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  • : La Bataille continue - Le Blog-note InFOrmatif - Un blog d'actualités sociales, juridiques et syndicales pour communiquer, faire connaître et partager nos expériences au service des salariés de la grande distribution et du commerce. En général faire valoir les positions syndicales de FO sur l'actualité sociale, tant Française qu'Internationale.
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4 mars 2020 3 04 /03 /mars /2020 15:07
Caisse d'épargne expérimente le banquier entrepreneur,  l'ubérisation de l'emploi dans le secteur bancaire est en marche

BPCE / Caisse d’épargne / Emploi / Ubérisation

 

 L’ACTU

 

Caisse d’Epargne

 

L’expérimentation du banquier-entrepreneur indigne les syndicats
 

 

  • La presse régionale évoque un « tsunami », un « sujet tabou » brisé, « un sujet sensible », un projet « qui fait du bruit »...

 

  • Pour le moins. Le groupe BPCE (Banque populaire-Caisse d’Epargne) prévoit de créer dès la fin mai et dans le cadre d’une expérimentation au sein, a priori de trois agences des régions Bretagne et Pays-de-la-Loire un nouveau statut de travailleur.

 

Il s’agit plutôt d’une absence totale de statut puisque la caractéristique du Cil, le « conseiller indépendant local » qu’expérimentera la Caisse d’Epargne Bretagne-Pays-de Loire (CEBPL), sera d’être « indépendant » de la banque. Exit le contrat de travail et le statut de salarié. Les syndicats fulminent, FO notamment.

 

Ce conseiller Cil « conseiller indépendant local », tel qu’annoncé le 30 janvier en comité social et économique (CSE) serait mandataire exclusif de la banque, la Caisse d’Epargne Bretagne-Pays-de Loire (CEBPL), et rémunéré par des commissions sur les produits et en fonction de son rendement. Il pourrait aussi percevoir une surprime.

 

 

La CEBPL propose cette innovation dans le cadre de son projet « Banquier et entrepreneur »... Tout un programme, adoubé bien sûr par le groupe BPCE. Pour devenir un Cil, il faudra créer une SAS (société par actions simplifiée). Si cela ne l’est pas exactement au plan juridique, cela ressemble fort au système de l’auto-entrepreneur ou encore du franchisé subissant une rémunération forcément variable.

 

Le groupe BPCE qui a annoncé que ce Cil délivrerait des produits de la banque, pourra répondre aux projets des clients ou encore pourra « démarcher les prospects » se veut rassurant en soulignant que ce conseiller devra apporter des garanties en disposant de trois agréments et en affichant formation et expérience, par exemple avoir été cadre dans une banque ou au sein d’une société d’assurance pendant au moins deux ans.

 

Les actes de gestion et opérations bancaires resteront elles dans le giron de la banque mais exclusivement par le biais du système en ligne de la Caisse d’Epargne CEBPL. Le groupe n’hésite pas à vanter les avantages de ce nouveau statut expérimental de Cil : cet « indépendant » n’aura aucun lien de subordination avec la banque, organisera comme il le veut son temps de travail et ses efforts...

 

 

  • Une innovation « scandaleuse »

 

  • Pourquoi une telle innovation qualifiée d’ores et déjà d’ubérisation du métier de banquier ?

 

Le groupe BPCE explique qu’il s’agit entre autre de maintenir une « empreinte territoriale » en zone rurale. Concrètement, après la suppression d’agences de pleine compétence sur le territoire en particulier rural, il s’agit pour la Caisse d’Epargne de ne pas laisser filer les clients, d’augmenter ses parts de marché mais sans pour autant investir et payer le coût de fonctionnement d’une implantation.

 

Dès 2017, FO Banques fustigeait la politique menée par le groupe BPCE qui annonçait alors 400 fermetures d’agences sur le territoire et le non remplacement d’un tiers des départs en retraite, soit 3 000 suppressions de postes.

 

Les choses ne se sont pas améliorées. Pour Mireille Herriberry, secrétaire fédérale de la section FO Banques de la fédération FO des employés et cadres (FEC-FO), la création du Cil est « scandaleuse » et « c’est bien pire que de l’ubérisation ».

 

Dans son projet « Banquier et entrepreneur », la Caisse d’Epargne Bretagne-Pays-de Loire (CEBPL) argue en effet de la difficulté de recruter, de rendre les salariés mobiles dans le groupe... « CEBPL a donc trouvé la solution, s’indigne Mireille Herriberry, elle proposera notamment ces nouveaux statuts de Cil aux salariés actuels qui souhaiteraient préserver leur sédentarité ».

 

 

Pour la militante, aller ainsi à la pêche aux recrutements « en interne » démontre que la direction n’écarte pas le fait que des salariés soient amenés à démissionner et à devenir CIL pour protéger leur sédentarité, la localisation de leur poste actuel.

 

  • La conquête à moindre frais

 


Pour Bruno Aguirre, secrétaire général du syndicat national FO (SNP-FO) pour la branche Caisse d’Epargne et coordonnateur FO au sein du groupe BPCE, le projet expérimental de Cil est « inadmissible et contesté par tous les syndicats » dont bien sûr FO (à la 5e place au sein du groupe).

Alors, explique-t-il, que le Crédit foncier a été liquidé et que cela a induit une suppression massive d’emplois, la situation au sein du réseau Caisse d’Epargne est désormais plus que préoccupante.

 

« En quatre ans, il y a eu des milliers de suppressions d’emplois et des centaines de suppressions d’implantations d’agences sur le territoire » indique-t-il. A titre d’exemple précise Bruno Aguirre dans le secteur du Var et des Alpes Maritimes (Caisse d’Epargne Côte d’Azur) où il exerce, « 250 emplois sur 1600 ont été supprimés en quatre ans et une vingtaine d’implantations sont passées à la trappe. Le nombre de chargés d’accueil est passé de 256 à 60 au sein de la Caisse d’Epargne Côte d’Azur ».

 

Paradoxe explique le militant « la Caisse n’a jamais fait autant de bénéfices. En 2013, son résultat net s’élevait à 35 millions d’euros. Sur 2017, 2018 et 2019, il dépassait chaque année les 80 millions d’euros ».

 

Parallèlement remarque Bruno Aguirre « la Caisse perd des clients. La politique consiste désormais à traiter les clients qui rapportent le moins par l’outil numérique. Les conseillers en poste dans les agences sont censés se concentrer sur les clients qui rapportent le plus. » Cette politique et ses résultats financiers correspond à la recherche lancée par la Caisse d’Epargne Bretagne-Pays-de-la-Loire.

 

La CEBPL qui occupe « seulement » 10% du marché bancaire sur son territoire contre une part de marché de 20% pour la caisse de Côte d’Azur est « dans une stratégie de conquête à moindre frais », indique Bruno Aguirre.

 

  • La fonte des vrais emplois

 

Si la CEBPL a obtenu du groupe, en décembre, l’autorisation de son expérimentation Cil, les syndicats du comité de groupe BPCE, dont FO, ont demandé une réunion extraordinaire sur cette question. La réponse fut négative fulmine Bruno Aguirre inquiet de ce que sera le prochain plan stratégique du groupe BPCE pour 2021-2024.

Les salariés craignent que le projet Cil se généralise dans le réseau Caisse d’Epargne et fasse tâche d’huile au sein du groupe.

 

 

 

Cette crainte arrive dans un contexte plus que morose au sein du secteur bancaire qui subit des suppressions massives d’emplois depuis ces dernières années.

 

En Europe, plus de 600 000 emplois ont disparu en dix ans, sans compter les annonces faites en 2019 impactant plusieurs banques (HSBC, Société générale, Deutsche Bank, Unicrédit) et induisant la suppression de plus de 40 000 emplois. A l’échelon français, les emplois bancaires ont déjà payé un lourd tribut.

 

Si en 2011, on en comptait encore 383 000, en 2018, il n’en restait que 362 000. Concrètement, 21 000 avaient été supprimés.

 

 

 

 

VALÉRIE FORGERONT

  • Journaliste à L’inFO militante

 

smiley  Blog publication, 04 mars 2020, 15H44

 

 

 

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23 février 2020 7 23 /02 /février /2020 17:00
Des dark kitchen impla,tées en zone périphérique dans des box en préfabriqués. Pas de vestiaires, sanitaires rudimentaires, pas de douche, pas de salle de pause....

Des dark kitchen impla,tées en zone périphérique dans des box en préfabriqués. Pas de vestiaires, sanitaires rudimentaires, pas de douche, pas de salle de pause....

Société / Emploi / Plateforme / Législation du travail / Droits sociaux / Ubérisation

 

Plateforme numérique donneuse d'ordre

 

Dark Kitchen

DELIVEROO

 

DES « DARK KITCHENS » AU CŒUR DES VILLES



 

  • Les commandes passées chez Deliveroo ne viennent pas forcément des fourneaux de restaurants ayant pignon sur rue, mais de box aménagés dans des hangars de fortune.

 

Les va-et-vient de livreurs sont continus dans cette rue discrète au cœur de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis). De l’extérieur, seul un petit panneau signale la présence de la start-up : « Les riders sont priés de stationner dans la cour. »

 

Dans celle-ci, des vélos et scooters sont garés. Sur la droite, un hangar aux couleurs vives de Deliveroo est percé d’une porte. Les livreurs la poussent et patientent sur les quelques bancs disposés devant un comptoir siglé du mot « Dispatch ».

 

Derrière, une personne récupère les plats confectionnés à la chaîne et les confie aux livreurs qui filent dès la commande reçue. Des dizaines de travailleurs qui s’activent autour, c’est le seul employé de Deliveroo présent dans le bâtiment, qui pourtant appartient à l’entreprise américaine.

 

  • Ubérisation.

 

  • Deliveroo invente le dialogue social sous influence

 

 

Dans son dos, 12 cuisines identiques, d’une quinzaine de mètres carrés, alignées telles des box.

L’entreprise appelle ce concept Deliveroo Editions, mais les travailleurs préfèrent l’anglicisme « dark kitchens », cuisines de l’ombre.

 

L’une est louée par le Petit Cambodge, restaurant du 10e arrondissement spécialisé dans les bo buns bien connu de la petite bourgeoisie parisienne. Succès oblige, l’enseigne pouvait dépasser les 200 commandes certains soirs, à ­destination de la seule livraison.

 

Non seulement les cuisines étaient sous-dimensionnées, mais les clients étaient incommodés par ce défilé de livreurs, ce prolétariat que les plateformes cherchent à invisibiliser toujours plus. Toutes ces commandes sont désormais cuisinées à Saint-Ouen.

 

« On ne paye pas de loyer, mais la commission que prend Deliveroo sur chaque commande est très élevée, plus du double de ce qui est demandé à un restaurant traditionnel, mais je n’ai pas le droit de vous dire combien », explique un restaurateur qui préfère rester anonyme. Lui, a opté pour un « restaurant » uniquement à destination de la livraison, sans salle, « pour tester le concept », assure-t-il.

 

  •  « Les plateformes invisibilisent pour mieux exploiter »
     


Vers 15 heures, le ballet des vélos se calme, les cuisiniers sortent les poubelles. Ils sont à majorité sri-lankais et bengalis, non francophones et triment de 11 à 15 heures, puis de 18 à 23 heures à fabriquer les burgers, pizzas, sushis au nom d’enseignes bien connues comme Tripletta, Mission Saïgon, Mizusushi, Santosha… Kumar est chef pizzaiolo dans un  de ces boxes, il encadre des collègues, tous sri-lankais, pour une célèbre enseigne de pizzeria.

 

Après près de vingt ans de carrière dans la restauration traditionnelle en France, il est plutôt remonté contre les conditions de travail chez Deliveroo.

 

 

  • « Les locaux ne sont pas chauffés ! » s’emporte-t-il d’emblée. Le pizzaiolo, pourtant habitué aux horaires décalés, les vit mal dans ce cas.
  • « J’habite trop loin pour rentrer chez moi entre 15 et 18 heures, et regardez l’état de notre salle de repos », dénonce-t-il en nous guidant vers une petite pièce. La porte ne ferme pas, la température y atteint à peine les 10 degrés, et un dégât des eaux déjà ancien a fait s’effondrer un bout du plafond sur l’unique canapé.

 


Le maire de Saint-Ouen (UDI) a pourtant accueilli en grande pompe le PDG de Deliveroo, à l’été 2018, pour l’ouverture de la première dark kitchen française.

 

« Ce nouveau concept de cuisines offre en effet à nos restaurateurs et livreurs partenaires l’opportunité d’augmenter leur chiffre d’affaires », assurait alors Will Shu, le PDG du groupe.

 

Une autre a ouvert depuis à Courbevoie, dans l’Ouest parisien. Implantées en Grande-Bretagne depuis 2017, ces dark kitchens y sont désormais contestées. Des élus écologistes notamment les accusent d’entraîner la fermeture de restaurants traditionnels, et des nuisances pour les riverains, à cause de l’afflux de livreurs aux heures de pointe.

 

 

 

Sourcing:   Pi. M., Pierric Marissal in l'Humanité.fr

 

smiley   Blog publication, 23 février 2020, 17H03

 

 

DELIVEROO,   invisibilise pour mieux exploiter:   DES « DARK KITCHENS » AU CŒUR DES VILLES, dialogue social sous influence
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