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  • : La Bataille continue - Le Blog-note InFOrmatif - Un blog d'actualités sociales, juridiques et syndicales pour communiquer, faire connaître et partager nos expériences au service des salariés de la grande distribution et du commerce. En général faire valoir les positions syndicales de FO sur l'actualité sociale, tant Française qu'Internationale.
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"C'est une chose trop oubliée, ça signifie créer des liens, 
répondit le renard."    
Le Petit Prince de Antoine de Saint-Exupéry

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5 juin 1947   Washington lance le plan Marshall


Trois semaines plus tard, Staline refuse ce plan.

Le PC et la partie de la CGT qu’il contrôle, lui emboîtent le pas sans état d’âme.

Le 3 juillet, le journal Force Ouvrière écrit : « Dans les pays qu’ils gouvernent par l’intermédiaire des communistes, les Russes s’efforcent de supprimer toute liberté d’opinion et d’empêcher les contacts avec l’Europe occidentale. Ainsi la Russie refuse le plan Marshall. »


Le 24 juillet, Léon Jouhaux annonce dans le même journal : « Le plan Marshall peut offrir une base positive à la reconstruction d’une Europe unie. »

L. Jouhaux :Le plan Marshall peut offrir une base positive à la reconstruction d’une Europe unie.
L. Jouhaux :Le plan Marshall peut offrir une base positive à la reconstruction d’une Europe unie.

1947
Plan Ma
rshall


Le plan Marshall désigne l'aide accordée par les États-Unis à l'Europe de l'ouest au lendemain de la deuxième guerre mondiale. Le plan est annoncé en 1947 lors d'un discours de George Marshall, secrétaire d'État américain aux affaires étrangères.

Visant l'endiguement de l'influence soviétique en Europe, Marshall est persuadé que le communisme prospère sur la pauvreté et les difficultés sociales.


Une aide de 13 milliards de dollars (soit environ 140 milliards de dollars de 2014 si l'on tient compte de l'évolution des prix), étalée sur quatre ans, est accordée à 16 pays européens, dont la Fra
nce et l'Allemagne.

L'offre américaine d'étendre l'aide aux pays de l'est de l'Europe est rejetée par Moscou.


L'aide américaine - pour l'essentiel des dons - sert à acheter des p
roduits américains.

Son octroi se double d'une incitation : les États bénéficiaires doivent stimuler l'investissement. Et d'une condition : ils doivent se coordonner entre eux sur l'utilisation de l'aide, au sein d'une organisation intergouvernementale, l'Organisation européenne de coopération économique (OECE, devenue en 1961 l'OCDE).


L'aide Marshall contribua au redressement écon
omique de l'Europe.

Elle profita aussi à l'économie américaine en contribuant notamment au maintien de l'activité après la fin de l'effort de guerre.

5 juin 1947   Washington lance le plan Marshall
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Eugène Varlin est resté dans l’histoire du mouvement ouvrier

Eugène Varlin est resté dans l’histoire du mouvement ouvrier

28 mai 1871   L’assassinat d’Eugène Varlin


Louise Michel décrit l’assassinat par les Versaillais d’Eugène Varlin qui est resté dans l’histoire du mouvement ouvrier, comme elle-même, le symbole du soulèvement populaire.


« La Commune était morte, ensevelissant avec elle des milliers de héros inconnus. Ce dernier coup de canon à double charge énorme et lourd ! Nous sentions bien que c’était la fin ; mais tenaces comme on l’est dans la défaite, nous n’en convenions pas...


Ce même dimanche 28 mai, le maréchal Mac-Mahon fit afficher dans Paris désert : “Habitants de Paris, l’armée de la France est venue vous sauver ! Paris est délivré, nos soldats ont enlevé en quatre heures les dernières positions occupées par les insurgés.

Aujourd’hui la lutte est terminée, l’ordre, le travail, la sécurité vont renaître”.

Ce dimanche-là, du côté dela rue de Lafayette, fut arrêté Varlin : on lui lia les mains et son nom ayant attiré l’attention, il se trouva bientôt entouré par la foule étrange des mauvais jours. On le mit au milieu d’un piquet de soldats pour le conduire à la butte qui était l’abattoir. La foule grossissait, non pas celle que nous connaissions : houleuse, impressionnable, généreuse, mais la foule des défaites qui vient acclamer les vainqueurs et insulter les vaincus, la foule du vae victis éternel. La Commune était à terre, cette foule, elle, aidait aux égorgements.

On allait d’abord fusiller Varlin près d’un mur, au pied des buttes, mais une voix s’écria : “il faut le promener encore” ; d’autres criaient : “allons rue des Rosiers”.


Les soldats et l’officier obéirent ; Varlin, toujours les mains liées, gravit les buttes, sous l’insulte, les cris, les coups ; il y avait environ deux mille de ces misérables ; il marchait sans faiblir, la tête haute, le fusil d’un soldat partit sans commandement et termina son supplice, les autres suivirent. Les soldats se précipitèrent pour l’achever, il était mort.

Tout le Paris réactionnaire et badaud, celui qui se cache aux heures terribles, n’ayant plus rien à craindre vint voir le cadavre de Varlin. Mac Mahon, secouant sans cesse les huit cents et quelques cadavres qu’avait fait la Commune, légalisait aux yeux des aveugles la terreur et la mort.

Vinoy, Ladmirault, Douay, Clinchamps, dirigeaient l’abattoir écartelant Paris, dit Lissagaray, à quatre commandements.


Combien eût été plus beau le bûcher qui, vivants, nous eût ensevelis, que cet immense charnier !

Combien de cendres semées aux quatre vents pour la liberté eussent moins terrifié les populations, que ces boucheries humaines ! Il fallait aux vieillards de Versailles ce bain de sang pour réchauffer leurs vieux corps tremblants. »

Louise Michel

FO Force Ouvrière, La force syndicale

28 mai 1871   L’assassinat d’Eugène Varlin
Louise Michel

Louise Michel

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Sous l’empire « libéral » de Napoléon III, les patrons faisaient travailler les ouvriers de 12 à 13 heures par jour.
L’abus sur le plan des heures de travail comme en matière de salaires était toléré, sinon admis par le gouvernement. Il n’était question ni du respect des lois, ni de diminuer les heures du travail à l’époque où la classe ouvrière était opprimée et exploitée sans vergogne.
Lorsque la Commune s’installa, une de ses premières occupations fut de remédier à la condition du travail des salariés. Frankel proposa non seulement l’augmentation des salaires pour les travailleurs au service de l’État, mais de fixer la journée à huit heures aussi bien dans les manufactures privées que dans les administrations et dans les services publics.
Son projet jugé par trop audacieux, fut combattu, puis écarté et la majorité vota la journée de 10 heures, applicable d’abord aux Ateliers du Louvre.
C’était déjà une amélioration, mais, hélas, provisoire, en comparaison de la situation déplorable de la classe laborieuse sous le Second Empire.
Et si quelques mois plus tard, la réaction bourgeoise abrogeait le décret de la Commune, il restait toutefois le principe qui guidait le monde du travail sous la III République, pour aboutir à la journée de 10, puis de 9 et enfin de 8 heures, par des luttes syndicales opiniâtres. Force Ouvrière, La force syndicale
05 mai 1871   Journée de travail de dix heures aux ateliers du Louvre
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1er mai,Journée internationale de revendications et de solidarité.
1er mai,Journée internationale de revendications et de solidarité.

1er mai


Aux Etats-Unis, les syndicats ouvriers décident de faire du 1er mai, à partir de 1886, une journée de manifestations pour les huit heures. Ils choisissent cette date parce que c’était le 1er mai, le moving day, que, dans les États de New York et de Pennsylvanie, on avait l’habitude de commencer les locatio
ns et les baux.

La journée était pénible pour les ouvriers. Ce 1er mai 1886, on compte 340 000 grévistes. À Chicago, une bombe est lancée par des gens qui seront qualifiés d’anarchistes. Une féroce répression s’engage. huit militants sont jugés ; trois sont condamnés à la prison, cinq à la pendaison.

L’un d’entre eux se suicide, les quatre autres sont exécutés. Le procès a été truqué à un tel point qu’ils sont finalement réhabilités en 1893.

Le 1er mai sera retenu par les syndicats du monde entier comme journée internationale de revendications et de solidarité.

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le chantier d e la ligne 1, rue de Rivoli

le chantier d e la ligne 1, rue de Rivoli

9 avril 1900   Ouverture du Métropolitain à Paris


C’est au milieu du XIXe siècle que naît une idée qui fera son chemin... de fer, sous Paris. Mais aujourd’hui la RATP automatise ses lignes.
Plus personne à l’entrée du quai pour poinçonner votre ticket, et bientôt plus de conducteurs.


L’idée d’un métro dans les grandes capitales européennes date de 1845. Londres va voler la primeur à Paris en inaugurant son métro en 1863 et Lyon fait ses premières expéri
mentations en 1872.

New York n’aura son métro qu’en 1904 et Tokyo en 1927. Mais Paris est pressé. En effet, la capitale a été choisie pour l’Exposition universelle de 1900. Il faut donc faire vite. En 1895, l’ingénieur en chef alsacien chargé de l’approvisionnement en eau de la Ville de Paris, Fulgence Bienvenüe, dépose son avant-projet qui est validé par la municipalité en 1897.


Deux ans plus tard, Empain et Schneider fondent la Compagnie du chemin de fer métropolitain de Paris, la CMP, l’ancêtre de la RATP. Cette régie n’a en effet été créée qu’au 1e
r janvier 1949.

Pendant vingt ans, les Parisiens vont vivre un véritable enfer. En effet, les ouvriers éventrent les rues et les boulevards de Paris pour aller plus vite. À cette époque il n’existait pas de tunnelier, comme celui qui vient de terminer le métro d’Athènes. Mille mètres cubes de gravats sont dégagés chaque jour. Ce sont les tramways qui, de nuit, évacuent ces masses colossales vers les carrières de banlieue.


DU POINÇONNEUR DES LILAS AU TOUT-AUTOMATIQUE


Les travaux sur la ligne 1 (Vincennes-Porte Maillot) débutent en octobre 1898. En moins
de deux ans ils sont terminés.

En 1900, trois lignes sont ouvertes, la 1, la 2 (Nation-Étoile par Denfert, la 2 bis (Nation-Étoile par Barbès).

1906 verra le quasi-achèvement de la ligne 5 : Place d’Italie-Gare d’Austerlitz en avril, Austerlitz-Bastille en juillet et Bastille-Gare de l’Est en septembre.

La ligne 4 (Clignancourt-Orléans), elle, dessert les quartiers populaires de Paris, facilitant grandement les déplacements des travailleurs. C’est aussi l’année où l’on commence à franchir la Seine sous terre et non plus par des viaducs aériens.


Les travaux sont pénibles et la mortalité sur les chantiers est importante. Par ailleurs, le métro connaît son premier accident en août 1903 avec l’incendie de la station Couronnes où 84 personnes vont périr brûlées. Pendant deux ans, les Parisiens vont bouder le métro, comme lors des attentats dans le RER en 1995.


Petit à petit, avec l’au
tomatisation, la RATP débauche.

Les poinçonneurs de Gainsbourg sont remplacés par les tourniquets. Le deuxième agent de conduite qui fermait les portes n’existe plus. Depuis un an, un plan d’automatisation de la billetterie va faire disparaître à terme la moitié des guichetiers.

Enfin, comme à Toulouse, la ligne 14 (Saint-Lazare-Bibliothèque François-Mitterrand) est inaugurée en 1998. Il s’agit d’une ligne totalement automatique. La ligne 1 devrait suivre en 2008. Plus de chauffeurs, plus de grève. Une façon technologique d’éviter de mettre en place le service minimum, que la RATP a signé en 2005 avec le STIF (Syndicat des transports d’Ile-de-France) et la Région.

Les machines ne revendiquent pas.

9 avril 1900   Ouverture du Métropolitain à Paris
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7 avril 1803   Naissance de Flora Tristan
Flora Célestine Thérèse Henriette Tristán y Moscoso, née le 7 avril 1803 à Paris et décédée le 14 novembre 1844 à Bordeaux, est une femme de lettres, militante socialiste et féministe française, qui fut l’une des figures majeures du débat social dans les années 1840 et participa aux premiers pas de l’internationalisme.
Flora Célestine Thérèse Henriette Tristán y Moscoso, née le 7 avril 1803 à Paris et décédée le 14 novembre 1844 à Bordeaux, est une femme de lettres, militante socialiste et féministe française, qui fut l’une des figures majeures du débat social dans les années 1840 et participa aux premiers pas de l’internationalisme.

Le cent cinquantième anniversaire de la naissance de Flora Tristan n’a pas été marqué, même par la presse ouvrière, qui lui doit pourtant la gratitude et l’admiration.

Mais il n’est jamais trop tard pour célébrer la mémoire de cette héroïne révolutionnaire, qui a consacrée sa vie pour l’affranchissement éthique du prolétariat.


L’histoire du mouvement ouvrier du XIXe siècle est liée également aux efforts généreux de Flora Tristan dont la forte personnalité est inséparable des luttes sociales de la cla
sse ouvrière.

Précurseur de l’émancipation de la femme, elle portait dans son âme et dans sa conscience révoltées, l’amertume et l’aspiration des millions de femmes opprimées et avilies par les préjugés de la société bourgeoise.


Flora Tristan se révoltait précisément contre l’inhumanité des préventions, contre l’imbécillité des conventions, qui depuis le moyen âge, systématiquement maintenaient la femme dans un état d’infériorité inconcevable au XIXe siècle, en Europe occidentale où le développement de la civilisation avait atteint un degr
é plus élevé.

En tant que femme éclairée et cultivée, Flora Tristan s’opposa énergiquement à cette discrimination sociale absurde, que les hommes, selon le vieux principe du « sexe fort », avaient arbitrairement créé à l’égard de la femme.


II est vrai, que George Sand, à la même époque est apparue dans la littérature romantique comme un protagoniste de la libération féminine, mais tandis que vers 1833, l’auteur d’Indiana ne concevait l’affranchissement de la femme que sur le plan de l’amour, en revanche, Flora Tristan songeait déjà à l’émancipation sociale, politique et économique de la femme, ce qui signifiait dans son esprit, une égalité civile et morale complète avec les hommes.


Flora Tristan avait une grande popularité parmi les ouvriers ; elle était aimée pour sa magnanimité, son dévouement inlassable, et so
n sublime désintéressement.

Cette femme séduisante, et enflammée pour la cause universelle du prolétariat, était, en effet, un guide pour tous les déshérités et humiliés de la société. Et c’est, probablement cette influence irrésistible que Flora Tristan exerça sur les travailleurs, par sa parole éclairée et bienveillante et par ses écrits passionnés, qui rendaient jalouse George Sand à son égard, car la « bonne dame de Nohant » ne ménageait pas Flora Tristan, de ses griffes et de ses rosseries malicieuses.

Il faut dire cependant, que le socialisme et l’humanisme de Flora Tristan étaient plus profond et n’avaient pas ce caractère spectaculaire que la théorie démocratique et républicaine de George Sand, qui après la révolution de 1848, a connu bien des vicissitudes jusqu’à un certain compromis avec la politique de Napoléon III.

Par contre, la vision philosophique et morale de Flora Tristan, imprégnée d’idées saint-simoniennes et socialistes, ne subit aucune variation. Flora, encore jeune, emporta dans sa tombe, la pureté de son idéal révolutionnaire.


Comment et pourquoi Flora Tristan était-elle venue au
prolétariat ?

D’origine aristocratique, par surcroît fortunée et très belle, Flora était arrivée à Paris et après des déboires conjugaux, elle se lia d’amitié avec les philosophes saint-simoniens, par une vive sensibilité et par un besoin spirituel.

Cependant, son élan humanitaire la conduisit de plus en plus vers les ouvriers malheureux et exploités. Elle découvrit leur souffrance.

Après un séjour, dans son pays natal péruvien, Flora Tristan revint en France et publia : Pérégrinations d’une paria, document bouleversant sur l’existence misérable des femmes asservies en Amérique du Sud. C’était un appel à la conscience du monde civilisé et ce livre poignant par son ton pathétique et par la peinture saisissante de la vérité humaine, révélait un écrivain de talent.

Puis, elle composa un roman biographique, intitulé : Méphis, ou le prolétaire, dans laquelle Flora Tristan transposa les épreuves douloureuses de sa propre existence. Mais, animée par une flamme intérieure, en pensant à la situation navrante de la classe laborieuse, elle partit en Angleterre pour étudier de près la condition de vie des travailleurs des manufactures.

Les impressions de voyage, ses constatations la persuadent « qu’il faut changer fondamentalement cet état de chose intenable, qui réduisit les travailleurs au niveau des bêtes de somme ».

Dès son retour, elle fit paraître Promenades dans Londres, où elle a consigné minutieusement ses observations et ses réflexions sur la vie quotidienne pénible du prolétariat anglais. Elle s’était mise en rapport avec les socialistes : Fourrier, Cahet, Proudhon, Considérant, Blanqui et rechercha dans leurs doctrines sociologiques, ce qui était pratiquement réalisable, en rejetant toutefois les conceptions purement utopiques. C’est ainsi, qu’elle défini dans son célèbre ouvrage : L’Union ouvrière, la ligne fondamentale de sa pensée socialiste et de son but immédiat.

Flora Tristan suggère la création d’une Association générale des corporations des travailleurs, pour défendre leurs intérêts moraux, matériels et sociaux, en ne comptant que sur leur force et leur volonté. Elle a mené une lutte ardente pour l’Association internationale des travailleurs, que ni l’intimidation policière, ni les menaces du gouvernement de Louis Philippe n’ont pu interrompre.


Comme un véritable apôtre du socialisme, Flora Tristan, l’éternelle enthousiaste, l’infatigable agitateur, parcourait les villes industrielles françaises pour enseigner et inculper l’idée de la solidarité, de l’égalité et de l’union fraternelle, dans lesquelles elle voyait le triomphe de la philosophie humaine du
prolétariat.

Le peintre Gauguin écrivit plus tard sur Flora Tristan, qui était sa grand-mère : « Proudhon disait qu’elle avait du génie. N’en sachant rien, je me fie à Proudhon. Ce que je peux assurer, cependant, qu’elle employa toute sa fortune à la cause ouvrière. »

Flora Tristan avait, en effet, le génie du bien, une intelligence passionnée et clairvoyante, un extraordinaire pouvoir de persuasion et de séduction sur les masses, et enfin, l’instinct de justice, qui étaient le secret de sa vraie grandeur.

Article de Théodore Beregi paru dans Force Ouvrière n°379, le 23 avril 1953.

7 avril 1803   Naissance de Flora Tristan
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21 mars 1884   Les syndicats deviennent légaux
constitution de la première centrale syndicale, la Confédération générale du Travail.
constitution de la première centrale syndicale, la Confédération générale du Travail.


Dans la foulée des grandes lois démocratiques sur l’école laïque et sur la liberté de la presse, la République se rend à l’évidence et renonce à mettre hors la loi un mouvement qui, de toute façon, s’exprimera.


Après le traumatisme engendré par les massacres de mai 1871, le mouvement ouvrier reprend progressivement de l’ampleur.


En 1872, le gouvernement dissout le Cercle de l’Union ouvrière de Paris qui réunit
quinze chambres syndicales.

Pour faire face à la multiplication des grèves, le pouvoir accepte enfin l’abrogation de la loi Le Chapelier et des articles du Code pénal napoléonien contre les coalitions, qui interdisaient depuis 1791 le principe même des associations de défense des « prétendus intérêts communs » des ouvriers.


Jules Ferry est l’initiateur, dès 1880, d’un projet de texte législatif, autorisant les syndicats (ouvriers et patronaux). Mais, confronté aux multiples tentatives d’enlisement menées par les députés les plus conservateurs, ce n’est qu’à l’issue de quatre ans de bataille parlementaire que Waldeck-Rousseau, alors ministre de l’Intérieur du second gouvernement Ferry, pourra, enfin, faire voter la loi du
21 mars 1884.

Elle soumet le fonctionnement des syndicats à des règles strictes. Elle marque cependant le point de départ pour de nouvelles étapes : l’organisation des salariés peut désormais se développer au grand jour, mais à l’extérieur des ateliers et usines, les syndicats restant interdits sur les lieux de travail. Il n’est également pas question d’autoriser les syndicats dans la fonction publique.


« Les syndicats ou associations professionnelles, même de plus de vingt personnes, exerçant la même profession, des métiers similaires ou des professions connexes concourant à l’établissement de produits déterminés, pourront se constituer librement sans l’autorisation du gouvernement » affirme cette loi, qui accorde également à ces syndicats professionnels « le droit d’ester en justice », de disposer du produit de leurs cotisations, d’acquérir les immeubles nécessaires à leur activité, de constituer des caisses de secours mutuels ou
de retraites.

Ces syndicats professionnels peuvent, certes, former des unions de syndicats, mais ces unions ne peuvent, elles, ni posséder d’immeubles, ni entamer des actions en justice. Enfin, obligation est faite à ces syndicats de déposer leurs statuts et d’indiquer les noms de leurs dirigeants, qui devront impérativement être français et jouir de leurs droits civils.


Ces nombreuses contraintes ont pesé lourd. La généralisation des syndicats professionnels espérée par Jules Ferry et Waldeck-Rousseau a été beaucoup plus lente que prévu. Essor bien évidemment freiné par le patronat qui multiplie les menaces sur les ouvriers pour retarder l’application de la loi.


Face à cette offensive en règle, les dirigeants ouvriers sont divisés, avec d’un côté, les défenseurs d’un syndicalisme indépendant, et de l’autre, les"guesdistes", pour qui la lutte a une finalité essentiellement politique. Ces derniers ne veulent voir, du moins dans un premier temps, dans la loi de 1884 qu’une tentative de récupération et d’intégration du mouvement ouvrier. Une fédération nationale des Syndicats est créée à Lyon en octobre 1886 mais les rivalités en son sein entre"guesdistes"et"possibilistes"diminueront son influence. Elle sera concurrencée en 1892 par la fédérat
ion des Bourses du Travail.

Ces divisions sont mal vécues par la classe ouvrière. Cette dernière impose dès 1893 un processus de rapprochement entre les deux organisations qui aboutira deux ans plus tard à la constitution de la première centrale syndicale, la Confédération générale du Travail.

Après le traumatisme engendré par les massacres de mai 1871, le mouvement ouvrier reprend progressivement de l’ampleur.

Après le traumatisme engendré par les massacres de mai 1871, le mouvement ouvrier reprend progressivement de l’ampleur.

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20 mars 1956   La Tunisie accède à l’indépendance
20 mars 1956 La Tunisie accède à l’indépendance


La France reconnaît l’indépendance de la Tunisie 18 jours après avoir reconnue celle du Maroc.

Le traité du Bardo signé en 1881 qui établissait le protectorat français dans le pays est abrogé. La signature du protocole d’indépendance ne s’est pas fait sans heurts : deux colons français ont été assassinés et les attentats se sont multipliés.

La France reconnaît l’indépendance de la Tunisie 18 jours après avoir reconnue celle du Maroc.

La France reconnaît l’indépendance de la Tunisie 18 jours après avoir reconnue celle du Maroc.

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Infatigable militant syndical, notre camarade Antoine Faesch est décédé le 20 janvier 2016.
Infatigable militant syndical, notre camarade Antoine Faesch est décédé le 20 janvier 2016.


Infatigable militant syndical, notre camarade Antoine Faesch est décédé le 20 janvier 2016.


Électricien spécialisé dans l’automobile, il entre chez EDF en 1948 et gravit les échelons de l’engagement syndical.


Syndicaliste dans l’âme, il a joué un rôle essentiel dans l’histoire des régimes contractuels de protection sociale collective.


Né en 1927 dans le Haut-Rhin, il s’engage à 17 ans dans une unité des Forces françaises de l’intérieur en Alsace.


Adhérent dès 1949 au syndicat FO d’EDF, il est élu secrétaire de l’UD FO du Haut-Rhin en 1953.


Membre de la commission exécutive en 1961, il entre au bureau confédéral en 1963 avec la nouvelle équipe d’André Bergeron. Responsable des jeunesses syndicalistes, il devient rapidement incontournable sur les questions relatives aux régimes contractuels de la protection sociale collective.


Administrateur de l’Arrco dès 1964, il en assurera la présidence entre 1975 et 1997. Président fondateur du centre technique des institutions de prévoyance en 1986 (CTIP), il préside également l’OCIRP (organisme commun des institutions de rente et de prévoyance) entre 1988 et 2003 et sera administrateur de l’AG2R et de l’Unédic.


Spécialiste du travail frontalier, il fut en outre administrateur à l’Organisation Internationale du Travail et membre du Conseil économique et social.


D’un caractère affirmé, Antoine Faesch a conduit de nombreuses délégations Force Ouvrière.


Négociateur tonitruant, certains militants se souviennent qu’il était capable, littéralement, de monter sur la table des négociations lors de discussions tendues au siège du CNPF.


Fort de la conviction que les institutions paritaires de prévoyance en France constituent un véritable système, complet et cohérent, de prévoyance mis en place par les partenaires sociaux, il appelait constamment à « poursuivre le combat pour que demain une meilleure législation vienne conforter le rôle et la place des institutions paritaires de la prévoyance collective dans le cadre de l’organisation
générale de la protection sociale des salariés en France ».

Secteur Confédéral des retraites

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« Ce qui manque à l’ouvrier, c’est la science de son malheur. »
« Ce qui manque à l’ouvrier, c’est la science de son malheur. »

II y a cinquante-deux ans (le 13 mars 1901), que Fernand Pelloutier mourait prématurément, emporté par un mal qui minait inexorablement son corps frêle et auquel son esprit intact livrait un combat sans espoir.

Après sa disparition seulement les travailleurs ont mesuré véritablement sa portée humaine.


En effet, lorsque nous feuilletons les pages de l’histoire du mouvement syndical qui évoquent le réveil de la conscience ouvrière et des actions revendicatives du passé, alors la physionomie révolutionnaire de Pelloutier apparaît dans toute sa grandeur et son émouvante simplicité.


Très jeune, il découvrit les iniquités sociales dont les travailleurs étaient victimes, et se joignit à Guesde, à Vaillant pour organiser le prolétariat et lui donner des moyens de se défendre contr
e les abus exorbitants du patronat.

Avec une détermination lucide et une passion exaltante, Fernand Pelloutier se jeta dans la bataille. Rien ne lui manquait : ni la vigueur de l’intelligence ni le courage ni la persévérance pour atteindre le premier but : éclairer, instruire, puis grouper les travailleurs dans des associations, car nombreux et unis, ils pourraient lutter avec plus d’efficacité pour une condition de vie meilleure et juste.


Son ardeur et son action ne furent pas vains : il fonda la Bourse du Travail, qui signifie une révolution dans le développement de la conscience ouvrière. Pour que les travailleurs puissent entreprendre des combats sociaux, une éducation de la science économique leur était indispensable, car il ne cessa de répéter penda
nt toute sa vie :

« Ce qui manque à l’ouvrier, c’est la science de son malheur. »

Assurément, ce n’était pas de la bourgeoisie capitaliste qu’il pouvait espérer la modification de son sort, mais de ses propres efforts, de sa volonté consciente et combative. C’est pour cela que Pelloutier voyait dans les Bourses du Travail non seulement un moyen de défendre les intérêts vitaux quotidiens des ouvriers, mais « une œuvre d’éducation morale, administrative, technique, nécessaire pour rendre viable une société d’hommes libres ».

Comme on voit, pour Pelloutier, les Bourses étaient le creuset où les travailleurs trouvaient leur idéal : la conquête finale de l’émancipation.

Pendant sa vie brève et trépidante, Pelloutier fut animé toujours par le même souci et le même objectif : l’amélioration de l’existence ouvrière. Et c’est sur ce point qu’apparaît son abnégation et son désintéressement individuels avec lesquels il servit la pensée syndicaliste, comme une conception vraie et généreuse.

Dans son Manifeste de 1896, qui constitue une importante étape dans l’histoire de la revendication ouvrière, Pelloutier demande

« la diminution de la durée du travail, la fixation d’un minimum de salaire, le respect du droit de grève à l’exploitation patronale ».

C’était déjà tout un programme que plus tard la Confédération Générale du Travail a conquis de haute lutte. Mais dans l’œuvre de Pelloutier, ce qui importe : c’est qu’il a formulé et énoncé des revendications nettes qui, sans avoir été réalisées en son temps, furent atteintes plus tard.

Pelloutier demeure pour nous un guide et un précurseur.


Ses enquêtes officielles nous ont valu son livre documentaire, extrêmement intéressant, bourré de faits instructifs sur la Vie ouvrière en France, contribution précieuse à la connaissance de la condition sociale et économique du prolétariat français à la fin du XIXe siècle, où Pelloutier étudie minutieusement et méthodiquement tous les aspects de la vie ouvrière : insuffisance des salaires, durée du travail .excessive, mortalité, chômage, mi
sère, alcoolisme.

Cet ouvrage fut une révélation en 1900, car il a non seulement éclairé le mouvement syndicaliste d’une façon probante, sur des données essentielles du problème ouvrier, mais également sur la gravité de la situation des travailleurs.

L’enquêteur à l’Office du Travail au ministère du Commerce, ne manquait pas cependant de hardiesse pour montrer que seules les Bourses pouvaient apporter des changements à cet état de chose révoltant.

« La cause du désordre économique dont souffre le corps social, écrivait-il, réside dans l’accaparement de la richesse par les valeurs d’échange. » Cette affirmation n’était-elle pas un réquisitoire contre le capitalisme financier.


D’autre part, Pelloutier défendait la civilisation, car, selon lui, « le progrès est le germe naturel de l’harmonie humaine et du bonheur ».


Avant de mourir, il a pu achever le manuscrit de son Histoire des Bourses du Travail qui est une sorte de testament destiné à la réflexion et à la médiation de la classe ouvrière, qui doit considérer « les Bourses non pas seulement comme un instrument de lutte contre le capitalisme, car elle aura un rôle plus élevé, dit-il, dans la formation de l’état de la société futur ». Ne retrouve-t-on pas dans ses considérations théoriques, les éléments fondamentaux de la doctrine du syndicalisme moderne ?


D’un demi-siècle de distance, nous voyons encore mieux que c’est la ténacité dans l’action, la probité morale exceptionnelle et la sincérité de ses convictions qui on fai
t de lui un apôtre ardent de la philosophie syndicaliste.

Article de Théodore Beregi paru dans Force Ouvrière n°379, le 23 avril 1953.
FO Force Ouvrière, La force syndicale

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