Conflit social
Des salariés de Bonneval prévenus par SMS de ne plus venir travailler
Les employés et clients devant l'entreprise Conceptome, ce mardi 28 mars, en compagnie de Joël Billard, maire et président de la Communauté de communes du Bonnevalais.
Les salariés et les clients de l'entreprise Conceptome, située sur la zone d'activité La Louveterie, à Bonneval, se retrouvent devant une porte close depuis près de deux semaines. Le gérant ne répond pas à leurs appels.
Du jour au lendemain, les cinq salariés et les deux apprentis ont été sommés de ne plus venir travailler, affirment-ils, par le biais de deux SMS de leur responsable, président de la société qui vend et installe notamment des cuisines, des salles de bains ou des dressings.
Depuis le 20 mars, les portes de l'entreprise Conceptome sont fermées. Le patron est absent et reste injoignable. Quant aux employés, ils viennent chaque matin signer une feuille de pointage : « Nous n'avons pas reçu nos salaires depuis début février », assure l'un d'entre eux.
Ils souhaitent que la situation soit régularisée et ont saisi la justice : « Nous avons déposé plainte auprès du procureur de la République », indique Franck, plombier.
"Jusqu'à 50.000 € encaissés"
Ils ne seraient pas les seuls à se retrouver face à cette situation incongrue.
L'un des salariés, Olivier, affirme : « Une soixantaine de clients sont directement impactés car ils ont versé des acomptes et attendent la prestation. Des chèques d'un montant allant jusqu'à 50.000 € auraient été encaissés. »
La Communauté de communes du Bonnevalais, propriétaire des murs, figure également parmi les créanciers. Le président, Joël Billard, maire (LR) de Bonneval, a rendu visite aux employés et clients présents devant l'entreprise, ce mardi 28 mars :
« Nous avons six mois de loyers impayés. Si cette entreprise peut repartir, la seule chose que nous pouvons faire pour l'aider, c'est de lui permettre de payer dans le temps. Le but est que ça marche et que ça crée des emplois. »
Le procureur de la République de Chartres, Rémi Coutin, indique : « J'ai saisi le tribunal de commerce d'une demande d'ouverture de procédure collective et une enquête pénale va, par ailleurs, être diligentée afin d'établir d'éventuelles infractions. »
L'Echo Républicain a tenté d'entrer en contact téléphonique avec le président de Conceptome. Il n'a pas répondu.
Camille Fayet