du XIXème siècle, l'économie lyonnaise reste largement dominée par la soierie. Mais la concurrence internationale et la transformation de l'économie locale dès 1827 entraînent un appauvrissement général de la population.

Le salaire des ouvriers de la soie, les fameux Canuts, tombe à dix-huit sous pour quinze heures de travail journalier. Cette situation n'est guère appréciée par ces ouvriers spécialisés, largement en avance dans l'organisation de leurs droits.

Dès 1811, ils obtiennent un tarif minimum. En 1826, ils disposent déjà de leur propre société de secours mutuel. La révolution de 1830 va les électriser.   

Le 27 juillet 1830, les ouvriers parisiens se révoltent contre les dernières ordonnances de Charles X. Le drapeau tricolore devient l'emblème des insurgés des trois glorieuses, immortalisées par Victor Hugo dans "Les Misérables".

La chute des Bourbons crée une véritable onde de choc. Bruxelles et Varsovie se révoltent en août et novembre 1830.   

Lyon n'y échappe pas. Le 18 octobre 1831, les chefs d'atelier des soieries demandent au préfet du Rhône, Bouvier-Dumolart, de réinstaurer un tarif minimum. Le 25, six mille Canuts, chefs d'atelier et compagnons-ouvriers, manifestent pour soutenir leur revendication. Le jour même, le préfet accepte. Une commission patrons-ouvriers entérine le tarif. Mais une minorité d'une centaine de fabricants refuse ce tarif, arguant d'une baisse des ventes.   

L'agitation reprend alors et les ouvriers-compagnons, eux aussi organisés, débordent les chefs d'atelier.

Le 21 novembre 1831, les premières barricades s'élèvent dans le quartier de la Croix Rousse. La Monarchie de Juillet y envoie la police et les gardes nationaux, mais parmi ces derniers se trouvent nombre de chefs d'atelier. C'est ainsi que neuf cents gardes nationaux passent au côté des insurgés.

Le 22 novembre, la Croix Rousse et la Guillotière sont aux mains des ouvriers qui brandissent un drapeau noir où est brodée la devise "Vivre en travaillant ou mourir en combattant". Le 23, les autorités quittent la ville alors que les agitateurs républicains tentent de récupérer le mouvement.   

À l'unanimité les Canuts refusent cette intrusion du politique dans le social. Leur bannière est noire comme leur peine et non tricolore.

Le 24 novembre, le préfet, qui avait obtenu le tarif, donc respecté par les Canuts, rétablit le calme. Mais le nouveau roi, Louis-Philippe, ne l'entend pas de la même oreille. Ce "Roi des Français" et non plus "Roi de France" envoie vingt mille soldats dans la capitale des Gaules, sous la conduite du maréchal Soult.

Ce dernier désarme la population, licencie la garde nationale, révoque le préfet, abroge le tarif du 25 octobre.La révolte ouvrière des Canuts est brisée et il faudra attendre 1848 pour revoir pareil mouvement social.

Cinq mois plus tard vingt mille Parisiens meurent lors d'une épidémie de choléra.

Le 21 novembre 1831, la révolte des Canuts
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