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Philippe RS au chsct 06 28 75 01 36
M. le président. La parole est à M. Roland Muzeau.
M. Roland Muzeau. Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, la philosophie de ce texte est clair : il faut travailler plus, plus
longtemps, plus vieux, le dimanche, les jours fériés, la Pentecôte et bientôt, selon notre collègue de l’UMP M. Lefebvre, pendant son arrêt de maladie ou son congé maternité. Tel est le
socle de la pensée gouvernementale.
Le Président de la République a réaffirmé la semaine dernière son souhait de voir le problème de la fermeture des grands magasins le dimanche réglé « avant l'été ». Je comprends que vous n’ayez d’autre choix que de vous exécuter.
« Est-il normal » s’indignait-il « que lorsque Mme Obama veut, avec ses filles, faire les magasins parisiens, je dois passer un coup de téléphone pour les faire ouvrir ? »
Le message que la majorité et au premier chef le Président de la République tentent ainsi de faire passer est simple : un pays moderne est un pays où la consommation doit être élevée au rang de loisir et où le bon vouloir de la clientèle s'affirme comme objectif d'intérêt général.
Dans cette perspective, tout est fait pour nous présenter le dimanche comme une relique des temps anciens, une survivance catholique, voire monarchiste, que tout homme de progrès se doit de considérer avec dédain.
Le rapport pour avis de notre collègue Bernard Reynès est à cet égard explicite. Il souligne, dès les premières pages, évoquant l'ordonnance de 1814 qui fixe les modalités des interdits dominicaux, que cette réforme rencontra « L'hostilité des républicains qui y voyaient une manifestation de l'ordre moral, des économistes libéraux et des ouvriers, pour qui cette journée chômée représentait un manque à gagner ».
Ce même rapport insiste sur le fait que la loi Sarrier de 1906 n'a jamais été ni portée ni soutenue par les ouvriers.
Autrement dit, si l'on vous croit, le repos dominical ne fut jamais instauré dans l'intérêt des salariés et nous devrions donc accueillir comme un progrès la nouvelle rédaction de l'article L.3132-3 du code du travail qui stipule que « Dans l'intérêt des salariés, le repos hebdomadaire est donné le dimanche ».
L'affirmation de ce principe dans un texte qui, par ailleurs, le piétine sans vergogne ne relève pas seulement de la pure et simple hypocrisie. Elle est encore discutable, car ce n'est pas seulement dans l'intérêt des salariés que doit perdurer le principe du repos dominical ; c’est dans l'intérêt de chacun et dans l'intérêt de tous.
Si le repos dominical est, dans notre droit, érigé en principe d'ordre public, ce n'est pas le fruit d'une anomalie qui romprait avec le principe de laïcité, c'est que le législateur a jugé indispensable d'entendre l'exigence sociale et de préserver l'existence d'un jour consacré au repos collectif, à la famille, aux amis, d'un jour qui déroge aux règles de l'échange marchand.
Le dimanche est précisément le jour où la question du manque à gagner ne se pose pas. C’est un jour qui échappe à l'emprise de l'activité marchande. Il exerce de ce point de vue une fonction symbolique essentielle, une fonction sociale éminente que chacun s'accorde du reste à reconnaître, tant l'enjeu dépasse a priori les clivages politiques habituels.
C'est sans compter avec les plus libéraux d'entre vous, ces héritiers du parti libéral des années 20 qui fustigeaient tous ensemble – socialistes, communistes et catholiques – comme autant d’ennemis du progrès, c'est-à-dire d'une société transformée en tout marché où rien n'existe hors la satisfaction de l'appétit des industriels et des commerçants.
Vous êtes les héritiers de cette vision du monde et ce n'est pas par hasard si quelques-uns parmi les esprits les plus réfléchis que comptent les rangs de la majorité…
M. Roland Muzeau. …
se sont embourbés dans leurs contradictions, s'opposant un temps à ce
texte, acceptant enfin de le cosigner afin de ne pas encourir les foudres du chef de l'État.
Nous ne sommes, bien sûr, pas dupes des discours entendus depuis plusieurs semaines qui tentent de nous convaincre que le texte de cette proposition de loi est le fruit d'un compromis, qu'il marque un recul par rapport au texte précédent qui justifie qu'il reçoive désormais l’imprimatur des opposants d'hier.
Il n'est pas difficile d'apporter la démonstration que ce texte est, à quelques artifices près, le même que celui dont nous avions entamé l'examen en décembre dernier.
Tout d'abord – et nous ne cessons de le dénoncer – nous sommes une fois de plus confrontés à la méthode de la proposition de loi. Celle-ci présente pour vous un double avantage.
En premier lieu, elle vous permet d'éviter de vous soumettre à l'obligation de négociation préalable avec et entre les partenaires sociaux. Elle vous autorise, ensuite, à vous affranchir de la règle qui veut que désormais chaque projet de loi soit soumis à une procédure préalable d'évaluation.
De fait, nous ne disposons s'agissant de ce texte d'aucune étude préalable relative à son impact économique, notamment sur ses conséquences en termes d'emplois. Nous devons nous satisfaire de vagues déclarations ou affirmations.
Oubliant les dizaines de milliers de suppressions d’emplois publics que le Gouvernement met en œuvre, M. Devedjian se complaît dans des propos démagogiques et affirme que « dans un pays où il y a autant de chômage que nous en avons aujourd'hui malheureusement avec la crise, c'est quand même un comble d'interdire aux gens de travailler. »
Le rapport est, quant à lui, plus prudent et pour cause. S'il fallait en effet proposer, aujourd'hui, un chiffrage des créations d'emplois, à supposer qu'il y en ait, au regard du nombre d'emplois que cette réforme détruira dans l'artisanat et le petit commerce, tout indique que le solde risque d’être négatif. Quand on sait, ainsi que le rappelle la CFTC, qu'il existait 11 000 magasins de chaussures au Royaume-Uni avant que n'intervienne la réforme autorisant l'ouverture des magasins le dimanche et qu'il n'en reste plus aujourd'hui que 350, nous ne sommes pas précisément enclins à l'optimisme.
J'observe que nous ne disposons pas non plus d'études sur l'impact social et environnemental de ces mesures. Quelles conséquences aura votre réforme sur la vie familiale, la vie associative, les pratiques culturelles ? Quel sera son impact par exemple sur la fréquentation des musées, des cinémas ou des clubs sportifs ? Quelles conséquences auront éventuellement, en termes de santé publique, des mesures qui détériorent le tissu social et familial ?
J'admets qu'il est difficile de disposer à cet égard d'éléments d'évaluation précis, mais j'observe que vous n'avez sollicité aucune forme d'expertise, que vous n'avez sollicité l'avis de personne sur cette question – ni des salariés concernés, ni de sociologues, ni d’ économistes, ni de politiques locaux et nationaux, ni d’associations de consommateurs…
Le fait est que vous êtes convaincus de la nécessité de mettre en adéquation la loi avec les pratiques, fussent-elles comme c'est le cas aujourd'hui, illégales. Et vous brandissez des sondages pour tenter de nous convaincre de la légitimité de votre démarche.
Vous vous faites fort ainsi de nous indiquer que 63 % des habitants des grandes agglomérations sont favorables à l'ouverture des commerces le dimanche.
Outre que les études d'opinion citées ne nous disent rien sur l'ouverture dominicale des commerces dans les zones touristiques, qui constitue pourtant un important volet de votre réforme, vous ne faites non plus nulle part mention des sondages qui contredisent votre analyse, notamment ceux réalisés auprès des salariés.
Or lorsque l'on demande aux Français s’ils seraient d'accord pour travailler régulièrement le dimanche, 64 % répondent par la négative et seulement 13 % favorablement. Toujours selon ce sondage Ipsos, réalisé en novembre dernier, les ouvriers y sont défavorables à plus de 65 %, les salariés des professions intermédiaires et les cadres à plus de 67 %.
Les salariés qui demandent à pouvoir travailler le dimanche et viennent
manifester devant l'Assemblée nationale à grands renforts logistiques fournis par tous les employeurs de la grande distribution…
M. Richard Dell'Agnola. Ne soyez pas méprisants avec les employés !
M. Roland Muzeau. Je suis allé les rencontrer dehors ! Ils étaient transportés en car par les patrons. Cela coûte moins cher que le métro !
M. Richard Dell'Agnola. Ils ont le droit de manifester !
M. Roland Muzeau. Moi, je suis allé les voir, pas vous !
M. Richard Dell'Agnola. C’est leur liberté !
M. Jean-Pierre Brard. C’est une liberté encadrée !
M. Roland Muzeau. On le voit, ces salariés dits volontaires sont loin de représenter l'opinion majoritaire.
Pourquoi, dites-vous, vouloir interdire dans ce cas, à ceux qui le
souhaitent de travailler le dimanche ? Tel est l'argument massue et prétendument de bon sens que vous nous assenez depuis des semaines. Je ne m'y attarderai pas, mais il y aurait beaucoup
à dire sur les limites de l'argument libéral consistant à mettre en permanence en avant la liberté de choix des individus, comme si les choix individuels demeuraient sans incidence sur la vie
collective et sur autrui. C'est particulièrement vrai dans le milieu du travail, où les choix posés par un salarié sont rarement en pratique sans incidence sur les conditions de travail des
autres.
L'argument de la liberté de choix apparaît donc bien faible, mais il faut surtout et avant tout souligner que le volontariat est un leurre.
Il vous appartient sans doute de considérer et de tenter de faire croire que le contrat de travail est un contrat comme les autres, passé entre deux personnes placées sur un pied d'égalité. La réalité est tout autre.
S'il existe encore dans notre pays un droit du travail distinct du droit des contrats, c'est précisément sur le fondement de la reconnaissance du lien de subordination entre employeur et salarié.
Vous vous échinez depuis des années à détricoter notre droit du travail, entretenant l'illusion d'une égalité entre les personnes au contrat, d'une parfaite liberté de l'une et de l'autre partie. Vous passez volontairement sous silence ce constat d'évidence que les salariés ne sont jamais volontaires car ils sont contraints économiquement.
À qui allez-vous cependant faire croire, pour ne prendre que cet exemple, qu’un demandeur d'emploi pourra, lors d'un entretien d'embauche, affirmer tranquillement ne pas vouloir travailler le dimanche si l'employeur le lui demande et conserver réellement toutes ses chances d'être embauché ?
Les plus honnêtes d'entre nos collègues de la majorité le reconnaissent sans peine. Ainsi notre collègue Jean-Frédéric Poisson indique-t-il sur son blog : « Nous sommes conscients du fait que pour certains salariés le volontariat pourra être contraint. Nous n'avons à ce stade pas de réponse à cette question. » C'est un euphémisme, mais quel aveu !
M. Richard Dell'Agnola. Il n’a pas dit cela, ce matin !
M. Jean-Pierre Brard. Il est schizophrène ! Les écrits restent !
M. Roland
Muzeau. Allez voir sur
son blog !
La vérité est que votre prétendu volontariat est un coup de canif de
plus dans notre droit du travail et un coup de couteau de plus dans le dos des salariés. Plus encore, cette démarche volontaire n'est pas partout requise.
Votre texte va en effet permettre – c'est l'autre danger et peut-être le principal – l'ouverture de droit, cette fois, des commerces le dimanche dans toutes les communes touristiques.
De fait, ainsi que cela a souvent été rappelé, l'enjeu est aujourd'hui la banalisation du travail dominical. Cette situation est clairement inacceptable.
Notre rapporteur a beau affirmer, en se retranchant derrière l'article R.133-33 du code du travail, que seules 497 communes et trois zones seront concernées par le dispositif, la réalité est qu'il sera demain impossible à un préfet d'accorder d'un côté le statut de commune touristique aux communes qui en font la demande au titre des nouvelles dispositions du code du tourisme et, de l'autre, de refuser l'ouverture des commerces le dimanche dans cette nouvelle commune touristique, au nom du code du travail.
Les définitions des communes touristiques dans le code du travail et dans le code du tourisme ont vocation à être rapprochées et nul doute qu'un contentieux abondant naîtra rapidement. Il n'est pas besoin d'être grand clerc pour se figurer l'aubaine que représentera l'ouverture de ce type de contentieux pour nombre d'enseignes, sans compter la contagion aux enseignes des périmètres d'usage de consommation exceptionnelle qui estimeront être victimes d'une distorsion de concurrence.
Ce n'est pas l'opposition qui entretient ici la confusion, comme vous le prétendez peut-être, monsieur le ministre, en tout cas M. le rapporteur, mais bel et bien le texte de la proposition de loi !
De fait, je livre à votre perspicacité les remarques de Mme Hélène Tanguy, rapporteur en décembre 2005 d'une loi portant diverses dispositions relatives au tourisme, loi qui ratifiait la partie législative du code du tourisme. Mme Tanguy affirmait alors : « Le premier degré du classement, celui des communes touristiques, n'est pas anodin, car il permet de bénéficier de diverses dispositions faisant référence aux communes touristiques dans le droit actuel, telles que la réduction d'impôt sur le revenu pour les logements réhabilités et la dérogation au repos dominical. »
Ne venez pas aujourd'hui nous dire que les stipulations du code du travail et celles du code du tourisme n'ont rien à voir !
Si le juge doit demain apprécier qu'elle était la volonté du législateur, il le fera sur le fondement de telles déclarations. Il en déduira nécessairement que le classement d'une commune en commune touristique aura pour effet de rendre applicables les dispositions relatives au travail dominical.
Si l'on admet par ailleurs que Bercy s'est fixé pour objectif, en assouplissant les conditions à remplir pour bénéficier de l'appellation de commune touristique, de permettre à 5 000 ou 6 000 communes d'y prétendre, on mesure du même coup aisément à quel point il sera difficile de contenir la généralisation du travail dominical dans 15 à 20 % de nos communes.
Contrairement à ce qu'affirme notre rapporteur, il n'est pas exact de dire que « En dix ans il n'y a eu que trente communes touristiques de plus. » La vérité est que depuis l'entrée en vigueur de la loi du 14 avril 2006, soit depuis mars dernier, 150 communes ont déjà demandé à bénéficier du classement au titre de commune touristique. Rien ne permet non plus d'affirmer que les demandes de dérogations permanentes ne se feront qu'à « la marge ». Nous jugeons plus probable un effet de contagion, une extension des dérogations par capillarité, particulièrement dans le contexte regrettable entretenu depuis des années d'une concurrence des territoires.
La situation apparaît d'autant plus inacceptable que le texte
stipule, rappelons-le, que l'ouverture sera « de droit » pour tous les commerces et ne sera plus cantonnée à la saison touristique, ce qui aura pour conséquence de mettre en péril les
accords existants et conduira une part sans cesse croissante de nos concitoyens à travailler le dimanche, sans compensation d'aucune sorte et sans requérir au préalable l'accord du salarié.
Autrement dit, il ne sera pas ici question de volontariat.
Mme Pascale Crozon. C’est scandaleux !
M. Philippe Plisson. Scandaleux !
M. Roland Muzeau. Autrement dit, il ne sera pas question ici de volontariat.
En d'autres termes, nonobstant vos protestations, de bonne ou de
mauvaise foi, le dimanche deviendra bel et bien, selon les termes de votre texte et si nous nous en tenons à sa rédaction actuelle, un jour comme les autres. Cette issue est d'autant plus
probable que cela a toujours été votre objectif. Vous prétendez vouloir le statu quo, mais cela signifie modifier la loi pour rendre légales des pratiques
illégales.
Depuis le départ, vous voulez en effet, au nom de la sécurité juridique, protéger et couvrir les pratiques de patrons qui se sont délibérément mis en marge de la loi. Inutile de vous dire que nous ne vous suivrons pas dans cette voie, par laquelle, pour le bénéfice d'une poignée d'enseignes, vous nous proposez de piétiner, une nouvelle fois, le droit du travail et de remettre en cause l'un des piliers, selon moi, de l'ordre républicain, à savoir le repos dominical, point de repère collectif structurant du pacte social.(Applaudissements sur les bancs des groupes GDR et SRC.)
Suite aux attaques et aux déclarations contre le repos dominical, la section Commerce de la Fédération FO des Employés et Cadres met en place un BLOG pour la défense de notre droit au repos hebdomadaire avec nos familles, amis, et autres...
Le chef de l’État et le gouvernement ont, le 1er juillet, écouté les interlocuteurs sociaux sans prendre d’engagement. FO a renouvelé ses revendications et a proposé
d’instaurer une allocation de solidarité intergénérations, afin que des «seniors», à qui la préretraite est refusée, forment des jeunes, embauchés en contrepartie. Le gouvernement ne dit pas non,
mais rechigne à payer.
Communiqué: CgtFo
source: AFP
Edition du 06/07/2009 - par Bertrand Lemaire
IBM et Carrefour viennent de
rendre public un contrat d'externalisation du second chez le premier signé le 29 juin dernier. Le contrat, conclu pour une durée de cinq ans, représente 180 millions d'euros, soit une moyenne
annuelle de 36 millions d'euros. L'externalisation concerne l'exploitation et la transformation de l'infrastructure informatique de Carrefour en France avec les applications métier associées, ce
qui concerne 60 informaticiens.
IBM va déplacer l'infrastructure dans son datacenter de Montpellier, premier datacenter qualifié de « green » en Europe par IBM. L'informatique externalisée
était auparavant hébergée dans des datacenters de Capgemini et traitée par les établissements de Mondeville (près de Caen), Massy (région parisienne) et Lyon. Dans le cadre d'un accord de GPEC
signé au niveau groupe, les 60 salariés de Carrefour Systèmes d'Information France (CSIF) qui étaient affectés à ces activités vont être licenciées (et donc toucher leurs indemnités). Mais tous
ont obtenu une proposition d'embauche en CDI d'IBM avec garantie d'emploi et de salaire sur la même zone géographique, avec reprise de l'ancienneté, durant les cinq ans du contrat (12 mois
seulement pour les 5 salariés concernés sur le site de Mondeville). Progressivement, ces 60 salariés vont donc cesser de s'occuper exclusivement de Carrefour, quitter les locaux du distributeur
et évoluer au sein d'IBM.
« A la limite, les plus mécontents sont ceux qui restent, même si la garantie d'emploi de seulement douze mois déplaît aux personnes concernées par l'externalisation à Mondeville mais IBM n'ayant
pas même d'agence dans cette région, il lui était impossible de s'engager davantage » sourit Bruno Moutry, secrétaire du comité d'entreprise de CSIF. Il précise : « Ce qui n'est pas externalisé
reste sur les sites actuels.
CSIF conserve environ 370 salariés d'une part pour piloter les prestations externalisées, d'autre part pour mener les projets. La tendance est clairement d'externaliser toute l'exploitation et de
ne conserver en interne que la conception. »
Carrefour compte sur IBM pour se transformer rapidement
lundi 06 juillet 2009
L'enseigne vient d'annoncer un plan d'économie impressionnant. Pour atteindre ses objectifs, Carrefour va s'appuyer sur l'expérience et les compétences
globales d'IBM qui l'accompagnera dans sa transformation.
Le montant financier de l'accord de partenariat conclu le 29 juin dernier atteint 180 millions d'euros. Selon cet accord d'une
durée de 5 ans, IBM sera en charge de la transformation, de la gestion et de la maintenance de l'infrastructure informatique de Carrefour en France ainsi que des applications associées.
Le partenariat doit permettre à l'enseigne de faire face à un quadruple défi : optimiser la structure des coûts informatiques du Groupe, notamment en France, sécuriser et améliorer le niveau
de services aux utilisateurs, assurer le succès de ses projets métiers stratégiques en cours et rationaliser sa sous-traitance.
L'ensemble de l'infrastructure
informatique de Carrefour France sera hébergé à Montpellier dans le premier green datacenter européen d'IBM. Ce qui lui permettra de bénéficier des dernières technologies en matière de
sécurité, d'évolutivité et de maitrise des dépenses énergétiques.
Grâce à cette infrastructure, Carrefour pourra répondre, à la demande, aux besoins et à la variabilité de son activité de distributeur.
Source AFP
(REUTERS)
Depuis six mois, partisans et adversaires du travail du dimanche se battent à coups de sondages. Un de plus, dira-t-on? Notre sondage Viavoice-Libération (1) montre sans ambiguïté l’hostilité des Français à la proposition de loi défendue par le député UMP Richard Mallié : 55 % des personnes interrogées se disent contre, 42% pour (3% ne se prononcent pas). D’autres enquêtes ont, ces derniers mois, donné des résultats apparemment inverses. Mais comme Libération l’expliquait le 27 novembre dans la page Désintox, de la façon de poser la question dépend souvent la réponse. Quand on leur demande s’ils aiment bien voir des magasins ouverts le dimanche, ils répondent oui. Quand on leur demande s’ils veulent travailler le dimanche, ils répondent non. Ce n’est ni de la versatilité, ni de la schizophrénie. Mais selon que l’on s’adresse au salarié ou au client, la préoccupation n’est pas la même.
Pour éviter ce biais, nous avons formulé la question en nous en tenant le plus possible aux faits. «La majorité envisage de faciliter le travail du dimanche, notamment dans les grandes agglomérations et les zones touristiques. Etes-vous favorable ou défavorable à cette mesure?» a demandé Viavoice. La réponse est nette : les Français n’y sont pas favorables. Cela peut faire hésiter un certain nombre de députés de la majorité, qui déjà, en décembre, étaient tellement divisés sur le sujet que le gouvernement avait suspendu les débats.
Divisions. Le deuxième enseignement de notre sondage est que la question du travail du dimanche est devenue un enjeu politique. Nicolas Sarkozy s’est fortement impliqué. Les députés l’ont bien compris. La droite s’efforce de serrer les rangs. La gauche monte à l’offensive. Cette politisation n’a pas échappé aux électeurs. Ceux de gauche sont à 64 % opposés au texte. Ceux de droite y sont favorables à 57 %, taux qui monte à 62% chez les sympathisants de l’UMP.
Le troisième enseignement de notre enquête, que souligne le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault (lire entretien page 3), est la faillite de l’argumentaire économique sur le sujet. Neuf mois de crise mondiale sont passés par là. Prétendre aujourd’hui que légaliser les ouvertures de magasins le dimanche va stimuler la consommation et créer de l’emploi, bref permettre de travailler plus pour gagner plus, apparaît au mieux comme de l’aveuglement, au pire comme une fumisterie.
Trouble. Le travail du dimanche va-t-il soutenir l’activité économique ? Va-t-il créer des emplois ? Même réponse à ces deux questions : non, à 58%. Même les électeurs de droite sont partagés : 51% pensent que le travail du dimanche peut créer des emplois, 47% n’en sont pas convaincus.
Mais l’argument qui risque le plus de semer le trouble chez les
parlementaires de la majorité est celui de la qualité de vie. Oui, répondent à 86% les sondés, «le dimanche est un jour fondamental pour la vie de famille, sportive, culturelle ou
spirituelle». Plus question de droite, de gauche, d’ouvriers, de cadres, de jeunes ou de vieux: le dimanche, c’est le jour où l’on veut oublier le boulot, la crise, le chômage. Profiter
de la vie.
(1) Sondage réalisé par téléphone les 3 et 4 juillet auprès de 1018 personnes.
Source: Fecfocommerce.fr
Communiqué du lundi 6 juillet 2009
Force Ouvrière demande le maintien de l’Allocation Equivalent retraite après 2009
A l’occasion du Sommet Social du 1er juillet, la CGT-FO a demandé, au Président de la République, le maintien de l’accès à l’AER après le 31 décembre 2009.
En outre, Force Ouvrière est intervenue auprès de Laurent Wauquiez, Secrétaire d’État en charge de l’emploi, pour souligner les dysfonctionnements constatés dans les agences de Pôle Emploi.
Force Ouvrière a constaté que dans de nombreux cas, Pôle emploi est dans l’incapacité de pouvoir indemniser les demandeurs d’emploi au titre de l’Allocation Équivalent Retraite dans les
conditions prévues par le décret n° 2009-608 du 29 mai 2009
FO interviendra auprès du Directeur Général de Pôle Emploi sur ce sujet lors du Conseil d’Administration de Pôle emploi prévu le 10 juillet prochain, afin de résoudre le plus rapidement possible
ce problème de dysfonctionnement.
Force Ouvrière demande aux services compétents la plus grande diligence afin de répondre à cette urgence sociale.
Source: CgtFo.fr
05-07-2009 16:42
Alors que Nicolas Sarkozy a indiqué qu’il souhaitait que la Défense et "tout Paris" deviennent une zone touristique, permettant ainsi l'ouverture de tous les commerces le dimanche, Bertrand Delanoë , maire PS de Paris, a exprimé vendredi son opposition ferme.
"Ce n’est pas ma conception de la civilisation urbaine du XXIème siècle et je doute que 'la métropole de l’après Kyoto' puisse être synonyme de grande ville de la consommation 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Le temps du dimanche, temps de repos respecté pour une majorité de citoyens, ne doit pas être sacrifié à une vision de l’économie déréglementée, qui ne tient pas compte de la vie familiale et personnelle des salariés et du rythme d’une ville" a affirméle maire.
Favorables à l’ouverture des sites culturels et sportifs mais contre celle des commerces, les élus communistes ont organisé hier une opération coup de poing dans deux magasins du XIXe d’ores et déjà ouverts le dimanche.
"Généralisation dangereuse"
"Il y a des quartiers, comme Montmartre ou le marais qui sont classés
zones touristiques et qui sont d’ores et déjà ouverts le dimanche. La généralisation du travail le dimanche nous paraît extrêmement dangereuse pour les salariés comme pour les familles. Doit-on
considérer que la seule chose que l’on puisse faire le dimanche soit du shopping" a souligné Ian Brossat, président du groupe communiste au conseil de Paris.
L’UMP Paris, elle favorable à l’ouverture des magasins indique qu’ "il s’agit au contraire de permettre un développement économique et commercial plus harmonieux dans des zones particulièrement attractives. C’est d’ailleurs pourquoi cette extension sera réalisée sur la base du volontariat. (…) Paris doit d’ores et déjà préparer la sortie de crise et il est tout à fait évident que l’extension du travail dominical y contribuera".