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Repos dominical / Travail du dimanche
EMPLOI ET SALAIRES
#travaildimanche
CORA Saint-Malo
licenciés pour avoir refusé de travailler le dimanche
Deux salariés de l’hypermarché Cora de Saint-Jouan-des-Guérêts, près de Saint-Malo, ont été licenciés pour avoir refusé de travailler le dimanche.
L’information a été dévoilée par Europe 1 ce mardi 21 mai 2019, que nous citons et relayons ici.
- "C'est ça ou la porte", aurait déclaré l'employeur d'une caissière du Cora de Saint-Malo, après que cette dernière a refusé de travailler le dimanche.
- Renvoyée avec son collègue pour "faute grave", l'ex-salariée envisage d'attaquer sa direction aux prud'hommes.
Deux salariés d'un hypermarché Cora de Saint-Malo, en Ille-et-Vilaine, ont été licenciés par leur direction après avoir refusé de travailler le dimanche, selon une information d'Europe 1, que nous citons et relayons ici.
Invoquant une "faute grave" pour justifier cette décision à l'égard des membres de son personnel, l'hypermarché n'a pourtant laissé aucune alternative aux deux employés. "C'est ça ou la porte", aurait dit le directeur à l'une des salariés, caissière depuis dix-huit ans dans l'établissement.
Renvoyés sans ménagement après dix-huit et huit ans d'ancienneté, la caissière - également formée à tenir la station-service et la bijouterie - et son collègue, employé du rayon crèmerie, ont décidé de faire valoir leurs droits.
Car après que le magasin a décidé en mars 2018 d'ouvrir le dimanche matin, la direction n'a pas fait appel au volontariat, et n'aurait effectué aucun avenant aux contrats de travail des 200 salariés.
Pourtant, Christelle, à présent défendue par le syndicat CFTC, raconte que son patron lui a imposé d'être à son poste le dimanche, lui rétorquant que c'était "obligatoire".
- "C'est la loi Macron", aurait argué le directeur, ajoutant "vue la conjoncture actuelle, c'est mon gagne-pain. C'est ça ou la porte directement.", un ultimatum auquel n'aurait pas cédé la caissière. Cette dernière a reçu sa notification de licenciement par courrier.
Je ne pensais pas qu'il m'aurait virée comme ça (...) je suis dégoûtée et en colère.
Christelle, ex-caissière au Cora de Saint-Malo:
"Je ne pensais pas qu'il m'aurait virée comme ça au bout de dix-huit ans de boîte. Je trouve que le dimanche doit être consacré à la vie de famille, avec un loisir. Ok pour le volontariat, mais on ne doit pas forcer les gens à travailler le dimanche. Je suis dégoûtée, je suis en colère. Se faire jeter comme une malpropre... Ça me sidère, ça me met hors de moi.", a confié Christelle à Europe 1.
L'affaire sera portée aux prud'hommes
Le Cora de Saint-Malo est la seule enseigne de la commune à ouvrir ses portes le dimanche. Ayant rendu obligatoire le travail dominical de son personnel six fois par an, ses employés renvoyés pour "faute grave" ont quitté l'établissement sans préavis, ni indemnité de licenciement.
L'inspectrice du travail du Saint-Malo, rappelle pourtant dans un courrier consulté par l'AFP que "l'accord du salarié peut être nécessaire lorsque les nouveaux horaires ou la nouvelle répartition des horaires constituent une modification du contrat de travail".
Or, la caissière dit avoir signé un contrat de travail "avec une répartition des horaires (...) sur six jours du lundi au samedi". "Il ne m'a fait signer aucun avenant", a assuré cette dernière.
"Le salarié a tout à fait le droit de refuser de travailler un jour de repos", ajoute par ailleurs François Macquaire, défenseur syndical CFTC.
- À présent, les deux ex-salariés souhaitent porter l'affaire au conseil des prud'hommes, attaquant leur employeur pour licenciement sans cause réelle ni sérieuse.
Sourcing: ACTU.FR / 20minutes avec Europe 1
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Repos dominical / Travail du dimanche / Grde distri
EMPLOI ET SALAIRES
- La FGTA-FO dénonce le licenciement de deux salariés qui ont refusé de travailler le dimanche chez Cora
La FGTA-FO rappelle son attachement au repos dominical et son opposition à tout travail contraint le dimanche ainsi qu’à toute extension d’ouverture des magasins ce jour.
La FGTA-FO revendique a minima le volontariat strict et une rémunération compensatrice au-delà du minimum légal pour les salariés amenés à travailler ce jour.
La FGTA-FO et FO Cora rappellent que, dans le cadre de l’intersyndicale, a été revendiquée l’ouverture d’une négociation sur le travail dominical, revendication restée lettre morte à ce jour !
La FGTA-FO et FO Cora, conscients des difficultés économiques de la grande distribution, ont toujours prôné le dialogue constructif et « gagnant/gagnant ».
La FGTA-FO et FO Cora dénoncent donc vivement les licenciements injustifiés de deux salariés refusant le travail dominical, méthode isolée d’un autre temps et d’un directeur aux abois !
La FGTA-FO et FO Cora demandent immédiatement l’ouverture d’une discussion avec la direction du groupe Cora sur les conditions de travail le dimanche.
Communiqué de la FGTA-FO
Notre Blog, dédié au repos dominical pour tous en même temps a fait de son opposition au travail du dimanche, de nuit et des jours fériés son combat quotidien.
Ces situations de contraintes sont également le fait des transferts de responsabilités de gestion des commerces de la grande distribution, et du retail en général vers des formats de location gérance, et autres franchises, là ou les droits sociaux des salariés s'évaporent.
Nous affirmons notre plein et entier soutien aux salariés de Cora en butte à leur direction, licenciés de manière abusive et brutale.
Retrouvez notre article precédent sur le sujet, suivre le lien:
http://foed.over-blog.com/2019/05/travail-du-dimanche-fo-entend-faire-respecter-les-droits-des-salaries.html
(BM)
La grde distri broie ses salariés, après les avoir compressés, compactés, réduits, et torpillés leurs droits sociaux
Blog publication, 22 mai 2019, 16H49
La Semaine sanglante, du dimanche 21 au dimanche suivant 28 mai 1871, est l'épisode final de la Commune de Paris, où elle est écrasée et ses membres exécutés en masse
22 mai 1871 J2
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