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  • : La Bataille continue - Le Blog-note InFOrmatif - Un blog d'actualités sociales, juridiques et syndicales pour communiquer, faire connaître et partager nos expériences au service des salariés de la grande distribution et du commerce. En général faire valoir les positions syndicales de FO sur l'actualité sociale, tant Française qu'Internationale.
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12 février 2020 3 12 /02 /février /2020 15:13
Seniors en activité, retraités : leur situation prouve l’absurdité du projet retraites

Société / CDD / COR / Retraite par points / Retraites / Sénior / Réforme

 

RÉFORME DES RETRAITES, FO DIT STOP ! 

 

Seniors en activité, retraités

 

 Leur situation prouve l’absurdité du projet retraites
 

 

  • La baisse du niveau des retraites qu’induirait la réforme serait-elle supportable pour les futurs retraités ? Non bien sûr et l’observation des conditions financièrement périlleuses que vivent déjà de nombreux retraités suffit à le démontrer. Exemples. Selon le Conseil d’orientation des retraites (COR), lorsque les retraités sont locataires, donc modestes, le loyer pèse sur leur budget davantage qu’il ne pèse sur celui des non-retraités.

 

Quant aux dépenses de santé qui restent à charge, elles pèsent sur le budget des retraités âgés et modestes : 13,3 % des revenus après 75 ans parmi les 20 % les plus modestes. Les dépenses pour dépendance pèsent quant à elles particulièrement sur le revenu des personnes en établissement et disposant de ressources inférieures à 2 000 euros par mois.

 

 

 

  • Mieux vaudrait améliorer les retraites


Elles puisent sans doute dans leur patrimoine pour faire face à leurs charges, analyse le COR, notant que les retraités recourent de plus en plus souvent au crédit, sur des durées de plus en plus longues. Par ailleurs, entre 2001 et 2017 la part des ménages de plus de 65 ans dépositaires d’un dossier de surendettement est passée de 4,3 % à 10 % parmi l’ensemble des dossiers.

 

 

 

 

Comme le demande FO, il faudrait donc au contraire améliorer les retraites au sein du système actuel, ce qui passe notamment, en amont, par l’amélioration des salaires. Quant à la volonté du gouvernement de faire reculer toujours plus l’âge de départ à la retraite... La situation de l’emploi des seniors, qui se conjugue souvent avec la problématique du chômage, subi, montre l’incohérence du projet.

 

  • Selon l’Insee, en 2017, si 80,2 % des 50-54 ans étaient en emploi, le taux reculait à 72,4 % pour les 55-59 ans et à moins de 30 % pour les 60-64 ans. Et ces seniors doivent souvent se contenter de petits boulots, CDD, temps partiel... Ce qui rapporterait peu de points, donc une maigre retraite.

 

 

 

 

Sourcing:    VALÉRIE FORGERONT, in fo.fr

  • Journaliste à L’inFO militante

 

smiley   Blog publication, 12 février 2020, 15H27

 

 

 

 

 

 

Seniors en activité, retraités : leur situation prouve l’absurdité du projet retraites
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18 janvier 2020 6 18 /01 /janvier /2020 16:18
Retraites     Réponse au courrier du Premier ministre
(© F. BLANC)

(© F. BLANC)

Agirc-Arrco / Assurance vieillesse / COR / Cotisations sociales / Dialogue social / Retraites / Réforme / Salaire différé / Syndicat

 

COMMUNIQUÉ DE FO 
 

Retraites

 

Réponse au courrier du Premier ministre

 


 

  • Nous avons adressé au Premier ministre un courrier en réponse à sa lettre du 11 janvier relative à la proposition de mise en place d’une conférence sur l’équilibre et le financement des retraites.

 

 

Monsieur Édouard Philippe
Premier ministre
Hôtel de Matignon
57 rue de Varenne
75007 Paris

 

 
Paris, le 16 janvier 2020


 

Objet : Conférence sur l’équilibre et le financement

 

Monsieur le Premier ministre,

 

Je réponds par la présente à votre lettre en date du 11 janvier dernier relative à la proposition de mise en place d’une « conférence sur l’équilibre et le financement des retraites ».

 

En premier lieu, je me dois de vous dire à nouveau notre opposition à la mise en place d’un système universel de retraites par points qui aboutirait à un régime unique sous tutelle de l’État.

 

A ce sujet, il nous semble nécessaire de préciser, lorsque vous affirmez que les régimes spéciaux seront supprimés, que c’est l’ensemble des régimes existants, à commencer par celui de la sécurité sociale et du régime complémentaire Agirc-Arrco, qui concernent la plus grande partie de la population salariée, ainsi que le code des pensions civiles et militaires pour les fonctionnaires civils, qui viendraient à disparaître.

 

Et, avec eux, disparaîtraient le mode de constitution du droit à la retraite, fondé sur la validation de trimestres, et le mode de calcul de la pension, fondé sur les meilleures périodes de la vie active, pour leur substituer l’obligation de se constituer un capital de points tout au long de la vie active sans certitude sur les paramétrages à termes de ce système.

 

Nous contestons l’affirmation qu’un tel système serait plus fort, plus simple et plus juste que le système actuel. Nous nous en sommes très largement et précisément expliqués tant dans le cadre des concertations mises en œuvre depuis plus de deux ans que lors de nos réunions à ce sujet.

 

Notre conviction demeure, vous le savez, intacte. Nous ne saurions en conséquence cautionner ce projet du gouvernement.

 

Nous vous avons fait connaître que nous étions demandeurs, à contrario, que l’on examine les conditions essentielles à l’équilibre du système actuel de retraites. Elles demandent selon nous la mise en œuvre de politiques économiques et sociales assurant le droit à un emploi pérenne à temps plein dès l’entrée dans la vie active jusqu’à l’âge légal de départ en retraite, la revalorisation des emplois à bas salaires. Nous estimons nécessaire, en parallèle, l’amélioration de la prise en compte des difficultés rencontrées dans l’emploi (temps partiel subi, handicap, chômage non indemnisé, pénibilité).

Nous avons fait connaître nos propositions et revendications précises en ce sens le 16 octobre au Haut-Commissaire puis le 25 novembre à vous-mêmes.

 

Nous entendons continuer d’œuvrer à la prise en compte de ces revendications qui ont vocation à conforter les droits à la retraite dans le cadre du système actuel.

 

Pour ce qui concerne la question de « l’équilibre financier en 2027 », nous estimons que les discussions à ce sujet ne peuvent faire l’impasse sur les points suivants :

 

  Cette question permanente, qui fait entre autres l’objet du mandat régulier du COR (Conseil d’orientation des retraites), ne justifie en rien le projet de réforme pour aller vers un régime unique par points et ne peut en aucun cas en servir de prétexte ; la confédération FO est et demeurera constante à cet égard ;

 

  Elle demande, en premier lieu, de s’accorder sur le niveau et les causes du déséquilibre éventuel ; or, de ce point de vue, nous retenons que le récent rapport du COR indique, d’une part, que quel que soit le scénario économique retenu, la part des dépenses de retraite dans le PIB, qui était de 13,8% en 2018, serait stable ou très proche de son niveau de 2018 sur la période de projection envisagée, c’est-à-dire jusqu’en 2030 et, d’autre part, que l’apparition du besoin de financement du système de retraite sur la période de projection résulterait davantage d’une réallocation des ressources au sein des administrations publiques au détriment de l’assurance vieillesse (via des effets de structure liés à la population active et la démographie) qu’à une hausse des dépenses du système qui restent stables en regard du PIB ;

 

  Par conséquent, il ne nous paraît nullement justifié d’évoquer la nécessité d’imposer un recul de l’âge de départ en retraite que ce soit par la mesure de court terme d’un âge d’équilibre mis en œuvre dès 2022 dans le cadre du système actuel ; nous ne sommes pas plus favorables à un âge d’équilibre pérenne, tel que figurant dans le projet de loi, ce qui est une des raisons de notre opposition à ce projet ;

 

  Nous tenons à rappeler notre opposition à l’âge d’équilibre introduit dans le régime Agirc-Arrco, dont nous demandons l’abandon ;

  Nous nous interrogeons sur la légitimité de faire appel aux Fonds de réserve des retraites dans la mesure où il s’agirait de compenser des choix de politiques budgétaires si l’on suit les analyses du COR rappelées ci-dessus ;

 

  Nous ne pourrions pas accepter que soient détournées les réserves des régimes existants, pas plus que les ressources consacrées à la prévention et à la réparation des Accidents du travail et des maladies professionnelles – rappelant ici notre volonté et adhésion à l’ouverture de négociation interprofessionnelle destinée à réformer et améliorer la prévention en matière de santé au travail – ni un transfert de cotisations consacrées à d’autres dispositifs sociaux (comme le logement).

Nous devons aussi vous dire que la contrainte excluant une hausse du coût du travail est contradictoire avec le principe de la négociation collective libre et volontaire. En effet, par essence, le syndicat, qui représente les salariés en tant qu’ils échangent leur travail contre une rémunération, négocie, à quelque niveau que ce soit, le « coût du travail ».

 

Nous ne nous reconnaissons en aucun cas dans l’affirmation que l’histoire sociale du pays serait faite de réformes importantes retardées, voire empêchées parce que notre dialogue social reste imparfait. Le système de protection sociale de notre pays, dont vous-mêmes disiez encore récemment qu’il nous est envié, en particulier pour ce qui concerne les retraites et ses 42 régimes qui assurent globalement un bon niveau de retraite, est au contraire le produit de l’action syndicale constante et de longue date, du dialogue social et de la négociation collective menée librement entre les confédérations syndicales et les organisations d’employeurs.

 

Il nous semble au contraire que l’ingérence de l’État a été, plus souvent ces dernières années, à l’origine de remises en cause de ce système au nom de politiques budgétaires de rigueur contestables.

Nous vous avons fait connaître à cet égard précisément nos réflexions et nos réserves quant à la vision du gouvernement de ladite « gouvernance ».

 

Au demeurant, les discussions sur les sources de financement des prestations de solidarité et des prestations contributives ainsi que les relations financières avec l’État soulèvent des questions majeures. Elles portent sur la clarification des responsabilités et des financements entre ce qui relève de l’État et de l’impôt et ce qui doit demeurer de la solidarité gérée par la négociation collective et le salaire différé (cotisation). Il s’agit d’une revendication de longue date de notre confédération.

 

L’ensemble de ces sujets, compte tenu de leur importance, demandent le temps nécessaire à la discussion, à un véritable dialogue social, et appellent à tout le moins à ce que soit reporté le processus d’examen du projet de loi visant à réformer les retraites.

 

C’est dans ces conditions et dans cet état d’esprit que FO entend faire valoir librement ses revendications.

 

Soyez assuré, Monsieur le Premier ministre, de notre haute considération.

 

Yves Veyrier

  • Secrétaire général Cgt FO

 

smiley   Blog publication, 18 janvier 2020, 16H35

 

 

 

Retraites     Réponse au courrier du Premier ministre
Retraites     Réponse au courrier du Premier ministre
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28 novembre 2019 4 28 /11 /novembre /2019 15:45
Yves Veyrier, secrétaire général de FO :     « #5décembre    Le droit de grève est un des moyens essentiels des travailleurs »

Société / COR / OIT / Retraite par points / Retraites / Grève / Manif

 

ÉDITO Yves Veyrier ​​​​​​

 

(27 / 11 019)
 

Yves Veyrier, secrétaire général de FO :

 

« #5décembre

 Le droit de grève est un des moyens essentiels des travailleurs »

 

  • Lundi soir, au Premier ministre, nous n’avons pas seulement rappelé les raisons de notre opposition au régime unique par points. Nous avons détaillé nos revendications visant à préserver et améliorer le système actuel.

 

Nous ne nous attendions pas à un revirement. Pour autant, nous lui avons dit que nous en appelions à la sagesse qui voudrait, selon nous, que le gouvernement fasse le constat que son projet ne recueille pas l’assentiment, loin s’en faut, et que l’on revienne à la table de négociation au point de départ.

 

Force est de constater que la nouvelle phase de consultation n’a pas fait évoluer le débat d’un iota. Pire, alors qu’à l’origine on nous disait que le projet dit de « système universel par points » n’avait pas pour objectif de réaliser des économies ni de toucher à l’âge de départ, on ne parle plus que de cela.

Le gouvernement avait d’ailleurs commandé au COR un nouveau rapport à dessein. Il s’agissait de remettre sous les feux des projecteurs le « déficit », bien que les prévisions n’apportent pas d’éléments nouveaux et bien que le COR lui-même pointe que le déficit est avant tout un déficit de recettes, notamment du fait des politiques de maîtrise des rémunérations et de l’emploi dans la fonction publique.

 

Nous sommes à quelques jours du 5 décembre. Oui, FO a décidé d’appeler à rejoindre les appels à la grève à partir du 5 et à mettre en discussion la reconduction. Et, oui, cet appel s’adresse à l’ensemble des salariés du privé et du public.

Nous ne tomberons pas dans le piège de la division, consistant à opposer les uns aux autres, les régimes spéciaux au régime général, alors que le régime unique par points affecterait l’ensemble des salariés.

Nous ne tomberons pas plus dans le piège de l’instrumentalisation politique par qui que ce soit. Instrumentaliser politiquement le 5 décembre serait le plus mauvais service à rendre aux salariés et au droit à la retraite demain.

 

Comme nous ne laisserons pas détourner la grève et les manifestations par les provocations et les violences. Nous savons trop que les premières victimes en sont les travailleurs et leurs revendications. Nous appelons d’abord à la grève – cesser le travail le plus largement – puisque nous ne parvenons pas à nous faire entendre, et à ce que les manifestations se déroulent dans le calme et avec la force du plus grand nombre et de la détermination.

 

Il n’est pas inutile de rappeler les termes du préambule de la Constitution de 1946, attaché à la Constitution de la République française en vigueur : article 6 : Tout homme peut défendre ses droits et ses intérêts par l’action syndicale et adhérer au syndicat de son choix. ; article 7 : Le droit de grève s’exerce dans le cadre des lois qui le réglementent.

 

On peut le compléter par une des décisions constantes du Comité de la liberté syndicale, organe tripartite (travailleurs, employeurs, gouvernements) de l’OIT : Le droit de grève est un des moyens essentiels dont disposent les travailleurs et leurs organisations pour promouvoir et pour défendre leurs intérêts économiques et sociaux.


 

 

YVES VEYRIER

  • Secrétaire général de Force Ouvrière

 

 

mois sans tabac

 

 

 

 

smiley   Blog publication, 28 novembre 2019, 15H48

 

 

 

Yves Veyrier, secrétaire général de FO :     « #5décembre    Le droit de grève est un des moyens essentiels des travailleurs »
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27 novembre 2019 3 27 /11 /novembre /2019 18:32
Yves Veyrier, Secrétaire général de FO :     « C’est le marché du travail qui crée les injustices en matière de retraite, pas le système actuel ! »

COR / Grève / Réforme / Retraites / #5décembre019

 

Yves Veyrier, Secrétaire général de FO :

 

« C’est le marché du travail qui crée les injustices en matière de retraite, pas le système actuel ! »

 

  • Secrétaire général de FO, Yves Veyrier appelle les salariés à faire grève le 5 décembre contre le projet de réforme des retraites.
  • A ses yeux, un régime universel à points ne résoudrait aucune des injustices constatées au moment de la retraite, car il faut traiter leur cause, à savoir « les défaillances du marché du travail » avec un trop grand nombre d’emplois précaires et de bas salaire.

 

Interview.​​​​​​ / Actuel CE/CSE:

 

Vous avez été reçu par le Premier ministre lundi 25 novembre.

 

  • Qu’avez-vous appris que vous ne saviez pas sur la réforme des retraites ?

 

Yves Veyrier :

 

La seule chose confirmée par le Premier ministre, c’est que le gouvernement s’exprimera à la fin de la période de concertation, fin 2019, pour dire ce qu’il en tire comme conclusions. Nous n’avons eu aucun détail supplémentaire.

 

  • Que pensez-vous du durcissement actuel de l’exécutif qui, après avoir évoqué une clause du grand père visant à n’appliquer la future réforme qu’aux nouveaux actifs, insiste maintenant sur le fait qu’il sera inéluctable de travailler plus longtemps ?

 

Yves Veyrier : 

 

Concertation n’a, jusqu’à présent, rien apporté du tout ! Ceux qui pensent que la concertation pourra permettre d’améliorer la situation des personnes les plus fragiles se trompent, rien ne va dans ce sens.
Du reste, je ne suis pas surpris. L’objectif de la réforme, c’est de faire travailler les Français plus longtemps. Et ce à quoi nous assistons, c’est-à-dire un gouvernement qui affirme des choses sans tenir compte des remarques et critiques, et bien cela se reproduira dans un système universel à points.

 

  • Vous ne croyez pas aux assurances du Haut-commissaire sur un pilotage paritaire du futur système ?

 

Yves Veyrier : 

 

Du tout ! Le gouvernement disposera de tous les leviers, et c’est le Parlement qui votera le cadrage financier. On nous dit que le président avait pris l’engagement de faire cette réforme, d’accord, mais on oublie de rappeler que cet engagement allait de pair avec celui de ne pas toucher à l’âge de départ.

C’est d’ailleurs pour tenter de prouver qu’il faudrait réaliser des économies que le gouvernement a sollicité du conseil d’orientation des retraites (COR) un nouveau rapport...

 

  • Pourquoi vous opposez-vous à un régime universel de retraites à point ? Considérez-vous que le système actuel des retraites soit exempt d’inégalités et d’injustices ?

 

Yves Veyrier : 

 

Oui ! Ce n’est pas le système actuel qui crée des injustices, celles-ci sont le produit des carrières professionnelles des salariés, du problème d’emploi, de la précarité des contrats, des bas salaires, de l’absence d’emplois de qualité. Adopter un système à points ne changera rien à ces causes, qui relèvent des défaillances du marché du travail.

 


C’est pourquoi nous proposons de nous attaquer, dans le cadre du système actuel des régimes de retraite, à cette insécurité professionnelle. Nous proposons un réel bonus malus qui soit de nature à être efficace pour lutter contre la précarité, au lieu du système conçu par le gouvernement et qui est à coût nul pour les entreprises.

Cela suppose aussi de concevoir et de mettre en oeuvre une politique économique qui crée sur le long terme plein emploi et emplois de qualité.

 

En attendant, il faut bien corriger les inégalités produites par le marché du travail, et notamment les injustices dont sont victimes les femmes, qui ont longtemps eu des emplois à temps partiels, précaires. Il faut prendre des mesures de solidarité pour les aider, et non pas, comme dans le projet de système universel à points, compter sur les salariés ayant des carrières longues et ascendantes pour financer le coût de cette solidarité.

 

  • Vos revendications sur la retraite à 60 ans et le retour à la prise en compte des 10 meilleures années de revenus sont-elles réalistes ?

 

Yves Veyrier : 

 

Nous portons ces revendications sur le long terme, notre priorité est d’abord de conserver le système actuel en apportant des solutions aux inégalités créées par le marché du travail.

 

  • Pensez-vous que la journée du 5 décembre puisse changer la donne ?

 

Yves Veyrier : 

 

Nous avons trop d’expérience pour croire qu’une seule journée suffira.


Aujourd’hui, nous mettons en garde le gouvernement : ce qui se joue, ce n’est pas le sort des 325 000 personnes relevant des régimes des cheminots, de la Ratp ou des industries électriques et gazières (Ndlr : IEG, dont EDF), c’est bien l’avenir du régime de base de retraite de la sécurité sociale qui concerne 18 millions de salariés !

 

Il nous faut mobiliser le plus largement possible. Et poser la question de la reconduction de la grève si nous ne sommes pas entendus.

 

Propos recueillis par Bernard Domergue, Actuel CE/CSE

INTERVIEW D’ACTUEL CE/CSE LE 27 NOVEMBRE 2019 

 

 

 

YVES VEYRIER

  • Secrétaire général de Force Ouvrière

 

mois sans tabac

 

 

 

 

angry   Blog publication, 27 novembre 2019, 18H51

 

 

 

Yves Veyrier, Secrétaire général de FO :     « C’est le marché du travail qui crée les injustices en matière de retraite, pas le système actuel ! »
Yves Veyrier, Secrétaire général de FO :     « C’est le marché du travail qui crée les injustices en matière de retraite, pas le système actuel ! »
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21 novembre 2019 4 21 /11 /novembre /2019 17:07
Rapport du COR     Communication ou instrumentalisation ?

Rapport du COR Communication ou instrumentalisation ?

Société / COR / Cotisations sociales / Retraite par points / Retraites


Rapport du COR

 

Communication ou instrumentalisation ?
 


Le rapport du COR – pourtant encore sous embargo – a d’ores et déjà beaucoup été commenté.

FO rappelle cependant qu’il est soumis à l’examen du COR demain.

FO souligne aussi que la première interrogation aurait dû être celle de la raison de ce rapport – sollicité par le gouvernement – alors qu’il n’apporte pas d’éléments fondamentalement nouveaux que le rapport annuel, paru en juin dernier.

 

FO ne peut donc manquer d’y voir une opération de communication à dessin – pour ne pas dire d’instrumentalisation – destinée à projeter une image dramatisée de la situation des retraites afin de justifier, à nouveau la nécessité de mesures d’économies conduisant à convaincre qu’il n’y aurait d’autre choix in fine que de devoir « travailler plus longtemps ».

 

Les rédacteurs prennent d’ailleurs le soin de rappeler ce rapport ne saurait être interprété comme une adhésion de tous à la démarche qui sous-tend cet exercice de diagnostic.

 

 

 

FO souligne aussi que l’accent mis systématiquement sur l’ordre de grandeur du déficit potentiel à horizon 2030 – qui varie du simple au double entre 8 et 17 milliards d’euros – masque que la part des dépenses de retraites (de l’ordre de 314 milliards d’euros), rapportée au PIB, reste stable à hauteur de 13,8%.

 

 

FO attire aussi l’attention sur le fait que ce qui est qualifié de déficit résulte du solde entre les prestations et recettes et peut donc autant être vu comme un déficit de recettes, conséquence de plusieurs facteurs, d’ailleurs identifiés dans le rapport lui-même.

 

Par exemple le rapport indique que la maîtrise des dépenses publiques, à travers la maîtrise des rémunérations et de l’emploi dans la fonction publique se traduit par des ressources moindres pour le système de retraite et partant, à une dégradation du solde.

 

Il ajoute aussi qu’un point de cotisation supplémentaire en moyenne conduirait à l’équilibre. A ce sujet, FO rappelle que les aides publiques aux entreprises représentent 140 Mds € chaque année et que les entreprises sont exonérées de cotisations sociales jusqu’à 1,6 Smic. Augmenter les salaires participe également à l’augmentation des recettes de la sécurité sociale.

 

FO rappelle que depuis le début, elle met l’accent sur le poids du chômage, de l’emploi des seniors jusqu’à l’âge de la retraite, des emplois précaires et faiblement rémunérés ainsi que sur les inégalités dans l’emploi, qui pénalisent le plus souvent les femmes, comme étant la cause à traiter prioritairement.

 

 

FO estime aussi nécessaire de rappeler qu’on ne peut réduire les pensions de retraite à une dépense, dans la mesure où ces pensions sont réinvesties dans l’économie et participent elles-mêmes à l’activité économique et à l’emploi.

 

Dans un document récent, le COR avait d’ailleurs évalué qu’une baisse des pensions ayant un impact sur la consommation de même qu’un recul de l’âge de la retraite pour celles et ceux encore en emploi pourraient provoquer une hausse du chômage.

 

Dans ces conditions, la sollicitation du COR par le gouvernement et la tournure des débats qui en découle, illustre bien pour FO le danger d’un régime unique par points dont l’État et les gouvernements demain maîtriseraient tous les leviers de pilotage dans le cadre des politiques budgétaires et des contraintes financières.

 

 

Aussi, FO réaffirme sa position du maintien du système actuel de retraite et ses régimes, et entend décliner précisément ses revendications répondant à la nécessité de l’améliorer afin que nul ne soit laissé pour compte.

 

COMMUNIQUÉ DE FO 

 

MICHEL BEAUGAS

  • Secrétaire confédéral au Secteur de l’Emploi et des retraites

YVES VEYRIER

  • Secrétaire général de Force Ouvrière

 

Retraite par points:

 

Certains disent: "vous vous inquiétez pour rien, rien n'est encore décidé", etc.

 

Si! Toutes les mesures sont prêtes, la seule variable d'ajustement, c'est la réussite de la grève et de la mobilisation pour le retrait du projet.

 

De tout temps à jamais, à toutes les époques, et dans tous les pays, le progrès social ou la régression sociale ont été une affaire de rapport de force.

 

On peut le regretter, mais c'est la vie qui est ainsi...

 

Nous n'aurons au bout du compte que ce que nous aurons été chercher par nous mêmes. Comme en 1936 (grève générale) et en 1945 (Résistance).

 

Il n'y a pas d' "avantages acquis" ou de "privilèges"...

Il n'y a que des droits arrachés, conquis, secteurs par secteurs, branches par branches, entreprise par entreprise...

 

Est-ce que les salariés du privé qui ont une meilleure convention collective que celles d'autres salariés du privé sont des "privilégiés" ou des "nantis"?

 

Autrefois, quand les travailleurs d'une entreprise ou d'une branche obtenaient des droits, ceux des autres entreprises ou des autres branches se bagarraient pour obtenir les mêmes. Ils ne se dénonçaient pas mutuellement...

 

  • S'il n'y a "plus d'argent dans les caisses" comme ils disent, comment se fait-il que la part du Capital dans les richesses s'accroît toujours, alors que la part du salariat ne cesse de reculer depuis 40 ans ?

 

Tout simplement parce que le rapport de force a été jusqu'ici favorable aux employeurs.

Que les choses changent ne dépend pas des "politiques" quels que soient leur bord. Nous avons assez donné...

 

Cela dépend de nous tous et de notre capacité à réagir, à nous unir et nous souder en un seul bloc.

Prendre conscience de notre force collective est la clé...

 

Le reste suivra, inévitablement. 

(BM)

Rapport du COR     Communication ou instrumentalisation ?
mois sans tabac

 

 

 

 

enlightened   Blog publication, 21 novembre 2019, 17H20

 

 

 

 

Rapport du COR     Communication ou instrumentalisation ?
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