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  • : La Bataille continue - Le Blog-note InFOrmatif - Un blog d'actualités sociales, juridiques et syndicales pour communiquer, faire connaître et partager nos expériences au service des salariés de la grande distribution et du commerce. En général faire valoir les positions syndicales de FO sur l'actualité sociale, tant Française qu'Internationale.
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4 juin 2020 4 04 /06 /juin /2020 16:41
(Revue de presse) - Déconfinement phase 2     Attention à la casse

Commerce / Covid 19 / Crise sanitaire / Emploi / Ryanair / Télétravail / Casse sociale

 

REVUE DE PRESSE

 

Déconfinement phase 2

 

Attention à la casse

 

  • Si le déconfinement est une véritable bouffée d’air et de liberté pour la population, il pourrait cacher une casse sociale sans équivalent, et certains s’en frottent déjà les mains. La vigilance est donc de rigueur.

 

 

 

Aperçu dans la presse.

 

 

 

 

 Le Figaro


État des lieux officiel : Si le télétravail doit toujours être privilégié, a insisté le Premier ministre pendant sa conférence de presse, il a surtout appelé à une reprise vigoureuse de l’activité. De fait, elle seule peut parer à l’urgence économique et sociale qui est déjà là, a martelé Édouard Philippe. Le plan de confinement, ayant obligé l’exécutif à mettre l’économie à l’arrêt, va en effet – en dépit des mesures inédites de soutien mises en œuvre par l’État – se traduire maintenant par des faillites d’entreprises et des destructions d’emplois.

 

 

 

 Les Échos


FO ne s’y trompe pas : FO redoute les effets d’aubaine de la crise.  Il y a tout lieu de craindre des baisses de salaires ou du nombre de jours de RTT, la suppression du treizième mois ou des indemnités de transport dans les entreprises avec la crise sanitaire qui risque de servir de prétexte à des employeurs, a indiqué lundi [1er juin] le secrétaire général de Force Ouvrière, Yves Veyrier, sur RTL.  

Les situations sont souvent des prétextes, des effets d’aubaine. Donc celle que nous connaissons aujourd’hui, la crise sanitaire du Coronavirus, avec ses conséquences économiques évidemment, risque de conduire beaucoup d’entreprises à utiliser cette situation pour faire valoir la nécessité de réduire encore le coût de travail, s’est-il inquiété.

 

 


 

 

 AFP


En effet, les profiteurs n’ont pas tardé à se manifester : Le SNPNC-FO, syndicat majoritaire chez Ryanair en France, a dénoncé lundi [1er juin ] un chantage au licenciement exercé par la compagnie irlandaise à bas coûts sur son personnel dans l’Hexagone pour obtenir des baisses de salaires, en utilisant le prétexte du Coronavirus… 

 

Le secrétaire général de FO, Yves Veyrier, a dénoncé au micro de RTL le comportement prédateur, ni légal, ni acceptable de cette compagnie, qui n’a pas organisé ne serait-ce qu’une réunion du comité social et économique régulière. Cette entreprise ne respecte pas les procédures prévues par le Code du travail, a confirmé auprès de l’AFP Maître Fiodor Rilov, avocat du SNPNC-FO et du CSE de la compagnie.

 

 

 

 

 Le Monde


Près de la moitié (47 %) des directeurs des ressources humaines (DRH) consultés par Willis Towers Watson, un cabinet de courtage et de conseil, envisagent ou ont déjà pris des mesures pour geler les salaires. Toutes les entreprises ne le feront pas, mais elles y pensent car elles sont inquiètes pour la survie de leur organisation, précise Laurent Termignon, qui a dirigé l’étude. 

 

 

 

 

 Sud-Ouest


Sans oublier le chômage de masse : Toutes les régions et toutes les tranches d’âge sont concernées. À commencer par les moins de 25 ans (+ 29,4 %). La progression est élevée aussi pour les autres catégories : + 24 % pour les 25-49 ans et + 16,1 % parmi les plus de 50 ans. Des personnes qui recherchent un emploi dans des secteurs très divers : commerce, hôtellerie et tourisme, construction, travaux publics, spectacle…

 

 

 

 

 

Sourcing:    CHRISTOPHE CHICLET, in fo .fr

  • JOURNALISTE L’INFO MILITANTE
  •  

 

Libre & Indépendante

 

 

 

smiley   Blog publication, 04 juin 2020, sad  18H01

 

 

 

 

(Revue de presse) - Déconfinement phase 2     Attention à la casse
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3 juin 2020 3 03 /06 /juin /2020 14:13
Yves Veyrier     « Le salaire n’est pas l’ennemi de l’emploi, au contraire ! »

Société / Coronavirus - Covid19 / Crise sanitaire / Emploi / Salaire / Smic / Temps de travail / NEGOS / Syndicat

 

Yves Veyrier 

 

« Le salaire n’est pas l’ennemi de l’emploi, au contraire ! »
 

 

  • Nous étions encore sous le régime du confinement, destiné à empêcher la propagation du Covid-19, faute de moyens de protection et de capacités hospitalières et médicales suffisants, que l’on nous parlait déjà de l’« après » crise sanitaire, des leçons qui devraient en être tirées pour que cela ne puisse se reproduire.

 

  • On avait bien entendu que tout serait fait pour que la santé soit la priorité et que les conséquences économiques et sociales soient anticipées quoi qu’il en coûte. Il s’agissait de ne pas ajouter aux difficultés sanitaires […] l’angoisse du chômage et des fins de mois difficiles pour les salariés.

 

Mais, dans le même temps, revenait aussi une petite musique, pas très nouvelle, sur l’air du il faudra se retrousser les manches, travailler plus… allant jusqu’à prévoir par ordonnance de pouvoir déroger à la semaine de 48 heures pour des semaines pouvant aller jusqu’à 60 heures !

 

Nos syndicats sont et seront mobilisés pour défendre à la fois l’emploi et les salaires

Et voilà que maintenant s’ajoute la ritournelle de l’incitation à la modération salariale, que devraient concéder les salariés face à une reprise d’activité progressive et partielle.

 

On ne peut bien sûr pas nier que dans nombre de secteurs d’activité et d’entreprises, la situation économique est inquiétante et sera difficile à rétablir rapidement. Nos syndicats sont et seront mobilisés pour défendre à la fois l’emploi et les salaires. Ils peuvent compter sur le soutien de la confédération.

 

Pour autant, il ne faut pas l’oublier : le salaire médian en France se situe à 1 800 euros net mensuels environ. Cela signifie que la moitié de la population salariée perçoit moins de ces 1 800 euros net. Et, désormais, tout le monde le sait, beaucoup sont les salariés des métiers que l’on a qualifiés d’essentiels durant cette période de crise sanitaire : celles et ceux qui ne se sont pas arrêtés, bien que ne disposant pas au départ des protections indispensables.

 

Bien des métiers de services (dont la sous-traitance de propreté), de services à la personne à domicile, beaucoup d’agents des services de santé (dont les agents de services hospitaliers, aides-soignants), des Ehpad, de salariés de la chaîne d’approvisionnement (caissières, manutentionnaires, transporteurs…)… Comme il ne faut pas oublier ceux qui, en activité partielle pendant cette période, ont perdu 400 euros en moyenne, selon l’OFCE.

 

Les salaires, leur préservation, leur augmentation avec celle du Smic, sont une revendication légitime, y compris en ces moments, dans les semaines et mois à venir

 

Nous savons aussi que la redistribution des richesses a sur le long terme plus profité au capital qu’au travail. Le partage de la valeur ajoutée reste défavorable aux salaires si l’on compare à la situation des années 1970.

 

Comment ne pas mentionner aussi le fait que les profits versés sous forme de dividendes ont rejoint en 2019 des niveaux records, équivalents à ceux qui ont précédé la crise financière de 2008 ? Et dans le même temps l’absence depuis plusieurs années de tout « coup de pouce » au Smic, que la prime d’activité ne comble pas de la même façon ?

 

S’interroge-t-on aussi sur la responsabilité des actionnaires des grands groupes capitalistiques sur leurs filiales, des donneurs d’ordre sur les sous-traitants ?

 

À ce sujet, le 27 mars dernier, lors d’une première réunion avec le président de la République dans le contexte de la crise sanitaire, FO demandait que les versements de dividendes dans la situation actuelle soient bloqués et qu’une fiscalité sur les hauts revenus et la spéculation soit mise en place.

 

On ne peut manquer non plus de rappeler que les aides publiques aux entreprises (crédits d’impôt, allégements fiscaux, exonérations de cotisations sociales) représentent aujourd’hui de l’ordre de 140 milliards d’euros chaque année, sans compter l’ouverture massive de l’activité partielle qui a exonéré totalement les entreprises du paiement des salaires correspondant. Or, l’efficacité de ces aides, souvent présentées comme devant favoriser l’emploi, n’est pas ou peu évaluée. Là aussi, nous demandons sans relâche que toute aide publique soit soumise à conditions, contrôles et sanctions en cas de non-respect des conditions, notamment sur l’emploi.

 

Enfin, à un moment où la préoccupation doit être celle de relancer l’activité, certes dans des conditions incertaines, la pire des choses serait que s’enclenche une spirale de modération et baisse des salaires par effet domino. Ce serait contreproductif, avec un risque récessif, sachant qu’en France l’activité est, plus qu’ailleurs, tirée par la consommation intérieure et que, d’autre part, l’une des leçons à tirer de la crise est, justement, de favoriser la production intérieure par le développement d’une stratégie industrielle et de relocalisation d’activités. Et ce ne serait pas juste pour les salariés qui, en rien, ne sont responsables de la crise actuelle, pas plus qu’ils ne l’étaient de celle de 2008 dont ils ont pourtant alors fait les frais !

 

  • Alors, nous le disons, oui les salaires, leur préservation, leur augmentation avec celle du Smic, sont une revendication légitime, y compris en ces moments, dans les semaines et mois à venir ! Elle va de pair avec la défense de l’emploi.

​​​​​​​

 

 

 

 

 

YVES VEYRIER

  • Secrétaire général de Force Ouvrière

 

 

 

smiley   Blog publication, 03 juin 2020, sad  15H27

 

 

 

 

Yves Veyrier     « Le salaire n’est pas l’ennemi de l’emploi, au contraire ! »
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30 mai 2020 6 30 /05 /mai /2020 18:29
Pierre MERIMEE/REA

Pierre MERIMEE/REA

Coronavirus / Emploi / Tourisme / Revue de presse

 

L’Etat annonce une aide au secteur du tourisme

 

  • Le gouvernement va débloquer des crédits pour une activité qui emploie près de deux millions de personnes, souvent des précaires, saisonniers, intérimaires… Cela sera-t-il suffisant ?

 

 

Aperçu dans la presse.

 

 

 

 

 Le Figaro

 

État des lieux : Jeudi [14 mai], à l’issue du comité interministériel du tourisme (CIT), Édouard Philippe a annoncé un effort “massif“ pour le secteur, avec un engagement public de 18 milliards. “Le tourisme fait probablement face à la pire épreuve de son histoire moderne, alors que c’est un des fleurons de l’économie française. Son sauvetage est donc une priorité nationale “, insiste le Premier ministre. Et le quotidien de préciser : Il fait vivre deux millions de personnes, représente 220.000 établissements (hôtels, cafés, restaurants, campings…),….

 

 Pour les aider à passer l’orage, leurs professionnels bénéficieront de mesures exceptionnelles : ils pourront continuer de recourir à l’activité partielle jusqu’à la fin septembre ; le fonds de solidarité restera ouvert jusqu’à la fin de l’année et son accès sera élargi aux entreprises de plus grande taille (jusqu’à 20 salariés et 2 millions d’euros de chiffre d’affaires). Un plan d’investissement de 1,3 milliard d’euros sera par ailleurs porté par la Caisse des dépôts et Bpifrance.

 

Autre avantage : une exonération de cotisation sociale pendant la période de fermeture ou de très faible activité, au moins de mars à juin. Et pour les consommateurs-clients : Pour soutenir la demande quand les restaurants rouvriront, le plafond journalier des tickets-restaurants sera doublé (de 19 à 38 euros) jusqu’à la fin de l’année, et leur utilisation autorisée les week-ends et jours fériés.

 

 

La Tribune

 

 

Hôtels, restaurants, voyagistes : toute la filière française est à l’arrêt depuis mi-mars, avec 90% des établissements fermés. Plus de 62.000 de ses entreprises ont d’ores et déjà bénéficié de 6,2 milliards d’euros de prêts garantis par l’État.

 

 

 

Europe 1

 

 

 

Et la radio de préciser : Parmi les annonces faites par Emmanuel Macron lundi soir [11 mai] : un plan d’aide au secteur du tourisme. Complètement à l’arrêt depuis le début du confinement, les agences de voyages ont déjà reçu des aides du gouvernement, notamment le report des remboursements des voyages annulés. Mais la reprise du tourisme va être lente et il va falloir accompagner la filière, tâche dont le président de la République a chargé son gouvernement. ̎

C’est tout à fait ce que nous attendions ̎, se réjouit Jean-Pierre Mas, le président des Entreprises du Voyage. Et ce dernier d’ajouter : Mais plus les semaines passent et plus l’hypothèse d’un rebond rapide du tourisme s’éloigne. ̎ Ce qui est clair à présent, c’est qu’il n’y aura pas de saison d’été ou qu’elle sera extrêmement faible et surtout limitée ̎.

 

AFP

 

En sauvant ce secteur, il ne faudrait pas oublier ses employés. FO s’en inquiète à juste titre : Les fédérations FO couvrant les secteurs du transport et de l’hôtellerie-restauration ont réclamé vendredi [15 mai] au gouvernement une ̎sécurisation financière ̎ pour les  ̎saisonniers sacrifiés  ̎, qui se retrouveront sans emploi l’été prochain à cause de l’épidémie du coronavirus. ̎ Il est inadmissible que malgré nos interrogations répétées, nos multiples échanges avec le ministère du Travail, nous n’ayons obtenu à ce jour, pour la saison d’été, aucune garantie de sécurisation financière des travailleurs privés d’emploi, déplore FO Transport et Logistique avec FO-FGTA dans un communiqué commun.

 

En outre, certains saisonniers, ̎du fait de l’application depuis le 1er novembre 2019 de la nouvelle règle d’attribution de l’allocation chômage n’auront pas de quoi survivre sur une durée à ce jour indéterminée ̎, ajoutent les deux fédérations syndicales.

 

 

 

 

Sourcing:   CHRISTOPHE CHICLET, in fo.fr

  • JOURNALISTE L’INFO MILITANTE

 

Libre & Indépendante

 

 

 

smiley   Blog publication, 30 mai 2020, 19H29

yes  Modification 31 mai 2020,  sad  13H44

 

 

 

L’Etat annonce une aide au secteur du tourisme

 

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23 mai 2020 6 23 /05 /mai /2020 16:06
Ségur de la santé     Il y a une forte attente de l’ensemble des personnels

Société / Aide-soignant / CET / Crise sanitaire / Éhpad / Grève / Hôpital public / Infirmier / ONDAM / Personnels hospitaliers / Prime / Salaire / Santé

 

Ségur de la santé

 

 Il y a une forte attente de l’ensemble des personnels

 

 

« Yves Veyrier, Secrétaire général de Force Ouvrière, livre son analyse sur le service public hospitalier français et évoque des pistes d’amélioration. »

RFI

 

 

 

 

Frédéric Rivière :

 

Le Ministre de la Santé va réunir les partenaires sociaux lundi prochain pour un Ségur de la Santé ; c’est l’ancienne secrétaire générale de la CFDT, Nicole Notat qui a été chargée de diriger, de canaliser les travaux.

Tout d’abord rapidement est-ce que c’est un bon choix ?

 

 

Yves Veyrier :

 

Je ne veux pas juger, ni des personnes en fonction de leur passé, où, évidemment, il y a la proximité syndicale qui fait que cela peut attiser des tensions ou des interrogations. Mais je ne vais pas rentrer là-dedans, cela ne m’intéresse pas.


Ce qui m’intéresse c’est le contenu de ce que vont être ces négociations et la façon dont elles vont se dérouler. Le fait que ça démarre vite est plutôt un bon signal, à condition que le gouvernement ne cherche pas à solder, trop vite et à peu de frais, le passif qui est lourd à l’hôpital, que ce soit en termes de salaires, de carrières ou de moyens de fonctionnement de l’hôpital, ou de réformes qui ont été très souvent critiquées et contestées.

 

Frédéric Rivière :

 

Comment ce Ségur de la santé est perçu par les personnels hospitaliers ?

 

Yves Veyrier :

 

Il y a une forte attente après l’épisode de la prime qui a été mal compris, puisque contrairement aux annonces, aux affichages, tout le monde ne va pas percevoir la même prime. C’est un peu le germe de la division.


J’insiste beaucoup : à l’hôpital il y a, évidemment, des médecins, l’ensemble des personnels soignants, les infirmières, les aides-soignants, les aides soignantes, il y a les auxiliaires de service hospitalier, le personnel administratif, le personnel technique... Personne ne doit être mis à l’écart parce que c’est l’ensemble qui fait que ça fonctionne de manière performante ; que malgré les difficultés, ils ont pu tenir dans cette période aussi difficile ; que ce soit du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest de la France.

Donc, qu’on prenne bien en compte l’ensemble de ce qu’on pourrait appeler la communauté du secteur hospitalier. Mais il y a aussi tout le secteur du médico-social, du social, les Ehpad... Ne les oublions-pas ! Les établissements spécialisés d’accueil, par exemple, pour les personnes handicapées.


Il faut vraiment que cette approche soit globale, que ce ne soit pas : on sème un peu ici ou là en espérant que ça fera baisser la tension.

 

Frédéric Rivière :

 

Le Ministre de la Santé, Olivier Véran, a promis de répondre au malaise des soignants par des mesures d’ampleur et a-t-il dit dans une certaine mesure radicales.

 

Cela passera, dit Olivier Véran, par une hausse des salaires à l’hôpital et une remise en question de certains carcans qui empêchent ceux qui le souhaitent de travailler davantage.

 

Est-ce que vous avez l’impression que c’est une discussion sans tabou qui s’annonce ?

 

 

Yves Veyrier :

 

Je me méfie des grands mots, des grandes phrases ! A fortiori, si elles recouvrent des enjeux qui ne sont pas forcément ceux sur lesquels on attend des réponses. La question, encore une fois, si c’est du donnant-donnant, c’est-à-dire du « travailler plus pour gagner plus », on connaît la chanson !

 

Elle n’est pas d’aujourd’hui, elle n’est pas nouvelle. Elle n’a jamais fonctionné. Aujourd’hui, ce qui importe, c’est de tenir compte de la situation salariale. Tout le monde le sait maintenant, la situation des rémunérations à l’hôpital en France est en dessous de la moyenne de bon nombre de pays comparables. C’est une première question !


La deuxième question, c’est celle de l’attractivité. Ce n’est pas simplement un petit coup de pouce sur une prime, c’est l’ensemble de la carrière. Cela passe donc par une revalorisation des carrières, ce qu’on appelle le point d’indice, les revalorisations indiciaires. C’est ainsi que les choses doivent se discuter.

 

Et puis, il faut tenir compte du fait, cela a été très largement mis en exergue ces temps derniers, que ce sont des secteurs où le travail est pénible à tout point de vue. C’est un travail difficile, quand on est auprès de personnes fragiles, en face de personnes dont on a à charge la santé. Il y a une charge psychologique et une charge physique. On aide des personnes à se mouvoir, à se lever. Il y a tous les soins de nature intime qui ne sont pas simples à réaliser non plus.


Il faut vraiment intégrer l’ensemble de ce qu’est le métier de personnel à l’hôpital dans toute sa dimension.


Ce n’est pas simplement une prime, c’est un ensemble !


A propos de la question de la contrainte du temps de travail, n’oublions pas qu’aujourd’hui le défaut vient du manque de personnel. Il faut savoir que les heures supplémentaires au compte épargne temps des personnels hospitaliers représentent, au bas mot, 30 000 postes manquants, vacants. C’est là-dessus qu’il faut travailler et pas l’inverse.

 

Frédéric Rivière :

 

Est-ce que vous pensez qu’il faut redonner le pouvoir aux médecins dans les hôpitaux alors qu’aujourd’hui ce sont des directeurs administratifs qui dirigent ?

 

Yves Veyrier :

 

Je ne sais pas si c’est dans ces termes qu’il faut dire les choses. Effectivement, ça correspond d’une manière générale à ce que je disais au tout début. C’est-à-dire, des réformes qui ont été menées depuis trop longtemps, de trop nombreuses années par le seul guide de l’économie budgétaire.

 

Ce qu’on appelle l’objectif national des dépenses d’assurance maladie (Ondam), où on fixe un taux de l’évolution du budget d’une année sur l’autre, non pas en fonction des besoins mais en fonction de contraintes qui imposent ou obligent ensuite les établissements à réaliser des économies.

 

On transfère à l’administratif, effectivement, le soin de mettre en œuvre des contraintes budgétaires et le médical doit s’aligner, doit supporter ces contraintes administratives qui viennent de choix budgétaires. Comme on avait mis en place cette tarification à l’activité, la célèbre T2A que nous avions d’entrée de jeu, Force Ouvrière, critiqué. Nous en avions analysé les risques et les conséquences.


De la même manière, lorsque l’on parle de l’ambulatoire, ce que l’on constate est que ce n’est pas fait pour prendre au mieux la situation de chaque patient en fonction de divers paramètres et des meilleures attitudes pour sa santé mais parce qu’il faut fermer des lits. On renvoie au maximum, en réalité, au titre de l’ambulatoire, des patients chez eux parce que l’objectif était de réduire le nombre de lits.

 

Frédéric Rivière :

 

Les discussions de ce Ségur de la Santé démarrent lundi, est-ce qu’en l’état actuel des choses une journée de mobilisation dans les hôpitaux est toujours à l’ordre du jour ?

 

Yves Veyrier :

 

La fédération Force Ouvrière a déposé un préavis de grève parce que nous sentions bien que les choses pourraient ne pas aller comme nous l’espérions. Maintenant, il y a des annonces qui ont été faites très récemment. Nous allons voir précisément, concrètement, ce que derrière ces annonces nous obtenons en termes de discussions, de négociations effectives avec les organisations syndicales, j’y insiste.

 

Nous verrons à ce moment-là si les choses vont dans le bon sens ou s’il faudra se mobiliser pour se faire entendre puisque nous ne l’avions pas été jusqu’à la crise sanitaire du Covid. Il ne faut pas oublier que depuis plus d’un an, l’ensemble du secteur hospitalier était mobilisé à l’appel des syndicats dont FO.

 

Si nous ne sommes pas entendus malheureusement nous n’avons pas d’autre solution. Je dis « malheureusement » parce que nous ne faisons jamais un appel à se mobiliser pour le plaisir. Nous le faisons quand nous ne sommes pas entendus. Ce qui est malheureux, c’est que nous ne soyons pas entendus.

 

 

 

 

ITW RFI

 

 

 

 

 

 

YVES VEYRIER

  • Secrétaire général de Force Ouvrière

 

Coronavirus - Covid19 / Crise sanitaire / Grève / Prime / Santé

 

Santé

 

         Les hospitaliers ne se contenteront pas de miettes





En vue de la présentation cet été d’un énième plan Santé, le ministre Olivier Véran annonce l’ouverture le 25 mai de discussions sur les questions de rémunérations et de temps de travail des personnels hospitaliers. Les organisations syndicales sont conviées, mais pas que. Ce qui pose un premier problème, réagit FO-Santé. Sans compter que, pour l’instant, aucun cadre n’a été défini pour la rencontre, pas plus qu’un axe clair pour les thèmes épineux, tels les salaires, que le gouvernement entend aborder.

 

Il y a eu les accords de Grenelle, y aura-t-il les accords de Ségur, du nom de la rue où est basée le ministère de la Santé ? Le ministre, Olivier Véran, a annoncé en tout cas, le week-end dernier, dans une longue interview accordée à un hebdomadaire, son intention de lancer un <>Ségur de la Santé, reprenant ainsi l’expression employée par le président de la République en visite le 15 mai dans un hôpital parisien. Le ministre de la Santé donne même la date d’ouverture des discussions : le 25 mai. Et ces discussions seraient censées apporter des éléments pour la construction d’un grand plan santé qui serait présenté cet été.

 

Or, premier couac… Les principales intéressées par des négociations, les organisations syndicales, dont FO-Santé, n’étaient pas au courant et ont appris tout cela par la presse. Autant dire qu’elles sont pour le moins interloquées par cette annonce qui une fois de plus, analysent-elles, illustre, l’étrange conception du gouvernement en matière de dialogue social.

 

Et, plus globalement, ce ne sont pas seulement l’annonce de ce Ségur et sa date qui posent problème. C’est entre autres, le cadre relève Didier Birig, le secrétaire général de la fédération FO des personnels des services publics et de Santé (FO-SPS). Nous refusons que des négociations, notamment salariales, aient lieu en présence de “collectifs“ du secteur Santé, « qui ne représentent qu’eux-mêmes » et qui n’ont pas affirmé leur légitimité, contrairement aux organisations syndicales représentatives, par des élections professionnelles. Le militant note au passage, que les collectifs, eux, avaient été mis au courant, par l’exécutif, du rendez-vous du 25 mai…

 

(Extrait ARTICLE INFO MILITANTE Publié lundi 18 mai 2020 par Valérie Forgeront, journaliste L’inFO militante)

 

FO exige un « périmètre clair » pour la négociation

 

 

smiley   Blog publication, 23 mai 2020, sad 17H47

yes   Documentation, modification & repost 24 mai 2020, 11H42

 

 

 

Ségur de la santé     Il y a une forte attente de l’ensemble des personnels

 

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14 mai 2020 4 14 /05 /mai /2020 15:22

 

© Jean-Claude MOSCHETTI/REA

© Jean-Claude MOSCHETTI/REA

Société / Covid19 / Chômage partiel / Chômage / Crise sanitaire / Déconfinement / Emploi / Licenciement

 

Stop aux licenciements
 

 

A peine le confinement est-il levé que commencent à être évoqués des plans de restructurations assortis de perspectives de suppressions d’emplois sous diverses formes.

 

FO a depuis le début de la crise sanitaire revendiqué la suspension de toutes les procédures de licenciements en cours ou nouvelles, compte tenu du fait d’une part que les conditions de la défense des salariés concernés n’étaient pas réunies et d’autre part que l’activité partielle (ou chômage partiel) avait justement pour objectif d’éviter les licenciements.

 

FO demande la prolongation de l’activité partielle indispensable à une reprise, qui sera progressive, afin de protéger les emplois.

 

FO avait d’ailleurs alerté sur les non-renouvellements de contrats d’intérim ou CDD dont les derniers chiffres de Pôle emploi ont montré l’ampleur.

 

FO refuse que ce soient les salariés qui paient le coût de la crise à nouveau soit par injonctions au « travailler plus » ou au sacrifice sur les salaires et les congés, soit par les licenciements, alors que l’ensemble des entreprises bénéficie des aides de l’État et de l’activité partielle.

 

 

 

 

FO met en garde en particulier sur les recours dans ce contexte aux accords dits de performance collective – introduit par les ordonnances travail.

 

Aussi FO appelle à un contrôle strict des procédures de suppressions d’emplois, afin d’empêcher les licenciements quand une entreprise a bénéficié ou bénéficie d’aides publiques en particulier.

 

FO rappelle son exigence, que toutes aides de l’État soient soumises à évaluation, conditions, contrôles et sanctions.

 

 

 

FO rappelle son exigence d’une stratégie industrielle et de la nécessité de relocaliser son industrie permettant de garantir la production des biens et services indispensables, à commencer en matière de santé et d’alimentation.

 

Elle réaffirme la nécessité d’une responsabilisation des donneurs d’ordre sur les sous-traitants et l’ensemble de la chaîne de valeurs.

 

 

 

Alors que des secteurs industriels et de services pourraient se trouver en difficulté, la Confédération FO rappelle qu’elle s’est exprimée à plusieurs reprises en faveur soit d’une prise de majorité de capital par l’État, soit d’une nationalisation temporaire ou définitive quand la situation l’exige.

 

MICHEL BEAUGAS

  • Secrétaire confédéral au Secteur de l’Emploi et des retraites

 

 

 

 

 

 

 

 

 

smiley   Blog publication, 14 mai 2020, sad 16H25

 

 

 

Stop aux licenciements

 

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11 mai 2020 1 11 /05 /mai /2020 14:40
Brigades Covid     Un système redouté par ses multiples implications

Société / Coronavirus  - Covid19 / Crise sanitaire / Déconfinement / Sécurité sociale / Syndicat

 

CORONAVIRUS / COVID19 

 

Brigades Covid

 

Un système redouté par ses multiples implications
 

 

  • Suite au déconfinement, les « brigades sanitaires » ou encore de « traçage » des personnes ayant été en contact avec un malade potentiel du Covid sont supposées entrer en action. Leur existence, validée par le Parlement dans le cadre du texte de loi prolongeant jusqu’au 10 juillet l’état d’urgence sanitaire, n’est pas sans soulever de nombreuses questions.

 

  • Si la Sécurité sociale se voit doter d’un rôle moteur dans le dispositif, ses personnels alertent quant à la confusion dans les missions, la mise à mal de leurs obligations et de leurs conditions de travail.

 

 

  • Ce 11 mai sonne l’heure du déconfinement. Cela ne signifie pas pour autant que le Covid-19 a disparu. Les hospitalisations perdurent tel qu’en Dordogne ou dans la Vienne, de petits clusters (foyers d’infections) menaçant de se développer si la chaîne de contamination n’est pas cassée aussitôt.

 

En appelant au déconfinement ce 11 mai, notamment pour une relance de l’activité économique par la réouverture des entreprises et de la plupart des commerces, le gouvernement se fait fort de résoudre un casse-tête : faire conjuguer cette reprise avec la réussite d’un système de vigilance sanitaire capable d’étouffer dans l’œuf toute reprise de l’épidémie.

 

Le gouvernement assure que des tests de dépistage au Covid, sur des personnes présentant déjà des symptômes, peuvent être désormais réalisés sans difficulté sur tout le territoire. Précédemment, le Premier ministre avait indiqué que la réalisation de 700 000 tests de dépistage par semaine serait à réaliser dès le déconfinement. Cette capacité n’a pas été réaffirmée depuis.

 

 

 

La Sécu au cœur du dispositif


Quoiqu’il en soit, le gouvernement compte assoir sa méthode de vigilance sanitaire sur la réalisation de tests des personnes symptomatiques (tests effectués par des personnels médicaux : médecins, infirmiers, étudiants en médecine…) et de compléter cette pratique par une enquête visant à connaître les personnes ayant été en contact avec ces malades potentiels. L’objectif est de tester, aussi, ces cas contact, de les isoler et si besoin, de les faire entrer dans un processus de suivi médical.

 

La mission de retrouver les cas-contact sera confiée à des brigades sanitaires autrement nommées brigades de traçage, en anglais de contact tracing. Le conseil scientifique estime qu’il faudrait un effectif de 30 000 personnes pour mener à bien ce travail.

 

Adopté le 9 mai par le Parlement, le projet de loi, prorogeant l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 10 juillet, acte aussi (article 6) la possibilité de collecte et de partage de données médicales y compris sans le consentement des assurés. Le législateur a décidé que les données collectées ne devront porter que sur la contamination par Covid et ne pourront être stockées au-delà de trois mois.

 

Toutefois, la méthode d’enquête par brigade n’est pas sans poser de problèmes. Par ses modalités, elle apporte son lot de questions, d’incertitudes, voire de contestations de la part de ceux sollicitées pour la mettre en œuvre, principalement les personnels de la Sécurité sociale.

 

Le gouvernement fait le choix de faire appel à un des organismes chargés d’une mission de service public qu’est la Sécurité sociale. Cela pourrait sembler traduire sa confiance envers le professionnalisme de personnels assermentés. Mais, dans le cadre de cette méthode d’enquête, la manipulation d’informations confidentielles pose, à l’évidence, beaucoup de questions.

 

 

La Cnil aux aguets


Ainsi, la Cnil avait alerté récemment sur la nécessité d’établir des règles et des garde-fous concernant les futurs fichiers que constitueront les brigades sanitaires contre le coronavirus, le traitement des informations qu’ils contiendront, aussi que leur durée de conservation et leur destruction.

Marie-Laure Denis, présidente de la Cnil, a ainsi indiqué que les agents de la CNIL effectueront, dès la mise en place des brigades Covid, des contrôles afin de vérifier le respect des dispositions.

 

A l’étranger, certains gouvernements ont choisi eux aussi que soient menées des enquêtes pour détecter les cas-contacts. Des systèmes équivalents à celui de la France ? Pas tout à fait et les différences sont de taille. En Corée du Sud par exemple, des brigades ont été mises en place et elles ont accès à une flopée de données numériques, fournies par les opérateurs nationaux de téléphonie.

 

 

Elles s’appuient aussi pour leur travail de traçage sur des données bancaires ou encore sur les vidéos de caméras de surveillance placées dans l’espace public.

 

Autre exemple, la Belgique qui a choisi de tracer les personnes qui ont été en contact avec quelqu’un déclaré comme contaminé, appuie sa logistique sur un recours à du personnel médical, certes, mais largement aussi en ayant recours aux mutuelles et à des call center (plateformes d’appels), privés, recrutés sur appels d’offres.

 

La France a choisi une voie différente en s’appuyant sur la Sécurité sociale. Pour le SNFOCOS, un des syndicats de la section fédérale des Organismes sociaux de la FEC FO, ce recours à l’Assurance maladie (…) témoigne de l’importance de notre institution. Le syndicat FO des cadres des Organismes sociaux, souligne encore à quel point, durant cette crise, la Sécurité́ sociale est un pilier de notre République et une base solide et reconnue de notre modèle social.

 

 

Le problème de la confusion des genres


Cela n’empêche pas de poser questions et revendications dans le cadre de la mise en œuvre de ces brigades. Ainsi indique-t-il, l’engagement des salariés volontaires devra se traduire financièrement et il faudra respecter les droits des salariés, appelant à la vigilance pour informer, alerter, revendiquer.

 

La création des brigades jette en effet le trouble chez les agents de la Sécurité sociale. La section fédérale FO des Organismes sociaux à laquelle sont rattachés les personnels des organismes sociaux déplore ainsi que cette mise en place de brigades se substitue à un dépistage systématique de la population. Dépistage que la fédération revendique.

 

 

 

 

Alors que leur mission, d’ordinaire de nature administrative, consiste à rembourser et traiter les prestations des assurés sociaux, les personnels de la Sécu risquent d’être amenés à jouer un autre rôle que le leur et cela en faisant fi de certaines de leurs obligations en quelque sorte déontologiques souligne la section fédérale FO.

Elle rappelle que les salariés de la Sécurité sociale sont tenus au secret professionnel et qu’ils n’ont pas le droit de divulguer les données administratives et médicales des assurés sociaux.

 

Or, indique-t-elle, pour annoncer à une personne qu’elle a été en contact avec un assuré contaminé, cela suppose d’utiliser les données des assurés sociaux et sans leur accord. Cette méthode de brigade est pour le moins inquiétante analyse la fédération craignant aussi que cela ne créé un précédent dans l’utilisation des données propres à la Sécu.

 

 

Sécu

 

 La dégradation des conditions de travail en embuscade


Sans compter, les difficultés humaines qu’impliquera le travail des agents de la Sécu au sein des brigades sachant que cette mission (annonce aux assurés qu’ils sont des cas contacts, qu’ils doivent s’isoler…) inédite n’a fait l’objet pour l’instant d’aucune formation spécifique.

 

Quelque 5000 employés de la Sécu devraient être mobilisés pour ces brigades évalue la section fédérale FO soulignant que les services de la Sécu devront toutefois continuer à assurer leur mission habituelle. A priori avec des effectifs en moins, donc.

 

Cela renvoie aux difficultés récurrentes concernant les conditions de travail des agents de la Sécu, alors même que celles-ci se sont déjà dégradées au fil des suppressions d’emplois.

 

La convention d’objectifs et de gestion (COG) 2018-2022 prévoit de nouvelles suppressions : 3600 postes d’ici 2022 (resteraient 61200 postes) au sein de l’Assurance maladie et la suppression de 11 500 postes sur l’ensemble des secteurs de la Sécu, cela accompagné d’une nouvelle mise à la diète chaque année des coûts de fonctionnement.

 

Dans le cadre de la constitution des brigades, les conditions de travail qui devraient être appliquées aux employés de sécu amènent ces derniers à s’interroger, pour le moins. Les brigades fonctionneront de 8 heures à 19 heures et 7 jours sur 7 relève ainsi la section fédérale FO. Elle rappelle que la Confédération FO demande l’abandon de l’ordonnance prise par le gouvernement qui ouvre la possibilité des journées de 12 heures ainsi que le travail du dimanche.

 

Or, s’irrite la section fédérale des Organismes sociaux qui demande l’abandon des brigades, de telles mesures dérogent au Code du travail et à notre Convention collective nationale.

 

 

​​​​​​​

Sourcing:   VALÉRIE FORGERONT, in fo.fr

  • JOURNALISTE L’INFO MILITANTE

« BRIGADE COVID 19 »

 

  • DES SYNDICATS DE LA CPAM DE PARIS DISENT NON
     


Le gouvernement a décidé de réquisitionner le personnel de Sécu pour mettre en oeuvre un nouveau dispositif lourd de conséquences, tant pour la population que pour le personnel de Sécurité sociale. A la CPAM de Paris, comme dans toutes les CPAM, la Direction prend les devants sur un projet de loi qui n’a même pas été voté ! C’est l’Etat d’Exception !

 

Après l’Etat d’urgence, l’Etat d’urgence sanitaire !

 

Nos organisations syndicales CGT, SUD et FO dénoncent avec vigueur ces méthodes et se battent contre toutes ces mesures inacceptables qui dérogent au Code du travail, à notre Convention collective nationale et à nos libertés individuelles et collectives.

 

La direction veut constituer des « brigades » qui, du lundi au dimanche, de 8h à 19h auront pour « mission » de rechercher, à partir des éléments communiqués par le médecin, les « contacts » pour leur demander de se confiner pendant 14 jours et de se faire tester !

 

Non, ce n’est pas le rôle du personnel de la CPAM de Paris d’enquêter sur l’entourage des assurés atteints du COVID-19 ! Notre rôle est de garantir le droit des assurés en leur versant les prestations et en assurant la continuité de nos droits.

 

  • Ce même gouvernement, qui réduit toujours plus les moyens de la Sécurité sociale, veut qu’on accepte de vider les services déjà bien vides, pour une « brigade » qui constituera des fichiers sur les assurés, pour le dévoiler à d’autres assurés et le mettre à disposition de partenaires institutionnels ?

 

Ce dispositif est inacceptable. Il viole le secret médical et le secret professionnel ! Il n’est pas question que les employés et cadres de la CPAM de Paris réalisent cette activité contraire à toutes les missions de la Sécurité sociale.


L’inquiétude et la peur plus que légitimes suscitées par ce virus, ne doivent pas être le prétexte et l’alibi pour le gouvernement et les directions de remettre en cause les libertés individuelles et collectives des assurés sociaux ainsi que les droits et les acquis du personnel de la Sécurité sociale. Et ce venant de la part d’un gouvernement refusant d’organiser un dépistage systématique, mesure qui pourrait pourtant contribuer à lutter efficacement contre l’épidémie.

 

Mais il veut faire jouer aux agents de la Sécurité sociale un rôle qui n’est pas le leur.

 

C’est pourquoi nos organisations syndicales CGT, FO et SU D de la CPAM de PARIS refusent d apporter une quelconque caution à l’opération brigades COVID 19 et appellent le personnel à refuser d’y participer.

 

REFUSONS LE TRAÇAGE DE LA POPULATION !

 

 

Communication inter syndicale Cpam FO, Sud, Cgt 75

 

 

 

 

 


 

 

 

smiley   Blog publication, 11 mai 2020, sad 16H26

 

 

 

Brigades Covid     Un système redouté par ses multiples implications
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9 mai 2020 6 09 /05 /mai /2020 12:54
Transports urbains      Déconfinement ou navigation à vue ?

 

Société / Coronavirus - Covi19 / Crise sanitaire / Déconfinement / Santé / Sécurité  / Transports / Transports urbain / IRP / Syndicat

 

CORONAVIRUS / COVID19

 

Transports urbains

 

 Déconfinement ou navigation à vue ?

 

  • Nous serons prêts pour le 11, assurait le secrétaire d’État aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari, mardi 5 mai au soir, tout en expliquant que… des lignes de transport en commun pourraient être de nouveau fermées après le 11 si les règles de sécurité sanitaire n’étaient pas respectées. Des propos pas forcément rassurants.

 

  • Les fédérations FO, elles, dénoncent depuis déjà plusieurs jours l’insuffisance des moyens mis en œuvre pour assurer une protection sanitaire digne de ce nom, aux personnels comme aux usagers.

 

  • Gouvernement et employeurs ne répondent pas à ces demandes. Pire, le président de la SNCF a clairement évoqué des suppressions d’emplois. La colère vient donc s’ajouter à l’inquiétude. L’exercice du droit de retrait, mais aussi, désormais, celui du droit de grève, sont à l’ordre du jour.

 

 

 

Le plan de déconfinement présenté le 28 avril par le Premier ministre Édouard Philippe prévoit que l’on puisse circuler sans attestation jusqu’à 100 kilomètres de son domicile à partir du 11 mai, avec obligation de porter un masque dans les transports publics et de respecter les règles de distanciation.

 

Voilà pour la théorie. En pratique, tout se complique. Tout particulièrement en région parisienne où, en temps normal, cinq millions de voyageurs empruntent tous les jours le métro, le bus, le RER ou le train et où le gouvernement se fixe pour objectif de faire fonctionner le réseau RATP à 75 %.

 

Mais l’équation n’a rien de simple non plus sur le reste du territoire. Et ce, même si le gouvernement et les opérateurs de transport comptent beaucoup sur un maintien maximal du télétravail pour limiter le plus possible l’utilisation des transports publics.

 

Nous essayons de prendre des mesures lucides 


Nous serons prêts pour le 11, a certes assuré le secrétaire d’État aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari, mardi 5 mai au soir.

Mais il a néanmoins immédiatement averti que des lignes de transport en commun pourraient être de nouveau fermées après le 11 si les règles de sécurité sanitaire n’étaient pas respectées.

 

Nous essayons de prendre des mesures lucides, a-t-il ajouté, indiquant dans la foulée que les mesures en question évolueront au jour le jour et selon les endroits.

 

 

 

Des discussions très pragmatiques  sont encore en cours avec les autorités régulatrices et les opérateurs de transport, a également tenu à souligner le secrétaire d’État, reconnaissant enfin qu’il est  effectivement compliqué de maintenir la distanciation physique au sein des rames en raison de l’importance du trafic .

 

En Île-de-France, il est ainsi envisagé de réguler les flux de voyageurs dès l’entrée des stations et des gares et de réserver les transports publics aux travailleurs à certaines heures. Cela exigerait que ces derniers soient munis d’une attestation fournie par leur employeur et indiquant leur horaire d’embauche.

 

 

 

 

Des contrôles à l’entrée des stations et des gares…


Pour effectuer les contrôles qu’un tel dispositif supposerait, il est question de faire appel aux forces de l’ordre, mais aussi aux agents de sécurité de la SNCF et de la RATP, sachant que le défaut de port de masque dans les transports sera puni d’une amende de 135 euros et qu’il faudra aussi prévoir des contrôles et des sanctions pour qui ne respecterait pas les règles de distanciation, a prévenu la ministre de la Transition écologique et des Transports, Élisabeth Borne, le 4 mai.

 

Dans chacune des grandes métropoles, en particulier en Île-de-France, certaines stations et correspondances pourraient être fermées d’emblée afin de réduire les flux de passagers, a également annoncé Élisabeth Borne.

 

Manque de moyens :

 

                    L’aveu des entreprises de transport


Les organisations patronales des transports avaient exprimé leur hostilité à cette règle de distanciation dans les transports dès le 17 avril, dans un courrier adressé au gouvernement, dévoilant leur préoccupation quant au manque de moyens pour la faire appliquer.

 

Faire respecter une distanciation sociale par des quotas de voyageurs supposerait de mobiliser des moyens humains très importants, excédant largement les capacités des opérateurs et très coûteux en argent public, au moment même où les conditions de la reprise pourraient exposer les opérateurs à un sous-effectif, écrivaient-ils.

 

Les opérateurs de transport demandaient alors que le port du masque soit rendu obligatoire dans les transports pour ne pas avoir à appliquer la règle de la distanciation sociale. Le port obligatoire du masque dans un espace public partagé viendrait en substitution claire et logique pour tout un chacun à la règle de distanciation sociale.

Cela permettrait de n’imposer aucune mesure particulière contraignante sur le respect de la distanciation sociale dans le transport public, qui impose en pratique la limite physique du nombre de voyageurs dans les véhicules ou les espaces d’attente, écrivaient-ils précisément.

 

 

 

 

Au nom de la rentabilité


Deux jours plus tôt, le 15 avril, le P-DG de la SNCF, Jean-Pierre Faradou, auditionné par le Sénat, laissait parler son inquiétude et manifestement son souci quant à la rentabilité. Il déclarait : Si on nous impose de mettre un mètre ou un mètre et demi entre chaque passager, avec 100 % des trains on ne transporte que 20 % de ce qu’on transporte d’habitude... Donc ça ne marche pas !

 

N’ayant pas été entendues sur ce point, l’Union des transporteurs publics (UTP), l’Association pour la gestion indépendante des réseaux de transport public (AGIR) et les directions des entreprises concernées (RATP, SNCF, Keolis, Transdev) ont de nouveau écrit au Premier ministre le 30 avril, expliquant une nouvelle fois n’avoir ni les moyens humains, ni les moyens matériels de faire respecter les gestes barrières annoncés par le gouvernement.

 

Malgré les injonctions du Premier ministre pour qu’ils trouvent une solution, les transporteurs indiquaient qu’après plusieurs jours de travail, ils constataient ne toujours pas disposer des moyens humains et des matériels de nature à satisfaire à une telle obligation.

 

 

La régulation des flux :

 

                                          Patate chaude ?


C’est donc dans ce deuxième courrier du 30 avril que les opérateurs ont demandé la mobilisation des forces de l’ordre, nationales et municipales, comme une condition indispensable à la régulation des flux d’usagers, alertant le gouvernement sur le risque très élevé de trouble à l’ordre public qui conduira nécessairement à l’arrêt des transports publics.

 

Le 4 mai, la ministre des Transports Élisabeth Borne reconnaissait la difficulté : Il leur revient d’augmenter l’offre de transport le plus possible, mais en même temps il faut absolument réduire drastiquement la demande aux heures de pointe, déclarait-elle sur LCI.

 

Ce sera aux entreprises de faire respecter cette distanciation, avec des renforts de la sécurité civile, des polices municipales et avec le soutien des forces de l’ordre, concluait-elle.

 

La solution du P-DG de la SNCF : moins d’investissements et moins d’emplois


Le P-DG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, a aussi sa petite idée… La règle de la distanciation lui ayant été imposée, il a clairement annoncé le 2 mai son intention de réduire les investissements et de serrer les coûts de fonctionnement, ajoutant que la question de l’emploi n’est pas un sujet tabou. Bref, des mesures d’austérité semblent déjà se tenir en embuscade.

 

 

Si la reprise est lente et si nous produisons moins de trains que par le passé, il ne sera pas anormal ou illogique d’ajuster le niveau d’emploi au volume d’activité, a-t-il affirmé, précisant que le sujet serait examiné le moment venu en toute transparence avec les organisations syndicales. Les suppressions de postes se traduiraient essentiellement sur le niveau des embauches, s’est chargé de préciser un porte-parole de la compagnie.

 

 Ce sont des embauches qui sont nécessaires ! , rétorque FO-Cheminots

 

Ces propos ont fait monter la colère des cheminots d’un cran. Non content d’envoyer les agents au charbon sans les moyens de protection adéquats (…), non content de prendre des jours de repos à ceux qui sont envoyés au travail dans de telles conditions (…), non content de mettre en place des consignes inapplicables pour les cheminots (…), voilà maintenant qu’il faudrait supprimer des emplois !, a immédiatement réagi la Fédération FO des Cheminots dans un communiqué en date du 2 mai.

 

Dans ces conditions, pour elle, non seulement la question de la mise en danger délibérée des agents est posée, et avec encore plus d’acuité après le 11 mai, mais maintenant la question de la grève se pose également !.

 

 

 

 

Rappelant que quelques jours plus tôt, le président de la SNCF, à l’instar des autres opérateurs de transport, avait expliqué au gouvernement qu’assurer la distanciation dans les trains demanderait des moyens humains énormes, la fédération FO-Cheminots souligne : Voilà la solution à la hauteur des enjeux : ce sont des embauches qui sont nécessaires !

 

Et de conclure : En tout cas pour FO-Cheminots, en l’absence de masques FFP2, de gel hydro-alcoolique et de lingettes virucides, les droits de retrait sont forcément justifiés. Ajoutons-y les suppressions de postes et c’est la grève qui est justifiée.

 

 

Bus, autocars, métros, tramways :

 

     Il faut s’attendre à des droits de retrait et à des grèves

 


Le personnel est très inquiet. Il faut s’attendre à des droits de retrait, voire à des grèves, prévenait Patrice Clos, secrétaire général de la fédération FO-Transports et Logistique, le 6 mai au matin.

 

 

Et d’expliquer :  Alors que la question de la désinfection est un point clé, personne ne nous écoute, personne ne veut en parler. Aujourd’hui, la désinfection est faite par les entreprises de nettoyage habituelles, alors qu’il s’agit d’un métier spécifique qui exige du matériel spécifique.

 

À l’heure actuelle, seules les barres et les boutons de portes sont désinfectés avec des lingettes que l’on fait durer le plus possible. Nous avons demandé, au moins, que cela soit fait deux fois par 24 heures dans les zones à forte densité. Nous n’avons eu aucune réponse. Ce n’est pas comme ça que l’on va redonner confiance, ni aux usagers, ni au personnel. Faire prendre les transports dans ces conditions, c’est mettre les voyageurs en danger.

 

Ce n’est pas aux conducteurs de faire la police !

 


Autre demande à laquelle les employeurs et les autorités semblent rester sourds : l’instauration de règles permettant de protéger au maximum les conducteurs de bus. Nous avons demandé que les portes avant soient bloquées et qu’un espace vide sépare le conducteur des premiers voyageurs. Mais les syndicats patronaux ne veulent pas en entendre parler !, précise Patrice Clos.

 

La Fédération FO des Transports et de la Logistique revendique aussi la présence d’accompagnants chargés de faire respecter les gestes barrières dans les cars scolaires. Ce n’est pas aux conducteurs de faire la police ! Mais cela a un coût et les régions ne veulent pas payer, s’indigne son secrétaire général.

 

 

 

 

Dans les bus, les autocars, les trains, comme dans les écoles ou encore les services de santé, mais aussi dans les entreprises du secteur privé… On en revient toujours à la question des moyens.

 

  • Qui va payer pour que la reprise économique puisse avoir lieu ?

 

Les fédérations FO refusent simplement que les personnels et la population le fassent au prix de leur santé, voire de leur vie.

 

 

 

 

Sourcing:   EVELYNE SALAMERO, in fo.fr

  • JOURNALISTE L’INFO MILITANTE, Rubrique internationale
Transports urbains      Déconfinement ou navigation à vue ?

Prenez connaissance de l'article, Déconfinement: une équation de reprise à multiples inconnues

 

Suivre le lien

 

https://www.force-ouvriere.fr/deconfinement-une-equation-de-reprise-a-multiples-inconnues

 

 

smiley   Blog publication, 09 mai 2020, sad 14H40

 

 

 

Transports urbains      Déconfinement ou navigation à vue ?

 

Transports urbains      Déconfinement ou navigation à vue ?
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20 avril 2020 1 20 /04 /avril /2020 19:04
À l’origine des retraites     Les régimes spéciaux

Histoire / Retraites

 

Notre histoire

 

À l’origine des retraites

 

Les régimes spéciaux
 

 

 

  • Si les retraites en général et les régimes spéciaux en particulier ont été ces derniers mois dans le collimateur du patronat et du gouvernement, il ne faut pas oublier que les régimes spéciaux ont été les pionniers des retraites. N’oublions pas non plus que beaucoup des personnels qui en relèvent sont actuellement sur la brèche dans la crise covid-19…

 

Les régimes spéciaux sont nés de la rencontre d’une volonté économico-étatique et d’une demande de plus en plus pressante du monde du travail et de la classe ouvrière naissante. Les premiers servis sont les marins de la Royale (1673) et une partie des militaires (1790, 1831). En effet, si l’État veut attirer des volontaires dans ses armées, il se doit de leur assurer un certain avenir.

 

Mais c’est Napoléon III qui en juin 1853 réglemente la retraite par répartition pour ses fonctionnaires.

 

Mesures très en avance pour l’époque : à 60 ans et après 30 ans de service, un fonctionnaire peut percevoir une pension du trois-quarts de son traitement des six dernières années. Et surtout, à 55 ans pour les travaux pénibles, après 25 ans de service. Peu après les employés de l’Opéra de Paris et des postes impériales en bénéficient, suivis par les ouvriers du tabac et les allumettiers.

 

Les municipalités vont suivre l’exemple de l’État en créant leurs propres caisses de retraite pour leurs employés (130 villes en 1891). Paris est en pointe avec, dès 1859, sa caisse pour les employés de la Cie parisienne d’éclairage et de chauffage, élargie aux ouvriers en 1893. Idem en 1899 pour la Cie du chemin de fer métropolitain de Paris, l’ancêtre de la RATP.

 

En 1939, ce régime sera modifié pour être harmonisé avec celui des autres fonctionnaires de l’État. Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, les professions libérales (clercs de notaire, avocats, commerçants…) mettent sur pied leur propre régime.

 

Les chemins de fer, aux mains de compagnies privées, ont dès l’origine leurs caisses de retraite, mais réservées aux cadres et aux employés qu’ils ont eux-mêmes formés. La loi du 27 décembre 1890 les oblige à y inclure les cheminots et ouvriers mécaniciens. En 1909, le gouvernement unifie tous les régimes des différentes compagnies et fixe l’âge du départ : 50 ans pour les roulants, 55 pour les autres cheminots et 60 pour les administratifs.

 

Il faudra attendre 1945…


À la fin du XIXe siècle certaines entreprises du privé organisent leur propre système de pension pour stabiliser une main d’œuvre qualifiée dont elles ont grandement besoin : métallurgie, textile, chimie, verrerie ; soit environ 100 000 salariés en 1895. L’année précédente, les gueules noires obtiennent l’unification des caisses des différentes compagnies minières. De leur côté, certains patrons paternalistes (Michelin, Meunier, Godin…) font de même. Il faut « calmer le jeu » !

 

Dès la fin des années 1880, la question de la mise sur pied d’un système général est posée. La CGT, fondée en 1895, pousse à la roue dans cette direction. Trois ans plus tard, le Parlement adopte la « Charte de la mutualité » (loi du 1er avril 1898), accordant toute liberté aux Sociétés de secours mutuels pour créer leurs propres régimes spéciaux.

 

La première tentative d’un régime général voit le jour avec le vote de la loi du 5 avril 1910 qui aurait dû bénéficier à 18 millions de travailleurs, mais qui n’en touchera que 2,5 millions. En effet, les cotisations ne sont pas obligatoires et le patronat ne veut pas jouer le jeu, souhaitant garder la main sur ses « œuvres sociales ».

 

Léon Jouhaux

Léon Jouhaux qui vient de prendre la direction de la CGT, dénonce la « retraite des morts ».

 

En effet, la loi prévoit l’âge du départ à 65 quand l’espérance de vie à l’époque est de 52 ans pour les hommes [1].

 

Par ailleurs, le niveau de pension de cette retraite sera très faible.

 

La deuxième tentative a lieu en 1928. Nouvel échec à cause de la résistance du patronat et de la paysannerie lesquels ne veulent pas entendre parler de cotisations obligatoires. L’obligation est finalement votée par le parlement le 30 avril 1930.

 

Mais il s’agit d’un régime mixte (capitalisation-répartition) ne touchant que les salariés gagnant plus de 15 000 francs par an, somme rondelette à l’époque, et ayant cotisé au moins trente ans.

 

  • Ce sont les ordonnances du 19 octobre 1945 qui posent les fondations de notre système actuel. Ces ordonnances avaient pris soin de sauvegarder et de protéger les régimes spéciaux, acquis sociaux de près d’un siècle.

 

 

Sourcing:  CHRISTOPHE CHICLET, in fo.fr

  • JOURNALISTE L’INFO MILITANTE

 

 

 

Notes


[1]  - En 1910, l’espérance de vie la plus haute en Europe est de 60 ans en Suède, taux atteint en France seulement en 1939. 82 ans aujourd’hui (pour les hommes).

 

smiley   Blog publication, 20 avril 2020, sad 20H13

 

 

 

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9 avril 2020 4 09 /04 /avril /2020 15:42
Ministère de l'économie, quartier Bercy

Ministère de l'économie, quartier Bercy

Société / Coronavirus - Covid19 / Economie / Récession

 

REVUE DE PRESSE 

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Nous sommes désormais en récession

 

  • Le gouvernement a officiellement annoncé que le pays était entré en récession, ce qui fait redouter une casse sociale.

 

 

Aperçu dans la presse.

 

 

 

 

Les Échos


Le quotidien économique a été un des premiers à rapporter la situation alarmante : Après trois semaines de confinement, l’économie française est à l’arrêt ou presque. Difficile pour les économistes d’évaluer l’impact de la pandémie de coronavirus sur l’activité. Et de détailler la situation en faisant appel à l’histoire : Le chiffre de croissance le plus mauvais qui ait été fait par la France depuis 1945, c’est en 2009, après la crise financière de 2008 : -2,9%. Nous serons vraisemblablement très au-delà des -2,9% cette année.

 

Auditionné ce lundi [6 avril] par les Sénateurs, le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, n’a pas caché le cataclysme économique que constituent l’épidémie de coronavirus et le confinement de la population pour tenter de l’enrayer. Il n’est pas le seul à broyer du noir. Les semaines passent et les économistes revoient sensiblement leurs prévisions à la baisse…

 

La plupart des experts anticipent désormais une chute de la richesse nationale comprise entre 5% et 10%, voire au-delà pour les plus pessimistes. Déjà il y a dix jours [27 mars], l’Insee estimait que deux mois de confinement amputait le PIB de six points, ce qui représente un coût de 75 milliards d’euros pour la France.

 

 

 

AFP

 


Deux jours plus tard, le couperet tombait : Un effondrement historique de 6% du PIB de janvier à mars, soit la pire performance trimestrielle depuis 1945 : le chiffre publié mercredi [8 avril] par la Banque de France témoigne de brutales pertes de revenus notamment dans les secteurs de la construction, du commerce, des transports, de l’hébergement et de la restauration.

 

L’activité générale a notamment été inférieure d’environ un tiers (-32%) à la normale dans les quinze derniers jours de mars.

 

 

 

 

Le Monde


Le quotidien du soir précise : Eu égard au recul de 0,1% du PIB au quatrième trimestre de 2019, la France est donc entrée en récession, laquelle se caractérise par deux trimestres consécutifs de recul de la production intérieure brute…

Par rapport à la crise financière de 2008, la baisse de l’activité induite par le confinement est bien plus forte. Dans l’industrie, les soldes de l’enquête de conjoncture relative à l’activité baissent environ 1,5 fois plus au premier trimestre 2020 qu’au quatrième trimestre 2008. Dans les services marchands, la décrue est quatre fois plus importante.

 

 

 

 

La Croix

 


Même son de cloche pessimiste : Il faut remonter au deuxième trimestre de 1968 marqué par les événements de mai, pour retrouver une baisse d’activité d’un même ordre de grandeur souligne la note de conjoncture [de la Banque de France]

 

Cette fois le scénario qui se dessine est plus inquiétant.

 

Le mois d’avril sera au moins aussi mauvais que la dernière quinzaine de mars. La croissance sera fortement négative en 2020, a déjà prévenu le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau.

 

Prudente face à l’incertitude de la durée et l’ampleur du choc économique, la banque centrale française ne se risque pas à une prévision annuelle, mais prévient que chaque quinzaine de confinement pourrait amputer le niveau du PIB annuel de près de 1,5%. Sachant que nous sommes dans la deuxième quinzaine et qu’on nous en prévoit au moins encore deux, le calcul est simple à faire !

 

 

 

 

Sud Ouest


Le grand quotidien aquitain pose les questions : Récession, dépression, quelles conséquences pour nous ? On parle de récession, quand un pays enregistre une baisse technique de l’activité durant deux trimestres consécutifs. Mais si la récession s’inscrit dans la durée, s’auto-entretient, entraînant une diminution de l’activité, puis des revenus et donc de la demande, elle peut conduire à des faillites d’entreprises, bancaires : l’économie s’installe alors dans la dépression.

 

C’est une forme grave de la crise économique qui a des conséquences sociales plus importantes : hausse du chômage de longue durée, baisse des revenus qui concerne surtout les plus bas salaires et les populations les plus défavorisées. Pour mémoire, entre 2007 et 2010 le revenu des 10% les moins aisés a baissé de 1,3% alors qu’il avait augmenté de 7,3% entre 2003 et 2007. Outre la montée du chômage, corrélée aux défaillances d’entreprises, on note généralement une hausse des prix à la consommation.

 

  • Dès aujourd’hui, la vigilance s’impose !

​​​​​​​

 

 

 

Sourcing:  CHRISTOPHE CHICLET, in fo.fr

 

  • JOURNALISTE L’INFO MILITANTE

 

 

Libre & Indépendante

 

(REVUE DE PRESSE)   -  ​​​  Nous sommes désormais en récession


Nul doute qu'une fois de plus, l'histoire se répétant, (la dernière n'étant pas si lointaine), les entreprises, les banques, le système financier, les gouvernements, enfermés dans leur doctrine libérale, n'ayant toujours rien compris, feront payer aux salariés invoquant la sacro-sainte union nationale chère à nos dirigeants, tous les coûts de l'épidémie.

 

Après la recession économique que nous paierons plein pot, s'instaurera une récession sociale dont on ne comptera pas les morts tous les matins, et pour lesquels il n'est pas prévu de sytème de réanimation

 

(BM)

 

 

smiley   Blog publication, 09 avril 2020, wink 17H25

 

 

 

(REVUE DE PRESSE)   -  ​​​  Nous sommes désormais en récession
(REVUE DE PRESSE)   -  ​​​  Nous sommes désormais en récession
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9 avril 2020 4 09 /04 /avril /2020 14:49
© Michel GAILLARD/REA

© Michel GAILLARD/REA

Covid19 / Société / APL / Crise sanitaire / Logement

 

COMMUNIQUÉ DE FO

 

La réforme du calcul des APL est repoussée

 

 Pour Force Ouvrière, il faut aller beaucoup plus loin !

 


La réforme des règles de calcul des aides personnelles au logement (APL, réévaluées chaque trimestre au lieu de tenir compte des deux dernières années de revenus) qui devait être effective au 1er avril est finalement repoussée pour cause de crise sanitaire.

  • Une démarche prudente car des estimations montraient qu’elle aurait eu pour effet d’exclure 600 000 personnes et aurait fait baisser les APL pour 1,2 million de personnes…

 

Pour Force Ouvrière, le seul argument évoqué pour repousser la réforme, à savoir que la mobilisation accrue des effectifs des caisses ne paraît pas compatible avec la situation actuelle n’est pas recevable.

 

Plus que jamais, les pouvoirs publics doivent faire preuve de cohérence : le gouvernement a décidé de soutenir les petites entreprises et de mettre en place un moratoire sur les loyers. Le même raisonnement vaut également pour les locataires du parc privé et du parc social comme pour tous les candidats à l’accession sociale, qui sont bénéficiaires des APL et dont beaucoup sont gravement touchés par la crise.

 

Pour FO, la politique du logement est aussi une politique sociale et, en la matière, L’État ne peut se contenter de demander aux départements de mobiliser le Fonds de Solidarité pour le Logement, mais doit faire sa part.

 

 

Compte –tenu du confinement et de la crise, les besoins des allocataires sont en forte augmentation. C’est pourquoi FO considère qu’une hausse des aides au logement est plus qu’indispensable, pour une grande majorité des ménages qui bénéficient des APL et qui sont des ménages modestes.

 

Elle doit constituer un levier pour soutenir les ménages au même titre que le chômage partiel. Ce soutien doit également s’accompagner d’une augmentation du montant des allocations familiales, permettant également de prendre en compte la composition des familles.

 

NATHALIE HOMAND

  • Secrétaire confédérale au Secteur de l’Economie et du Service Public

 

 

 

Communiqué de FO

 

 La réforme du calcul des APL est repoussée : pour Force Ouvrière, il faut aller beaucoup plus loin !
 

 

smiley  Blog publication, 09 avril 2020, laugh 16H14

 

 

 

Par mesure de protection, n'oubliez pas les gestes barrières, ils sauvent des vies !

La réforme du calcul des APL est repoussée      Pour Force Ouvrière, il faut aller beaucoup plus loin !
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