2 janvier 2012
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LE 2 JANVIER 1788
Naissance d'Étienne Cabet
Étienne Cabet, réformateur social français, auteur d'une Histoire de la Révolution de 1789 et d'une Histoire de
la Révolution de 1830.
Ses articles virulents dans son journal Le Populaire sur la politique sociale du gouvernement de Louis Philippe, le contraignirent à s'exiler en Angleterre.
Lorsqu'il revint en France, Cabet continua la propagation de ses idées, inspirées par Morus, Babeuf et Owen.
Bien qu'il ne prit aucune part active à la Révolution de février 1848, il soutint moralement les revendications des travailleurs et proclama la légitimité du
soulèvement ouvrier du 23 juin. Il exposa sa doctrine sociale dans ses livres: Voyage en Icarie et Nouveau christianisme.
Étienne Cabet émigra en Amérique pour réaliser la cité du bonheur, mais tant au Texas qu'en Illinois, sa tentative échoua. L'utopie de la communauté icarienne est
basée sur la bonté, la coopération et la fraternité des hommes. Cabet était persuadé que sans révolution, avec une volonté mystique on peut créer une nouvelle société où la propriété privée
serait supprimée et que tous les hommes seraient égaux en droits civiques et dans la rémunération de leur travail.
L'art, la science et la civilisation mécanique concourant au bien-être de tous. C'était uniquement par des facteurs moraux qu'il espérait édifier son rêve
social.
CgtFO
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1 janvier 2012
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LE 1ER JANVIER 1881
Mort de Louis-Auguste Blanqui, révolutionnaire français
Dès sa jeunesse, il se mêla aux luttes sociales avec toute son ardeur et sa conviction républicaine. Comme membre de la Société des Amis du Peuple,
Blanqui prépara le renversement de la monarchie de juillet et fut compromis dans le procès des Dix-neuf.
Acquitté, il dirigea avec Barbès, l'insurrection du 12 mai 1839 qui fut sauvagement réprimée. Condamné à la détention perpétuelle et incarcéré au Mont
Saint-Michel, dès lors la vie de ce révolutionnaire, passionné et irréductible, n'est que lutte, souffrance et emprisonnement.
Son but: vaincre l'oligarchie bourgeoise et instituer le règne du prolétariat par le moyen de l'insurrection. Libéré à la Révolution de février 1848,
il combattit avec vigueur le gouvernement provisoire. Après les événements tumultueux du 15 mai 1848, il fut déporté en Afrique du Nord. Blanqui, promoteur de l'insurrection avortée du 31
octobre 1870, prit part à la Commune de Paris et fut, encore une fois condamné à la déportation.
Son journal: Ni Dieu ni Maître, est tout un programme.
Cet idéaliste fougueux au cœur généreux, animé par la foi sincère dans la justice et dans l'émancipation ouvrière, pour lesquelles il sacrifia sa vie
entière, ne perdit jamais l'espoir du triomphe futur de ses idées démocratiques.
CgtFO
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31 décembre 2011
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LE 31 DÉCEMBRE 1910
Jules Durand est gracié par le président
Fallières
Jules Durand, secrétaire du syndicat des charbonniers du Havre, condamné à mort, est gracié par le président Fallières.
Accusé sans preuve de «complicité morale» dans l'assassinat d'un jaune, à la suite d'une rixe, entre grévistes et non grévistes, Jules Durand fut condamné à mort
par la Cour d'assises de Rouen.
Pour l'annulation de ce verdict abominable et pour la libération immédiate du militant syndicaliste innocent, la CGT organisa des centaines de meetings dans
toute la France.
Ce magnifique mouvement de protestation était d'une telle ampleur que le Président de la République commua la peine de mort de Durand à 7 ans de réclusion. La
consternation des travailleurs était telle que le Comité confédéral proclama dans un manifeste: «C'est un crime inique, sans précédent dans les annales judiciaires.»
Et Léon Jouhaux écrivit à ce sujet: «C'est une juridiction spéciale que l'on veut établir contre les militants syndicalistes.
L'arrestation de Durand, qui fut étranger à ce meurtre, n'était qu'un moyen d'étouffer le mouvement de révolte des exploités de la Compagnie générale
transatlantique.»
Après un mois et demi de détention, Durand fut libéré sous la pression de la CGT, qui entreprit aussitôt une révision de ce procès monstrueux, échafaudé
artificiellement par une autorité judiciaire, à la dévotion des intérêts capitalistes.
CgtFO
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30 décembre 2011
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LE 30 DÉCEMBRE 1905
Procès de l'affiche «Aux conscrits»
Vingt-six inculpés sont condamnés, au total, à 36 années de prison pour avoir placardé sur les murs de Paris l'affiche «Aux conscrits»:
«Quand on vous commandera de décharger vos fusils sur vos frères de misère (...) vous tirerez sur les soudards galonnés qui oseront vous donner de pareils
ordres.
Quand on vous enverra à la frontière défendre le coffre-fort des capitalistes (...) vous répondrez par la grève immédiate et par
l'insurrection».
On trouve parmi les inculpés nombre de militants de la CGT habitués à se retrouver face à l'armée lors des grèves.
CgtFO
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28 décembre 2011
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LE 28 DÉCEMBRE 1914
Mort de Léon Bonneff
Léon Bonneff (1882-1914) fut avec son frère Maurice l’un des plus grands écrivains prolétariens français.
Au centre de leurs préoccupations, la question sociale à laquelle ils consacrèrent de nombreux reportages. Léon Bonneff collabora à de nombreuses
revues, liées pour la plupart au mouvement ouvrier : L’Humanité, La Vie ouvrière, La Guerre sociale, La Bataille... Ils décriront inlassablement à travers leurs livres la vie quotidienne du
peuple, sa misère et ses conditions de travail: La vie tragique des travailleurs (1908), Les métiers qui tuent (1905), Aubervilliers, etc.
En 1909, ils racontent la manière dont on «racole» et on «surmène» des enfants (âgés de moins de treize ans) qui travaillent, de jour comme de nuit,
dans les verreries du département de la Seine et militent pour la suppression du travail de nuit.
Les deux frères ont tragiquement disparu, encore jeunes, au début de la Première Guerre mondiale.
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27 décembre 2011
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LE 27 DÉCEMBRE 1921
Scission dans la CGT
Les dissidents communistes, accompagnés de certains anarchistes, tiennent un «congrès» de fraction dont la convocation est un acte d'indiscipline
caractérisé.
La Commission administrative de la CGT considérant qu'aucun des votes émis dans ce congrès arbitraire n'a eu lieu par un mandat, et que les ordres du jour
ont créé la division ouvrière, condamne la violation des accords et des décisions de la Charte d'Amiens par les communistes, et constate le fait de la scission.
Par la suite, les anarchistes qui avaient participé à cette scission qui donna naissance à la CGT-U (U pour «unitaire») perdirent la majorité formelle
qu'ils avaient obtenue par la bienveillance du Parti Communiste.
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26 décembre 2011
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LE 26 DÉCEMBRE 1942
Arrestation de Léon Jouhaux par les Allemands
Avec la défaite et l'arrivée au pouvoir du maréchal Pétain, un nouveau régime est instauré qui met en œuvre un système corporatiste.
Depuis la fin de la Première guerre mondiale, la CGT a dû spécialement défendre son indépendance contre l'intrusion du politique dans le monde syndical.
Avec la débâcle de mai 1940, la Confédération doit affronter en priorité la volonté de mainmise de l'État et du patronat sur le mouvement ouvrier.
Le 3 septembre 1939, la France entre en guerre contre l'Allemagne hitlérienne. Deux semaines plus tard, les communistes sont exclus de la CGT.
En outre, la majorité des adhérents de la CGT sont sous les drapeaux, mobilisés sur le front dans cette «drôle de guerre» qui va durer jusqu'en mai 1940.
Les effectifs fondent. La Métallurgie, forte de 800 000 syndiqués en 1937, n'a plus que 30 000 adhérents.
Avec la débâcle, le Bureau confédéral quitte Paris pour Bordeaux.
Le 22 juin 1940, Pétain signe l'armistice à Rethondes et reçoit peu après les pleins pouvoirs de l'Assemblée nationale. On retrouve dans son premier cabinet un secrétaire confédéral
de la CGT, René Belin, au poste de ministre de la Production industrielle et du Travail (*).
Mais cet apôtre du corporatisme à la sauce Pétain ne fait guère d'émules au sein de la Confédération.
Le 20 juillet, le Bureau confédéral se réunit à Toulouse. Il s'agit de serrer les coudes devant la tempête qui s'approche. Dès le 16 août, le gouvernement de collaboration publie
une loi interdisant les confédérations syndicales. C'est le 9 novembre que Belin en personne signe le décret de dissolution de la CGT, de la CFTC et de la Confédération générale du patronat
français. Onze mois s'écoulent avant que ne soit promulgué le statut que donne Vichy au syndicalisme.
La Charte du Travail du 4 octobre 1941 interdit les grèves et les lock-outs. Travailleurs et patronat doivent s'entendre, sous la férule de l'État qui contrôle désormais l'ensemble
du monde du travail.
Cette charte est un mélange mal ficelé de corporatisme à l'italienne et de catholicisme social.
Elle ne pourra jamais fonctionner.
Dès le 15 novembre 1941, la résistance syndicale se met en place. Trois membres de la CFTC et neuf confédérés - Capocci, Gazier, Pineau (Employés), Chevalme (Métaux), Jaccoud
(Transports), Lacoste, Neumeyer (Fonctionnaires), Saillant (Bois) et Vandeputte (Textile) - signent un manifeste.
Celui-ci rappelle l'indépendance du syndicalisme et déclare: «Les féodalités économiques sont plus responsables de la défaite que n'importe quel homme politique, si taré
soit-il.»
La plupart des signataires de ce manifeste rejoindront rapidement le mouvement de résistance «Libération-Nord». Quant aux Confédérés habitant en zone libre, ils rejoindront
«Libération-Sud».
Léon Jouhaux ne peut guère faire entendre sa voix. En novembre 1940, il est mis en résidence surveillée à Vals puis, en décembre 1941, à Evian. Il est arrêté le 26 décembre 1942, puis déporté par les nazis en avril 1943.
L'occupation et l'instauration du régime de Vichy ont donc eu pour conséquence la disparition de la CGT. Si Belin et quelques brebis égarées ont rejoint Pétain, la CGT continue
pourtant à exister.
Elle vit désormais dans la difficile et dangereuse clandestinité résistante.
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25 décembre 2011
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LE 25 DÉCEMBRE 1893
Mort de Victor Schoelcher, promoteur de l'abolition de l'esclavage
Au lendemain de la Révolution de février 1848, il fut nommé sous-secrétaire d'État aux colonies et c'est lui qui, le 27 avril de la même année, fit adopter le célèbre décret,
supprimant l'institution séculaire de l'esclavage dans les colonies françaises et dont le mérite historique lui reste acquis.
Schoelcher, démocrate et républicain convaincu, fut un adversaire irréductible de Napoléon III.
Le 2 décembre 1851, il était avec Baudin et Victor Hugo, un des organisateurs de l'insurrection de la gauche contre le coup d'État et un des défenseurs de la barricade du Faubourg
Saint-Antoine.
Lorsque Napoléon III eut établi le règne du pouvoir personnel, Schoelcher fut expulsé de France.
Il revint après la Révolution du 4 septembre 1870. Non seulement dans ses discours parlementaires, mais aussi dans ses livres: Abolition de l'esclavage;
Abolition de la peine de mort, il a mené une lutte ardente contre les préjugés de race pour l'émancipation des Noirs et les droits humains, au nom du principe de la
civilisation.
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24 décembre 2011
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LE 24 DÉCEMBRE 1843
Naissance de Charles Amouroux
Né le 24 décembre 1843, à Chalabre (Aude).
Il vient à Paris à l'âge de 5 ans. Après son apprentissage d'ouvrier chapelier, il travaille à Nantes, et organise en 1863 la Société des Ouvrières Chapelières. La même année, il
retourne à Paris, il est gagné par les opinions socialistes. Il se fait remarquer par ses refus de dissoudre, sur l'ordre de la police, les réunions publiques auxquelles il participe.
Il reçoit dix condamnations entre mars 1869 et avril 1870 (contraventions aux lois sur les réunions publiques, offense à l'Empereur, excitation à la haine et au mépris du
gouvernement).
Le 26 avril 1870, il se réfugie en Belgique, il y était connu comme jeune affilié à l'Internationale Membre du Comité Central, il est élu le 26 mars 1870 dans le IVe arrondissement de
Paris ( Hôtel de Ville) avec 8150 voix.
Il devient secrétaire de la Commune et membre de la Commission Extérieure.
Envoyé de nombreuses fois en mission en province (Lyon, Saint Etienne, Marseille, Toulouse,etc.), cela lui vaut quatre procès après la chute de la Commune de Paris.
Condamné aux travaux forcés à perpétuité, après un séjour de quelques mois à Toulon (Var), il est embarqué le 10 juin 1872 pour la Nouvelle-Calédonie.
Gracié le 8 mai 1880, il revient en France. Élu conseiller municipal de Paris le 4 mai 1884, il en démissionne le 5 avril 1885 date à laquelle il est élu député de la
Loire.
Il meurt le 24 mai 1885.
Ses funérailles donnent lieu à une grande manifestation durement réprimée.
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LE 21 DÉCEMBRE 1906
Grève des ouvriers typographes à Montpellier
La situation des salariés d'imprimerie n'était guère meilleure que celle des autres corporations, à la «belle époque».
Un typo gagnait 4 francs par jour, et les patrons violaient souvent la convention collective.
Après 21 jours de grève, les typos eurent gain de cause: ils obtinrent une importante augmentation de salaire et la garantie du respect de journée de travail, fixée à 9
heures.
À ce propos, Louis Niel, un des dirigeants de la Confédération générale du travail, écrivit dans l'Humanité de Jaurès: «C'était, sans doute, une victoire de la Fédération du Livre.
Mais, il faut dire avec franchise que cette victoire était due beaucoup plus aux secours pécuniaires qu'à l'esprit révolutionnaire, de sacrifice et de lutte des grévistes typographes. Sans
secours, la grève n'aurait pu tenir que quelques jours.»
Opinion sévère sur le plan du combat syndical, mais qui atteste, cependant, que la solidarité ouvrière, déjà à cette époque, n'était pas un vain mot.
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