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  • : La Bataille continue - Le Blog-note InFOrmatif - Un blog d'actualités sociales, juridiques et syndicales pour communiquer, faire connaître et partager nos expériences au service des salariés de la grande distribution et du commerce. En général faire valoir les positions syndicales de FO sur l'actualité sociale, tant Française qu'Internationale.
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28 avril 2020 2 28 /04 /avril /2020 14:08
Affiche 1 er mai 1958

Affiche 1 er mai 1958

 Coronavirus - Covid19 / Droits fondamentaux / OIT / Protection sociale / IRP / Syndicat

 

ÉDITO DE FO

 

1er mai 2020


Symbole et réalité de l’engagement syndical
 

  • Lorsque l’on est syndicaliste, le 1er mai est un réflexe, tant il est le symbole de l’engagement syndical : la solidarité ouvrière, le refus de l’exploitation, l’aspiration à l’émancipation individuelle et collective, l’action collective et l’internationalisme.

 

Tout syndicaliste FO le sait et en a déjà entendu parler, s’il a déjà participé à un meeting, le 1er mai est d’abord celui de l’année 1886, aux États-Unis. Tout s’y prépare et s’y inscrit : la décision de refuser les journées de travail à 10h, 11h… 14h et de revendiquer la journée de 8 heures.

 

Elle est prise par les syndicats américains en 1884, et conduit à un appel à cesser le travail et à manifester au moment du 1er mai 1886.

 

Les manifestations seront durement réprimées, en particulier le 4 mai sur la place de Haymarket à Chicago. Mais, si l’on manifeste toujours en France, comme dans bien d’autres pays du monde encore aujourd’hui, le 1er mai, c’est parce que dès 1889, la IIe Internationale socialiste, réunie à Paris, décide de faire de cet anniversaire une journée de manifestation, qui deviendra internationale, pour la journée de 8 heures.

 

C’est ainsi, qu’aux lendemains de la tragédie de la première guerre mondiale, les syndicats obtiendront, avec la création de l’Organisation internationale du travail (OIT), l’adoption de la première convention internationale du travail établissant la journée de travail de 8 heures et la durée maximale de travail hebdomadaire à 48 heures !

 

 

  • Reconnaître au niveau international, la santé au travail comme un droit fondamental

 

Si, avec le temps, le 1er mai est devenu, en dehors de situations particulières, une journée symbolique, non pas de fête pour les syndicats, mais de solidarité et d’expression des revendications sociales, ce 1er mai 2020, se situant dans un contexte inédit – celui de la crise sanitaire mondiale qui a conduit à l’arrêt de l’économie sur près de la moitié de la planète – voit aussi la symbolique rejoindre, à bien des aspects, la réalité à laquelle sont confrontés les travailleurs.

 

 

Le souci de la santé, de la santé en général, mais de la santé au travail en particulier. Cela peut paraître surprenant de commencer ainsi, à la lecture des lignes précédentes, mais le lien est celui de l’OIT et des conventions, ou normes, internationales du travail.

 

Dès son origine, l’OIT inscrivait dans le préambule de sa Constitution que « la protection des travailleurs contre les maladies générales ou professionnelles et les accidents résultant du travail » est un élément fondamental de la justice sociale.

 

Peu après, en 1925, l’OIT adoptait une convention sur les maladies professionnelles qui prévoyait que les États « s’engagent à assurer aux victimes de maladies professionnelles ou à leurs ayants droit une réparation basée sur les principes généraux de sa législation nationale concernant la réparation des accidents du travail ».

 

 

 

 

Et, remarquable, au titre des maladies entrant dans le champ de maladie professionnelle, figurait l’infection ou fièvre charbonneuse qui est, à l’image du Covid-19, une zoonose (maladie commune à l’Homme et à l’animal) transmissible de l’animal à l’homme.

 

Plus récemment et depuis plusieurs mois, bien avant que ne surgisse le coronavirus, est venue, avec le soutien de la Confédération syndicale internationale, la revendication que la santé au travail soit reconnue comme un droit fondamental. FO a décidé d’en faire son affiche à l’occasion de ce 1er mai. Et pour cause ! Il nous a semblé plus que pertinent de mettre en avant cette revendication, à un moment où les pressions se font plus pressantes quant à la reprise de l’activité économique, au risque, si tous les moyens de protection du risque de contracter le virus Covid-19 ne sont pas assurés, de mettre en balance la santé des travailleurs.

 

Reconnaître, au niveau international, la santé au travail comme un droit fondamental, consiste à intégrer les conventions de l’OIT relatives à la santé au travail au corpus des normes fondamentales du travail. Outre que cela répond à la nécessité que les mêmes normes s’appliquent simultanément pour les travailleurs dans le monde, le symbole renvoie à la liberté syndicale.

 

 

 

Les normes fondamentales du travail, telles que reconnues depuis la déclaration des principes et droits fondamentaux au travail de l’OIT, en 1998, commencent en effet par la liberté syndicale, qui inclut le droit et la liberté de négociation collective. Le principe de la liberté syndicale est d’ailleurs un principe constitutif de l’OIT, qui définit le dialogue social entre État, employeurs et travailleurs, sur la base de l’indépendance des organisations syndicales, vis-à-vis des organisations d’employeurs et, bien évidemment, des gouvernements.

 

Et, bien sûr, le symbole du 1er mai, originel, celui de la limitation de la semaine de travail à 48 heures, se heurte à la décision du gouvernement, à la fois incompréhensible, rétrograde pour le coup, et inacceptable, de permettre aux employeurs d’imposer de dépasser cette limite maximale pour aller jusqu’à 60 heures de travail hebdomadaire. S’il n’y avait qu’une raison de ne pas baisser la garde syndicale en ce 1er mai 2020, ce serait bien celle-ci.

 

Cela ne suffirait cependant pas pour assurer la perspective des « jours heureux » qui était l’ambition du programme du Conseil national de la résistance [1], dont émane notre système de Sécurité sociale.

 

 

C’est la raison pour laquelle, la Commission exécutive confédérale, réunie le 20 avril dernier, a débattu et adopté une déclaration que nous invitons nos syndicats, militants, adhérents à porter haut et fort, par un moyen ou un autre, en ce 1er mai.

 

Elle affirme les revendications d’urgence et immédiate, en matière de protection de la santé, comme celles répondant à la nécessité de préserver les droits des salariés en matière de salaires, de congés de conditions de travail et d’emploi, et plus largement d’abandonner les politiques et les réformes conduites tant au niveau national, européen qu’international à la seule aune de la rigueur budgétaire, de la concurrence libre et non faussée, de la déréglementation des marchés financiers et des droits sociaux.

 

 

Comme elle a rappelé que la Confédération entend poursuivre son action en faveur du renforcement des systèmes de protection sociale collective (santé, assurance retraite, chômage), des conventions collectives (revendication qui figurait à l’affiche du 1er mai 1936 !) et des statuts, ainsi que pour un renversement au profit du travail de la redistribution des richesses. L’augmentation générale des salaires en demeure un facteur déterminant.

 

  • Pour ce 1er mai particulier, nous serons orphelins de nos manifestations, meetings, rassemblements fraternels, mais nous n’en sommes pas moins syndicalistes, libres, indépendants et déterminés à agir pour un monde de justice sociale.

 

 


 

L'églantine fleur sauvage du prolétariat

YVES VEYRIER

  • Secrétaire général de Force Ouvrière

 

Notes


[1] En la matière, si l’on a beaucoup entendu la rhétorique guerrière, face au virus, et si en effet, des moyens exceptionnels devaient être mobilisés, et le sont malheureusement insuffisamment en ce qui concerne les équipements de protection individuels (masques, gel, gants, blouses, tests, parois protectrices), il faut toujours faire attention aux amalgames et anachronismes.


Nous ne sommes pas occupés par une armée, des milices et administrations aux ordres d’un pouvoir totalitaire, appuyé par un régime de collaboration, situation qui a justifié pleinement le regroupement des forces politiques, syndicales et mouvements de résistance, à l’origine des réseaux syndicaux Résistance ouvrière qui seront le socle de la création de la cgt FO en 1948.


La situation actuelle demande, selon nous, que chacun, dans son rôle, assume et remplisse ses responsabilités. La nôtre, en tant qu’organisation syndicale de salariés, est de nous assurer que la santé des travailleurs, en premier lieu, leur emploi et leur salaire, leurs conditions de travail et leur protection sociale sont bien et seront bien préservés.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

heart   Blog publication, 28 avril 2020, smiley  15H42

 

 

 

 

 

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25 mars 2020 3 25 /03 /mars /2020 17:07
Yves Veyrier     « Adhérents et militants FO, fiers et engagés pour la sécurité et la santé de toutes et tous »

Société / Emploi / Droit du travail / Dérogations / Agriculture / Aide à Domicile / Chômage partiel / Confinement / Congés Payés / Coronavirus-Covid 19 / Énergies / Grde distri / Masques de protection / Nettoyage / Repos Dominical / Santé - Sécurité au travail / Service Public / Services à la personne / Solutions hydroalcooliques / Télétravail / Temps de travail / Transport routier de marchandises / Transports / VTC

 

ÉDITO DE FO 

 

Yves Veyrier 

 

« Adhérents et militants FO, fiers et engagés pour la sécurité et la santé de toutes et tous »
 

  • Cet édito est une adresse du secrétaire général, au nom du Bureau confédéral, à l’intention de tous les adhérents, militants et responsables de syndicats, Unions départementales, Fédérations de branches d’activité FO, confrontés, avec l’ensemble de la population, à la grave crise sanitaire générée par la pandémie de Coronavirus (Covid-19).

 

D’abord car ils sont souvent mobilisés, avec beaucoup de leurs collègues, agents de services publics et salariés, dans des secteurs essentiels : la santé en premier lieu, mais aussi dans les entreprises de fabrication – quand elles sont encore en France… – des matériels indispensables à la protection (masques, gel, gants, parois de protection en verre ou plexiglass), ou dans le commerce de proximité, la grande distribution, l’agriculture, la fourniture d’énergie et la maintenance, les transports, les services à la personne, à domicile, les services de nettoyage, de sécurité…

 

Nous avons souligné que la priorité était de tout mettre en œuvre pour garantir la sécurité de ces salariés. Cela demande que les pouvoirs publics réquisitionnent, nationalisent au besoin, les industries indispensables à la production et à la distribution en masse de ces moyens. Il revient aux pouvoirs publics également de prescrire les mesures à prendre et aux entreprises, administrations et services publics de les mettre en œuvre.

 

Je salue l’engagement de tous les adhérents, militants et salariés de la confédération à tous les niveaux

 

Dans cette logique, FO défend le point de vue qu’il faut se concentrer sur ce qui est essentiel pour la population – cela fait déjà beaucoup, et mettre à l’arrêt le reste pour que les consignes de confinement soient le plus efficace possible. C’est ce même point de vue qui nous amène à contester l’idée de déroger à la durée de travail, aux temps de repos et au travail dominical.

Nous y voyons le risque d’ajouter un danger pour la santé de celles et ceux qui sont mobilisés sur ces activités essentielles.

 

Et puisqu’on tend à nous opposer la viabilité économique, nous disons que c’est ainsi que l’on aura le plus de chance de venir à bout rapidement de l’épidémie, en assurant efficacement la sécurité de celles et ceux mobilisés, comme de celles et ceux en télétravail, en chômage partiel et « confinés ». Plus vite alors la question de la relance de l’activité économique pourra être résolue.

 

Mais, là encore, FO sera présente pour dire haut et fort « plus jamais ça » sur le plan économique !

Depuis longtemps, nous avons mis en garde contre une mondialisation des échanges fondée sur la recherche du moins-disant social, environnemental et, on le découvre, sanitaire, contre une mondialisation prônant la déréglementation, les délocalisations au seul motif du moindre coût, en particulier du travail, la réduction de la « dépense publique », qui a pour conséquence l’affaiblissement, quand ce n’est pas l’étranglement, des services publics et de la protection sociale collective, au profit essentiel des marchés financiers qui échappent à toute raison sociale pour le bénéfice de quelques-uns.

 

Si l’annonce de primes de récompense a été faite, pour les salariés mobilisés, il faudra s’assurer, en premier lieu, que tous en bénéficient, sans que, bien sûr, ce soit au prix d’une moindre sécurité. Mais au-delà, FO a souligné que toutes ces missions et métiers sont trop souvent peu ou mal considérés et peu ou mal rémunérés. Cela doit changer et pas seulement en ce moment, mais de façon pérenne.

 

Cet édito s’adresse aussi à nos adhérents, militants, comme d’ailleurs aux salariés de la confédération et de nos différentes structures, pour saluer leur engagement, aujourd’hui en particulier, à tous les niveaux. Pour répondre aux questions – nombreuses et souvent angoissées – des salariés. Pour s’assurer, à leurs côtés, que toutes les dispositions sont prises pour les protéger, quelles que soient les situations.

 

Leurs interventions sont multiples pour rappeler aux employeurs leurs obligations, les mesures à prendre (nombre d’entre eux d’ailleurs appellent nos responsables sachant qu’ils en obtiendront les bons renseignements), et pour s’assurer que ces mesures sont effectivement respectées (accès à l’activité partielle, mise en arrêt des salariés concernés par la garde d’enfant ou du fait de leur santé, mise à disposition des moyens de protection, mise en œuvre d’une organisation du travail sécurisée sur la base des gestes barrières, qui vont, plutôt que dans le sens de l’allongement, à la réduction des horaires, des plages d’ouverture, au ralentissement de la production, aux rotations d’équipes, à la mise à disposition de conditions sanitaires renforcées…).

 

Nous avons aussi obtenu que soit garantie la situation de demandeurs d’emploi et salariés saisonniers sur le plan de leur allocation, contre la réforme de l’Assurance chômage décidée autoritairement par le gouvernement en juin dernier.

 

Nous avons stoppé les velléités de donner tout pouvoir à l’employeur pour modifier les prises de congés. Nous avons obtenu un dispositif équivalent à l’activité partielle pour les salariés des particuliers employeurs et des plates-formes (chauffeurs VTC, livreurs à vélo) et pour les intérimaires. Nous avons obtenu de garantir la situation des salariés en apprentissage, en formation…

 

Il y a encore beaucoup à faire. Nous sommes mobilisés à tous les niveaux, y compris au niveau national, vigilants quant aux mesures à venir qui pourraient aller contre les droits des salariés.

 

À toutes et tous, nous disons : prenez soin de vous, assurez-vous que les mesures protectrices sont mises en œuvre et respectées pour vous-même, ainsi que pour vos proches et vos collègues.

 

 

Yves Veyrier

  • Secrétaire général Cgt FO

 

 

 

smiley   Blog publication, 25 mars 2020, 17H58

 

 

 

Yves Veyrier     « Adhérents et militants FO, fiers et engagés pour la sécurité et la santé de toutes et tous »
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14 mars 2020 6 14 /03 /mars /2020 17:12
Edito - Yves Veyrier   « 8, 9, 10, 11 mars… pour les droits des femmes et l’égalité »

Discrimination / Égalité de traitement / Égalité professionnelle / Egalité réelle / Femme / Harcèlement / Harcèlement moral / Harcèlement sexuel / Retraite par points / Retraites / Salaire

 

Edito FO du 11 mars 2020

 

Yves Veyrier  

 

« 8, 9, 10, 11 mars… pour les droits des femmes et l’égalité »

 

  • Nous sommes le 11 mars. Le combat pour les droits des femmes, bien sûr contre toute forme de violence et de harcèlement et pour l’égalité, est nécessaire, comme il le sera demain et l’était hier.

 

Ce combat, comme tous les combats sociaux, ne peut se résumer et encore moins se réduire à un ou des slogans. Ils sont toujours réducteurs. Il faut commencer par établir les faits, identifier précisément leurs origines, leurs causes, pour y remédier effectivement.

 

Sur le terrain social, il est difficile à ce sujet de ne pas évoquer en ce moment le dossier des retraites.

 

Ainsi, le gouvernement, par la voie de plusieurs tweets du secrétaire d’État chargé des retraites, postés le 8 mars, commet une série d’affirmations et assertions jamais démontrées ou encore tronquées, tendant à laisser penser que le projet de système universel de retraite par points corrigerait les inégalités subies par les femmes à la retraite.

 

Il affirme ainsi que : Aujourd’hui les pensions des femmes sont inférieures de 42 % à celles des hommes, deux fois plus que les salaires, laissant à penser que c’est le système actuel de retraite qui pénaliserait les femmes.

 

En rien un système unique par points […] n’améliorera la situation des femmes

 

Or ces données sont des données statistiques, d’ensemble, qui révèlent d’une part que les femmes subissent des inégalités de salaires et de carrières, notamment parce qu’elles sont plus souvent confinées à des métiers mal rémunérés, à temps partiel, et qu’elles se heurtent plus souvent que les hommes au plafond de verre dans le déroulement de leurs carrières.

 

Mais à cela s’ajoute le fait que celles qui accèdent aujourd’hui à la retraite sont encore d’une génération où les femmes ont eu plus de mal à travailler à temps plein tout au long de la vie active et étaient encore celles qui s’arrêtaient ou passaient à temps partiel quand les enfants arrivaient.

 

Or cette situation change. Sans doute pas assez vite, et c’est sur cela qu’il faut agir plutôt que de défaire le système actuel de retraite.

 

Ainsi la Drees, dans un rapport récent, met en évidence que parmi les retraités, les hommes ont validé en moyenne plus de trimestres pour leur retraite que les femmes, mais que cet écart se réduit fortement au fil des générations.

Elle constate aussi que si, globalement, la durée de carrière augmente, cette augmentation est portée essentiellement par les femmes, alors que parmi les hommes, la proportion de retraités ayant effectué une carrière complète décroît au contraire légèrement au sein des générations les plus récentes.

 

C’est cela qui explique que l’on passe de 22 % d’écart de salaire à 42 % d’écart de pension.

 

À aucun endroit du système de retraite actuel, quel que soit le régime, n’existe de paramètre qui pénaliserait les femmes. Mais en rien un système unique par points, obligeant à se constituer son droit à la retraite, non plus en privilégiant les meilleures années mais sur l’ensemble de la carrière, n’améliorera la situation des femmes.

 

  • Ce sur quoi il faut agir sans relâche, pas seulement le 8 mars, est la résorption de l’ensemble des inégalités.

 


 

 

 

YVES VEYRIER

  • Secrétaire général de Force Ouvrière

 

 

 

smiley   Blog publication,  14 mars 2020, 17H26

 

 

 

Edito - Yves Veyrier   « 8, 9, 10, 11 mars… pour les droits des femmes et l’égalité »
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26 février 2020 3 26 /02 /février /2020 13:57
Yves Veyrier : « 49.3 ou pas ? »

ÉDITO DE FO

26 février 2020

 

Haut-Commissaire à la Réforme  / ...) Retraite par points / Retraites

 

Yves Veyrier

 

 « 49.3 ou pas ? »

 

  • À l’heure où cet édito est rédigé, la question était posée, avec une petite idée de la réponse à venir !

 

  • Sans entrer dans les considérations relatives au comportement de tel ou tel groupe parlementaire, ou la logique des institutions de la Ve République, il importe de revenir au fond du sujet.

 

 

Ce dont nous parlons, et sur quoi nous sommes mobilisés depuis cet été en particulier, concerne une réforme du système de retraite inédite depuis 1945 et destinée à transformer pour les décennies à venir un système social qui constitue l’une des composantes majeures du contrat social, nous dit le Conseil d’État.

 

À tout le moins, le temps du débat de fond – d’un véritable débat de fond – et non de la répétition d’assertions générales jamais démontrées concrètement, mériterait d’être donné. Là où, a contrario, le gouvernement a choisi, tout à coup, de recourir à une procédure législative dite accélérée, autrefois appelée d’urgence.

 

On nous objecte que celle-ci avait été précédée de deux années de « concertations » et débats citoyens. Il ne s’agissait pas de débats mais plutôt, sous la houlette du Haut-commissaire et du gouvernement, d’énoncés simplificateurs – du type:

 

 Êtes-vous favorables à la suppression des régimes spéciaux ?

à une retraite plus simple, plus juste, pour tous ? [1].

 

Or, on s’est aperçu de l’impréparation du gouvernement avec un projet de loi laissant des questions essentielles à des ordonnances à venir, une étude d’impact lacunaire, et l’obligation d’introduire, au dernier moment, des amendements tentant de répondre aux imprécisions quant à l’impact sur les pensions à venir de telle ou telle catégorie…

 

Et maintenant que la promesse de ne pas toucher à l’âge de la retraite est clairement contredite, avec un âge d’équilibre à 65 ans et plus, la tentative est de faire porter sur les interlocuteurs sociaux la responsabilité d’un échec sur les conditions de mise en œuvre du régime universel de retraite, dont les thuriféraires sont de moins en moins nombreux à assumer la paternité et dont nous avons dit précisément pourquoi nous n’en voulions pas !

 

  • Nous ne sommes pas dupes des échanges récents sur la pénibilité.

 

Oui la pénibilité doit être prévenue et évitée, c’est notre volonté et notre engagement dans une négociation interprofessionnelle devant s’ouvrir sur la santé au travail. Oui, elle doit être compensée par un départ anticipé en en élargissant le bénéfice aux métiers exposés aux charges lourdes, postures pénibles, risques chimiques et aussi psychosociaux, autant de critères récemment exclus ! Mais non, cela ne peut justifier la suppression des catégories actives dans la fonction publique et un recul général de l’âge effectif de départ.

 

La tournure prise par ladite réforme illustre selon nous les dangers de la mise sous tutelle de l’État de l’ensemble du système social. À l’opposé, le véritable réformisme syndical défend le rôle indispensable – tant sur le plan démocratique qu’économique et social – de la liberté de négociation collective concernant la rémunération du travail et, à ce titre, la part de salaire consacrée aux retraites.

 

  • C’est en ce sens que nous venons de nous adresser aux organisations patronales et aux confédérations syndicales parties prenantes du paritarisme, afin de pouvoir échanger librement hors de toute forme de tutelle !

 


 

YVES VEYRIER

  • Secrétaire général de Force Ouvrière

 

 

Notes


[1] Sous-titre du rapport du Haut-commissaire – 18 juillet 2019.

 

 

 

 

 

 

smiley   Blog publication,  26 février 2020, 14H12

 

 

 

Yves Veyrier : « 49.3 ou pas ? »
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12 février 2020 3 12 /02 /février /2020 14:34
Yves Veyrier      « Retraites : on ne baissera pas les bras ! »

Retraite par points / Réforme / Retraites / Syndicat

 

ÉDITO  du 12 février 2020

 

Yves Veyrier  

 

« Retraites : on ne baissera pas les bras ! »

 

 

  • Des discussions ont été ouvertes par le gouvernement, ces dernières semaines, sur les questions de l’emploi des seniors, de la pénibilité, de la retraite progressive, du minimum de pension, dont le Premier ministre entendait indiquer, jeudi 13 février, ce qu’il en retiendrait.

 

Si FO a fait connaître ses revendications en la matière, nous n’en sommes pas moins dupes qu’il s’agit de détourner l’attention des conséquences du projet de « système universel de retraite par points ». Nous ne nous laisserons pas divertir !

 

Au contraire, il nous semble important de rétablir précisément les faits.

Certains journalistes nous interrogent sur le rôle de FO.

 

Rappelons simplement qu’au mois de juillet, lorsque nous avons pris connaissance du rapport du Haut-commissaire, qu’au mois de septembre, lorsque nous avons rencontré le Premier ministre, FO est l’organisation qui a alerté : Ce n’est pas le système de retraite actuel qui est défaillant, c’est l’entrée dans le système, c’est-à-dire l’emploi, l’emploi des seniors, c’est l’entrée dans l’emploi des jeunes, les temps partiels subis, ce sont les bas salaires et c’est sur cela qu’il faut travailler.

 

Quand d’autres s’inscrivaient dans les concertations pour la mise en œuvre du système universel, FO déposait ses revendications précises sur ces sujets, dès le 16 octobre auprès du Haut-commissaire, puis le 25 novembre formellement au Premier ministre, considérant qu’elles s’inscrivaient dans le maintien et l’amélioration de notre système actuel de retraite.

 

Et il a fallu qu’on arrive à la grève du 5 décembre, il faut le rappeler, pour que le gouvernement consente à bien vouloir ouvrir des discussions sur ces questions.

Comme c’est le mouvement de grève qui a fait que le gouvernement recule. Par exemple, il a reculé à la génération 1975, il a reculé plus loin pour les cheminots, pour la RATP. Il a dû concéder des dispositions spécifiques, particulières à certaines professions qui se sont mobilisées.

 

Qui a la main aujourd’hui ? nous demande-t-on.

 

Si quelqu’un a la main, ce sont les syndicats, qui ont, comme FO, analysé précisément ce qu’était le contenu de cette réforme. C’est la confédération FO qui a prévenu, dès le mois d’août :  Si nous ne sommes pas entendus, nous irons à la grève, nous mobiliserons !

 

Quant à la conférence de financement, là non plus, nous ne sommes pas et ne serons pas dupes. Pour les représentants des employeurs la solution doit passer par une mesure d’âge.

 

Quant aux organisations qui ont demandé cette conférence, elles semblent plus frileuses parce que tout le monde s’aperçoit qu’au final, c’est dans le projet de loi et l’étude d’impact, ce sera un âge d’équilibre qui démarrera non plus à 64 ans, mais même à 65 ans pour aller plus loin…

 

  • Alors, quand on nous interroge sur la suite… la réponse est évidente pour FO : on ne baissera pas les bras ! C’est le sens de l’envoi de l’adresse à l’ensemble des parlementaires, leur demandant de ne pas voter ce texte en parallèle de la nécessité du maintien de la mobilisation !

 


YVES VEYRIER

  • Secrétaire général de Force Ouvrière

 

 

 

 

smiley   Blog publication, 12 février 2020, 14H47

 

 

 

Yves Veyrier      « Retraites : on ne baissera pas les bras ! »
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29 janvier 2020 3 29 /01 /janvier /2020 15:33
Yves Veyrier     « Une composante majeure du contrat social »

Retraite par points / Retraites

 

ÉDITO DE FO

 

Yves Veyrier 

 

« Une composante majeure du contrat social »

 

  • Nous aurions presque pu signer l’avis du Conseil d’État !

 

Nous n’irons pas jusque-là car, pour notre part, nous ne confondrons jamais les rôles, sûrs de ce que nous sommes et entendons rester : une organisation syndicale libre et indépendante.

 

Mais les analyses que nous avons portées, sans relâche, la contradiction que nous avons apportée, publiquement, aux arguments du gouvernement sont largement confirmées !

 

Dès le mois de juillet, nous avions alerté sur la nature de la réforme : Le projet de système universel de retraite […] est en lui-même une réforme paramétrique permanente aux mains des gouvernements à venir (tribune parue dans le JDD le 20 juillet 2019). Parce que le pilotage des paramètres du système unique serait assuré, en dernier ressort, par les gouvernements (valeur des points, malus et bonus de l’âge d’équilibre).

 

Il s’avère aujourd’hui que cet âge d’équilibre (au passage non plus à 64 ans comme longtemps affiché, mais à 65 ans dès l’entrée en vigueur pour la génération 1975), devient la clé de voûte du système voulu par le gouvernement.

 

Ainsi, le Conseil d’État note qu’il faut comprendre que le maintien du niveau relatif des pensions individuelles serait assuré par une élévation de l’âge du taux plein.

 

Dans cette même tribune (cf. ci-dessus) nous concluions que loin d’être plus simple et plus juste, le système universel risquait surtout de se traduire par une retraite incertaine, tant pour le niveau de la pension que pour l’âge de départ effectif, pour tous et au fil du temps.

 

Nous ne dirons pas que le Conseil d’État a paraphrasé nos propos, mais force est de constater que son avis recoupe nos analyses : Le choix d’une détermination annuelle de chacun des paramètres du système, y compris ceux applicables à une génération entière, aura pour conséquence de limiter la visibilité des assurés proches de la retraite sur les règles qui leur seront applicables.

 

Il met aussi à bas la formule « marketing » chaque euro cotisé ouvre les mêmes droits pour tous, parce qu’elle reflète selon lui imparfaitement la complexité et la diversité des règles de cotisation ou d’ouverture des droits définies dans le projet de loi ! Cette situation est le produit de dispositifs indispensables de solidarité, que le système universel par points n’assure pas de lui-même, comme nous l’avions dénoncé, et qui l’oblige à reprendre en les adaptant, les principaux mécanismes existants de bonification notamment pour motifs familiaux, les avantages afférents, qui prennent aujourd’hui la forme de majoration de pensions ou de durée d’assurance.

 

Nous pourrions poursuivre l’énumération et nous féliciter de ne nous être pas trompés si cela n’était pas si grave !

 

  • Mais là encore, le Conseil d’État nous conforte dans notre détermination et nous conduit à nouveau à en appeler à ce que le processus soit stoppé. Il déplore en effet de ne pas avoir été à même de mener sa mission avec la sérénité et les délais de réflexion nécessaires pour garantir au mieux la sécurité juridique de son examen, alors que les projets de loi procèdent à une réforme du système de retraite inédite depuis 1945 et destinée à transformer pour les décennies à venir un système social qui constitue l’une des composantes majeures du contrat social.

 

 

 


 

 

YVES VEYRIER

Secrétaire général de Force Ouvrière

Conférence de financement des retraites

 

  •  Yves Veyrier, Secrétaire général de FO 

 

« Nous ne sommes dupes de l’opération »

 

smiley   Blog publication, 29 janvier 2020, 15H42

 

 

 

 

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15 janvier 2020 3 15 /01 /janvier /2020 10:41
FO négocie le coût du travail en vue de l’accroître !

Age pivot / Dialogue social / Retraite par points / Retraites / Syndicat

 

ÉDITO DE FO

 

FO négocie le coût du travail en vue de l’accroître !

 


Victoire à la Pyrrhus, tour de passe-passe… beaucoup d’expressions ont été utilisées signifiant les interrogations de beaucoup de commentateurs sur l’annonce du gouvernement du retrait temporaire de l’âge pivot du projet de loi relatif au projet de régime unique par points.

 

Pour ce qui nous concerne, nous l’avons immédiatement communiqué : nous ne sommes pas dupes de l’opération. L’âge pivot, ou l’âge d’équilibre, est intrinsèque au régime unique par points lui-même. Pour deux raisons.

 

D’une part, car l’État, les gouvernements auront, demain, la possibilité de jouer sur les paramètres du système et, par voie de conséquence, sur le niveau de pension représenté par le capital de points, et donc sur l’âge effectif auquel chacun pourra prendre sa retraite.

 

C’est le sens que nous donnions à la formule « réforme paramétrique permanente » qui fera que, pour celles et ceux encore en emploi à 62 ans, l’âge légal pourrait devenir virtuel dans l’avenir. Nous avons trop en tête que, du Haut-commissaire en son temps au président de la République, en passant par le Premier ministre, on n’a eu de cesse de nous dire : il faudra travailler plus longtemps !

 

D’autre part, car tant la lettre du Premier ministre reçue samedi 11 janvier que le projet de loi rectifié ce mardi 14 janvier le confirment, il est bien prévu à terme un âge d’équilibre, et l’âge de 64 ans a été évoqué précisément depuis le mois d’avril et l’est encore dans la lettre en question.

 

 

 

Ce qui est mis entre parenthèses est la mesure temporaire, ajoutée par le Premier ministre récemment, consistant à faire entrer en vigueur l’âge pivot dès 2022, donc y compris dans le cadre du système de retraite actuel, sous réserve, nous dit-il, que soit proposée une solution alternative permettant de réaliser, à l’horizon 2027, les 12 milliards d’économie correspondants. Mais, précise-t-il, sans que cela ne conduise à une hausse du coût du travail, ce dont se sont félicitées immédiatement les organisations patronales, qui appellent à une « mesure d’âge » !

 

Au-delà du mauvais film de l’Assurance chômage, auquel tout un chacun a pensé, cela démontre à tout le moins une méconnaissance, de la part de tous ceux qui ont vu dans cette proposition « une victoire », de ce que sont le dialogue social, la négociation collective et la raison d’être des syndicats : sur les salaires, les conditions de travail, le temps de travail, la protection sociale…

 

Par essence, le syndicat, qui représente les salariés en tant qu’ils échangent leur travail contre une rémunération, négocie, à quelque niveau que ce soit, le « coût du travail », et en vue de l’accroître !

 

  • C’est en tout cas la raison d’être de FO et cela le demeurera contre vents et marées ! Et c’est en ce sens que nous nous exprimerons et agirons sans relâche.

 

Maxime Chery, tu étais encore avec nous toutes et tous, ce jeudi 9 janvier, un homme et un militant, debout, engagé, convaincu de la juste cause pour laquelle nous manifestions, celle de la protection sociale collective.

 

Depuis longtemps déjà, au quotidien, tu agissais, te rebellais s’il le fallait, pour les droits de tes collègues salariés. Toi, l’homme et ton engagement, rien ni personne ne pourra l’effacer. Cela reste et restera. Lorsque j’ai appris ton désespoir, ton acte dramatique de t’être fait cette violence irrévocable pour en éviter une autre, j’ai immédiatement été saisi : C’est dramatique, intolérable qu’un salarié soit réduit à un tel désespoir au travail.

 

La justice doit passer et justice doit lui être rendue. Je suis immensément triste aujourd’hui en tant qu’homme et en tant que secrétaire général de FO, sa confédération. Mes très sincères condoléances à sa famille, ses proches et ses camarades. Solidarité avec ses collègues salariés.


 

 

YVES VEYRIER

  • Secrétaire général de Force Ouvrière

 

 

smiley   Blog publication,  15 janvier 2020,  10H54

 

 

FO négocie le coût du travail en vue de l’accroître !
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23 décembre 2019 1 23 /12 /décembre /2019 16:03
Edito Yves Veyrier,  Empêcher l’erreur historique

 

Edito Yves Veyrier

 

23 décembre 2019

 

Empêcher l’erreur historique

 

  • Depuis Bruxelles, le président de la République, interrogé sur la situation en France dans le contexte de la grève contre son projet sur les retraites, a parlé de réforme historique.
  • Invité à réagir, au nom de la confédération, j’ai mis en garde contre le risque que ne soit plutôt commise une erreur historique.

 

Ces derniers jours, que ce soit dans le cadre d’une réunion bilatérale ou, ce jeudi 19 décembre, lors de la réunion multilatérale entre le gouvernement, conduite par le Premier ministre, et les organisations syndicales et patronales, nous avons eu l’occasion d’expliciter ce que nous entendions par là.

 

Depuis plusieurs mois, nous expliquons en effet que le projet de système universel par points conduit inévitablement à un régime unique sous tutelle de l’État. Et, inévitablement celui-ci arbitrera en dernier ressort en fonction des contraintes financières et de la pression exercée par le patronat, brandissant le chantage à l’emploi.

 

  • Amplifier et élargir cette mobilisation au niveau interprofessionnel

 

Nous l’avons dit en sortant de la réunion multilatérale, face à la presse. Nous venions d’assister à ce que seront demain les discussions récurrentes, chaque année, sur l’équilibre du système des retraites : toute évolution relative aux droits à la retraite (pénibilité, retraite progressive, minimum de pension, par exemple, évoqués par le Premier ministre) générant un coût devra être intégrée dans les conditions de l’équilibre financier.

 

On va vers un système où on demanderait que le système de retraite s’autofinance, que les salariés autofinancent les éventuelles évolutions des droits à la retraite. Or, dès que l’on propose une autre piste que celle de l’allongement de la durée d’activité, la réponse est non par avance, sachant que le patronat monte immédiatement au créneau contre toute augmentation soit des salaires, soit des cotisations, autrement dit des recettes.

 

Dès le mois de juillet, ayant pris connaissance du rapport du Haut-commissaire Jean-Paul Delevoye, nous avions mis en garde contre une réforme paramétrique permanente aux mains des gouvernements. Avec l’âge d’équilibre et son système de malus, nous y sommes.

 

C’est même la première mesure qui entrerait en vigueur pour toutes et tous, dès 2022. Il sera aisé à l’avenir de jouer sur ses propres paramètres (borne d’âge, pourcentage du malus avant l’âge et du bonus au-delà) et d’y ajouter ensuite les paramètres du régime unique par points (valeurs du point, taux de rendement, assiette des cotisations, taux des cotisations).

 

  • Quelle confiance accorder aux garanties annoncées à ce sujet, alors que ce même gouvernement est celui qui, en 2018, a décidé de désindexer les pensions de l’inflation ?

 

Il est encore temps pour celles ou ceux ayant quelque illusion d’ouvrir grand les yeux.

 

En tout cas pour FO, si pause il devait y avoir elle doit venir du gouvernement. À lui d’appuyer sur le bouton stop. Pour ce qui nous concerne, nous sommes déterminés, nous ne voulons pas de ce régime unique par points.

 

La mobilisation pour FO, elle est maintenue, elle sera maintenue. Il n’y a pas de pause. Nous avons appelé à continuer de réunir les salariés, les assemblées générales et à soutenir ceux qui sont en grève et reconduisent la grève. Il faut être en capacité d’amplifier et d’élargir cette mobilisation au niveau interprofessionnel pour gagner, œuvrer sans relâche au rassemblement de l’ensemble des salariés, femmes, hommes, jeunes, moins jeunes, de tous corps de métiers, public et privé.

 

 

 

 

Yves Veyrier

  • Sec Gen Cgt FO

 

Yves Veyrier, Sec Gen CGT FO

 

 

« Avec la réforme des retraites, c’est le régime général des salariés qui va disparaître »

smiley   Blog publication, 23 décembre 2019, 16H20

 

 

 

Edito Yves Veyrier,  Empêcher l’erreur historique
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28 novembre 2019 4 28 /11 /novembre /2019 15:45
Yves Veyrier, secrétaire général de FO :     « #5décembre    Le droit de grève est un des moyens essentiels des travailleurs »

Société / COR / OIT / Retraite par points / Retraites / Grève / Manif

 

ÉDITO Yves Veyrier ​​​​​​

 

(27 / 11 019)
 

Yves Veyrier, secrétaire général de FO :

 

« #5décembre

 Le droit de grève est un des moyens essentiels des travailleurs »

 

  • Lundi soir, au Premier ministre, nous n’avons pas seulement rappelé les raisons de notre opposition au régime unique par points. Nous avons détaillé nos revendications visant à préserver et améliorer le système actuel.

 

Nous ne nous attendions pas à un revirement. Pour autant, nous lui avons dit que nous en appelions à la sagesse qui voudrait, selon nous, que le gouvernement fasse le constat que son projet ne recueille pas l’assentiment, loin s’en faut, et que l’on revienne à la table de négociation au point de départ.

 

Force est de constater que la nouvelle phase de consultation n’a pas fait évoluer le débat d’un iota. Pire, alors qu’à l’origine on nous disait que le projet dit de « système universel par points » n’avait pas pour objectif de réaliser des économies ni de toucher à l’âge de départ, on ne parle plus que de cela.

Le gouvernement avait d’ailleurs commandé au COR un nouveau rapport à dessein. Il s’agissait de remettre sous les feux des projecteurs le « déficit », bien que les prévisions n’apportent pas d’éléments nouveaux et bien que le COR lui-même pointe que le déficit est avant tout un déficit de recettes, notamment du fait des politiques de maîtrise des rémunérations et de l’emploi dans la fonction publique.

 

Nous sommes à quelques jours du 5 décembre. Oui, FO a décidé d’appeler à rejoindre les appels à la grève à partir du 5 et à mettre en discussion la reconduction. Et, oui, cet appel s’adresse à l’ensemble des salariés du privé et du public.

Nous ne tomberons pas dans le piège de la division, consistant à opposer les uns aux autres, les régimes spéciaux au régime général, alors que le régime unique par points affecterait l’ensemble des salariés.

Nous ne tomberons pas plus dans le piège de l’instrumentalisation politique par qui que ce soit. Instrumentaliser politiquement le 5 décembre serait le plus mauvais service à rendre aux salariés et au droit à la retraite demain.

 

Comme nous ne laisserons pas détourner la grève et les manifestations par les provocations et les violences. Nous savons trop que les premières victimes en sont les travailleurs et leurs revendications. Nous appelons d’abord à la grève – cesser le travail le plus largement – puisque nous ne parvenons pas à nous faire entendre, et à ce que les manifestations se déroulent dans le calme et avec la force du plus grand nombre et de la détermination.

 

Il n’est pas inutile de rappeler les termes du préambule de la Constitution de 1946, attaché à la Constitution de la République française en vigueur : article 6 : Tout homme peut défendre ses droits et ses intérêts par l’action syndicale et adhérer au syndicat de son choix. ; article 7 : Le droit de grève s’exerce dans le cadre des lois qui le réglementent.

 

On peut le compléter par une des décisions constantes du Comité de la liberté syndicale, organe tripartite (travailleurs, employeurs, gouvernements) de l’OIT : Le droit de grève est un des moyens essentiels dont disposent les travailleurs et leurs organisations pour promouvoir et pour défendre leurs intérêts économiques et sociaux.


 

 

YVES VEYRIER

  • Secrétaire général de Force Ouvrière

 

 

mois sans tabac

 

 

 

 

smiley   Blog publication, 28 novembre 2019, 15H48

 

 

 

Yves Veyrier, secrétaire général de FO :     « #5décembre    Le droit de grève est un des moyens essentiels des travailleurs »
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20 novembre 2019 3 20 /11 /novembre /2019 17:42
21 septembre 2019 : déterminés pour défendre nos retraites.   (© F. BLANC)

21 septembre 2019 : déterminés pour défendre nos retraites. (© F. BLANC)

Agirc-Arrco / CNAV / Retraite par points / Retraites / Sécurité sociale

 

RÉFORME DES RETRAITES, FO DIT STOP !​​​​​​

 

Publié mercredi 20 novembre 2019


 

Article publié dans le cadre de la campagne Réforme des retraites,

 

FO dit stop !

 

Lettre aux syndicats : en Force pour nos retraites


Chers camarades

 

Nous sommes maintenant à deux semaines du 5 décembre. « Tous les regards sont tournés vers cette date ». Et pour cause ! A la suite de la position prise par le CCN de la confédération FO, à l’unanimité, portée par la réussite du 21 septembre, la proposition de rejoindre, par un appel interprofessionnel, la grève unie des syndicats de la RATP et des transports à compter du 5 décembre prochain fait son chemin.

 

Au niveau national, conformément à la résolution du CCN, affirmant la nécessité d’œuvrer à l’unité d’action syndicale la plus large, nous avons, avec la CGT, FSU et Solidaires, ainsi que les organisations d’étudiants et lycéens, pris un appel en ce sens. Il en est de même dans nombre de secteurs d’activité, d’entreprises, de services publics et d’administrations, au niveau départemental, à l’initiative souvent de FO. Il ne se passe pas une journée sans que plusieurs appels nous parviennent.

 

Il est indispensable de renforcer et élargir ce mouvement si l’on veut être entendus et gagner
A nouveau, comme souvent en matière de retraite, sont mis en avant les régimes dits « spéciaux », pensant ainsi opposer les uns aux autres.

 

Mais nous savons, nous l’avons très largement et précisément expliqué : ce qui est en cause, aujourd’hui, avec le « système universel par points », porté par le gouvernement, c’est l’ensemble du système de retraites existant et ses régimes.

A commencer par le régime de base de la Sécurité sociale, relevant de la CNAV (Caisse nationale d’Assurance vieillesse) avec son régime complémentaire (Agirc-Arrco), le Code des pensions civiles et militaires des fonctionnaires ainsi que le régime des fonctionnaires des collectivités territoriales.

A eux seuls, ces trois régimes de base représentent plus de 80% de la population active salariée.

 

Ce qui disparaîtrait est le mode de calcul par annuités, fondé sur les 25 meilleures années dans le secteur privé ou les 6 derniers mois dans la Fonction publique, qui donnent un taux de remplacement équivalent. Et, demain, l’État, les gouvernements seraient seuls décideurs, disposant de tous les leviers, sans contrepoids, pour gérer les retraites en fonction des contraintes budgétaires et financières.

 

Tout le monde l’a compris : « il faudra travailler plus longtemps » ou voir sa retraite baisser !

 


Depuis le début, pour ces raisons, FO a fait connaître son opposition au principe même du régime unique par points. Nous y opposons la défense de notre système de retraite par répartition, et nous sommes bien déterminés à porter nos revendications en ce sens.

 

A plusieurs reprises, le gouvernement a dû reculer son calendrier. Aujourd’hui, il évoque la clause dite du grand­ père ou les « transitions » qui épargneraient tels ou tels.

 

Ces atermoiements doivent nous encourager à renforcer la mobilisation afin d’élargir encore, dans le cadre des réunions et assemblées générales de salariés, les appels à rejoindre la grève à partir du 5 décembre dans l’objectif d’être entendus.

 

Bon courage et amitiés syndicalistes,


 

 

Yves Veyrier,

  • Secrétaire général Cgt FO


 

 

 

EN FORCE POUR NOS RETRAITES

 

 

mois sans tabac

 

 

 

 

crying   Blog publication, 20 novembre 2019, 18H01

 

 

Yves Veyrier:   Lettre aux syndicats : en Force pour nos retraites
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