Quarante-cinq anciens employés de l’enseigne Dia sont sans salaire depuis deux mois.
Le 10 septembre, le supermarché du 58, avenue des Frères-Lumière, à Lyon, aurait dû rouvrir. Mais le rideau de cet ancien Dia, tombé le 26 mai, est toujours fermé.
Quarante-cinq anciens employés de l’enseigne Dia en France sont sans salaire depuis plus de deux mois, depuis que leurs magasins ont été vendus par Carrefour au groupe polonais Gastt, avec la bénédiction de l’Autorité de la concurrence.
Selon nos informations, la société Gastt est convoquée, lundi 12 septembre, par le gendarme de la concurrence, pour s’expliquer et vérifier si cette « situation inédite », selon ses termes, ne relève pas d’une escroquerie.
Lorsqu’en 2014 Carrefour rachète, pour près de 650 millions d’euros, les 812 magasins du réseau français de l’espagnol Dia, l’Autorité de la concurrence lui impose de céder 56 supermarchés, dans des zones où le groupe se retrouverait en position dominante. Dans la foulée, Carrefour décide de se séparer d’une centaine de Dia supplémentaires.
Les banquiers d’affaires se mettent à l’œuvre pour trouver des repreneurs.
A l’été 2015, plusieurs points de vente ont été vendus à Casino et à Auchan. L’enseigne Leclerc reprend un magasin, un autre est préempté par la ville de Drancy. Il en reste huit qui intéressent un repreneur étranger : un groupe polonais appelé « Gastt », qui projette de lancer une nouvelle enseigne de proximité en France, baptisée « Okey », centrée sur les produits frais. Ses activités en France se réduisent à un service de traiteur de spécialités polonaises et à l’exploitation d’un petit réseau...
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Sourcing : LE MONDE
Par Cécile Prudhomme et Anne Rodier
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