21 mars 2013
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LE 21 MARS 1884
Les syndicats deviennent
légaux
Dans la foulée des grandes lois démocratiques sur l'école laïque et sur la liberté de la presse, la
République se rend à l'évidence et renonce à mettre hors la loi un mouvement qui, de toute façon, s'exprimera. Après le traumatisme engendré par les massacres de mai 1871, le
mouvement ouvrier reprend progressivement de l'ampleur. En 1872, le gouvernement dissout le Cercle de l'Union ouvrière de Paris qui réunit quinze chambres syndicales. Pour faire face
à la multiplication des grèves, le pouvoir accepte enfin l'abrogation de la loi Le Chapelier et des articles du Code pénal napoléonien contre les coalitions, qui interdisaient depuis 1791 le
principe même des associations de défense des «prétendus intérêts communs» des ouvriers. Jules Ferry est l'initiateur, dès 1880, d'un projet de texte législatif, autorisant les
syndicats (ouvriers et patronaux). Mais, confronté aux multiples tentatives d'enlisement menées par les députés les plus conservateurs, ce n'est qu'à l'issue de quatre ans de bataille
parlementaire que Waldeck-Rousseau, alors ministre de l'Intérieur du second gouvernement Ferry, pourra, enfin, faire voter la loi du 21 mars 1884. Elle soumet le fonctionnement des syndicats à des règles strictes. Elle marque
cependant le point de départ pour de nouvelles étapes: l'organisation des salariés peut désormais se développer au grand jour, mais à l'extérieur des ateliers et usines, les syndicats restant
interdits sur les lieux de travail. Il n'est également pas question d'autoriser les syndicats dans la fonction publique.
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20 mars 2013
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LE 20 MARS 1956
La Tunisie accède à l'indépendance
La France reconnaît l'indépendance de la Tunisie 18 jours après avoir reconnue celle du Maroc.
Le traité du Bardo signé en 1881 qui établissait le protectorat français dans le pays est abrogé.
La signature du protocole d'indépendance ne s'est pas fait sans heurts : deux colons français ont été assassinés et les attentats se sont multipliés.
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19 mars 2013
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LE 19 MARS 1962
Signature des accords d'Évian
En France, signature des accords d'Évian par lesquels l'Algérie acquiert son indépendance.
Le cessez-le-feu intervient le lendemain et c'est la fin de la guerre d'Algérie.
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18 mars 2013
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LE 18 MARS 1871
Début de la Commune
Une des plus grandes dates du mouvement ouvrier, la dernière révolution du XIXe siècle, est aussi la première tentative de prise en main de leur destin par les ouvriers.
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17 mars 2013
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Notre histoire
La Commune de Paris est une période insurrectionnelle de l'histoire de Paris qui dura un peu plus de deux mois, du 18 mars 1871 à la « Semaine sanglante
» du 21 au 28 mai 1871.
Cette insurrection contre le gouvernement, issu de l'Assemblée nationale, qui venait d'être élue au suffrage universel masculin, ébaucha pour la ville
une organisation proche de l'autogestion.
Elle est une réaction à la défaite française de la guerre franco-prussienne de 1870 et à la capitulation de Paris.
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16 mars 2013
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LE 16 MARS 1978
Naufrage de l'Amoco Cadiz
Le supertanker américain Amoco Cadiz fait route vers Rotterdam quand, à 9h45, l'homme de barre prévient le capitaine que le gouvernail ne répond
plus. Le navire s'échoue peu de temps après sur les rochers de Portsall dans le Nord-Finistère. Plus de 200.000 tonnes de fuel brut s'en échappent. Les 42 hommes d'équipage sont sauvés avant
que le bateau ne sombre. Les côtes sont polluées sur 360 km par les nappes de pétrole, ainsi 200.000 hectares de surface marine.
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14 mars 2013
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LE 14 MARS 1906
Grève générale des mineurs
Grève générale des mineurs dans le bassin du Pas-de-Calais et dans le Nord, pour protester d'abord contre la catastrophe de Courrières et ensuite pour obtenir
l'augmentation générale des salaires.
Les mineurs revendiquaient l'uniformité et la fixation du salaire de base pour toutes les compagnies houillères, puis le relèvement de la prime de 15%,
calculés sur le salaire.
Mais en même temps demandaient la répartition plus équitable du travail, le respect de la liberté de conscience et la suppression radicale des longues journées
de travail qui nuisent à la santé des mineurs.
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13 mars 2013
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LE 13 MARS 1901
Mort de Fernand Pelloutier
Article de Théodore Beregi paru dans Force Ouvrière n°379, le 23 avril 1953.
II y a cinquante-deux ans (le 13 mars 1901), que Fernand Pelloutier mourait prématurément, emporté par un mal qui minait inexorablement son corps frêle et auquel son esprit intact livrait un
combat sans espoir.
Après sa disparition seulement les travailleurs ont mesuré véritablement sa portée humaine.
En effet, lorsque nous feuilletons les pages de l'histoire du mouvement syndical qui évoquent le réveil de la conscience ouvrière et des actions revendicatives du passé, alors la physionomie
révolutionnaire de Pelloutier apparaît dans toute sa grandeur et son émouvante simplicité.
Très jeune, il découvrit les iniquités sociales dont les travailleurs étaient victimes, et se joignit à Guesde, à Vaillant pour organiser le prolétariat et lui donner des moyens de se
défendre contre les abus exorbitants du patronat. Avec une détermination lucide et une passion exaltante, Fernand Pelloutier se jeta dans la bataille.
Rien ne lui manquait: ni la vigueur de l'intelligence ni le courage ni la persévérance pour atteindre le premier but: éclairer, instruire, puis grouper les travailleurs dans des associations,
car nombreux et unis, ils pourraient lutter avec plus d'efficacité pour une condition de vie meilleure et juste.
Son ardeur et son action ne furent pas vains: il fonda la Bourse du Travail, qui signifie une révolution dans le développement de la conscience ouvrière.
Pour que les travailleurs puissent entreprendre des combats sociaux, une éducation de la science économique leur était indispensable, car il ne cessa de répéter pendant toute sa vie:
«Ce qui manque à l'ouvrier, c'est la science de son malheur. »
Assurément, ce n'était pas de la bourgeoisie capitaliste qu'il pouvait espérer la modification de son sort, mais de ses propres efforts, de sa volonté consciente et combative.
C'est pour cela que Pelloutier voyait dans les Bourses du Travail non seulement un moyen de défendre les intérêts vitaux quotidiens des ouvriers, mais «une œuvre
d'éducation morale, administrative, technique, nécessaire pour rendre viable une société d'hommes libres».
Comme on voit, pour Pelloutier, les Bourses étaient le creuset où les travailleurs trouvaient leur idéal: la conquête finale de l'émancipation. Pendant sa vie brève et trépidante, Pelloutier
fut animé toujours par le même souci et le même objectif: l'amélioration de l'existence ouvrière.
Et c'est sur ce point qu'apparaît son abnégation et son désintéressement individuels avec lesquels il servit la pensée syndicaliste, comme une conception vraie et généreuse.
Dans son Manifeste de 1896, qui constitue une importante étape dans l'histoire de la revendication ouvrière, Pelloutier demande «la diminution de la durée du
travail, la fixation d'un minimum de salaire, le respect du droit de grève à l'exploitation patronale».
C'était déjà tout un programme que plus tard la Confédération Générale du Travail a conquis de haute lutte. Mais dans l'œuvre de Pelloutier, ce qui importe: c'est qu'il a formulé et énoncé
des revendications nettes qui, sans avoir été réalisées en son temps, furent atteintes plus tard.
Pelloutier demeure pour nous un guide et un précurseur.
Ses enquêtes officielles nous ont valu son livre documentaire, extrêmement intéressant, bourré de faits instructifs sur la Vie ouvrière en France, contribution précieuse à la connaissance de
la condition sociale et économique du prolétariat français à la fin du XIXe siècle, où Pelloutier étudie minutieusement et méthodiquement tous les aspects de la vie ouvrière: insuffisance des
salaires, durée du travail .excessive, mortalité, chômage, misère, alcoolisme.
Cet ouvrage fut une révélation en 1900, car il a non seulement éclairé le mouvement syndicaliste d'une façon probante, sur des données essentielles du problème ouvrier, mais également sur la
gravité de la situation des travailleurs.
L'enquêteur à l'Office du Travail au ministère du Commerce, ne manquait pas cependant de hardiesse pour montrer que seules les Bourses pouvaient apporter des changements à cet état de chose
révoltant. «La cause du désordre économique dont souffre le corps social, écrivait-il, réside dans l'accaparement de la richesse par les valeurs d'échange.»
Cette affirmation n'était-elle pas un réquisitoire contre le capitalisme financier.
D'autre part, Pelloutier défendait la civilisation, car, selon lui, «le progrès est le germe naturel de l'harmonie humaine et du bonheur».
Avant de mourir, il a pu achever le manuscrit de son Histoire des Bourses du Travail qui est une sorte de testament destiné à la réflexion et à la médiation de la classe ouvrière, qui doit
considérer «les Bourses non pas seulement comme un instrument de lutte contre le capitalisme, car elle aura un rôle plus élevé, dit-il, dans la formation de l'état
de la société futur». Ne retrouve-t-on pas dans ses considérations théoriques, les éléments fondamentaux de la doctrine du syndicalisme moderne?»
D'un demi-siècle de distance, nous voyons encore mieux que c'est la ténacité dans l'action, la probité morale exceptionnelle et la sincérité de ses convictions qui on fait de lui un apôtre
ardent de la philosophie syndicaliste.
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12 mars 2013
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LE 12 MARS 1990
Mort de Fernand Rude
Fernand Rude (dit Pierre Froment), historien lyonnais du mouvement social, séjourne à plusieurs reprises en URSS, pour des travaux d'histoire et de
traduction.
De retour en France en 1936, il quitte le parti communiste où il militait depuis 1929 et rejoint le parti socialiste.
Résistant, il sera nommé sous-préfet à la Libération. Il est l'auteur de nombreux ouvrages d'histoire sociale:Le mouvement ouvrier à Lyon de 1827 à 1832, La
révolution de 1848 dans l'Isère (1949), Allons en Icarie (1952), C'est nous les Canuts(1954), Les révoltes des Canuts 1831-1834 (1982).
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