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16 septembre 2018 7 16 /09 /septembre /2018 15:08
Anniversaire à la loi travail XXL,  joyeux anniversaire aux licenciements faciles !

SOCIETE / Loi travail / licenciement 

 

Bon anniversaire à la loi travail XXL !

(Et puis quoi encore!)


Avec quelques jours d'avance, le gouvernement fête à sa manière la première année d'application des ordonnances réformant le Code du Travail.

 

Le ministère du travail vient de publier des premiers chiffres analysant les résultats de la « loi Travail XXL » (les 5 ordonnances signées le 22 septembre 2017, suivies d'une sixième plus tard).

 

Un « joyeux » anniversaire à en croire la ministre Murielle Pénicaud...

 

 

  • Un joyeux anniversaire aux licenciements faciles !

 

 

Quelle joie ! Pénicaud l’affirme : oui, sa loi a permis dès la première année de licencier plus facilement et moins cher.

Rappelons-nous.

 

Une des mesures phares des ordonnances consistait à plafonner les indemnités pour un licenciement abusif.

 

Autrement dit, un patron sait exactement quel montant maximum lui coûterait de licencier tel salarié sans aucune raison. Maximum, car encore faut-il que le salarié en question entame toute une démarche aux prud’hommes (rendue plus complexe depuis la loi Macron de 2015 d’ailleurs) et dans le temps imparti (puisque le délai de prescription a été réduit à un an).

 

Résultat, un nombre croissant de salariés licenciés est découragé et n’entame aucune démarche. Le nombre d’affaires aux prud’hommes est passé entre 2016 et 2017 de 150.000 à 127.000, soit une baisse de 15% se félicite la ministre.

 

Une tendance à la baisse qui existait les années précédentes, et qui devrait se creuser à l’avenir. Le barème étant connu, il est bien plus facile pour un patron de proposer de toucher une indemnité « à l’amiable » en-dessous du barème mais immédiatement et sans recours aux prud’hommes.

 

 

Dans le même sens, la ministre revendique la mise en place des RCC (Rupture Conventionnelles Collectives) qui permet de supprimer de nombreux postes à moindre coût (sans les obligations de reclassements ou priorité de réembauche qu’implique un PSE classique et sans avoir non plus à justifier de difficultés économiques), comme on l’a vu à PSA par exemple.

 

« 66 RCC ont été engagées » indique Pénicaud.

 

  • Un joyeux anniversaire à la destruction des syndicats ! Les CSE...

 

Une des attaques les plus importantes de la loi consistait à fusionner les IRP (Instances de Représentation du Personnel, c’est-à-dire les CE, DP et CHSCT) dans des CSE (Conseil Social et Économique), faisant baisser énormément les nombres d’élus et d’heures de délégation, et aspirant les syndicalistes dans toujours plus de réunions et de « dialogue social » avec le patron, et toujours moins de travail de terrain auprès des collègues.

 

Un an après, le début des CSE est prometteur pour Pénicaud. 9000 CSE déjà été mis en place. Environ un tiers d’élus en moins (de 36.000 à 24.000 sièges d’élus du personnel dans les 8814 premiers CSE).

 

 

 

Sans parler des heures de délégation ! Chez les cheminots par exemple, qui éliront leurs délégués en novembre, le volume total d’heures de délégation pourrait baisser de 63% !

 

  • Mais un anniversaire en demi-teinte...

 

On pourrait allonger la liste, en citant les « contrats de chantier » qui ont pu être négociés dans la métallurgie depuis les ordonnances, ou bien les accords d’entreprises signés dans les TPE sans aucun syndicat et pouvant déroger à la loi sur de nombreux sujets...


Mais cette joie masque mal la nervosité du gouvernement en cette rentrée. Entre les affaires, les démissions, la réforme constitutionnelle au point mort et une chute sans fin dans les sondages, l’exécutif n’est pas du tout dans le même état d’esprit que pendant « l’an 1 » du quinquennat.

 

D’autre part, si on reste concentré sur cette loi, nous écrivions déjà à l’époque qu’elle était à double tranchant pour le patronat.

 

Que ce soit avec la logique des CSE, ou bien l’attitude du gouvernement pendant la bataille du Rail, la ligne anti-syndicale de Macron pourrait se révéler dangereuse à terme.

 

Certains éditorialistes s’inquiétaient alors du fait que Macron était une véritable « fabrique à radicalité », car si les syndicats, les CE, les CHSCT sont constitutifs du rapport de force des salariés, ils sont aussi pour le patronat une soupape, une voie par laquelle la colère peut s’exprimer et être canalisée.

 

En fragilisant ces mécanismes de « canalisation », de « négociation », les salariés pourraient exprimer leurs revendications plus « directement » et radicalement.

Murielle Pénicaud

 

 

 

 

Murielle Pénicaud elle-même parle de « changement culturel ».

 

« Nous sommes au début de l’histoire » explique-t-elle.

 

Elle ne croit pas si bien dire...

 

 

 

 

 

 

 

Publication FO CPF, secteur des IRP

 

 

Blog publication, le 16 septembre 2018, 16H31

 

 

 

 

 

 

Anniversaire à la loi travail XXL,  joyeux anniversaire aux licenciements faciles !
Anniversaire à la loi travail XXL,  joyeux anniversaire aux licenciements faciles !
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2 septembre 2018 7 02 /09 /septembre /2018 17:58
L’immigration est bien l’armée de réserve du capitalisme

L’immigration est bien l’armée de réserve du capitalisme

SOCIETE / EUROPE / BREXIT / IMMIGRATION /  EMPLOI / SALAIRE

 

Quand le Brexit confirme les propos de Marx et de Jaurès sur l’immigration
 

 
Parfois, l’actualité est extraordinairement révélatrice, particulièrement quand les défenseurs d’une idéologie rapportent une information qui la contredit complètement.

 

Quelle heureuse surprise de voir donc BFMTV rappeler ce qui pourrait être une évidence, à savoir que la baisse de l’immigration suite au Brexit contraint des entreprises à augmenter les salaires pour attirer les travailleurs.

 

  • L’immigration est bien l’armée de réserve du capitalisme


Le Guardian cite une étude qui montre que depuis le Brexit, le solde net migratoire en provenance de l’UE a été divisé par deux, passant de près de 200 000 personnes par an à 100 000 et souligne que cela est un choc pour les entreprises puisque le rapport de force s’est brutalement rééquilibré en faveur des salariés, qui peuvent demander des salaires plus élevés et des avantages. 

 

En clair, la baisse forte et rapide du flux migratoire renforce la position de force des travailleurs qui peuvent enfin demander une juste part du gâteau aux entreprises, du fait d’un taux de chômage au plus bas outre-Manche, le levier d'une manne de main d'oeuvre précaire à moindre prix n'existant plus.

 

Pas étonnant que la patronne des patrons ait exprimé ses inquiétudes sur le type de Brexit…

 

Bien sûr, ce ne sera pas une découverte pour beaucoup : une augmentation de l’offre de travail renforce la position de ceux qui en demandent. Les flux migratoires sont une aubaine pour le patronat, comme l’exprimait Pierre Gattaz il y a près de trois ans, qu’on devine davantage préoccupé par ses intérêts financiers que par humanité…

 
K Marx

Il y a plus d’un siècle, Marx en faisait «l’armée de réserve du capitalisme», et Jaures affirmait que « ce que nous ne voulons pas, c’est que le capitalisme international aille chercher la main d’œuvre sur les marchés où elle est la plus avilie, humiliée, dépréciée (…) pour amener partout dans le monde les salaires au niveau des pays où ils sont les plus bas».


Une étude, certes débattue, sur l’afflux massif de migrants Cubains aux Etats-Unis en 1980, a montré que le salaire des travailleurs peu qualifiés avait alors fortement décroché de celui du reste des Etats-Unis, soulignant donc que les employeurs font peser l’immigration particulièrement sur les classes populaires…

 

L’impact économique des dérives de l’immigration savamment orchestrées par le patronat  est donc doublement négatif, pesant sur les salaires à la baisse, outre le fait de représenter un coût pour la société (estimé à 0,5% du PIB par l’OCDE en France), résultat d'une exploitation honteuse d'une main d'oeuvre asservie, précarisée ne pouvant pas se défendre, ni exiger.

 

Jean Jaures

Certes, ces chiffres sont bien moins élevés que les fariboles des LR, ou du FN-RN, mais ils montrent que dans un pays comme le nôtre, l’immigration a un impact économique, social et salarial clairement négatif, car instrumentalisé par le patronat, à son seul et entier bénéfice, pour la défense de ses interêts bien compris.

 

Il n'est pas question de stigmatiser les immigrants, ou de bloquer pour des considérations idéologiques l'immigration, que des infortunés doivent subir pour de nombreuses raisons tant économiques, politiques, ou climatiques mais de dénoncer les pratiques scandaleuses des employeurs qui prospèrent sur la misère et érigent le moins disant salarial et social en politique de l'emploi.

 

Ces questions économiques justifient largement à elle seule le strict  encadrement dans la légalité de nos droits sociaux et du travail des conditions d'emploi des personnes issues de l'immigration alors que les questions de société, et notamment la protection du statut des femmes, le justifient également dans notre société où une complaisance coupable existe pour des pratiques inacceptables.

 

 

Le dumping social précarise les populations et fait le lit des extrémistes.


 

Sourcing : Agoravox



AgoraVox, est un média 100% citoyen et 100% participatif. AgoraVox permet de vous exprimer et de vous informer autrement.

Le site AgoraVox est géré par la Fondation AgoraVox, reconnue d’utilité publique. Ses principales missions sont l’information à l’égard du public et le soutien à la liberté d’expression.

 

 

 

Note:

 

Bien se souvenir que la fédération patronale des HCR a demandé au gouvernement une libéralisation du marché du travail des immigrés au motif que ses adhérents, cafetiers, hôteliers et autres restaurateurs ne trouvent pas de main d'oeuvre pour les emplois proposés. Ce secteur d'activité souffrant d'une réelle carence de candidatures.

Ceci dit ces employeurs feraient mieux d'améliorer les propositions d'emploi en terme de salaires et de conditions de travail, ce qui apparemment n'est pas dans leurs perspectives, préférant de loin les effets du dumping social généré par l'immigration..

Ces dispositions sont déjà largement en vigueur dans le BTP, et les emplois saisonniers.

BM

 

Blog publication, le 02 septembre 2018, 19H22

 

 

 

 

 

Il y a plus d’un siècle, Marx en faisait «l’armée de réserve du capitalisme», et Jaures affirmait que « ce que nous ne voulons pas, c’est que le capitalisme international aille chercher la main d’œuvre sur les marchés où elle est la plus avilie, humiliée, dépréciée (…) pour amener partout dans le monde les salaires au niveau des pays où ils sont les plus bas».

Quand le Brexit confirme les propos de Marx et de Jaurès sur l’immigration....
Quand le Brexit confirme les propos de Marx et de Jaurès sur l’immigration....
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24 août 2018 5 24 /08 /août /2018 14:39
@ Pierre GLEIZES/REA

@ Pierre GLEIZES/REA

SERVICE PUBLIC

Ouvrages d’art  

 

« L’Etat apporte son soutien technique aux collectivités »
 


Le ridicule ne tue pas… croisons les doigts pour que l’inconséquence du gouvernement ne le fasse un jour !

 

La ministre des Transports Elisabeth Borne a présenté lors du conseil des ministres du 22 août 2018 une communication du gouvernement sur la sécurité des ouvrages d’art de transport routier suite aux évènements tragiques de Gênes.

 

Si nous ne reviendrons pas ici sur l’habillage réalisé concernant le réseau routier national (retrouvez notre précédent communiqué : Entretien des Routes de l’État : Opération « Enfumage » annoncée), les affirmations de la ministre relatives au patrimoine routier des collectivités (conseil départementaux et communes) méritent qu’on s’y attarde !

 

Constatant sans doute qu’il est difficile de rester silencieuse sur un patrimoine représentant plus de 80 % du patrimoine routier français en linéaire, elle affirme que l’État apporte son soutien technique aux collectivités à travers l’expertise et l’ingénierie du Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (CEREMA).

 

  • Le CEREMA, parlons-en justement !

 

Un creuset de compétences effectivement précieux en matière d’ouvrages d’art, d’infrastructures, de transports, d’aménagement, de risques, de bâtiments…

 

Sauf que les précédents gouvernements n’ont jamais souhaiter se pencher sérieusement sur son ouverture réelle aux collectivités, avant que l’actuel gouvernement ne le soumette volontairement à une cure budgétaire drastique.

Ainsi, en dépit de la mobilisation de son personnel et de nombreuses interventions parlementaires, le CEREMA est voué à perdre plus de 500 postes d’ici 2022 (soit de l’ordre de 20 % des postes de l’établissement supprimés), suivant un rythme double à celui imposé en 2018 à son ministère de tutelle, pourtant champion des baisses d’effectifs.

 

 

Un contexte qui a conduit en 2017 à la démission de son Président et de son Directeur Général. Alors non, sans changement concret de trajectoire budgétaire pour le ministère des Transports et ses établissements publics, le gouvernement n’est pas crédible dans ses affirmations !

 

FO condamne l’éclatement et le démantèlement de la chaîne de compétences techniques publiques dans le domaine des infrastructures routières entamée en 2007 par la disparition des DDE, prolongée par les suppressions successives de missions d’ingénierie et de solidarité de l’État auprès des collectivités ( ATESAT [1] en particulier qui permettait un conseil sur la gestion du patrimoine routier).

 

Et ce n’est pas la création annoncée d’une Agence Nationale de la Cohésion des Territoires, dont les bras armés seront quelques sous-Préfets saupoudrés sur le territoire déguisés en ingénieurs ou techniciens, qui comblera le besoin d’ingénierie d’appui de l’État aux collectivités !

 

Aussi, la FEETS-FO revendique de renforcer des effectifs et des moyens des composantes du réseau scientifique et technique du ministère en charge des Transports et de l’Équipement au bénéfice de l’ensemble de la Nation (CEREMA, IFSTTAR [2] et écoles en particulier), et de rétablir dans les services territoriaux de l’État le caractère technique des compétences au bénéfice et en appui des collectivités.

 

Cela éviterait aux décideurs d’aujourd’hui de renvoyer volontairement la note ou la responsabilité aux suivants.

 

Après Gênes, personne ne peut plus dire ça n’arrivera pas !.

 

 

 

Communiqué de la Fédération Force Ouvrière de l’Équipement, de l’Environnement, des Transports et des Services - FEETS FO.

 

 

 

 

 

 

 

 

À lire également


 

Les ponts français après Gênes : on y roule, on y roule….

https://www.force-ouvriere.fr/revue-de-presse-les-ponts-francais-apres-genes-on-y-roule-on-y

 

 

 

 

Entretien des Routes de l’État : Opération « Enfumage » annoncée

https://www.force-ouvriere.fr/entretien-des-routes-de-l-etat-operation-enfumage-annoncee

 

 

 


Notes


[1] Assistance technique de l’État pour des raisons de solidarité et d’aménagement du territoire

[2] Institut français des sciences et technologies des transports, de l’aménagement et des réseaux

 

 

Blog publication, 24 aout 2018, 15H57

 

Ouvrages d’art : « L’Etat apporte son soutien technique aux collectivités »
Ouvrages d’art : « L’Etat apporte son soutien technique aux collectivités »
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8 août 2018 3 08 /08 /août /2018 10:43
Une épée de Damoclès sur l’information, c'est la liberté d'expression que l'on bâillonne

SOCIETE / LIBERTE D'EXPRESSION

 

Le Conseil constitutionnel a validé  la loi sur le secret des affaires.

 

Outil de censure inédit....

 

Une épée de Damoclès sur l’information

 

La loi qui affaiblit la liberté d’expression vient d’être validée par le Conseil constitutionnel  

 

 

Ce texte marque le retour par la grande porte de Madame Anastasie

 

Madame Anastasie

La loi sur le secret des affaires, qui transpose dans le droit français une directive européenne sur la protection des savoir-faire et des informations commerciales, a été validée jeudi 26 juillet 2018 par le Conseil constitutionnel.

 

Le texte, qui transpose une directive européenne sur la protection des savoir-faire et des informations commerciales, est vivement critiquée comme attentatoire à la liberté d’informer.

 

 

 

Les Sages étaient saisis par plus de 120 députés et sénateurs de gauche, auxquels s’étaient joints une cinquantaine d’associations, de syndicats et de sociétés de journalistes.

 

Les requérants dénonçaient « une atteinte grave, excessive et injustifiée à la liberté d’expression et de communication ».

 

Ils contestaient notamment « une définition trop étendue du secret des affaires, notamment au regard de la protection des salariés ».

 

Risque de détournements ?

 

Après plusieurs semaines de vifs débats animés par la gauche, les médias et des associations, le Parlement avait définitivement adopté le 21 juin la proposition de loi LREM transposant une directive européenne par 248 voix pour et 95 contre, toutes de gauche.

 

La loi a pour objectif de « protéger les entreprises contre le pillage d’innovations, lutter contre la concurrence déloyale », avait expliqué la ministre de la Justice Nicole Belloubet.

 

 

Les opposants doutent de leur côté que le texte soit utile aux PME et craignent surtout qu’il ne soit détourné de son objet pour museler les journalistes, les syndicats et les lanceurs d’alerte.

 

Sourcing :   20 Minutes - La Croix

 

 

 

Ce que prévoit la loi sur le secret des affaires

 


Un principe.

 

« Est protégée au titre du secret des affaires toute information » qui est connue par un nombre restreint de personnes, « revêt une valeur commerciale, effective ou potentielle » et fait l’objet de « mesures de protection raisonnables pour en conserver le caractère secret ».

 

 

Des exceptions.

 

« Le secret des affaires n’est pas opposable lorsque l’obtention, l’utilisation ou la divulgation du secret est requise ou autorisée par le droit de l’Union européenne », notamment « pour exercer le droit à la liberté d’expression et de communication, y compris le respect de la liberté de la presse, et à la liberté d’information ».

 

 

Des sanctions.

 

« Toute personne physique ou morale qui agit de manière dilatoire ou abusive sur le fondement du secret des affaires peut être condamnée au paiement d’une amende civile dont le montant ne peut être supérieur à 20 % de la demande de dommages et intérêts », ou à défaut « ne peut excéder 60 000 € ».

 

 

Article publication, le 08 aout 2018, 11H48

 

 

 

 

 

Les grands ciseaux de Madame Anastasie, flanquée de sa chouette
Les grands ciseaux de Madame Anastasie, flanquée de sa chouette

Les grands ciseaux de Madame Anastasie, flanquée de sa chouette

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29 juillet 2018 7 29 /07 /juillet /2018 11:08

Mise à jour le 29 juillet 2018, 12H08

 

 

Le Qatar épinglé.

SOCIETE / FIFA / World cup

 

D’une démocratie à une autre,  Vladimir Poutine a passé le relais au Qatar.

 

Et pendant ce temps au Qatar, futur organisateur du foot world circus...

 

Le rideau va se baisser ce soir sur Moscou. Il y aura un vainqueur, et un vaincu, c'est la loi du genre.

 

La prochaine édition se déroulera au Qatar. La monarchie gazière a obtenu (!) l'organisation de la prochaine coupe du monde. Merci qui??...Bof

 

Tout sera chamboulé pour permettre ce changement de latitude. La compétition se déroulera en hiver, peut être à 32 équipes, ou à 48. On ne sait pas, mais c'est certain on saura, car d'ici là il faudra bien construire d'autres stades, et agrandir le parc hôtelier....au beau milieu du désert.

 

Ce changement va directement impacter l'organisation et le déroulement des compétitions mondiales, championnats et coupes nationales, coupes européennes, africaines et sud américaines verront donc leurs calendriers habituels être quelque peu bousculés.

 

L'autre démocratie organisatrice

Quid de la santé et de l'intégrité physique des participants, en tout premier lieu les joueurs, tous premiers intéressés ?

Qui en a entendu parlé ?

Qui s'en soucie?

 

Mais ce sera dans 04 ans. Laissons donc se refermer cette cuvée Russe 2018.

 

Et puis il y a l'autre décor, évidemment.

 

Qatar chantier

Où suent les acteurs de cette folie des grandeurs et de cette croissance au forceps.

 

La main-d'œuvre immigrée représente près de 90 % de la population totale du pays.

 

 

 

Elle est majoritairement composée d'Indiens (estimés à 650 000, ce sont les plus nombreux), de Népalais, de Pakistanais, de Bangladais et de Philippins... Le tableau n'est pas uniforme.

 

Les plus qualifiés peuvent profiter de conditions financières inespérées dans leur pays d'origine.

 

Par exemple, à l'image de Jafar Ikbal (35 ans), un Bangladais qui vit avec sa femme et ses deux enfants dans une petite villa à Mesaieed, une cité industrielle et pétrolière située à 40 km au sud de Doha, à la porte des dunes. Il arrive même à entretenir un petit potager, où il cultive... des citrouilles et de l'aloe vera.

 

 

Dans son quartier, tous les habitants dépendent de la société nationale Qatar Petroleum, un pilier économique du pays, qui assure l'encadrement social de ses employés.  

 

Depuis 2009, Jafar est technicien dans une entreprise d'engrais. Il dispose d'un visa de longue durée, que son employeur renouvelle chaque année. Il ne paie pas de loyer et gagne 10 000 riyals par mois (2 350 €). «Cela représente dix fois ce que je toucherais au Bangladesh pour le même travail, raconte-t-il. Je n'ai aucun problème ici.

Je suis libre de mes mouvements et le niveau de sécurité est très bon. Personne ne nous dérange. Il y a près de trente nationalités différentes. Mon voisin est indien et je m'entends très bien avec lui.»

 

Doha

Mais il connaît l'autre réalité.

 

Le permis de sortie à demander à l'employeur pour quitter l'émirat monarchique. Les entreprises qui contournent la loi. Les conditions de vie médiocres, encore très répandues, dans les labour camps, ces «camps de travail» comme des cités-dortoirs, où les moins bien lotis s'entassent à six par pièce, avec une cuisine commune.

 

Le salaire à 8 ou 9 riyals de l'heure (environ 2 €), les journées de travail de douze heures par 50 °C l'été.

 

Durant la seule période de janvier à novembre 2014, 157 travailleurs népalais sont morts sur les chantiers, selon une enquête du Guardian publiée en décembre 2014.

 

Il y a aussi cette fameuse loi sur le parrainage («kafala»).

 

Officiellement abolie en décembre 2016, elle imposait aux travailleurs d'avoir un «parrain» local auprès de qui une autorisation était nécessaire pour changer d'employeur ou quitter l'émirat. Malgré les sanctions qui menacent les contrevenants, les contraintes perdurent.  

 

C'est ce que vit Mohammed, 36 ans. Cet autre Bangladais réside au Qatar depuis 2011. Il nettoie les rues du quartier résidentiel de Mesaieed Industrial City.

 

Chaque jour, un car passe le prendre à trente-cinq minutes de là, dans son labour camp de Sanaya, à 3 heures du matin : un horaire décalé à cause de l'infernale chaleur estivale.

Ensuite, il travaille jusqu'à 11 heures. Il montre les trois cartes essentielles à sa vie sur place : son visa, son permis de travail et l'équivalent d'une carte de sécurité sociale, qui lui donne un accès gratuit aux soins du service public, un droit auquel tous ses semblables n'ont pas accès.

 

«Je ne paie pas mon logement, uniquement la nourriture, explique-t-il. Le reste, je l'envoie au Bangladesh. Et si je veux retourner chez moi, je dois prévenir mon employeur trois jours avant.»

 

Pour qu'il se libère de cette chaîne invisible, en récupérant son permis de sortie et son passeport.

 

Nulle doute que tout sera prêt le jour J à l'heure H pour l'ouverture du tournoi. Le sponsoring y veille, la FIFA, la presse et les médias en général (ils en vivent trop bien), et en attendant le monde détourne les yeux, se bouche le nez, et déroule le tapis rouge à cette monarchie sulfureuse pleine aux as qui sait dépenser sans (trop) compter, où comment et vers qui!

 

 

QATAR / Coupe du Monde 2022

 

Selon un article de ce matin, (29/07 018) publié par le quotidien l'Equipe/l'Equipe.fr que nous citons ici, le Qatar aurait mené des «opérations noires» pour saper ses concurrents dans la course à la Coupe du monde 2022.


Le Sunday Times a révélé ce dimanche que le Qatar aurait mené une campagne secrète de propagande à base d'«opérations noires» pour saper les offres concurrentes.


Le Qatar, pays hôte de la prochaine Coupe du monde en 2022, aurait mené une campagne secrète de propagande à base d'«opérations noires» pour saper les offres concurrentes, en violation des règles de la Fifa, rapporte dimanche le Sunday Times.

 

Le journal britannique affirme que le comité d'organisation du Qatar a notamment payé une équipe de relations publiques ainsi que d'anciens agents de la CIA pour diffuser de «fausses promesses» concernant ses principaux rivaux, l'Australie et les Etats-Unis, lors de leur campagne pour la compétition 2022.

 

La stratégie du Qatar était de recruter des individus influents afin d'attaquer les offres dans leurs pays d'origine, donnant l'impression qu'il n'y avait «aucun soutien» pour accueillir la Coupe du monde parmi la population, selon le journal.

L'un des principaux critères pris en compte par Fifa, organe directeur du football mondial, est que les offres devraient bénéficier d'un fort soutien des populations locales.

 

Les candidats au Mondial 2002 avaient pour interdiction de faire «toute déclaration écrite ou orale de toute nature, que ce soit défavorable ou non, sur les offres ou les candidatures de toute autre association membre» en vertu des lignes directrices de la Fifa.

 

Mais selon le Sunday Times, un e-mail, que le journal indique avoir obtenu par un lanceur d'alerte qui a travaillé avec la candidature du Qatar, a été envoyé au directeur adjoint des offres du Qatar, Ali al-Thawadi, et montre que l'Etat était au courant des complots visant à «empoisonner» les autres candidats. 

 

Article source:   L'Equipe.fr

 Coupe du Monde 2022
Le Qatar aurait mené des «opérations noires» pour saper ses concurrents dans la course à la Coupe du monde 2022


Publié le dimanche 29 juillet 2018 à 09:41 | Mis à jour le 29/07/2018 à 09:45

(Avec AFP)

 

 

Dans  un communiqué  publié le dimanche 29 juillet 2018 à 13:46, repris par l'Equipe/l'Equipe.fr le Qatar dément avoir mené des «opérations noires» pour obtenir la Coupe du monde 2022

Le Sunday Times révélait (voir plus avant) ce dimanche que le Qatar avait mené une campagne secrète de propagande à base d'«opérations noires» afin de saper les autres candidatures.​​​​​​

Et pendant ce temps au Qatar, futur organisateur du foot world circus...
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25 juillet 2018 3 25 /07 /juillet /2018 10:42
Le maillot de l'équipe de France à deux étoiles coûte moins de 3 euros à produire en Thaïlande

Le maillot de l'équipe de France à deux étoiles coûte moins de 3 euros à produire en Thaïlande

Equipementier / Nike 

 

Le maillot de l'équipe de France à deux étoiles, vendus 140 euros pièce, coûte moins de 3 euros, taxes douanières incluses à produire en Thaïlande. 

 

  En Thaïlande, la production de masse du maillot de l'équipe de France à deux étoiles a commencé.

 

Il coûte moins de 3 euros à produire pour l'équipementier américain Nike.

 

Nike a délocalisé sa base industrielle de la Chine vers l'Asie du Sud-Est.

Depuis une dizaine d'années, l'équipementier américain Nike a délocalisé sa base industrielle de la Chine (ou les salaires sont devenus trop élevés pour la firme) vers l'Asie du Sud-Est.

 

L'Indonésie (39 usines et 200.000 ouvriers) et le Vietnam (91 usines et 410.000 ouvriers) fournissent les chaussures, des articles textiles et tous les tissus et matières premières nécessaires à la fabrication des produits Nike.

 

Avec 30 usines et 37.000 ouvriers, la Thaïlande traite les produits plus techniques, dont les fameux maillots de football.

 

"Comme toujours, une infime partie sera fabriquée en Pologne ou en Turquie pour ne pas priver le marché des premières demandes.

 

Mais le gros des tuniques sera made in Asia et sans doute made in Thailand pour des raisons de coûts de production", explique Nayla Ajaltouni, coordinatrice d'Éthique sur l'étiquette, une ONG qui diligente de nombreux audits et études sur les conditions de travail dans les usines des grands équipementiers du sport mondial.

 

Les premiers lots arriveront en France après 3 semaines de bateau. On imagine mal, en effet, malgré les premières rumeurs et échos, les usines polonaises (270 employés) ou turques (2.000 ouvriers) produire les huit millions de maillots frappés des deux étoiles vendus 140 euros pièce.

 

 

Comme toujours, la firme à la virgule, sollicitée via ses sièges français, thaïlandais et asiatiques, s'est refusée à tout commentaire.

 

"Nous n'avons aucune obligation de vous répondre", réagissait un représentant de Nike à Bangkok. Même discrétion dans les unités de fabrication du groupe.

 

À Phetkasem, en grande banlieue de la capitale, à la sortie des usines de Nanyang ¬Garment Co, un très gros sous traitant de Nike, à l'heure de la sortie des usines, les ouvrières passent leur chemin, bouche cousue.

 

Selon Noi Supalai, ancienne petite main chez l'équipementier en Thaïlande devenue l'icône de la condition ouvrière, la firme impose des règles très strictes à ses employés : interdiction de communication extérieure ou même d'adhésion à un syndicat.

 

Très soucieuse de son image et des éventuelles attaques sur le non-respect des conditions élémentaires de travail, Nike a entièrement sous-traité sa production.

 

En Thaïlande, deux sociétés, Nanyang Garment et Nice Apparel, se partagent la fabrication des maillots de football.

Elles ont transféré leurs usines principales dans le nord-est du pays.

Les salaires (180 euros par mois) y sont inférieurs à ceux de la capitale (autour de 250 euros).

 

Selon l'ONG Clean Clothes, les méthodes de production sont optimisées en permanence : "réduction des minutes passées par ouvrier sur chaque maillot, automatisation et flux ultra-tendus", appuie-t elle.

 

C'est dans la ville de Khon Kaen, située dans le nord-est du pays, qu'a commencé dès dimanche dernier (15/07 018, juste après le coup de sifflet final) la production des maillots des Bleus.

 

Il faudra ensuite compter trois semaines de bateau (pour un coût unitaire de moins de 3 euros, taxes douanières incluses) pour que les premiers lots arrivent en France.

 

 

En attendant, au MBK ou sur Khao San Road, deux temples du faux de la capitale thaïlandaise, les premières copies frappées des deux étoiles sont en vente depuis mardi (17/07) pour la modique somme de 8 euros.

 

Sourcing : Europe 1, le JDD

 

 

 

 

 

 

 

La FFF encaisse une quote part de 4,5% du prix de vente, sans aucune gêne de ses dirigeants sur les conditions de production, tandis que les supporters paient le prix fort pour l'obtention de la tunique convoitée.

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24 juillet 2018 2 24 /07 /juillet /2018 14:42

Une fois n'est pas coutume...Mais à chaque fois que necéssaire..

 

L'actu sociale et syndicale nous dicte ses priorités, sans pour autant que nous succombions au sensationnel, ni à l'irrationnel de rédaction, ou que nous versions dans des chemins hasardeux que nous laissons à d'autres.

 

La rédaction du Blog n'est pas limitée à sa seule sphère,  elle suit l'actualité sociale, et relate de façon régulière, ce que nous avons fait pour la Bataille du rail (réforme de la SNCF), ou pour la réforme de l'Etat, du CESE, et de biens d'autres combats menés pour le maintien et la garantie des droits, retraite, droits des chômeurs, les conditions désastreuses de notre système hospitalier, défense de la sécu, contre la fermeture d'une maternité dans le 93, et ce n'est pas tout, ni terminé...... Les Batailles continuent et se succèdent, voire se superposent!

Donc une fois n'étant pas coutume, ce billet nous relate un combat social et syndical qui non seulement a du sens, la défense d'un collègue licencié,  pour les postie-è-r-e-s engagé-es dans le 92, mais cette grève de solidarité s'est transformée contre la dégradation des conditions de travail, et du climat social dans ce département.

Ce mouvement reflète la réalité des services postaux telle que vécue dans de nombreux départements, c'est la dérive d'un service public vers un système productif devant généré des bénéfices, au détriment des conditions et de la relation humaine.

Leur combat, tout comme celui des cheminots est le notre devant l'acharnement des gouvernements et des directions de services à vouloir à tout prix  monétiser les multiples services du service public qu'ils veulent anéantir sur l'autel de la finance soumis aux diktats européens, agenouillés devant le chant des sirènes des politiques libérales......

 

Tous les combats pour l’emploi, les droits, les statuts, les salaires, la dignité sont bons à mener, c'est la coutume chez FO !

 La légitimité des actions ne saurait être discutée ou remise en cause.

 

BM

 

SOCIETE / Conflit social

 

"Depuis le 26 mars 2018, près de 150 factrices et facteurs de plusieurs bureaux de postes des Hauts de Seine sont en grève illimitée.

 

Elles et ils sont entrés en grève dans un premier temps pour empêcher le licenciement de l'un d'entre eux, Gaël Quirante, postier et délégué syndical.

 

La direction de la Poste s'acharne à vouloir le licencier depuis dix ans mais sans succès malgré de multiples tentatives.

Or, en ce début d'année, elle est arrivée à ses fins grâce au coup de pouce de Muriel Pénicaud.

 

Elle a autorisé son licenciement contre l'avis de ses propres services au ministère du travail qui n'y voyaient qu'acharnement anti-syndical de la Poste et sa volonté de se débarrasser de ce militant, comme d'un caillou dans son soulier.

 

Dans un deuxième temps, la grève de solidarité des facteurs s'est transformée en grève contre la dégradation de leurs conditions de travail, avec des horaires plus longs, une charge de travail plus importante et la déshumanisation de leur fonction opérée par la Poste qui tente de monétiser les multiples services quotidiens que les facteurs rendent aux usagers.

Muriel Pénicaud

 

Ce qu'ils combattent, c'est le glissement vers un système productif où le sens humain disparaît, sacrifié sur l’autel du bénéfice.

 

Le facteur, cet homme ou cette femme de lettres qui distribue à tous les vents ses bonjours et offres de petits services, est facteur de lien social, dans les quartiers et les villages et c'est cela que veut détruire la Poste et que défendent les facteurs.

 

Les 150 postiers des Hauts-de-Seine ne sont pas des écrivains ou des philosophes comme ces grands ancêtres postiers que sont Gaston Bachelard, philosophe français ou Charles Bukowski, écrivain américain.

 

Leur lutte joue toutefois aussi un rôle important, car comme l’écrit Virginie Despentes, fille de postiers :

 

Ce qu’ils défendent c'est « un monde dans lequel on était payé quand on travaillait, et c'était une évidence de l'être. Un monde où les travailleurs avaient des droits, et quand ils décidaient de se mettre en grève pour les défendre, ça pouvait se terminer bien. On parlait déjà de la fin des utopies, mais quelques-unes demeuraient. Alors, face à l'état du monde du travail aujourd'hui, ce n'est pas de la mélancolie que je ressens, mais un désespoir absolu, une sensation de débâcle. »

 

Malgré 150 paies à zéro euro depuis le début du conflit, les postiers du 92 ne battent pas en retraite.

 

En défendant le service public, celui du facteur, de l'enseignant, du cheminot, de l'électricien ou de l'infirmière, c'est un monde qu’ils défendent et que Macron, après tous les autres, tente de défaire.

 

 

En défendant la cause des postiers des Hauts de Seine, c'est une société de droits collectifs et de solidarité que nous défendons, c'est notre propre humanité que nous préservons, la meilleure part de notre histoire et de nous-mêmes.

 

Voilà pourquoi nous appelons à les soutenir par tous les moyens possibles y compris financiers en participant à la caisse de grève.

 

Aidons-les à gagner !

 

 

Pour participer à la caisse de grève des postiers du 92

https://www.lepotcommun.fr/pot/kgmfkl66

 

In le club mediapart

Défendre le service public, c'est défendre un monde qu'ils veulent détruire, le nôtre, celui de nos enfants....!
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19 juillet 2018 4 19 /07 /juillet /2018 14:01
Le gouvernement et l’Ordre national infirmier

SERVICE PUBLIC

 

Le gouvernement et l’Ordre national infirmier
 

Le gouvernement et l’Ordre national infirmier mettent au pas les 520 000 infirmiers exerçant en France dont 250 000 travaillant dans les Etablissements Publics de Santé.

 

 

Après avoir fait paraître le décret rendant obligatoire l’inscription au tableau de l’Ordre le 10 juillet 2018, le Ministère publie une note d’information en direction des Agences Régionales de Santé et des Directeurs d’Etablissements Publics de Santé, leur indiquant les procédures à suivre pour transmettre dans les meilleurs délais les éléments informatifs de l’ensemble des personnels concernés à l’Ordre National Infirmier, (à noter que cette note s’adresse également aux établissements privés).

 

C’est toute une profession prise en otage par quelques partisans de la mise au pas des infirmiers, on pourrait dire de la mise en ordre !

 

Des salariés avec un diplôme d’État et un grade de licence vont non seulement être obligés de payer pour travailler mais vont être mis sous « observation quotidienne », sur toutes les questions suivantes ; exercice professionnel, formation, code de déontologie, sanctions disciplinaires, etc.

 

Ceci est proprement un scandale qui touche la profession réglementée la plus importante exerçant en France.

 

Le mot d’ordre de boycott de l’ONI lancé par Force Ouvrière est plus que jamais d’actualité


Les infirmier(e)s qui vont être inscrits d’office au tableau de l’Ordre vont recevoir de celui-ci des appels à cotisation, la profession doit démontrer sa force de contre-pouvoir en boycottant l’appel à cotisation ; si toute la profession se mobilise sur ce boycott, ils ne pourront rien faire, nous aurons démontré notre force et notre unité.

 

La Fédération Force Ouvrière, en plus du boycott, exige l’abrogation :

 

  • - De la Loi N° 2006-1668 du 21 décembre 2006 portant création d’un ordre national des infirmiers.
  • - Des lois successives qui par certains articles ont conforté l’ordre infirmier (Loi HPST – Loi Santé).
  • - Du décret n° 2018-596 du 10 juillet 2018, relatif à l’inscription au tableau de l’ordre pour les IDE, les masseurs-kinésithérapeutes et les pédicures-podologues.

 

Nous en appelons solennellement aux Pouvoirs Publics pour abroger l’ensemble de ces dispositions permettant de redonner à ces professions la liberté d’exercer en toute indépendance.

 

Au moment même où les budgets des établissements sont étranglés, où les suppressions de services, de lits et places s’accélèrent, où les suppressions d’emplois sont devenues la variable d’ajustement budgétaire, où les salaires sont bloqués depuis 8 ans, il en va de notre capacité de résistance pour engager ces combats, nous ne lâcherons rien car nos revendications sont justes et partagées par les salariés de nos établissements.

 

Communiqué de la Fédération des Personnels des Services Publics et des Services de Santé Force Ouvrière

 

RESISTER – REVENDIQUER – RECONQUERIR

 

 

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9 juillet 2018 1 09 /07 /juillet /2018 16:58
la ligue des droits de l’homme vient de faire connaître son soutien au boucher de carrefour licencié à cause d’un emballage de sex-toy. © ouest-france

la ligue des droits de l’homme vient de faire connaître son soutien au boucher de carrefour licencié à cause d’un emballage de sex-toy. © ouest-france

Grde Distri / Carrefour / Procédure disciplinaire


Saint-Brieuc.

 

« Le patronat de droit divin n’existe plus » :

 

le soutien de la Ligue des droits de l’homme au boucher de Carrefour ...
 
 

La Ligue des droits de l’homme vient de faire connaître son soutien au boucher de Carrefour licencié à cause d’un emballage de sex-toy.

 

« Attachée au respect des droits fondamentaux et très vigilante vis-à-vis de décisions arbitraires », la section de Saint-Brieuc dénonce, dans un communiqué, « la brutalité de ce licenciement eu égard au motif invoqué » et elle s’associe à l’émotion suscitée par « cette sanction complètement disproportionnée prise par la direction nationale de Carrefour ».

 

La LDH ajoute :

 

« Depuis 1936 il en est fini du « patronat de droit divin », il est utile de le rappeler. »

 

Sourcing: Ouest-France  

 

La rédaction du Blog qui depuis le début de cette regrettable affaire soutient le salariés dans son combat pour sa réintégration s'associe pleinement à la décision de la LDH. 

Nous maintenons que ce salarié ne doit pas être licencié, et que cette mesure n'a rien à voir avec les faits indiqués, mais relève plus simplement d'un fait de grève lié au mouvement social que le groupe Carrefour a traversé durant cette hiver suite au plan Bompard qui va jeter plus de 10 000 salariés sur le carreau, et à la fermeture de plus de 270 magasins ex Dia, précipitant des familles entières dans l'angoisse du lendemain.

 

BM
 

Carrefour,   « Le patronat de droit divin n’existe plus »
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3 juillet 2018 2 03 /07 /juillet /2018 16:06

SOCIETE / SERVICE PUBLIC

 

CAP22, nouvel outil de destruction du modèle social
 


Attendu, ou plutôt redouté, le rapport du Comité action publique 2022 ne sera finalement pas rendu public en juillet, mais distillé au fur et à mesure des réformes qu’il préconise, a annoncé le Premier ministre le 2 juillet.

 

Des réformes qui, au motif de réduire la dépense publique, risquent de détruire des missions publiques, le cadre statutaire des agents et d’accélérer le désengagement de l’État.

 

FO condamne cette atteinte à la République et à toute la Nation.

 

Le comité compte 34 membres nommés par le gouvernement dans le cadre du Programme Action publique 2022 lancé le 13 octobre 2017. Ce programme comprend ce comité, un forum de l’action publique et des chantiers interministériels censés servir de « boîte à outils » pour créer des lignes de réformes.

 

Le programme vise à une transformation du service public et du modèle de l’action publique. L’exécutif a confié à CAP22 la charge de passer en revue les missions de l’État, de ses opérateurs ainsi que les missions propres à la Sécurité sociale et aux collectivités territoriales.

 

CAP22 est dirigé par l’actuel président franco-australien du conseil d’administration de Safran.

 

À ce comité participent aussi des hauts fonctionnaires, des représentants du secteur privé et même des personnalités étrangères. La représentation du monde syndical se limite à la présence d’une ancienne secrétaire nationale de la CFDT.

 

CAP22 doit proposer un panier de recommandations dans lequel le gouvernement puisera des mesures à mettre en œuvre. Autant dire que les mesures qui sortiront du panier inquiètent. FO notamment.

 

Des réformes pour donner des gages aux marchés financiers.

 


La lettre de mission du Premier ministre à CAP22 ne faisait pas mystère des intentions.

 

Le comité, qui aura à proposer des réformes structurelles, devra mesurer l’opportunité du maintien et le niveau de portage le plus pertinent de chaque politique publique. Cela pourra notamment le conduire à proposer des transferts entre les différents niveaux de collectivités publiques, des transferts au secteur privé, voire des abandons de missions.

 

L’un des objectifs prioritaires du programme consiste en effet à accompagner rapidement la baisse des dépenses publiques. Une baisse de 3 points de PIB d’ici à 2022, conformément à la trajectoire promise par la France à Bruxelles.

 

Le Programme 2022, qui doit participer à accélérer le recul de la dépense publique ̶ une trentaine de milliards a priori ̶ envisage une possible réduction de voilure de la sphère publique.

 

Pour FO, qui ne cesse de demander que soit effectué un bilan des multiples réformes engagées depuis plus de dix ans, ces objectifs sont inadmissibles.

 

Lors du 24e congrès confédéral FO en avril dernier, les délégués ont fustigé les attaques contre le service public, ses missions et ses personnels dans la résolution générale.

En réduisant les moyens publics, en multipliant les suppressions de postes, en détruisant les services publics et en transférant les missions publiques au secteur privé, les gouvernements de ces dernières décennies ne cessent de se conformer à l’idéologie libérale et dérégulatrice, afin de donner des gages aux marchés financiers, s’indigne l’organisation FO qui demande que le champ des services publics soit maintenu dans ses missions actuelles et étendu en prenant en considération les nouveaux besoins émergents tels que la dépendance ou le numérique.

 

Pour FO, entre autres projets de réformes, le Programme Action publique 2022 constitue une attaque majeure contre le service public et ses agents, tout autant que contre les citoyens eux-mêmes.

 

Avant CAP22, des réformes ont installé le principe du repli des services publics

 


La philosophie de la réduction de voilure de l’État et de la puissance publique sert de moteur aux multiples réformes lancées depuis une dizaine d’années.

 

Avec la RGPP (Révision générale des politiques publiques) à partir de 2007, l’État, vantant la recherche de gains de productivité, a désorganisé les services publics et le travail des agents à coups de fusions et de restructurations, avec une perte massive d’effectifs.

 

La réforme de l’administration territoriale de l’État (RéATE), lancée en 2010, a fait elle aussi des ravages sur le plan des effectifs et de la présence de l’État sur le territoire.

 

Cette réforme a regroupé différentes directions ministérielles au sein de directions interministérielles régionales ou départementales et a placé ces structures fourre-tout sous l’autorité des préfets. La présence et les composantes en termes de services de ces entités sont modulables selon les territoires.

Elles ont été des laboratoires de casse des missions n’a cessé d’alerter FO.

 

« Le service public est un bien commun »


En 2014, La loi MAPTAM (modernisation de l’action publique territoriale et affirmation des métropoles) a, elle, installé la Région comme chef de file des territoires et lui a accordé de nouvelles compétences, notamment économiques.

 

 

Cette loi a institué aussi, entre autres, la création de structures intercommunales géantes, entraînant la fusion de services locaux. En 2015, la réforme territoriale est venue tracer une nouvelle carte administrative via le passage (au 1er janvier 2016) de 22 à 13 régions par le regroupement de plusieurs d’entre elles.

 

La loi (du 7 août 2015) portant la nouvelle organisation territoriale de la République (loi NOTRe) a complété l’axe choisi. Cette réforme a organisé l’éloignement de l’usager des services publics, invités d’ailleurs à se restructurer encore et à fusionner, donc à abandonner leurs implantations locales.

 

Dans sa résolution générale, le congrès confédéral FO d’avril 2018 a rappelé que sous couvert de proximité, ces réformes visent au contraire à désengager l’État et conduisent à accroître les inégalités sociales et territoriales, et à créer une véritable balkanisation de la République au profit de baronnies.

 

Il a condamné cette tendance, notamment la loi NOTRe, se prononçant au contraire pour un État stratège, pilote et acteur, mais aussi garant des principes constitutionnels, que ce soit par le biais de ses services publics ou de ses politiques publiques.

 

Pour FO en effet, le service public n’est pas l’expression d’un coût, il est avant tout un bien commun […] Ainsi, disloquer les services publics c’est attaquer la République, c’est prendre le risque d’affaiblir la Nation.

 

Sourcing:   VALÉRIE FORGERONT, in FO Hebdo

 

FO La force de l’information

CAP22, nouvel outil de destruction du modèle social
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