29 décembre 2012
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LE 29 DÉCEMBRE 1865
Mort de Félix Vallotton
Né à Lausanne (Suisse), le 28 décembre 1865, Félix Vallotton s'installe à Paris en 1882, où il suit les cours de l'Académie
Julian.
Dès ses premières gravures, éditées en 1892, ses sujets sont: Le Mur (des fédérés); la répression –avec La charge (1892), La
manifestation (1893) et L'exécution (1894). Il collabore également aux grandes revues satiriques de l'époque : Le Rire, Le Cri de Paris et L'Assiette au
beurre.
Pilier de la Revue blanche des frères Natanson, il illustre l'«Enquête sur la Commune» en mars 1897, avec quinze portraits, dont ceux de
Louis Rossel, Tranquille Huet, Fortuné Henry, Eugène Varlin.
Lors de l'affaire Dreyfus, pour Le Cri de Paris, Le Sifflet, La Volonté, il tient, en images, une véritable chronique de l'Affaire, depuis l'appel
de Zola en janvier 1898 à l'amnistie du capitaine en octobre 1899.
Marié en mai 1899, Félix Vallotton, jusque-là citoyen suisse, est naturalisé français le 3 février 1900.
Octave Mirbeau, a dit de son ami Félix Vallotton: «[Il] n'est point un "idéologue", au sens fâcheux que nous donnons à ce mot, et il ne se dessèche pas
l'âme dans les théories, lesquelles sont, en général, la revanche des impuissants, des vaniteux et des sots. Comme ceux qui ont beaucoup vu, beaucoup lu, beaucoup réfléchi, il est pessimiste.
Mais ce pessimisme n'a rien d'agressif, rien d'arbitrairement négateur. Cet homme juste ne veut pas se leurrer dans le pire, comme d'autres dans le mieux, et il cherche en toutes choses, de
bonne foi, la vérité» (Préface au catalogue de son exposition, Galerie Druet, Paris, 10-22 janvier 1910).
En 1912 il refusera la Légion d'honneur.
Il meurt à Paris, le 29 décembre 1925.
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28 décembre 2012
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LE 28 DÉCEMBRE
1914
Mort de Léon Bonneff
Léon Bonneff (1882-1914) fut avec son frère Maurice l’un des plus grands écrivains prolétariens français. Au centre de leurs préoccupations, la
question sociale à laquelle ils consacrèrent de nombreux reportages.
Léon Bonneff collabora à de nombreuses revues, liées pour la plupart au mouvement ouvrier : L’Humanité, La Vie ouvrière, La Guerre sociale, La
Bataille... Ils décriront inlassablement à travers leurs livres la vie quotidienne du peuple, sa misère et ses conditions de travail: La vie tragique des
travailleurs (1908), Les métiers qui tuent (1905), Aubervilliers, etc.
En 1909, ils racontent la manière dont on «racole» et on «surmène» des enfants (âgés de moins de treize ans) qui
travaillent, de jour comme de nuit, dans les verreries du département de la Seine et militent pour la suppression du travail de nuit.
Les deux frères ont tragiquement disparu, encore jeunes, au début de la Première Guerre mondiale.
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27 décembre 2012
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LE 27 DÉCEMBRE 1921
Scission dans la CGT
Les dissidents communistes, accompagnés de certains anarchistes, tiennent un «congrès» de fraction dont la convocation est un acte d'indiscipline
caractérisé.
La Commission administrative de la CGT considérant qu'aucun des votes émis dans ce congrès arbitraire n'a eu lieu par un mandat, et que les ordres du jour ont créé
la division ouvrière, condamne la violation des accords et des décisions de la Charte d'Amiens par les communistes, et constate le fait de la scission.
Par la suite, les anarchistes qui avaient participé à cette scission qui donna naissance à la CGT-U (U pour «unitaire») perdirent la majorité formelle qu'ils
avaient obtenue par la bienveillance du Parti Communiste.
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26 décembre 2012
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LE 26 DÉCEMBRE 1942
Arrestation de Léon Jouhaux par les Allemands
Avec la défaite et l'arrivée au pouvoir du maréchal Pétain, un nouveau régime est instauré qui met en œuvre un système corporatiste.
Depuis la fin de la Première guerre mondiale, la CGT a dû spécialement défendre son indépendance contre l'intrusion du politique dans le monde
syndical.
Avec la débâcle de mai 1940, la Confédération doit affronter en priorité la volonté de mainmise de l'État et du patronat sur le mouvement
ouvrier.
Le 3 septembre 1939, la France entre en guerre contre l'Allemagne hitlérienne. Deux semaines plus tard, les communistes sont exclus de la CGT. En
outre, la majorité des adhérents de la CGT sont sous les drapeaux, mobilisés sur le front dans cette «drôle de guerre» qui va durer jusqu'en mai 1940.
Les effectifs fondent. La Métallurgie, forte de 800 000 syndiqués en 1937, n'a plus que 30 000 adhérents.
Avec la débâcle, le Bureau confédéral quitte Paris pour Bordeaux.
Le 22 juin 1940, Pétain signe l'armistice à Rethondes et reçoit peu après les pleins pouvoirs de l'Assemblée nationale. On retrouve dans son premier
cabinet un secrétaire confédéral de la CGT, René Belin, au poste de ministre de la Production industrielle et du Travail (*).
Mais cet apôtre du corporatisme à la sauce Pétain ne fait guère d'émules au sein de la Confédération.
Le 20 juillet, le Bureau confédéral se réunit à Toulouse. Il s'agit de serrer les coudes devant la tempête qui s'approche. Dès le 16 août, le
gouvernement de collaboration publie une loi interdisant les confédérations syndicales. C'est le 9 novembre que Belin en personne signe le décret de dissolution de la CGT, de la CFTC et de la
Confédération générale du patronat français. Onze mois s'écoulent avant que ne soit promulgué le statut que donne Vichy au syndicalisme.
La Charte du Travail du 4 octobre 1941 interdit les grèves et les lock-outs. Travailleurs et patronat doivent s'entendre, sous la férule de l'État qui
contrôle désormais l'ensemble du monde du travail. Cette charte est un mélange mal ficelé de corporatisme à l'italienne et de catholicisme social. Elle ne pourra jamais
fonctionner.
Dès le 15 novembre 1941, la résistance syndicale se met en place. Trois membres de la CFTC et neuf confédérés - Capocci, Gazier, Pineau (Employés),
Chevalme (Métaux), Jaccoud (Transports), Lacoste, Neumeyer (Fonctionnaires), Saillant (Bois) et Vandeputte (Textile) - signent un manifeste. Celui-ci rappelle l'indépendance du syndicalisme et
déclare: «Les féodalités économiques sont plus responsables de la défaite que n'importe quel homme politique, si taré soit-il.»
La plupart des signataires de ce manifeste rejoindront rapidement le mouvement de résistance «Libération-Nord». Quant aux Confédérés habitant en zone
libre, ils rejoindront «Libération-Sud».
Léon Jouhaux ne peut guère faire entendre sa voix. En novembre 1940, il est mis en résidence surveillée à Vals puis, en décembre 1941, à Evian. Il est
arrêté le 26 décembre 1942, puis déporté par les nazis en avril 1943.
L'occupation et l'instauration du régime de Vichy ont donc eu pour conséquence la disparition de la CGT. Si Belin et quelques brebis égarées ont
rejoint Pétain, la CGT continue pourtant à exister. Elle vit désormais dans la difficile et dangereuse clandestinité résistante.
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25 décembre 2012
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LE 25 DÉCEMBRE 1893
Mort de Victor Schoelcher, promoteur de l'abolition de
l'esclavage
Au lendemain de la Révolution de février 1848, il fut nommé sous-secrétaire d'État aux colonies et c'est lui qui, le 27 avril de la même année, fit
adopter le célèbre décret, supprimant l'institution séculaire de l'esclavage dans les colonies françaises et dont le mérite historique lui reste acquis.
Schoelcher, démocrate et républicain convaincu, fut un adversaire irréductible de Napoléon III.
Le 2 décembre 1851, il était avec Baudin et Victor Hugo, un des organisateurs de l'insurrection de la gauche contre le coup d'État et un des défenseurs
de la barricade du Faubourg Saint-Antoine.
Lorsque Napoléon III eut établi le règne du pouvoir personnel, Schoelcher fut expulsé de France. Il revint après la Révolution du 4 septembre 1870. Non
seulement dans ses discours parlementaires, mais aussi dans ses livres: Abolition de l'esclavage; Abolition de la peine de mort, il a mené une lutte ardente contre les préjugés de
race pour l'émancipation des Noirs et les droits humains, au nom du principe de la civilisation.
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24 décembre 2012
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LE 24 DÉCEMBRE 1843
Naissance de Charles Amouroux
Né le 24 décembre 1843, à Chalabre (Aude). Il vient à Paris à l'âge de 5 ans. Après son apprentissage d'ouvrier chapelier, il travaille à Nantes, et organise
en 1863 la Société des Ouvrières Chapelières.
La même année, il retourne à Paris, il est gagné par les opinions socialistes. Il se fait remarquer par ses refus de dissoudre, sur l'ordre de la police, les
réunions publiques auxquelles il participe.
Il reçoit dix condamnations entre mars 1869 et avril 1870 (contraventions aux lois sur les réunions publiques, offense à
l'Empereur, excitation à la haine et au mépris du gouvernement).
Le 26 avril 1870, il se réfugie en Belgique, il y était connu comme jeune affilié à l'Internationale Membre du Comité Central, il est élu le 26 mars 1870 dans
le IVe arrondissement de Paris ( Hôtel de Ville) avec 8150 voix.
Il devient secrétaire de la Commune et membre de la Commission Extérieure.
Envoyé de nombreuses fois en mission en province (Lyon, Saint Etienne, Marseille, Toulouse,etc.), cela lui vaut quatre procès après la chute de la Commune de
Paris.
Condamné aux travaux forcés à perpétuité, après un séjour de quelques mois à Toulon (Var), il est embarqué le 10 juin 1872 pour la
Nouvelle-Calédonie.
Gracié le 8 mai 1880, il revient en France. Élu conseiller municipal de Paris le 4 mai 1884, il en démissionne le 5 avril 1885 date à laquelle il est élu
député de la Loire.
Il meurt le 24 mai 1885.
Ses funérailles donnent lieu à une grande manifestation durement réprimée.
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23 décembre 2012
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LE 23 DÉCEMBRE 1982
Fusion des comités d'hygiène et de sécurité et des
commissions pour l'amélioration des conditions de travail
En France, fusion des anciens comités d'hygiène et de sécurité (CHS) et des commissions pour l'amélioration des conditions de
travail.
Le résultat, comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) est une organisme de représentation collective du personnel dont le but
est de prévenir le risque professionnel et à d'améliorer les conditions de travail.
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22 décembre 2012
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LE 22 DÉCEMBRE 1988
Assassinat de Chico
Mendes
Syndicaliste brésilien né le 15 décembre 1944 à Xapurí au Brésil, Chico Mendes est assassiné le 22 décembre 1988 à Xapurí par des riches
entrepreneurs.
Les commanditaires de ce meurtre étaient loin d'imaginer l'impact que cette mort aurait sur la population et dans le monde entier.
Chico Mendes reste le symbole de la défense de l'Amazonie et de la lutte ouvrière pour la préservation de la forêt amazonienne et de ses ressources
naturelles face aux grands propriétaires.
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19 décembre 2012
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Notre Histoire
LE 19 DÉCEMBRE 1947
Force Ouvrière continue la CGT
Le film des événements, de la démission de Léon Jouhaux et de ses amis du Bureau confédéral de la CGT au congrès constitutif de
FO.
Le 19 décembre 1947, Léon Jouhaux et ses amis démissionnaient du bureau confédéral de la CGT.
Cette fracture dans l'organisation n'est pas une rupture avec la tradition syndicale française. Au contraire, elle s'inscrit dans l'historique volonté
d'indépendance des syndicats par rapport aux partis politiques et à l'État. Volonté née il y a plus d'un siècle et qui perdure aujourd'hui avec la CGT-FO.
Blanquistes, guesdistes, puis socialistes et communistes, auraient bien aimé faire des syndicats leurs courroies de transmission au sein du monde du travail.
Jusqu'à la Seconde guerre mondiale, toutes ces tentatives ont échoué.
Mais le PCF allait utiliser l'essence même de cette guerre pour faire main basse sur la CGT. En effet, face à la violence de la barbarie nazie l'unité antifasciste
est stratégiquement et tactiquement incontournable. Churchill lui-même, qui parlant de Staline disait: «Il est homme à vous voler un kopek au fond de votre
poche sans que vous ne vous en rendiez compte», a été le premier à soutenir militairement l'URSS dès juillet 1941.
Au niveau syndical, les Confédérés acceptent de passer les accords verbaux du Perreux avec les ex-Unitaires en avril 1943. La lutte contre l'occupant passe par
l'unité syndicale. Mais les communistes ont des arrière-pensées: noyauter les organisations syndicales pour être en position de force à la libération, comme le souhaite Staline, qui veut
maintenir et agrandir son empire.
D'ailleurs Robert Bothereau, à la libération,écrivait à Benoît Frachon: «Ou je me trompe, ou bien je dois considérer que
nous n'avons pas, dès le départ, envisagé sous le même angle le pourquoi de notre unité» (1). Les Confédérés ne sont pas des naïfs. Dès 1943, ils
lancent clandestinement le journal Résistance Ouvrière, qui reparaît légalement, le 29 novembre 1944.
LE PARTI COMMUNISTE STALINISE LA CGT
À la libération, Staline transforme sa théorie du «socialisme dans un seul pays» en celle du «socialisme dans un seul bloc».
Il décide donc de "soviétiser" par la force l'Europe centrale et orientale occupée par l'Armée rouge.
Quant à la France, l'Italie et la Grèce, elles doivent rester dans le camp occidental, mais les partis communistes ont ordre de rester assez puissants pour faire
pression sur leurs gouvernements selon les desiderata de la politique étrangère soviétique, et éventuellement pour que la puissance des États-Unis ne soit pas hégémonique...
Le PCF entre donc au gouvernement, se lance dans «la bataille de la production» et combat toute revendication ouvrière, déclarant même: «La grève, c'est l'arme des
trusts».
Les anciens Confédérés, ayant une vieille expérience des pratiques communistes, ne s'en laissent pas compter.
Le 20 décembre 1945, ils transforment l'hebdomadaire Résistance Ouvrière, dirigé par Albert Boudu, en Force Ouvrière.
«HIER RÉSISTANCE, AUJOURD'HUI FORCE»
André Viot, qui prend alors en main le journal, témoigne:
«La machine à broyer communiste était en marche et le bureau de Bothereau était devenu le bureau des pleurs de tous ceux qui perdaient leur syndicat, leur
union départementale ou leur fédération. Ils venaient lui exposer comment les ex-unitaires les avaient mis sur la touche. Nous étions de plus en plus nombreux à voir enfin clair... Nous devions
pourtant réagir avant d'être laminés par les communistes... Il fallait [donc] changer le titre de Résistance Ouvrière. J'ai expliqué que l'époque n'était plus à la résistance mais à l'attaque,
et j'ai inventé le slogan: «hier résistance, aujourd'hui force»...
Le but était de créer une force à l'intérieur, mais pas une scission». En effet, Léon Jouhaux est contre une scission car il pense que, comme en 1936, l'influence
communiste va retomber.
Enfin, il craint qu'un départ précipité ne s'avère un désastre au niveau de l'intendance.
En septembre 1946, alors que les communistes contrôlent près de 80% de la CGT, Bothereau, Bouzanquet, Neumeyer, Delamare, Capocci, et Sidro fondent des groupes:
"Les Amis de FO" qui, dans un premier temps, distribuent le journal et donnent des conférences.
Ainsi, assez rapidement, une véritable structure se met en place avec un groupe central FO dont les responsables sont investis de fonctions au sein de la
Confédération et dans les fédérations. Enfin des cartes "Les Amis de FO" sont délivrées et des cotisations perçues.
C'est l'offensive du Kremlin en 1947 et les débuts de la guerre froide qui vont précipiter le départ de ceux qui veulent l'indépendance syndicale et non une CGT
stalinisée. à l'Est, il n'y a plus que la Tchécoslovaquie qui résiste encore. Les Américains ripostent en lançant la doctrine Truman en mars 1947.
Le 8 mai, les ministres communistes sont chassés du gouvernement.
Le 5 juin, Washington lance le plan Marshall. Trois semaines plus tard, Staline refuse ce plan.
Le PC et la partie de la CGT qu'il contrôle, lui emboîtent le pas sans état d'âme. Le 3 juillet, le journal Force Ouvrière écrit: «Dans les pays qu'ils gouvernent par l'intermédiaire des communistes, les Russes s'efforcent de supprimer toute liberté d'opinion et d'empêcher les contacts avec l'Europe
occidentale. Ainsi la Russie refuse le plan Marshall.»
Le 24 juillet, Léon Jouhaux annonce dans le même journal: «Le plan Marshall peut offrir une base positive à la reconstruction d'une Europe unie.» Mais
minoritaires, "les Amis de FO" ne peuvent empêcher le Comité confédéral national des 12-13 novembre de rejeter ledit plan .
Par ailleurs, le PCF lance la CGT dans une série de grèves, dans le but réel d'imposer son retour au gouvernement et de faire prendre une orientation
pro-soviétique à la diplomatie française. Devant l'échec de ces grèves politiques, l'ordre de reprise du travail est donné le 9 décembre.
Les militants qui s'étaient violemment opposés aux communistes dans les entreprises, commencent à quitter la Confédération et à créer des syndicats autonomes.
Méhudin, de la fédération des cheminots, déclare: «Il est impossible de lutter efficacement à l'intérieur d'un mouvement organisé et contrôlé par le mouvement communiste.»
Avec tous ces départs, le groupe Force Ouvrière ne se sent pas assez fort pour réussir une contre-offensive interne. Il faut donc partir.
Force Ouvrière, daté du 25 décembre 1947, raconte ce départ: «Les membres minoritaires de la Confédération Générale du Travail,
groupés sous l'égide de "Force Ouvrière", ont, au cours d'une conférence nationale réunie à Paris les 18 et 19 décembre 1947, décidé de demander aux camarades Léon Jouhaux, Robert Bothereau,
Albert Bouzanquet, Pierre Neumeyer, Georges Delamarre de démissionner du Bureau confédéral. En militants disciplinés, ils ont remis leur démission vendredi après-midi (2) au deuxième Secrétaire
général de la CGT, Benoît Frachon.» Et Robert Bothereau d'expliquer la philosophie de ce départ: «Nous n'avons pas accepté le rôle d'otages que l'on voulait nous assigner.
"La CGT continue", ont dit ceux qui se sont installés à son siège.
Nous qui avons dû en partir, nous disons: "Nous continuons la CGT"»(3).
Les communistes étant restés maîtres de l'immeuble de la rue Lafayette, de la trésorerie, de l'appareil administratif et des archives, c'est à partir de rien que
Jouhaux et Bothereau ont dû reconstruire l'héritière de la CGT de la charte d'Amiens.
Les 12 et 13 avril 1948, se tenait le congrès constitutif de la CGT-FO.
«NOUS CONTINUONS LA CGT»
Il fallait certes une bonne dose de courage et une vision claire de ce qu'est réellement le syndicalisme pour «continuer la CGT» dans les circonstances de 1947.
Mais, après un long et patient travail syndical d'implantation, de conquêtes sociales, après la chute du mur de Berlin, quarante-sept ans plus tard, le grand mouvement revendicatif
d'aujourd'hui, impulsé par FO, montre que les tenants de l'indépendance syndicale avaient raison face à un syndicalisme asservi.
(1) Le Peuple, 4 août 1945.
(2) Le 19 décembre 1947.
(3) FO, 25 décembre 1947.
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17 décembre 2012
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LE 17 DÉCEMBRE 1831
Le gouvernement de Louis-Philippe et la répression des
grèves
L'insurrection des ouvriers lyonnais produit dans toute la France une répercussion considérable. Bien que vaincus
par la force militaire, les «canuts» ne renoncèrent pas pour autant à leurs revendications.
Leur courageuse et audacieuse action signifiait, en vérité, le commencement d'un vaste mouvement social qui se développait irrésistiblement, dans des
formes concrètes et aboutissait au changement graduel de la condition ouvrière.
Le gouvernement de Louis-Philippe se rendit compte de la portée morale du réveil prolétarien, et pour étouffer toute action révolutionnaire, il eut
recours à des mesures extrêmes
Ainsi, dans une circulaire datée du 17 décembre, le gouvernement autorisait la répression impitoyable des grèves éventuelles dans le but d'obtenir un
relèvement des salaires.
Soutenus par un gouvernement qui exerçait à l'égard des travailleurs une politique d'oppression de la pire espèce, les industriels de la soie rendirent
inopérante la convention signée sur la révision des tarifs.
Mais les ouvriers lyonnais eurent plus tard leur revanche, en février 1834, en organisant une puissante action revendicative qui toucha 14.000
métiers.
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