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11 avril 2020 6 11 /04 /avril /2020 14:06
Le code du travail aux urgences

Le code du travail aux urgences

Justice / Société / CPH / Covid19 / Droits du travail / Droit social / Syndicat

 

Coronavirus

 

 La majorité des prud'hommes fermés,

 

Les salariés peinent à faire respecter leurs droits


 

Alors que la majorité des conseils de prud'hommes sont fermés en cette période de crise, certains salariés, qui ne sont plus payés, se retrouvent dans l'incapacité de se défendre au tribunal.

 

  • Des avocats dénoncent une juridiction laissée à l'abandon.

 

Certains salariés ne sont plus payés par leur entreprise. La juridiction prud'homale est en état de quasi abandon

 

Certains salariés ne sont plus payés par leur entreprise.
 

  • Comment faire respecter les obligations des employeurs en cette période de crise du coronavirus ?

 

Extrêmement difficile, alors qu'une majorité des conseils de prud'hommes sont fermés. Le ministère de la Justice avait pourtant promis que les procédures urgentes seraient toujours possibles, mais cela ne se vérifie pas en pratique.

 

Des salariés... sans salaire


Illustration en Normandie. Des salariés d’une entreprise s'aperçoivent que leur employeur ne les paye plus. Ils font alors appel à Sophie Challan-Belval, avocate au barreau de Rouen :

"Normalement, nous pouvons faire des procédures d’urgence en référé pour obtenir une ordonnance de condamnation de paiement, ce qui nous permet après de récupérer les salaires pour les gens", explique-t-elle.

 

La difficulté se trouve dans les dossiers où il y a des urgences, à savoir le non-paiement des salaires, ce qui risque de se multiplier pour beaucoup de personnes au vu des difficultés des entreprises.

 


Mais aux conseils de prud’hommes concernés, aucun référé possible, lui dit-on, car tout est fermé. "Mes clients se retrouvent sans ressources", signale l'avocate : "Puisqu’ils sont toujours salariés de l’entreprise, ils ne peuvent pas percevoir d’allocation Pôle emploi. Ils sont censés être en télétravail ou en travail effectif avec paiement de leur salaire et… ils n’ont pas de salaire."

 

Les conseils de prud’hommes dont dépendent les dossiers des salariés concernés sont fermés jusqu’au 15 avril, lui répond-on, dans l’attente de nouvelles directives.

 

 

"La juridiction prud'homale est quasiment à l'abandon dans certains cas"

 


La situation est la même un peu partout en France : Mulhouse, Caen, Nantes, Angers… Le Syndicat de avocats de France (SAF) a lancé un sondage auprès de ses adhérents. Rachel Saada, membre du syndicat et spécialiste en droit du travail, déplore la situation :

 

"La majorité des conseils de prud’hommes sont complètement fermés. Les juridictions sociales sont des juridictions pauvres et mal considérées", juge-t-elle.

 

"Et la juridiction prud’homale est de toute façon l’une des juridictions les plus mal loties, déshéritée, quasiment à l’état d’abandon dans certains cas, avec des délais extrêmement longs. Cette crise sanitaire accentue la situation déjà existante, c'est une sorte de coup de grâce."

 

C’est la juridiction du travail et les travailleurs paient le prix fort de cette pénurie très ancienne, de ce qu’on dénonce depuis des années, et qui évidemment éclate à la figure avec cette crise sanitaire.


À cela s'ajoute, selon Rachel Saada, membre du Syndicat des avocats de France, un manque criant de greffiers :

 

  • "Un décret pris en catimini il y a quelques mois par la Chancellerie permet aux tribunaux judiciaires de prendre des greffiers aux conseils de prud’hommes", note l'avocate.

 

  • "Il semblerait alors dans certaines localités que le tribunal judiciaire, pour faire face au fait qu’il n’y a plus de greffiers, soit parce qu’il s’agit de personnels qui gardent leurs enfants soit parce qu’ils sont en arrêt de travail, sont allés demander à des greffiers de juridictions prud’homales de venir les aider au tribunal judiciaire."

 

 

 

Pas d'explication du ministère de la Justice

 


Interrogé sur ces fermetures, le ministère de la Justice ne fournit pas d’explication.

 

Les conseillers prud’homaux ne sont pas des magistrats professionnels, d’où peut-être aussi la difficulté de les solliciter en ce moment. Plusieurs avocats notent, dans le sens des propos de Rachel Saada, qu’une grande partie des moyens est accordée à la justice pénale des crimes et délits pendant le confinement, alors que dans le même temps la situation économique se dégrade dangereusement pour une partie des salariés.

 

 

 

 

Sourcing:       France Inter, Ariane Griessel, Louis-Valentin Lopez publié le 10 avril 2020 à 6h11

 

 

 

 

smiley   Blog publication, 11 avril 2020, indecision  15H31

Modification & documentation, 20 avril 2020, 17H15

 

 

 

Coronavirus.

 

À Nantes, un accès aux Prud’hommes, très restreint


Le conseil des Prud’hommes de Nantes a mis en place deux permanences téléphoniques par semaine. Mais il ne sera pas facile pour les salariés de saisir la justice, durant cette crise sanitaire.

 


Le conseil des Prud’hommes de Nantes organise deux permanences téléphoniques par semaine, le mardi et jeudi après-midi. 



Un tribunal fermé, des audiences annulées, un standard aux abonnés absents… Le conseil des Prud’hommes de Nantes a connu une situation inédite durant les premières semaines du confinement pour lutter contre le coronavirus. Depuis, la juridiction qui tranche les litiges entre salariés et employeurs… a entrouvert la porte.

 


Deux fois par semaine, le mardi et le jeudi après-midi, deux greffiers répondent désormais au téléphone (02 40 20 61 30). La boîte à lettres reste accessible et le courrier est relevé. Pour un salarié en conflit avec son employeur, l’accès aux Prud’hommes demeure bien épineux pour l’instant. Faute notamment de greffiers qui avant la crise étaient déjà en sous-effectif. Le virus est passé par là et a mis à l’arrêt le service, avant que deux fonctionnaires puissent être rappelés.

 

« Pas loin du déni de justice »


« On n’est pas loin du déni de justice, en tout cas l’accès en est très altéré », dénonce Anne-Laure Bellanger, avocate à Nantes qui justement vient d’être saisie par plusieurs salariés.

« Une affaire concerne un licenciement collectif dans une boîte, et l’autre un travailleur qui était jusque-là en télétravail et qui est contraint de retourner dans les locaux de son entreprise. »

 

Sandrine Paris-Fey observe elle aussi un contentieux lié au Covid-19, notamment des licenciements. « Certains employeurs ne manquent pas de créativité avec des entretiens préalables en visioconférence ou par écrit… »


Mais aujourd’hui, le conseil des Prud’hommes ne retient que les affaires urgentes. Stéphane Carreca, le président du conseil les résume : « Il s’agit du non-paiement de salaires ou la non remise de documents à la fin d’un contrat de travail. »

 

Pour l’heure, deux audiences sont prévues d’ici la fin du mois. L’une sans la présence des avocats et donc sans plaidoirie en accord avec les deux parties. Une autre le 30 avril avec la présence de deux juges volontaires, qui rappelons-le ne sont pas des juges professionnels. « Mais on ne déborde pas de dossiers pour l’instant », remarque le vice-président, Claude Bruel.

 

Il faut dire que pour saisir en urgence le conseil, il faut rédiger soi-même l’assignation, et solliciter un huissier (qui ne serait pas confiné) pour convoquer la partie adverse. « Sans avocat, cela me semble bien compliqué », considère Anne-Laure Bellanger.

 

Cette situation va durer encore combien de temps ? « On travaille à la reprise de l’activité pour le 11 mai », insiste Stéphane Carreca qui d’ores et déjà, demande au président du tribunal de grande instance, des greffiers en nombre suffisant.

 

  • « On peut s’attendre à une augmentation du contentieux en mai et juin. »

Justice de classe !

 

 Ni quarantaine, ni confinement pour les droits sociaux et droits du travail.

 

 

Alors que la majorité des conseils de prud'hommes sont fermés en cette période de crise, certains salariés, qui ne sont plus payés, alors que non licenciés, se retrouvent dans l'incapacité de se défendre au tribunal, ou de réclamer en référé le paiement de leurs dûs.

 

Juridictions sociales laissées à l'abandon.

 

Non au confinement des droits des salariés !

(BM)

 

 

La majorité des prud'hommes fermés, les salariés peinent à faire respecter leurs droits
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31 mars 2020 2 31 /03 /mars /2020 15:38
Pour certains, peu importe la santé des travailleurs, seule prime la production des entreprises !

Covid19 - Coronavirus /  Activité industrielle & commerciale / Santé sécurité au travail / Retail / Grde distri /  CSE & CSSCT / Code du travail

 

Communiqué de la Fédéchimie FO

​​​​​​

Covid 19

 

Pour certains, peu importe la santé des travailleurs, seule prime la production des entreprises !
 

 

  • Nous voyons depuis plusieurs jours, apparaître ici ou là, des déclarations communes (patronats/syndicats), dans le but d’assurer la continuité ou un retour progressif de l’activité industrielle par le biais de mise en place dans les entreprises, de gestes barrières, de distances de sécurité, de mise à disposition d’équipements individuels (gants, masques), de produits désinfectants…

 

 

Si ces plans de prévention sont plus que nécessaires dans les entreprises dites « essentielles », notamment celles fabriquant des produits de première nécessité durant le confinement, la plupart des autres, celles « non-indispensables », doivent rester ou être fermées jusqu’à nouvel ordre.

 

C’est ce qu’a d’ailleurs déclaré la Fédéchimie la semaine dernière à deux chambres patronales de deux secteurs d’activités différents qui, sous couvert de mise en place de guide de bonnes pratiques, souhaitaient reprendre une activité le plus rapidement possible.

 

Les deux secteurs industriels en question (verre mécanique et tannerie-mégisserie), fabriquent principalement pour le premier : des verres, plats et autres ustensiles de cuisine, des pares-brises pour voiture, de la laine de verre pour l’isolation… Pour le second : des produits de luxe (sacs à main et autres produits dérivés…).

 

Notons que ce ne sont pas là des acteurs économiques majeurs pour enrayer cette crise sanitaire sans précédent.

 

Devant leur insistance d’aboutir à une déclaration commune, la Fédéchimie a fait savoir auxdites chambres patronales, qu’il était hors de question pour nous de s’associer à ce type de démarche.

 

Non seulement parce que ces secteurs industriels ne sont pas primordiaux, mais en plus, il n’y aura quasiment aucun moyen de contrôle pour vérifier si ces dispositions sont bien respectées dans ces entreprises surtout avec des moyens réduits à néant dans le cadre de la mise en place des « CSE et CSSCT » issus des ordonnances Macron.

 

  • La Fédéchimie FO ne cautionne et ne cautionnera donc aucune déclaration ni un quelconque accord qui mettrait la vie des travailleurs en danger de mort !

 

 

 

Sourcing:   Communication FÉDÉCHIMIE FO

  • Secrétaire général

 

 

smiley  Blog publication, 31 mars 2020, 17H12

 

 

 

Pour certains, peu importe la santé des travailleurs, seule prime la production des entreprises !
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27 mars 2020 5 27 /03 /mars /2020 16:42
Congés  (CP)    Principe d'ordre public     Un rappel nécessaire !

JurInFO / Code du travail / CP / CCN / IRP 

 

AGRICULTURE - AGROALIMENTAIRE, ARTISANAT - ALIMENTAIRE, COIFFURE - ESTHÉTIQUE, GRANDE DISTRIBUTION, HÔTELLERIE - RESTAURATION

 

Congés 

Un rappel nécessaire !

 

 

 Non, le principe d’ordre public prévu par l’article L.3141-3 du code du travail, selon lequel « le salarié a droit à un congé de 2,5 ouvrables par mois de travail effectif chez le même employeur » n’a pas été supprimé ou modifié par les ordonnances publiées jeudi par le gouvernement !

 

 

La déréglementation du droit du travail mise en œuvre par le gouvernement, sous couvert d’état d’urgence sanitaire, est déjà suffisamment grave pour la sécurité et la santé des travailleurs pour tolérer en plus les fausses interprétations portées par certains employeurs de secteurs d’activité déjà peu socialement responsables.

 

 

Ainsi l’obtention des congés payés ne peut pas être neutralisée unilatéralement par l’employeur.

 

La FGTA-FO défendra tout salarié confronté à cette mesure anti-sociale et fera publiquement connaître le nom des sociétés ayant ce type de comportement.

 

 

Communiqué FGTA FO

 

 

 

 

 

 

 

 

 

smileyBlog publication,  27 mars 2020, 16H58

 

 

 

Congés  (CP)    Principe d'ordre public     Un rappel nécessaire !
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13 février 2020 4 13 /02 /février /2020 15:33
© HAMILTON/REA

© HAMILTON/REA

JurInFO / Code du travail / CPC / CPH / Saisine / Procédure / Prud’hommes / Cour d'appel / Cerfa

 

VOS DROITS 

 

CPH

 

Un nouveau « Cerfa » grâce à l’intervention rapide de FO
 

 

  • Les récentes réformes impactant la procédure prud’homale (le décret n°2019-1333 du 11 décembre 2019 et n°2019-1419 du 20 décembre 2019) visent, une nouvelle fois, à normaliser la procédure prud’hommes en l’assujettissant aux règles de procédure civile classique, ce que nous ne cessons de contester.

 

En ressort un alourdissement de la saisine, tant devant le CPH qu’en appel : l’accessibilité de la justice prud’homale s’en retrouve, à nouveau, écornée.

 

Cette réforme ne s’inscrit-elle pas dans une stratégie du ministère de décourager les salariés à saisir les prud’hommes ?

 

I. Un nouveau formulaire Cerfa pour le CPH


Ces réformes ont contraint le ministère du travail à revoir en urgence son modèle Cerfa de saisine du CPH (n°15586*07), et ce, grâce à notre intervention rapide.

 

Au passage, le formulaire a gagné en lourdeur en passant de 7 à 9 pages !

 

Désormais, la requête devient le seul mode de saisine aux prud’hommes (exit la présentation volontaire des parties !) [1] : Nous ne dresserons pas l’inventaire de toutes les modifications figurant dans le nouveau formulaire CERFA, mais vous présenterons les plus importantes.

 

Première nouveauté : création d’une formation de procédure accélérée au fond

 

Dans une logique de clarification et d’harmonisation, une réforme est intervenue courant 2019 [2] pour supprimer la terminologie de procédure en la forme des référés. Cette procédure s’apparentait à celle de référé mais présentait la particularité d’être mobilisée pour rendre rapidement un jugement au fond.

 

Ce mélange des genres était source de confusions. C’est la raison pour laquelle le législateur a renommé ce dispositif : procédure accélérée au fond.

 

Est concerné, par exemple, par cette procédure spécifique : le contentieux touchant notamment au refus par l’employeur du congé de formation économique sociale et syndicale (art. R 2145-4) et la contestation des avis d’aptitude ou d’inaptitude (art. R 4624-45).

 

Un nouveau chapitre V bis a été inséré dans le code du travail pour préciser cette procédure accélérée au fond (art. R 1455-12 et suivants).

 

La saisine de la formation de procédure accélérée au fond se fait soit par une assignation (en recourant à un huissier) soit par une requête via le formulaire Cerfa.

 

Le projet de décret originel prévoyait que la saisine de la formation de procédure accélérée puisse se faire uniquement par le biais de l’assignation, ce qui ne pouvait être acceptable pour Force Ouvrière. Imposer de recourir à un huissier écornait l’exigence d’accessibilité de la justice prud’homale du fait du coût et des démarches supplémentaires générées.

 

Fort de notre intervention, nous avons obtenu que la saisine de la procédure accélérée au fond puisse se faire également par une simple requête.

 

Les affaires sont jugées, sauf disposition contraire, par un bureau de jugement composé de deux conseillers (1+1, soit une composition similaire à la formation de référé).

 

Les décisions rendues ont, en principe, un caractère exécutoire par provision  [3].

 

 

Deuxième nouveauté : l’indication des pièces fondant la demande

 

Il s’agit d’une nouveauté introduite par le décret n°2019-1333 du 11 décembre 2019 réformant la procédure civile.

 

Depuis la réforme de la procédure prud’homale de 2016, l’article R 1452-2 (relatif à la requête devant le CPH) exige que les pièces dont le demandeur souhaite se prévaloir dans le cadre de son contentieux soient énumérées sur un bordereau annexé à la requête.

 

Depuis le 1er janvier 2020, le nouvel article R 1452-2 renvoie désormais au droit commun au travers de l’article 57 du code de procédure civile (CPC), ce qui génère une redondance.

 

En effet, cet article 57 du CPC impose désormais que la requête comprenne à peine de nullité, l’indication des pièces sur lesquelles la demande est fondée.

 

 

C’est eu égard à cette considération que le nouveau modèle Cerfa inclus le bordereau de pièces dans le corps de la requête.

 

Troisième nouveauté : suppression de la mention relative à la tentative préalable d’une résolution amiable du litige

 

Le précédent formulaire Cerfa prévoyait une mention relative à la Tentative de résolution amiable du litige qui imposait de confirmer ce point, ou à défaut, d’en préciser les motifs.

 

 

Le nouvel article R 1452-2 (relatif à la requête devant le CPH) renvoie à l’article 57 qui lui-même renvoie à l’article 54.

 

Or, cet article 54 du code de procédure civile prévoit que la requête doit indiquer : lorsqu’elle doit être précédée d’une tentative de conciliation, de médiation ou de procédure participative, les diligences entreprises en vue d’une résolution amiable du litige ou la justification de la dispense d’une telle tentative.

 

 

Cette mention est toutefois propre à la saisine du tribunal judiciaire. Elle ne concerne donc pas la matière prud’homale en raison du particularisme de sa procédure imposant une première audience devant le Bureau de Conciliation et d’Orientation (BCO).

 

C’est la raison pour laquelle cette mention est désormais absente du nouvel formulaire Cerfa.

 

Quatrième nouveauté : l’indication des modalités de comparution devant la juridiction

 

Le nouvel article R 1452-2 du code du travail fait référence à l’article 57 du CPC qui lui-même fait référence à l’article 54 du CPC. Cet article 54 liste les mentions obligatoires que doit contenir la requête à peine de nullité.

Parmi celles-ci figure une mention nouvelle tenant à :

 

6° L’indication des modalités de comparution devant la juridiction et la précision que, faute pour le défendeur de comparaître, il s’expose à ce qu’un jugement soit rendu contre lui sur les seuls éléments fournis par son adversaire.

Cette mention (à la charge du demandeur) était, pour l’heure, méconnue par le contentieux du travail.

 

Fort de nos interventions auprès du ministère de la Justice, Force Ouvrière a obtenu qu’une rectification soit effectuée en ce sens rapidement dans les formulaires Cerfa.

 

En cas d’utilisation des mauvais formulaires Cerfa postérieurement au 1er janvier 2020 (date d’entrée en vigueur de la réforme), il convient de rappeler que dans une telle hypothèse, la nullité de la requête sera sans incidence sur la prescription de l’action qui demeurera interrompue par la saisine initiale du CPH.

 

En effet, l’article 2241 du code civil précise que la demande en justice interrompt le délai de prescription même lorsque l’acte de saisine de la juridiction est annulé par l’effet d’un vice de procédure.

 


II. Une nouvelle déclaration pour la cour d’appel


La déclaration d’appel doit, à peine de nullité, comporter un certain nombre de mentions obligatoires. Malheureusement, contrairement à la procédure prud’homale, il n’existe pas de modèle Cerfa pour l’appel.

Il convient donc d’être extrêmement vigilant lors de la rédaction de la déclaration d’appel puisque l’omission ou l’irrégularité d’une des mentions obligatoires peut fermer définitivement la voie de l’appel [4].

  

Le décret n°2019-1333 du 11 décembre 2019 a introduit deux nouvelles mentions obligatoires au stade de la déclaration d’appel (art. 57, 54 et 901 du code de procédure civile) qu’on retrouve dans la nouvelle requête devant le CPH à savoir :

 

  •   l’indication des pièces sur lesquelles la demande est fondée ;
  •   l’indication des modalités de comparution devant la juridiction et la précision que, faute pour le défendeur de comparaître, il s’expose à ce qu’un jugement soit rendu contre lui sur les seuls éléments fournis par son adversaire.

 

Ainsi, la vigilance s’impose.

 

 

 

 Voir ci dessous  :

(document pdf téléchargeable ci-dessous)

 

Formulaire Cerfa de « requête aux fins de saisine du conseil de prud’hommes par un salarié » (N°15586*07)

 

 

 

 

SECTEUR JURIDIQUE

 

 

 


Notes


[1]  - Nouvel article R 1452-1 – exception faite de la demande en référé prévoyant l’assignation (art. R 1455-9).

[2]  - Sur le volet législatif, il y a eu l’ordonnance n° 2019-738 du 17 07 19 (art. 15) et, sur le volet réglementaire, a été adopté le décret n°2019-1419 du 20 décembre 2019.

[3]  - A moins que le conseil en décide autrement et sous réserve des dispositions du deuxième alinéa de l’article R 1454-28.

[4]  - Pour plus de renseignements : InFOjuridiques n°106 (juillet/septembre 2019) : « L’appel prud’homal ».

 

(document pdf téléchargeable ci-dessous) Formulaire Cerfa de « requête aux fins de saisine du conseil de prud’hommes par un salarié » (N°15586*07)

 

 

enlightened   Blog publication, 13 février 2020, 16H48

 

 

 

VOS DROITS      CPH    Un nouveau « Cerfa » grâce à l’intervention rapide de FO
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6 décembre 2019 5 06 /12 /décembre /2019 15:39
Gérald Darmanin, ministre du budget et des comptes publics.   (© HAMILTON/REA)

Gérald Darmanin, ministre du budget et des comptes publics. (© HAMILTON/REA)

Société / Emploi / Code du travail / Nettoyage / Retraite par points / Retraites / Temps partiel / Grève / Manif

 

Communiqué de la FEETS-FO

 

TOUTE L’ACTUALITÉ 


M. Darmanin

Le mensonge n’est pas acceptable !
 

 

  • Lors de son intervention télévisée d’hier soir, le ministre Darmanin, argentier du gouvernement, s’est copieusement appuyé sur la situation de sa mère, femme de ménage, pour justifier les bienfaits du projet gouvernemental de système à points.

 

La FEETS-FO constate que les différents ministres du gouvernement sont sur tous les fronts pour tenter de dégonfler la mobilisation en cours.

 

Monsieur Bruno Le Maire ment en affirmant que personne ne sera perdant dans la réforme des retraites et dans le même temps son collègue Jean-Michel Blanquer déclare rassurez-vous, vous n’avez rien compris.

 

La FEETS FO qui regroupe les syndicats des salariés du « ménage » tient à rétablir quelques vérités pour le secteur du nettoyage.

 

Pour un demi-million de salariés du nettoyage dont 80% sont des femmes, le salaire moyen mensuel est de 600 €. Les salariés du secteur du nettoyage subissent au quotidien la misère et l’injustice de notre système d’exploitation.

 

Dans le secteur du nettoyage, les salariés (majoritairement des femmes non qualifiées) vivent avec le temps partiel, le multi-emploi, la pauvreté salariale et effectuent, souvent dans des conditions pénibles, un travail extrêmement dévalorisé. Perçu, en effet, comme indigne et honteux. Isolés, interchangeables, invisibles, ces salariés figurent ainsi une partie de l’évolution de la condition salariale, de plus en plus floue.

 

  • La sous-traitance, l’individualisation des situations de travail ont contribué à fragiliser les salariés qui subissent le temps partiel imposé par le marché et insuffisamment contrôlé par le Code du Travail. Aucun gouvernement depuis 25 ans n’a essayé d’améliorer la situation mais au contraire l’a encouragé par des politiques de partage de la misère et de l’emploi, celui-ci à l’identique des autres.

 

 

 

 

Laisser penser, comme l’a fait M. Darmanin, que leur situation notamment en retraite va s’améliorer est une arnaque.

Comment oser dire qu’en dehors de toute solidarité par le simple fait d’accumuler des points en ayant un salaire de 600€, il serait possible d’acquérir une retraite de 1 000 € ?

 

Dans tous les cas, nous invitons la Maman de M. Darmanin, comme tous les salariés à rejoindre le syndicat FO, si ce n’est déjà fait, et à s’engager dans la grève. Comme toutes les mamans, elle pardonnera certainement les bêtises de son fils… cela ne donne pour autant par le droit à M. Darmanin en tant que ministre de continuer à mentir.

 

 

 

FEETS FO

  • ÉQUIPEMENT, ENVIRONNEMENT, TRANSPORTS ET SERVICES

 

smiley   Blog publication, 06 décembre 2019, 16H02

 

 

 

Enfumage, arnaque, tromperie, mensonge ! Non Monsieur Darmanin le bonimenteur,  ce n'est pas acceptable
Enfumage, arnaque, tromperie, mensonge ! Non Monsieur Darmanin le bonimenteur,  ce n'est pas acceptable
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