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La Bataille continue - Le Blog-note InFOrmatif - Un blog d'actualités sociales, juridiques et syndicales pour communiquer, faire connaître et partager nos expériences au service des salariés de la grande distribution et du commerce. En général faire valoir les positions syndicales de FO sur l'actualité sociale, tant Française qu'Internationale.
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"C'est une chose trop oubliée, ça signifie créer des liens, répondit le renard." Le Petit Prince de Antoine de Saint-Exupéry
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Au motif de lutter plus efficacement contre la pauvreté, le président de la République veut « responsabiliser »… les pauvres.
Selon le président de la République, les minima sociaux coûtent un pognon de dingue au pays sans que l’on parvienne à endiguer la pauvreté.
Sa solution ?
Ne surtout pas s’interroger sur les raisons profondes de cette pauvreté persistante (chômage, précarité, salaires insuffisants, course aux profits et aux dividendes...), mais contrôler davantage les pauvres et accompagner et responsabiliser celles et ceux qui peuvent revenir vers le travail, mais qui ont eu le réflexe de s’installer dans une forme d’exclusion.
Et de marteler : Nous avons aujourd’hui 50 % de celles et de ceux qui sont au RSA qui, après quatre années, sont toujours au RSA.
La confédération FO a immédiatement réagi par communiqué à ces propos tenus par le chef de l’État devant le congrès de la Mutualité à Montpellier le 13 juin, lui opposant des chiffres édifiants.
La confédération FO appelle à la plus grande fermeté pour préserver le modèle social et républicain;
[…]
Les deux tiers des adultes en situation de pauvreté ont un emploi ou en recherchent activement un ;
un SDF sur quatre a une activité, indique notamment la confédération.
De plus, rappelle-t-elle, ces aides permettent aussi à ceux qui se maintiennent juste au-dessus du seuil de pauvreté, mais aussi aux classes moyennes de ne pas sombrer dans la pauvreté lorsqu’ils sont confrontés aux aléas de la vie.
Sans ces aides publiques, de source officielle, la part de la population en deçà du seuil de pauvreté exploserait de 14 % à 22 %.
Face à ce nouveau coup porté contre notre modèle social et républicain, la confédération FO appelle à la plus grande fermeté pour [sa] préservation.
Ce système de santé qui maltraite patients et soignants
Lourd constat que nous transmet la Commission nationale consultative des droits de l’Homme (CNCDH).
Bien qu’envié dans le monde entier, notre système de santé produit de la maltraitance à l’égard des patients, des aidants et des personnels soignants.
La réduction des dépenses de santé coûte cher, affirme la Commission, qui émet trente-deux recommandations pour agir contre cette maltraitance subie par les populations les plus fragiles et les groupes les plus discriminés.
Un système de santé qui peut faire obstacle au droit fondamental aux soins : le titre 1 de l’avis la CNCDH annonce d’emblée la couleur. Et elle est très sombre.
Mais pas question pour la Commission d’opposer patients, soignants et aidants.
Ici tout le monde souffre, et la maltraitance subie par les personnels soignants ruisselle à grandes eaux sur les patients et les aidants.
La violence est systémique, institutionnelle, et concerne tous les secteurs du soin : Ehpad, hôpital, médecine libérale et même la CPAM où l’insuffisance d’agents d’accueil ne permet pas un accompagnement adapté aux personnes comprenant difficilement la langue française ou le langage administratif.
En cause, l’organisation productiviste du système de santé et la prise de pas des impératifs de rentabilité au détriment de la qualité de travail des soignants.
Conséquences :
paroles et attitudes maladroites, déplacées voire discriminatoires ;
non-respect des droits des patients, notamment de l’obligation de recueillir un consentement libre et éclairé avant tout acte médical ;
coût trop élevé et indisponibilité des traitements ; et, dans les cas les plus graves, traitements inhumains ou dégradants ;
refus de soins sans réorientation, notamment pour les populations les plus pauvres ou les plus discriminées (séropositifs, handicapés, homosexuels, femmes voilées).
Femmes handicapées ou en surpoids découragées
Parmi les nombreux exemples cités dans le document : des soignants qui découragent des femmes handicapées ou des femmes en surpoids, qui souhaitent avoir un enfant, en leur affirmant qu’elles seront victimes de fausses couches, d’infections urinaires à répétition ou qu’un recours à des césariennes sera nécessaire.
Ainsi, la péridurale ou la césarienne sont par exemple fortement conseillées, parfois afin de répondre à des problèmes d’organisation de service et des naissances planifiées pour les mêmes raisons.
Des femmes en surpoids sont parfois même incitées à avorter.
Le tableau s’assombrit un peu plus lorsque l’on pousse la porte des hôpitaux psychiatriques.
La CNCDH cite notamment l’usage abusif de contentions et d’isolement prolongé, sans pouvoir ni se laver ni se changer ni avoir accès à des vêtements propres. Certains patients sont laissés en pyjamas d’autres sont maintenus attachés des jours entiers.
Les renoncements au soin augmentent considérablement
Si la violence ressentie par les patients mène parfois au renoncement aux soins, elle peut aussi engendrer de l’agressivité, prévient la Commission, qui fait état d’une augmentation considérable des renoncements aux soins.
39 % des personnes interrogées ont affirmé avoir des difficultés à payer des actes médicaux mal remboursés par la sécurité sociale. Parmi les raisons de ce renoncement : la peur de l’endettement et des poursuites par le Trésor public des personnes qui ont une dette hospitalière, y compris celles disposant de très faibles revenus.
Personnels soignants épuisés
Côtés personnel soignant la situation n’est guère plus enviable : 100 % d’entre eux ressentent un épuisement, qu’il soit moral (22 %), physique (13 %), ou pire, des deux (64 %). 47 % d’entre eux font ou ont déjà fait l’expérience d’un burn out.
Dans certaines régions le nombre d’appels de soignants visant à obtenir un accompagnement a été multiplié par treize entre 2010 et 2017.
Parmi les multiples causes de cet épuisement : le non-respect des repos de sécurité prévus dans la réglementation du travail. Avec le risque d’entraîner une mauvaise prise en charge du patient, des maltraitances ou des erreurs médicales.
Une situation susceptible également de mettre les soignants en danger par des moments de perte d’attention pendant ou après le travail.
Maltraitance institutionnelle dans les Ehpad
Situation guère reluisante du côté des Ehpad.
La CNCDH rappelle que, déjà en 2014, 90 % de ces établissements pour personnes âgées dépendantes manquaient de personnel. Une pénurie persistante, tant et si bien qu’une mission parlementaire a même a évoqué une maltraitance institutionnelle.
Lorsque le soignant effectue son service au quotidien, il se retrouve souvent dans l’impossibilité de prodiguer le soin tel qu’il l’entend par obligation de service, signale la CNCDH.
Cette frustration représente une véritable violence psychologique.
Saturation des Urgences
La Commission déplore la vision productiviste qui fait rage dans le système de santé et qui a des incidences directes sur l’accueil et le soin : par la pression qu’elle fait porter aux soignants, elle cause des désorganisations dans les services avec la multiplication d’arrêt maladies ou un important turn-over qui affectent la qualité des soins.
D’autre part, elle justifie une rationalisation des actes de façon à les rendre les plus rentables possibles, au détriment des besoins humains.
Mais cette structuration, combinée au vieillissement de la population, aux déserts médicaux, aux services parfois coûteux de la médecine de ville, à la réduction de nombre de consultations hospitalières et à la fermeture de lits, conduit à une saturation des urgences.
En dix ans, 100 000 lits ont disparu des hôpitaux tandis que le nombre de patients se présentant aux urgences est passé de 10 millions à 20 millions par an.
Quant aux centres d’appel des Samu, leur configuration était prévue pour 1 à 2 millions d’appels alors qu’ils en reçoivent aujourd’hui 30 millions.
Selon Samu-Urgences de France, la surcharge des services d’urgences observées en février-mars 2018, qui a conduit des dizaines de milliers de patients à dormir sur des brancards, serait responsable d’une augmentation de la mortalité de 9 % pour tous les patients, et de 30 % pour les patients les plus graves.
L’Ondam et la tarification à l’activité montrés du doigt
La réduction des dépenses de santé coûte cher, affirme la CNCDH. En cause : l’Objectif national des dépenses d’assurance maladie (Ondam) voté chaque année dans le cadre de la loi de Finance de la Sécurité sociale. Cet objectif de dépense, qui ne doit pas être dépassé, est sous-évalué mais pour le respecter il faut chaque année trouver quelques milliards d’euros à économiser, notamment dans le budget des hôpitaux, où de nombreux postes sont supprimés entrainant une dégradation des conditions de travail.
Un phénomène aggravé par la tarification à l’activité (T2A) mise en œuvre à partir de 2004-2005 en médecine, chirurgie et obstétrique.
Son principal défaut est de financer les dépenses à partir d’un coût pré-défini. Or la réalité du coût peut énormément varier selon les antécédents médicaux du patient, son âge, sa situation sociale.
Le principal effet pervers pour l’hospitalisé (et pour les équipes soignantes qui subiront la pression managériale si la norme n’est pas respectée) est que ce système encourage les gestionnaires de chaque établissement à éviter d’accueillir ce que certains appellent les patates chaudes ou de s’en débarrasser très vite.
Face à ce constat alarmant, trente-deux recommandations, ce n’est pas trop pour repenser un système de santé qui garantisse les droits et réintroduit de la « bientraitance » tout en luttant contre le renoncement aux soins.
Conditions sine qua non, prévient la Commission : sortir de la logique économique en adaptant les budgets aux besoins de santé de la population et en améliorant les conditions de travail des soignants.
Fondée en 1947 à l'initiative de René Cassin, la Commission nationale consultative des droits de l’homme est l’Institut national de protection et de promotion des droits de l’homme, accréditée de statut A auprès des Nations unies
Retrouvez la position de votre député sur https://trombi-glyphosate.agirpourlenvironnement.org et interpellez-le par courriel, facebook et twitter
A l’issu d’un vote nocturne qui aura vu une poignée de députés (63 sur 577) rejeter l’interdiction du glyphosate, Agir pour l’Environnement a mis en ligne un site permettant de connaître le vote de chaque député. Ce site offre la possibilité aux internautes d’interpeller par courriel, facebook et twitter les parlementaires afin d’obtenir de plus amples informations sur les raisons des votes et des trop nombreuses absences.
Pour Stéphen Kerckhove, délégué général d’Agir pour l’Environnement « le très grand nombre de partages du site https://trombi-glyphosate.agirpourlenvironnement.org démontre tout à la fois la colère des citoyens à l’égard d’un vote incompréhensible et la nécessité d’une plus grande transparence des votes. »
En partageant près de 80 000 fois ce trombinoscope, l’association estime avoir touché près d’un million de personnes, apportant ainsi la nécessaire publicité aux travaux parlementaires sans laquelle une démocratie se réduit à un échange nocturne réservé aux fidèles serviteurs des lobbies de l’agrochimie.
L’association appelle le président de l’Assemblée nationale qui a présidé cette séance de nuit à réformer la façon dont les parlementaires travaillent afin d’éviter des séances de nuit qui ne permettent pas aux députés de participer activement aux grands débats et votes ayant trait à l’avenir de notre agriculture.
Qu’un amendement relatif à l’interdiction du glyphosate puisse être débattu à 2h du matin est proprement scandaleux ; à fortiori lorsque l’on sait que les travaux parlementaires n’ont repris qu’à 16h00 le surlendemain.
Pour Agir pour l’Environnement, « la vie démocratique de notre pays ne peut plus être réservé aux seuls insomniaques qui sabotent une loi tapis dans l’ombre confortable et rassurante d’un hémicycle déserté. »
Malgré les propos lénifiants du ministre de l’Agriculture et du rapporteur de la loi Alimentation appelant à faire confiance au gouvernement pour sortir du glyphosate, et ce à défaut de légiférer, le scandale de cette substance probablement cancérigène reste entier.
Ce renoncement majeur de la parole présidentielle est tout à la fois la marque d’une duplicité finalement pleinement assumée et un tournant majeur qui ne pourra rester sans effet sur les relations qu’entretiennent les associations écologistes avec ce gouvernement.
La France championne du monde de versement de dividendes
Voilà un titre dont la France aurait pu se passer. Car c’est en France que les entreprises reversent, en dividendes aux actionnaires, la plus grande part de leurs bénéfices.
Et les sommes sont astronomiques, à en croire l’étude publiée récemment par les ONG Oxfam et le Basic.
Depuis 2009, les entreprises du CAC 40 ont versé plus de 407 milliards d’euros de dividendes à leurs actionnaires, dont près de 51 milliards d’euros en 2017.
Un taux de redistribution des bénéfices deux fois plus élevé que celui de la moyenne des entreprises françaises.
Conséquences :
Les salaires ne sont pas à la fête au sein de leurs groupes et dans leurs chaînes d’approvisionnement ;
Les investissements sont réduits avec le risque de fragiliser à terme la santé économique des entreprises ;
Les techniques pour échapper à l’impôt ont le vent en poupe avec, entre autres, des montages destinés à l’évasion fiscale.
De 2009 à 2016, poursuit l’étude, sur 100 euros de bénéfices les entreprises du CAC 40 ont en moyenne reversé 67,4 euros de dividendes aux actionnaires. Alors qu’en 2000 le taux de redistribution de dividendes ne dépassait pas les 30 %.
Le réinvestissement a quant à lui bénéficié de 27,3 euros.
Grands perdants : les salariés, qui ont touché 5,3 euros sous forme de primes. La rémunération des actionnaires a progressé plus de quatre fois plus vite que celle des salariés de 2009 à 2016, précise l’étude.
En 2016, les entreprises du CAC 40 ont ainsi reversé près de quinze fois plus de bénéfices à leurs actionnaires (sous forme de dividendes) qu’à leurs salariés (sous forme d’intéressement et de participation).
Des plans sociaux évitables ?
Si les entreprises du CAC 40 avaient choisi de maintenir en 2016 le niveau - déjà élevé - de dividendes de 2009, et d’augmenter les salaires des employés plutôt que de maximiser les dividendes des actionnaires, l'ensemble des travailleurs du CAC 40 auraient pu voir leurs revenus augmenter d’au moins 14 000 euros sur la période, soit plus de 2 000 euros par an et par employé.
En 2011, la baisse de bénéfices de plus de 10 % n’a pas empêché les entreprises du CAC d’augmenter les dividendes versés aux actionnaires de plus de 15 % (+ 5,9 milliards d’euros). Une opération permise par une baisse de plus de 38 % des investissements (- 17 milliards d’euros).
Les auteurs de l’étude s’interrogent :
Les baisses d’effectifs auraient-elles pu être évitées moyennant des dividendes (très légèrement) moins importants pour les actionnaires ?
Car la priorité donnée aux dividendes ne réduit pas seulement à un montant dérisoire la part des bénéfices revenant aux salariés, mais questionne particulièrement les entreprises ayant eu recours à des plans sociaux qu’elles justifient par des difficultés économiques.
Depuis la crise de 2008, les deux ONG ont répertorié au moins 5 761 licenciements à la suite de plans sociaux menés par les entreprises du CAC 40.
Sourcing: NADIA DJABALI, in FO Hebdo
Focus : Explosion des écarts de salaires
Entre 2009 et 2016, l’écart entre la rémunération moyenne des PDG du CAC 40 et le salaire moyen au sein de leurs entreprises est passé de 96 à 119.
En moyenne, entre 2009 et 2016, les PDG du CAC 40 ont gagné 105 fois le salaire moyen de leur entreprise et ils ont gagné 257 fois le Smic en 2016.
Sur la plus haute marche du podium des écarts de salaires :
le PDG de Carrefour, qui a affiché, entre 2009 et 2016, un ratio moyen entre sa rémunération et le salaire moyen de l’entreprise de 306.
Puis le PDG de LVMH dont le ratio est de 270, et enfin Danone avec un ratio de 227.
Après la suppression de l’ISF, la fin de la taxation de 3% sur les dividendes, le plafonnement de la taxation sur le capital, ou la suppression de la taxe sur les salaires élevés, c’est au tour de la suppression de l’« Exit tax » !
Cette mesure, annoncée par le Président de la République, serait mortifère pour les finances et les politiques publiques et sociales. Elle irait totalement à rebours de ce qu’il convient de faire en matière de lutte contre l’évasion fiscale (qui atteint déjà 80 milliards d’euros par an).
Force Ouvrière dénonce cette suppression qui n’a pour finalité que de favoriser, à nouveau, les 10% « premiers de cordées », avec 800 millions de redistribution en moins pour les 90% « derniers de corvée ».
Ce n’est plus la théorie du ruissellement, c’est de l’évaporation.
FO dit non à un nouveau hold-up programmé aux frais des usagers !
Dès décembre 2017, la FEETS-FO avait alerté sur les annonces susceptibles d’intervenir à l’occasion dans le cadre des assises de la mobilité : instauration de péages urbains, nouveaux péages sur le réseau non concédé de l’État et sur celui des collectivités locales, mise à contribution directe des usagers pour le financement de l’entretien et de l’exploitation des infrastructures routières.
Avec à la clé la transformation des Directions Interdépartementales des Routes (DIR) en un établissement public « Routes de France ».
Si ces annonces n’ont finalement pas été portées par la ministre des Transports en clôture de ces assises le 13 décembre dernier à la Villette – il faut dire que FO se faisait entendre au même moment au pied du bâtiment – ses projets ne font désormais plus de doute selon son administration !
Les organisations syndicales de son ministère ont ainsi eu connaissance de sa volonté de porter la création de redevances pour l’ensemble des usagers du réseau routier national (vignettes, péages), représentant 400 millions d’euros pour les seules entreprises de transport routier.
L’addition pour les automobilistes n’est-elle pas chiffrée à ce stade !
Cerise sur le gâteau, la création d’un machin « Routes de France » en remplacement des services de l’État, avec en point de mire évident un transfert à terme aux sociétés d’autoroute ! Un projet très cohérent avec « Action Publique 2022 » et ses objectifs de privatiser les missions de service public et supprimer les emplois de fonctionnaires.
Pour circuler demain sur le réseau routier – y compris à 80 km/h – les citoyens devront-ils justifier d’avoir les moyens de l’emprunter, au-delà de justifier d’avoir les moyens de disposer d’un véhicule encore autorisé à circuler ? C’est bien la question qui est ici posée.
La FEETS-FO rappelle son attachement à l’égalité d’accès aux infrastructures de transport et à leur financement par l’impôt, élément indiscutable du pacte républicain.
La FEETS-FO rappelle les effets du hold-up opéré en 2007 sur le réseau autoroutier concédé par la vente des « Bijoux de famille », et s’oppose à toute nouvelle privatisation dans le domaine notamment celle des Directions Interdépartementales des Routes.
Communiqué de la Fédération de l’Equipement de l’Environnement des Transports et des Services - Confédération générale du travail - FO
Carrefour, moyens illicites pour (tentative) d’entrave à la grève..
Hypers, supers, les sites de la proxi, bloqués ou fermés, des entrepôts à l'arrêt et des gondoles dégarnies:. Depuis le 1er mars, les mouvements sociaux se succèdent devant les magasins, et entrepôts du groupe
Le 31 mars less syndicats de Carrefour entendent frapper fort face aux "attaques" de la direction, avec une "grève générale" samedi, en plein weekend de Pâques.
Pour FO Carrefour, c’est exceptionnel, le mouvement qui s'annonce est à la mesure de la colère qui gronde, et des inquiétudes sur l’emploi, sur l’avenir parmi les salariés du groupe.
Il traduit également une très forte "dégradation" du dialogue social, dénoncée par toutes les OS.
Communication du secrétariat de l’USTA FO 93, Joëlle Noldin, que nous relayons ici
Joëlle Noldin:
De nombreux délégués, sont alertés par les équipes, salariés, et adhérents FO des magasins de la région Paris Nord sur le recours au travail de nuit - de vendredi à samedi - pour les salariés, et l’embauche d’intérimaires.
Les directions des magasins Carrefour entendent ainsi s'opposer au mouvement social du 31/03. Ce faisant ils utilisent des moyens illicites pour briser la grève. Ceci représente une entrave caractérisée au droit de grève, inscrit dans la constitution et encadrée dans le droit du travail.
Rappel législatif :
Les salariés sont en capacité de refuser. Il est interdit de recourir au travail temporaire pour remplacer des salariés grévistes
Faire
Bien relever et communiquer les faits aux délégués syndicaux, et alerter l’inspection du travail sur les irrégularités. Ce phénomène n’est peut être pas circonscrit au seul département du 93.
Observation
En fait, il n’y a pas de budget pour embaucher, laissant ainsi travailler les salariés depuis de très longs mois dans des conditions dégradées au mépris de leur santé, et de leur sécurité.
Par contre, la direction trouve des moyens et du budget pour casser, et faire entrave à la grève.
Par contre dialoguer, discuter, informer, négocier est largement au dessus de leurs soucis, et ne rentre pas dans la nature des relations sociales entretenues pas la DRH groupe.
Carrefour, FO ne valide pas le projet de départs volontaires
Le 27 mars 2018 s’est tenue l’ultime réunion (pour la direction) de relecture du projet de Plan de Départs Volontaires (PDV) de Carrefour.
FO a affirmé sa désapprobation par rapport à la méthode et à la précipitation (1 mois), avec laquelle le DRH du groupe, Jérôme Nanty, a souhaité faire passer ce projet.
Au regard de l’ampleur inédite des suppressions d’emplois envisagées, un nombre important de points restent à discuter, alors que la Direction du groupe refuse la poursuite constructive de la négociation.
FO dénonce le climat de pression et de menaces dont font l’objet les salariés et élus FO pour tenter d’empêcher l’exercice de leur droit de grève.
De fait, l’attitude déloyale et mensongère du DRH groupe rendent aujourd’hui difficile la conclusion d’un tel accord paritaire chez Carrefour.
C’est peut-être cela la méthode Bompard ?
Pour toutes ces raisons, le syndicat FO Carrefour estime et regrette qu’il soit impossible de valider en l’état, le projet d’accord de PDV, prévoyant le départ de 2 400 salariés des structures sièges de Carrefour.
Michel Enguelz Délégué de groupe Syndicat FO Carrefour
Trois jours avant la grève dans tous les magasins Carrefour de France qui est prévue samedi 31 mars, une délégation de salariés de tout le pays a manifesté dans le centre commercial des Atlantes de Saint-Pierre-des-Corps ce mardi soir.
La centaine d’élus présents était aussi là en soutien à une élue menacée de garde à vue pour avoir distribué des tracts sur le parking !
Magalie Marques Déléguée FORCE OUVRIERE à l'hyper Carrefour de Saint Pierre des Corps a été menacé de placement en garde à vue pour avoir distribué des tracts sur le parking du centre commercial. Mais dans quel pays vivons-nous ?
Alors que l'enseigne Carrefour a fait l'impasse sur de nombreuses stratégies innovantes ces dix dernières années, les différents PDG qui se sont succédés à la tête de l'entreprise, ont particulièrement bien oeuvré pour la défense des intérêts bien compris des actionnaires, et en retour ont bel et bien été couverts d'or.
Qui au final paie la facture ?
Celles et ceux qui représentent la richesse de l'entreprise, la font tourner au quotidien.
Plus de 5 500 salariés vont, eux, devoir plier bagages, et être évincés de leurs lieux de travail, comme des parias. (dans la proxi ce sera le cas le 1er juillet). Ceci dans un premier temps. Le plan Bompard s'énonçant sur 04 années, d'autres mesures tout autant funestes sont en attente.
Le nouveau PDG Alexandre Bompard, succédant à G. Plassat, et soldant son héritage, a annoncé 2.400 suppressions de postes sur la base du « volontariat (!?) », plus des cessions de 273 magasins laissant plus 2.100 salariés sur le carreau.
L'avenir des salariés de la proxi s'inscrit en pointillés, comme nous l'a indiqué C. Boulay DSC FO de la BU, dans un récent entretien exclusif sur notre Blog.
Un plan qui a instantanément boosté le cours en bourse de l'enseigne…Comme quoi les vieilles recettes anti-sociales font toujours le bonheur des rentiers.
Mais au sein de Carrefour - ex n°2 mondial rétrogradé au 9ème rang derrière Amazon - employés, caissières, agents de maîtrise, logisticiens et cadres ont de vraies raisons d’être amers.
En dix ans, leurs patrons ont été couverts d’or... pour rater la marche du hard discount, oublier le Drive et négliger la livraison et la numérisation.
A la barre de 2007 à 2012, Lars Olofsson percevait déjà 9,2 millions d’euros par an de revenus et 100.000 euros d’aide au loyer. Ce patron suédois quittera l’enseigne avec une retraite chapeau et 4 millions d’euros de parachute. Rappelons le départ mouvementé de D. Bernard, et de sa retraite XXXL démesurée.
400 millions d’aides de l’Etat via le CICE, pour aucune création d'emplois.
Georges Plassat, a été lui aussi grassement motivé pour doper chiffre d’affaires et résultats maison.
C’est lui qui a décrété, en juin 2014, que Carrefour devait racheter 800 magasins Dia cédés trois ans plus tôt, dans le cadre d'un spinn-off qui a été mortifère pour le commerce et l'emploi, pour la modique somme de 600 millions d’euros, ce qui a permis au passage d’engraisser un peu plus l’actionnariat au détriment du commerce.
En guise de remerciement, Georges Plassat a décroché en 2016 la plus grosse rémunération du CAC 40, avec 9,73 millions d’euros annuels. Il partira avec 140.000 actions gratuites et 453.083 annuels de retraite chapeau, pour avoir respecté ses «conditions de performance» (sic).
Les salariés ont apprécié les manques de moyens, les difficultés des organisations et conditions de travail au travers des réductions d'effectifs, les négociations salariales au minima.
Quant à la proxi, n'en parlons pas, tellement la caricature fut grossière en matière de négociations, avec une accélération du passage des magasins en location gérance, ce qui a accéléré les pertes d'emplois, et autres joyeusetés sociales, largement dénoncées par FO.
Faut-il rappeler que Carrefour touche chaque année 400 millions d’aides de l’Etat via le CICE et l’exonération de cotisations salariales, selon les dispositions Fillon, ce qui débouche non pas sur les créations d’emplois promises, mais sur des suppressions de postes, et des dividendes exponentiels versés aux actionnaires.
Bref, quand les PDG se plantent, ils touchent le gros lot tandis que d’autres paient la note pour eux, et surtout que les actionnaires continuent de bien se gaver.
Exercice du droit de grève, suivre le lien: http://foed.over-blog.com/2018/03/exercer-son-droit-de-greve-mode-d-emploi.html
Aire sur la Lys La colère monte parmi les salariés de l’entrepôt Carrefour Supply Chain
Suivant l'appel de FO, syndicat majoritaire, les salariés de l’entrepôt logistique Carrefour Supply Chain (ex-Logidis) ont débrayé ce vendredi sur leur site de travail.
Plus d'une centaine de salariés de la base logistique d'Aire sur la Lys ont manifesté leur colère, d'une part à l'encontre du plan Bompard, qui impactera durement toute la supply chain du groupe, et contre le montant de la participation aux bénéfices du groupe Carrefour.
C’était un petit échauffement in situ avant les manifestations du 31 mars contre le plan Bompard, pour manifester leur colère contre le montant « misérable de la participation aux bénéfices de l’entreprise Carrefour, et les conséquences sur l'emploi du plan Bompard, qui va tous nous toucher.
Ils nous ont proposés 57 € de participation annuelle», précise David Lefebvre, délégué syndicale Force ouvrière.
Une participation de 600 euros par salarié
Une réunion au niveau national s’était pourtant tenue il y a trois jours à Paris pour réclamer une hausse de cette participation.
La proposition de la direction de la revaloriser à 300 € n’a pas été entendue par les syndicats, qui réclament une participation aux bénéfices de 600 € pour chaque salarié.
« Les 110 000 salariés du groupe en France doivent se partager 7 millions d’euros tandis que les actionnaires vont se partager 350 millions, c’est inadmissible ! », lance David Lefebvre.
« Le but n’est pas de faire perdre de l’argent aux salariés, c’est pourquoi on a choisi le débrayage, indique M. Savoeyet , Délégué FO régional»
« On a fait une opération coup de poing à la va-vite, ça s’est décidé comme ça. Certains salariés des magasins sont venus nous rejoindre. »
Les salariés de l’entrepôt logistique d’Aire-sur-la-Lys préparent des produits frais pour les magasins Carrefour du secteur (excepté les hypermarchés), ont suivi ce mouvement national à l’appel de FO, syndicat majoritaire.
Pour autant, le site d’Aire-sur-la-Lys n’a pas été bloqué. Les poids lourds ont pu passer pour prendre la marchandise et ravitailler les magasins aux alentours.
« Le but de cette manifestation n’est pas de faire perdre de l’argent aux salariés, c’est pourquoi on a choisi le débrayage. Les grévistes ont travaillé de 5 h à 9 h puis ils sont allés manifester. »
De nombreux camions vides, attendaient notre arrivée sur l'aire de stationnement en guise de solidarité, nous indique Nathalie de l'UD FO 62, venue apporter son soutien amical aux salariés.
Le site d’Aire-sur-la-Lys qui emploie plus de 400 salariés, dont une centaine d’intérimaires, n’a donc pas tourné au ralenti, contrairement à l’entrepôt Carrefour Supply Chain de Crépy-en-Valois, dans l’Oise, où 95 % des salariés sont en grève.
Avant une grève générale dans tout le groupe
Ces manifestations au sein des entrepôts logistiques interviennent deux semaines avant la grève nationale prévue le 31 mars pour protester contre le plan Bompard.
Ce plan social prévoit la suppression de 2 400 postes sur les sièges, le licenciement programmé de plus de 2 200 salariés des magasins destinés à la fermeture, soit 273 magasins ex Dia, également les transferts de nombreux sites en location gérance, que ce soit sur l'ensemble du réseau et tous types de formats (proxi, hypers et supers).
La logistique devant supporter une vague d'automatisation, et le transfert de ses compétences managériales vers des acteurs privés, pour instaurer une logistique prestée, alors qu'elle est intégrée, ce qui à terme fera perdre aux salariés, outre le bénéfice de la CCN Carrefour, de nombreux éléments de salaire.
Merci à M. Savoeyet, Délégué FO régional, pour ces précieuses informations et vues d'ensemble du mouvement
La direction Carrefour communique auprès de la clientèle sur de prévisibles manques dans les rayons